Mois : octobre 2009

  • 16 octobre 1975 : décision de la CIJ sur le Sahara occidental

     Aujourd’hui, pour marquer l’anniversaire de la décision de la Cour Internationale de Justice sur le Sahara Occidental, un athlète sahraoui a fait 34 fois le tour de la Palce du Parlement à Londres. Une fois pour chaque année écoulée que le Maroc n’a pas respecté cette décision. L’athlète Salah Amaidane a été joint par plusieurs parlementaires anglais et d’autres personnalités pour rappeler leur préoccupation pour le sort des sept activistes sahraouis emprisonnés à Casablance il y a une semaine.
    Le 16 octobre 1975, la Cour de la Haye faisait part de sa décision à la demande du Royaume du Maroc et de la République Islamique de Mauritanie.
    Voici le texte de sa décision :
    Les éléments et renseignements portés à la connaissance de la Cour montrent I’existence, au moment de la colonisation espagnole, de liens juridiques d’allégeance entre le sultan du Maroc et certaines des tribus vivant sur le territoire du Sahara occidental. Ils montrent également l’existence de droits, y compris certains droits relatifs à la terre, qui constituaient des liens juridiques entre l’ensemble mauritanien, au sens où la Cour l’entend, et’le territoire du Sahara occidental. En revanche, la Cour conclut que les éléments et renseignements portés à sa connaissance n’établissent I’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d’une part, le Royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien d’autre part. La Cour n’a donc pas constaté I’existence de liens juridiques de nature à modifier l’application de la résolution 1514 (XV) quant à la décolonisation du Sahara occidental et en particulier l’application du principe d’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire.
  • LES REVES D’UN ATHLETE SAHRAOUI POUR LONDRES 2010

    Par Paul Collins, Community Newswire

    SPORT Olympics, 16 oct. 2009 – 10:46

     

    Un athlète africain qui s’exerce avec la coureuse britannique de marathon Paula Radcliffe est arrivé au Royaume Uni pour parler de la situation difficile de son pays et demander au Comité Olympique International de le laisser participer à Londres 2012.
    Salah Amaidane, du Sahara Occidental, n’a jamais pu participer dans les Jeux Olympiques parce que son pays n’est pas reconnu par le COI.
    Le Sahara occidental a été illégalement géré par le Maroc depuis qu’il a été annexé par la force en 1975. En dépit de la décision de la Cour internationale de Justice, et de plus de 100 résolutions de l’ONU, le Maroc a continué à bloquer le droit à l’autodétermination.
    Amaidane a déclaré : « J’ai deux rêves. Le premier est de participer aux Jeux Olympiques. Si ce n’est pas à Londres, à Rio en 2016. Mais un rêve encore plus grand que gagner une médaille d’or olympique est celui de voir mon pays du Sahara Occidental libre » 
    Amaidane, âgé de 26 ans, vit en France et s’exerce régulièrement dans les Pyrénées avec Radcliffe. Il vit dans l’exil depuis 2003 lorsqu’il a brandit le drapeau de la de République Arabe Sahraouie Démocratique, le symbole du défit sahraoui, pendant qu’il courrait pour le Maroc dans une compétition en France.
    Il invitera également tout le groupe parlementaire des partis à Westminster à faire davantage de pression politique sur le Maroc pour l’amener à respecter le droit international, et il espère rencontrer Lord Sebastian Coe, président du comité d’organisation de Londres 2012.
    Amaidane dit : « Quand j’avais 10 ans, j’avais l’habitude de m’approcher doucement des policiers marocains par derrière et d’enlever leurs chapeaux de leurs têtes. Ils m’auraient rattrapé mais j’étais toujours trop rapide pour eux. Je devine que j’étais chanceux qu’ils n’ont jamais sorti leurs pistolets. Les gens ont dit que j’étais plus rapide qu’une balle mais heureusement je n’ai jamais été mis à l’épreuve. » 
    Sandblast vise à informer davantage sur la situation au Sahara Occidental en encourageant les Sahraouis à raconter leur propre histoire à travers les événements culturels et les arts. La charité finance des projets culturels et artistiques dans les camps de réfugiés, et encourage la collaboration avec des artistes mondiaux.
    Elle recherche actuellement des candidats du Royaume Uni pour participer à l’événement Running the Sahara 2010 pour aider à récolter £50,000 pour financer son travail avec le peuple du Sahara Occidental. Les débutants peuvent choisir de courir 5 km, 10km, une course de demi-marathon ou pleine course de marathon autour des camps des réfugiés en février.
    Pour plus d’information visiter www.sandblast-arts.org.
    Traduction : Diaspora Saharaui
  • Sacré Monsieur Quelconque!

    Par Younes Fennich 
    Mesdames et messieurs, les gens sont satisfaits. En voici les raisons selon des uns et des autres : 
    Certains communiqués officiels, certains avis, certaines notes justificatives écrites, certaines précisions, corrections ou rectifications verbales etc. sont choses courantes à chaque fois qu’une plainte ou une critique -aussi constructive soit-elle-est adressée à un ministère. Et, il est vrai qu’en matière de communication -en général- la langue de bois est chose courante aussi…Or, le ministère des Habous et des Affaires Islamiques -lequel est un ministère de souveraineté- vient « d’inaugurer » « le concept » de la communication officielle par les actes, selon des observateurs avertis. 
    Historique : Les habitants d’un certain quartier de Rabat s’étaient plaints en août 2009 du fait que l’Imam d’une mosquée ne pouvait pas y assurer la prière d’Assobh parce que ce dernier habitait 20 km plus loin etc.etc…. 
    Réaction du ministère des Habous et des Affaires Islamiques : Dès que le délégué de ce ministère aurait été mis au courant de ce manquement intolérable, la riposte a été, au grand bonheur des gens -et ô surprise !-, immédiate puisque le ministère de monsieur Ahmed Tawfiq -lequel est un ministère de souveraineté- a résolu le problème de manière efficace : Un Imam permanent a aussitôt été affecté à la dite mosquée avec un salaire respectable -dit-on- et un logement de fonction assortit d’indemnités suffisantes de transport. Les gens sont heureux. Le nouveau Imam psalmodie merveilleusement -tout comme son prédécesseur- les versets du Coran et les gens sont de plus en plus nombreux à s’acquitter de la prière d’Assobh dans la belle mosquée au toit ouvrant qui avait été construite par un bienfaiteur qui n’est plus de ce monde, puisse Dieu avoir son âme en sa sainte miséricorde. Le Maroc va bien. Le saint Coran est désormais psalmodié -derechef après, certes, un relâchement auquel le ministère des Habous et des Affaires Islamiques a vite remédié- dès l’aube dans la belle mosquée au toit ouvrant dans la capitale du royaume du Maroc. Et dès l’aube, les fidèles peuvent, désormais, y prier -de plus belle- pour tous les bienfaiteurs qui construisent des mosquées à la gloire de l’Islam. Le Maroc va bien. Un grand merci au ministère des Habous et des Affaires Islamiques. Un grand merci au Maroc. Bien. 
    La royale Air Maroc aurait déclaré une perte de cent milliards de centimes (100 !)durant l’année en cours. 2M aurait déclaré une perte de quarante cinq milliards de centimes (45 !) durant les cinq dernières années. La fédération royale de football dépenserait quarante milliards de centimes (40 !) par an avec les résultats que l’on connaît… (Almassae n°952 du 13.10.2009 page 20). Par ailleurs, un passant dans un boulevard de la capitale aurait été questionné au hasard à ces sujets. Voici quelques-unes unes de ses réponses spontanées et immédiates : 
    « 1- Pour la RAM, cela est dû à la grève des pilotes marocains qui voulaient être traités comme les pilotes étrangers etc.… : Une direction valable aurait, dès les premières manifestations internes des mécontentements, fait son calcul en catimini en chiffres exacts à savoir combien pouvait coûter (-en argent liquide-) la location d’avions de lignes étrangers, et combien pouvait coûter (-en argent liquide-) quelque augmentation des salaires ou autres revendications des pilotes marocains. Ce n’est que sur cette base que devait agir, en toute objectivité et sans aucune subjectivité déplacée…, la direction de la RAM. 
    2- Concernant 2M, les gens n’aiment pas ce que cette chaîne présente comme programmes. L’entêtement mène à la faillite, c’est normal…C’est là un sujet qui fait mal à la tête, il vaut mieux ne pas y penser en tant que citoyen marocain car le manque de logique, de compétence et de professionnalisme perpétré à répétition par les responsables de cette chaîne risque de mener à la folie si on y réfléchi sérieusement.  
    3- Quant au football, quatre entraîneurs nationaux à la foi, le manque de discipline de certains joueurs professionnels arrivistes qui méprisent tout ce qui est national et qui ne pensent qu’à aller en boite de nuit lorsqu’ils jouent pour le Maroc, la Patrie, mais qui sont parfaitement disciplinés au niveau des clubs dans lesquels ils évoluent en championnats étrangers, le comportement douteux de certains parmi ceux qui disposent des budgets publics et l’absence de réalisme et de patriotisme chez bon nombre de dirigeants, autant de raisons logiques de l’Echec ! »
    Que dire de plus ? Monsieur quelconque prouve qu’il est aussi « savant » que n’importe quel responsable, sans parler de la volonté réelle -ou pas- de bien faire –éventuellement…- dans l’intérêt général, dans l’intérêt du Maroc, de la part de certains responsables… 
    Mesdames et messieurs, même si l’on veut éviter le sujet de la corruption -sachant pertinemment que l’unique mal dont souffre le Maroc c’est la corruption…- pour ne pas en fâcher certains, comment expliquer, par exemple, ne serait-ce que le manque de compétence concernant « les débilités » -il faut le dire tout en s’en excusant, car nous serions à une époque où il faudrait s’excuser d’être franc…- qui colleraient sur 2M comme une fatalité flasque et maladive inexorable… ? Comment expliquer la surévaluation de tout ce qui vient de l’extérieur comme si les patriotes compétents qui restent chez eux et qui tiennent à exercer leurs métiers chez eux -dans tous les domaines- étaient de simples éternels mineurs que ce soit en football (-au fait, où sont des gens comme Mohammed Timoumi… ?-) ou en aéronautique etc.…. ? Ce sont là des questions -parmi tant d’autres- qui reviennent comme un leitmotiv dans la pensée marocaine, chez les gens, des questions que se pose monsieur quelconque…Autant de sujets qui seront, en principe, traitésconvenablement, lors des développements dans le cadre de ce même complot pacifique contre le sous développement, si Dieu le veut. Dieu est le plus grand. 
    82.000 baraques en zinc (quatre vingt deux mille !?), et 98.000 familles à reloger(quatre vingt dix huit mille !?) -encore !?- dans la capitale économique… ! S.O.S monsieur le ministre Hjira… ! – sans commentaires……!  En un mois, 95 morts(quatre vingt quinze !) sur les routes marocaines… ! Quelle est donc cette guerre civile qui ne veut pas avouer son nom… ? La guerre des bandits des grands et petits chemins cause 28.000 (vingt huit mille !) crimes en un mois ! (Voir Almassae n°952 page 19) 
    Monsieur Abbas El Fassi est notre Premier ministre suite aux résultats des urnes, et par conséquent grâce au choix du Peuple qui a voté –activement ou passivement-dans le cadre de la démocratie… Monsieur quelconque pose quand même une question qu’il pense fondamentale
    « Monsieur le Premier ministre, jusqu’à quand devrions-nous encore attendre et supporter tant d’échecs successifs, c’est qu’un mandat électoral est beaucoup trop long lorsqu’on n’enregistre pas le moindre  succès… ? » 
    Mais, monsieur quelconque est-il important… ? Le problème c’est qu’il n’est même pas nécessaire de faire le tour du monde pour se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe, il suffit de lire un ou deux quotidiens nationaux par jour et un ou deux hebdomadaires nationaux par semaine pour être au courant, et le bouche à oreille se charge du reste en plus…Qui a dit que l’autruche était un animal intelligent ? Ou alors, qui oserait le dire… ? Encore des questions posées par monsieur quelconque ! Sacré monsieur quelconque !
    Amicalement.
  • La dernière caricature de Khalid

    Censure, saisie, persécution, amendes axorbitantes… La presse marocaine a fait face dans les dernières semaines à des épisodes de ce calibre. L’inquiétude est croissante dans les médias, qui voient comment les règles de jeu changent, et spécialement envers les journalistes indépendants. 
    Le caricaturiste Khalid Gueddar, de 34 ans, fait partie des derniers inculpés pour avoir dessiné le prince Moulay Ismail, le cousin du monarque Mohamed VI. Le local du journal a été fermé, et les peines allant d’un an de prison, pour le directeur, à trois mois pour deux employés. 
    La personne du roi et sa famille, l’Islam et le Sahara Occidental sont les lignes rouges du régime. Même un sondage favorable au roi sur ses dix ans de règne a été interdit. Pour le directeur du magazine TelQuel « La presse libre et indépendante est terminée ». 
    La situation de la presse libre au Maroc était le sujet de la dernière caricature de Khalid. Aucun journal n’a voulu la publier. C’est une femme qui représente la presse avec une corde au cou et le prince Moulay Ismaïl prêt à donner l’ordre d’exécution. 
    Le nouveau président de la Chambre des Conseillers, Biadillah, l’a dit clairement dans un article publié par le quotidien Al-Massae, le nouveau porte-parole du palais royal. L’Etat doit adopter la théorie d’Althusser sur la légitimité de la répression pour s’imposer. 
    Alors, si vous ne voulez pas attirer les foudres du pouvoir au Maroc voici le discours à suivre: « Au Maroc tout va bien. Depuis l’avènement du Commandeur des croyants, Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu le glorifie, une dynamique nouvelle s’est impulsée dans le pays. Une stratégie de développement économique et social a été élaborée. Fort de ses institutions, solide par la cohésion de ses habitants et attaché à ses valeurs ancestrales, le Maroc a réussi à bâtir un Etat de justice et de droit. Son processus de démocratisation fait de lui un pays modèle dans la région », etc…
  • Nouvelle victoire diplomatique pour le peuple sahraoui

    Nouvelle victoire diplomatique du Front Polisario au niveau des Nations Unies. Un succès souligné par l’agence espagnole Europa Press dans la dépêche suivante :

     

    La Quatrième Commission de l’ONU réaffirme le droit « inaliénable » du Sahara Occidental à « l’autodétermination »

    NUEVA YORK, 15 Oct. (EUROPA PRESS) –
    La Commission des Questions Politiques Spéciales et de Décolonisation de l’ONU (la Quatrième Commission) a déclaré, dans une résolution approuvée ce mercredi soir, que le conflit du Sahara Occidental est un cas de « décolonisation » et que, par conséquent, le peuple sahraoui a le « droit inaliénable » à « l’autodétermination ».
    Dans une résolution approuvée par unanimité à New York, la Quatrième Commission a rappelé « le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes énoncés par la Charte des Nations Unies dans sa résolution 1514 du 14 décembre 1960, qui contient la Déclaration sur l’octroi de l’Indépendance aux pays et aux peuples colonisés ».
    Dans ce sens, la résolution rappelle la « responsabilité de Nations Unies en ce qui concerne le peuple du Sahara Occidental ». De la même manière, elle loue les efforts déployés par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, et par son envoyé personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, pour chercher une « solution politique juste, durable et acceptable pour tous » qui « garantit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».
    Según el ministro de Asuntos Exteriores de la autoproclamada República Árabe Saharaui Democrática (RASD), Mohamed Salem Uld Salek, la resolución supone un reconocimiento por parte de la ONU de que el tema de Sáhara Occidental es « el último caso colonial de África inscrito en su agenda de descolonización », según informó la agencia de noticias SPS, próxima al Frente Polisario.
    Selon le ministre des Affaires Etrangères de la République Arabe Sahraouie Democratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, la résolution constitue une reconnaissance de la part de l’ONU de l’affaire deuSáhara Occidental comme « dernier cas colonial de l’Afrique inscrit dans son agenda de décolonisation », comme a informé l’agence de presse SPS, proche du Front Polisario. 
  • Biadillah, le nouvel instrument du Makhzen

    Voilà, nous l’avons dit et c’est fait! Biadillah est président de la Chambre des Conseillers. Après El Himma, c’est lui qui fera la une de la presse officielle. Mais il ne faut pas prendre les citoyens marocains pour des imbéciles encore pires que leurs parents l’ont été durant l’ère révolue de Hassan II.
    Tous les ingrédients d’une mascarade et le folklore qui va avec se réunissent dans cette ascension fulgurante du PAM que certains veulent nous faire croire qu’elle n’est pas décidée sans concertation entre le roi et son ami d’enfance.
    Hassan II est le précurseur de cette méthode. L‘instrument RNI et UC n’a-t-il pas fonctionné pendant 20 ans? Pourquoi ça ne marcherait pas avec le PAM? C’était prévu qu’il gagne et il a gagné, comme c’était prévu de mettre un sahraoui à la tête du parti et du Sénat. Le pas suivant? Les élections de 2012, où Biadillah sera à la tête du gouvernement.
    Au Maroc il n’y a que le palais qui décide, le reste c’est des accessoires. Le PAM s’inscrit dans une stratégie de main basse de la monarchie sur la vie politique pour quelques années encore avant de soulever de nouveau le débat sur les prérogatives de la monarchie. Un débat aujourd’hui silencié au nom de la « stabilité du pays ».
    Le PAM reste le parti de l’ami du roi au service des stratégies du palais. Nul besoin d’être un génie pour déduire que, dans ce pays, le véritable et l’unique décideur du champ politique reste le Palais Royal. Et pas forcément le roi parce que celui-ci s’est bien avéré sans aucune vision politique, mais ses conseillers derrière lesquels il se cache et fait semblant d’exercer son autorité.
    Une certaine naïveté politique a laissé croire pendant un certain temps que l’on peut être démocrate tout en s’accaparant de tous les pouvoirs, politiques comme économiques, et laisser libre cours à l’évolution « naturelle » de la démocratie. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour comprendre que les choses sérieuses ne peuvent être faites d’illusions. La tendance générale, qui commençait à être relayée par la presse allait tout droit vers l’unique réforme fondamentale qui changerait la donne politique: revoir le statut constitutionnel du roi.




    Aussitôt compris aussitôt contrattaqué. Le PAM est là pour toutes ces raisons, notamment pour maîtriser la réforme de la constitution dans le sens de la limiter à l’élargissement de la régionalisation. La première expérience qui en découlera doit être maîtrisée à 100% d’où l’acharnement pour mettre le PAM premier vainqueur des élections coûte que coûte.

    Au début de son aventure, les marocains ont eu la faiblesse de croire El Himma quand il affichait son intention de renouveler la classe politique en y injectant du sang neuf, des cadres jeunes et compétents, vivier d’idées nouvelles pour le Maroc de demain. Et le voilà qu’il leur amène Biadillah Mohamed Cheikh, un homme avec une mentalité des plus archaïques. Un homme qui pulvérise tous les records de la mesquinerie et la médiocrité politiques, un  homme dont le seul fait d’arme est d’avoir été choisi par le palais pour jouer ce rôle.
    Les seules idées politiques que l’on connaît de Biadillah ont été transcrites par sa plume dans le journal Al-Massae dans un article intitulé « La Patrie et le complot ».
    L’article est destiné à mettre en perspective les événements qui ont occupé la une de médias marocains dernièrement. Dès le titre, on devine facilement que l’auteur met sur le compte du complot contre la patrie aussi bien le sondage sur la popularité du roi, le mouvement MALI, que les réactions qui ont suivi la publication du bulletin de santé du roi.
    Justifiant son intervention par le sentiment qui le gagne par « la désertification que connaît l’espace public de tout débat » et par « le renoncement des élites à leurs diverses missions », Biadillah réagit en mettant ce complot sur le compte de milieux aussi divers et variés que les intégristes animés par l’utopie du Califat, les partisans des doctrines chiites, Wahhabites et Bahaii obéissant à des agendas étrangers, les séparationistes ou encore les prosélytes chrétiens.
    Mais à ce mélangé explosif, l’auteur ajoute une catégorie pour le moins bizarre. Celle des missionnaires de l’ère de la Darija et de la disparition de l’arabe classique et ceux qui veulent utiliser les caractères latins pour la langue Amazigh, soeur de l’arabe.
    Pour faire face à ces comploteurs, et là il ne laisse plus aucun doute sur la sa nature fasciste, Biadillah cite Althusser pour justifier le recours de l’Etat à la répression légitime à travers police et tribunaux, dans un contexte caractérisé, selon lui, par « l’effrayante panne des appareils idéologiques de l’Etat ».
    Biadillah est tout un exemple d’une énième création d’un parti makhzénien, qui veut prendre le relais des partis de la même nature mais refléter cette fois le faire-savoir du Makhzen de l’ère Mohamed VI… voulant surtout opérer une rupture avec les politiques d’un Makhzen labellisé Hassan II omniprésent surtout dans les campagnes.
  • La vengeance du roi Mohamed VI sur Khalid Gueddar

    Le caricaturiste marocain inculpé pour dessiner un cousin du roi dénonce l’involution de la liberté d’expression
    « Nous Vivons avec des lois du moyen âge », affirme Guedar 
    BEATRIZ MESA, CASABLANCA
    C’était son baptême de feu dans le journal. Si la caricature passait sans que la main réelle ne se lève, le caricaturiste marocain Khalid Guedar, de 34 ans, commencerait le printemps satirique dans le quotidien Akhbar Al Yaoum. S’il provoquait la colère du palais, les crayons pour la liberté d’expression entreraient à nouveau à contrecœur dans son tiroir. La deuxième hypothèse s’est produite et une condamnation possible pend sur lui.
    « Mon rêve, mon grand rêve, est de dessiner le roi Mohamed VI », a dit Khalid quelques heures avant de traverser les portes du tribunal de première instance à Casablanca. Dans la dernière année il a pu dessiner seulement la silhouette complètement noire du monarque du Maroc. La piste unique qui permet d’entendre que le retraité est le roi, et non quelqu’un d’autre, est le bonnet marocain (tarbouch) et les deux ailes de l’ange qui symbolise la sacralisation du royaume alaouite. 
    Les branches de l’étoile 
    Mais Khalid est un homme libre, très libre, et il a osé avec une caricature du prince Moulay Ismaíl, cousin du monarque, en couleur. C’était la première fois qu’on représentait un membre de la famille royale dans la presse marocaine depuis que les autorités ont arrêté les machines à écrire de son journal Demain, en 2003. Le dessin a été une commande du directeur d’Akhbar Al Yaoum pour accompagner un spécial sur la noce du prince, qui a apousé une allemande convertie à l’islam. 
    « Une caricature aimable », on lui a demandé. Et en un clin d’œil, il a dessiné Moulay Ismaíl assis sur un trône traditionnel de noce, avec un bras fugitif et en souriant, et au fond un drapeau marocain avec l’étoile semi-occulte. La polémique a éclaté dans les couloirs de l’Intérieur, où on a interprété que la caricature parlait de l’étoile de David, le symbole juif – de six branches, alors que le marocain est de cinq-, et au salut nazi. « Il n’y a aucun signe antisémite et le geste nazi ne peut pas se faire assis », se défend le caricaturiste. Les autorités ont couru chercher l’artillerie lourde et ont accusé Guedar et son directeur de « outrage au drapeau », ils ont saisi le journal, lui ont placé le bâillon et ont mis un cadenas sur le local, en laissant dans la rue presque une centaine de personnes. 
    « On ne voit rien dans le dessin, mais l’État veut régler des comptes avec moi à cause de mes dessins dans le journal français où j’ai travaillé », assure Khalid avec beaucoup de sérénité. Il y a quelques années, presque une décennie, une corde pareille lui a serré le cou. À la suite de ses illustrations dans le journal censuré Demain – qu’il avait créé avec le journaliste Alí Lmrabet-, où les pages ne s’en tenaient ni aux restrictions ni aux autocensures, il a été poursuivi et menacé. « Ils m’ont expulsé, j’ai dû aller en France », déclare-t-il. 
    Après cinq ans de travaille dans le quotidien satirique Backchich, il a décidé de défier le régime alaouite en revenant à son pays il y a moins d’un an, malgré que les blessures n’étaient pas encore guéries, et de reprendre la satire artistique, arrachée à la presse marocaine après la disparition de Demain. Il est revenu chez Akhbar Al Yaoum pour manger le monde, mais il a fini attrapé de nouveau par la machine de censure de l’État.
    La valeur d’une image 
    « Au Maroc, prévalait encore, la fatwa [un édit religieux] du roi Hassan II qui disait qu’il ne tolérerait pas ce type de presse. Ils savent qu’un dessin fait plus mal qu’un texte », il explique avec indignation dans les yeux, mais non par les peines qu’il affronte (une prison et une amende qui peut faire environ 255.000 euros, comme l’a exigé le prince même) mais par l’involution qui subit la liberté d’expression au Maroc. « Nous vivons dans un régime archaïque, avec des lois du moyen âge et dans un pays bananier », ajoute-t-il sans mesurer ses mots. Son comportement montre la vocation pour le journalisme libre. 
    « Je crois en ce que je fais, en la liberté d’expression », déclare-t-il pour démontrer qu’il supporterait stoïquement une peine de prison (entre trois et cinq mois). On le voit animé par le soutien des collectifs, des médias et, surtout, par le dossier de Backchich. Son directeur, français, l’accompagne ces jours-ci au Maroc dans l’attente du jugement – ajourné jusqu’à lundi prochain – où la justice lui apprendra pour l’énième fois quelles sont les règles du jeu. 
    Sa dernière caricature montre une femme qui représente la presse sur le point d’être pendue par une corde en forme d’étoile de cinq branches et avec le prince prêt à donner l’ordre d’exécution. Aucun journal indépendant ne l’a publiée. 
  • Le journalisme bananier

    Tous les Sahraouis, qu’ils vivent dans les camps de réfugiés ou dans les territoires du Sahara Occidental sous occupation marocaine, sont avec le Front Polisario pour l’indépendance et c’est pour cela que le Maroc rejette le référendum d’autodétermination, avait affirmé le journaliste marocain Ali Lemrabet, dans une contribution publiée par le quotidien espagnol, El Mundo.
    Dans cette contribution, Ali Lemrabet répondait à un article d’un universitaire espagnol (Bernabe Lopez Garcia), publié en 2007 par le journal El Pais, selon lequel la société espagnole a appuyé inconditionnellement durant des décennies les Sahraouis vivant dans les camps de réfugiés, ignorant le gros de la population sahraouie résidant dans l’ancienne colonie espagnole.
    Cette idée, « assez proche d’une thèse en vogue au Maroc », reflète une « fausse croyance selon laquelle les Sahraouis seraient divisés en deux camps »: Ceux qui soutiennent l’indépendance et ceux qui ne partagent pas cette option, a-t-il souligné.
    Pour le journaliste marocain, « il n’est pas nécessaire d’ajouter que si tout cela était vrai, les amis et les thuriféraires du Maroc -il y en a aussi en Espagne- devraient inciter les autorités de mon pays à organiser rapidement, sous la supervision de l’ONU, un référendum d’autodétermination pour que nos sahraouis (ceux des territoires occupés) puissent proclamer au monde qu’ils nous aiment… ».
    Mais, la « réalité ne se trouve pas dans les journaux télévisés, ni dans les contrevérités publiées par notre presse depuis plus de 30 ans », avait encore affirmé Ali Lemrabet, relevant qu’ »il faut être aveugle » pour ne pas se rendre compte de « l’évidence » que, hormis une certaine classe de notables que l’on peut qualifier de « girouettes », étant donné qu’ils s’accommoderaient d’un quelconque pouvoir », les Sahraouis sont « indépendantistes ».
    « 30 ans de répression et de négation de l’existence d’un peuple et d’une culture sahraouie ont produit l’effet contraire à celui recherché », a-t-il poursuivi.
    Ali Lemrabet a indiqué, dans ce contexte, que, lors d’une récente visite qu’il a effectuée aux territoires sahraouis occupés, l’un de ces notables, qui en public se disent « pro-marocains », tenait, en privé, un discours favorable à l’indépendance.
    « Hassan II et Mohamed VI ont échoué dans leur politique de marocanisation des esprits et des cœurs des Sahraouis (…). Si nous ne pouvons pas compter sur ceux qui bénéficient de notre présence au Sahara (…) que peut-on attendre du reste de la population », s’est-il interrogé.
    « Les autorités marocaines connaissent cette réalité et c’est pour cela qu’elles s’obstinent à empêcher la tenue d’un référendum d’autodétermination » , a-t-il noté.
    Il a déploré que le conflit du Sahara Occidental ait « appauvri économiquement les Marocains, freinant leur développement et désactivant les partis politiques, convertis en porte-voix du régime et gardiens du dogme officiel ».
    Il a souligné dans ce sens le paradoxe du « progressiste marocain qui comprend et appuie la légitime revendication des palestiniens à avoir leur Etat mais qui devient intolérant lorsqu’il s’agit de tenir un « débat argumenté » avec un Sahraoui qui soutient l’indépendance. »
    En 34 ans de guerre, de conflit, de répression et de violations des droits de l’homme, Ali Lemrabet est le seul marocain qui a honoré le métier du journalisme. Le seul qui a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Les autres se limittent à ce dont ils excellent : L’éloge du roi et de ceux qui détiennent le pouvoir, le faux scoop et le bourage de crâne. C’est lâche, immoral et honteux.
  • Le défi sahraoui

    Brahim Dahane a créé, au mois de mai 2005, dans la ville d’El Aaiun, une association pour la défense des Droits de l’homme au Sahara Occidental. Toutes les villes occupées de l’ex-colonie espagnole étaient un bouillonnement de manifestations organisées par des jeunes qui demandaient à haute voix l’indépendance du Maroc. La réponse des autorités coloniales était avec une brutalité sauvage. Et Dahane voulait laisser un témoignage de tout cela.
    Il avait déjà connu les prisons marocaines. Dans les années 80, il fut emprisonné pour avoir participé dans des actes de protestation contre l’occupation du territoire. Un jugement n’a jamais eu lieu avec les moindres garanties, le Maroc ne reconnaissait même pas qu’il était dans ses centres d’arrestation et de torture. Officiellement, pendant 4 ans, il avait disparu jusqu’au où il a été libéré.
    En octobre 2005, Dahane a été reconduit dans une prison sous l’accusation d’avoir créé une association illégale jusqu’à ce que, six mois après, il a de nouveau été libéré. Et il a continué son travail de dénonciation parce qu’il ne risque ce qu’il connaît déjà. Quatre ans après, sa position n’a pas changé d’un iota.
    Le 8 octobre, avec d’autres six activistes parmi lesquels se trouve Ali Salem Tamek, emprisonné par le Maroc cinq fois, Dahane revenait au Sahara occupé après avoir visité ses frères sahraouis exilés dans les campements de réfugiés de Tindouf. Cependant, au moment où il arrivait à Casablanca, son dernier appel téléphonique à une collègue de l’association ne présageait rien de bon. « Nous sommes dans la piste entourés de voitures de police », a dit Brahim. Depuis lors, son sort est ignoré.
    Déjà dans les jours préalables, une bonne partie des partis politiques et de la presse marocaine s’étaient occupées à chauffer l’atmosphère contre Tamek, Dahane et ses compagnons. Durant trois longs jours, l’arrestation n’a même pas été communiquée à ses familiers et amis et seulement après 72 heures, ils en ont été informés d’elle, mais les activistes se trouvent toujours dans un lieu inconnu. Et le sujet semble sérieux, puisqu’on les accuse de « trahison à la patrie, séparatisme et conspiration contre l’intégrité territoriale » ce qui se pourrait solder d’une longue condamnation.
    Dahane, à l’instar de Tamek, Aminatou, Hmad, Daddach ou tant d’autres activistes, sont les yeux que le monde a pour savoir ce qui se passe à El Aaiun, à Smara, à Dajla, et à Boujdour. Grâce, en grande partie, à leur travail et engagement, le monde a pu savoir la violence des forces de sécurité marocaines dans l’ex-colonie espagnole. Ces dernières torturent, frappent et menacent à tout celui qui montre la moindre sympathie pour la cause sahraouie.
    Ils ne sont pas des terroristes, ni des gens violents ni des conspirateurs. La parole, le dialogue, c’est ce qu’ils prêchent au-dessus de tout. Ils ont sacrifié une bonne partie de leurs vies pour une cause qu’ils considèrent juste. Et cela les a amenés à subir dans leurs propres chairs la douleur, la peur, l’angoisse et toute sorte de souffrances. Ils sont la voix qui s’élève pour dénoncer l’injustice. Mais le problème est que le Maroc ne veut pas d’yeux, ni de voix, ni de témoins. Ce qu’il veut c’est que le Sahara reste, comme jusqu’à présent, le royaume de l’impunité devant le triste et pathétique silence de la communauté internationale sur la tragédie du peuple sahraoui. 
    La société marocaine, non seulement elle n’a pas condamné ces agissements contre un peuple frère, sinon elle a déclaré son « unanimité » et sa soumission au régime de la répression, pour dire au peuple sahraoui qu’il n’existe pas à ses yeux. Pour cela, il n’y a rien de mieux que montrer l’Algérie du doigt.
    Les défenseurs sahraouis des droits de l’homme vont être inculpés de conspiration avec des « parties hostiles », juste pour avoir foulé le territoire algérien. Le porte-parole du gouvernement marocain, Khaled Naceri, a accusé ces jeunes sahraouis de « servir des desseins extérieurs bien connus. » Ainsi, l’Algérie devient un ennemi au Maroc quand il s’agit du Sahara Occidental, et une « voisine » quand il s’agit de rouvrir les frontières. 
    Le régime est habitué à la soumission du peuple marocain. Les sahraouis sont différents. Les Nelson Mandela du Sahara ne sont pas près de rendre les armes. Et cela constitue un défi dont l’effet peut être contagieux. Sidi Ifni, Assa, Tata en sont témoins.
  • Deja Vu All Over Again

    Letter to The Editor
    October 11, 2009
    The Washington Times
    The United Nations just fired Peter Galbraith, the top American in the UN mission in Afghanistan. Galbraith’s offense: He blew the whistle on the country’s August 20 elections. Writing to UN Secretary General, Ban Ki Moon, Galbraith said that he was not for or against any candidate, but he could not
    overlook the election fraud without compromising the mission’s neutrality. His boss, Norwegian diplomat, Kai Eide, had other ideas, blocking Galbraith from stopping the fraud and ordering him and other staffers not even to discuss it.
    Eide even went so far, Galbraith said, as telling President Karzai after the election: »I am biased in your favor, » meaning, according to Eide, not biased in a bad way, but in a good way. In an interview with the BBC, Galbraith said his
    removal sends « a terrible signal to the world » about the UN. For many of us, it’s deja vu all over again.
    Not so long ago, the State Department named me to run a referendum in Western Sahara, in a UN Peacekeeping mission called MINURSO. Western Sahara is not Afghanistan, and most people couldn’t find it on a map. The referendum was to allow the Saharawis, the people of Western Sahara, a country the size of
    Colorado, to decide whether to be independent or part of Morocco, its northern neighbor that had invaded it in 1976.
    When I arrived in Western Sahara, the Moroccans were still occupying the country and controlling everything, including who among the Saharawis got to register to vote. Only Saharawis with Moroccan escorts could approach the registration site, and once registered, those same Moroccan escorts often confiscated their registration certificates, their license to vote.
    It got worse. The KIng of Morocco was running the referendum through a high-ranking thug from their Security Services, a Captain Segura type who closely resembled that character from OUR MAN IN HAVANA. He would show various visitors around the UN registration center which he described as chez moi. He was quite right.
    Morocco benefited by delaying the referendum, forever, if possible, because their brutal treatment of the Saharawis would sink them at the polls. Watching the Moroccans terrify the locals was like watching the Mafia work the waterfront. Saharawis would buttonhole us quietly and ask us to keep an eye on them in case the Moroccans « disappeared » them. It was like being back in South Africa, listening to South African blacks, during apartheid, talking, in the security of the US Embassy, about the brutality of the Special Branch.
    Morocco stopped the registration for a week disputing an adverb used in a MINURSO schedule. Absurd, of course, but at the cost to the UN of $100,000 a day. Morocco bugged MINURSO’s phones and regularly searched the UN’s hotel rooms. Captain Segura ordered all UN insignias removed from the UN’s buildings,
    and MINURSO’s director obliged reflexively. People calling themselves TV journalists videotaped every Saharawi who came to be registered, but the journalists turned out to be Moroccan State Security keeping tabs on the locals. Not a second appeared on television.
    All these things were open and notorious, and towards the end of my assignment I was reporting simultaneously to the MINURSO mission director and Captain Segura. Not even the pretense of UN partiality remained. I could not continue in such a mission and left at the end of a year. I did send a note to Kofi Annan. then head of UN Peacekeeping, outlining what I had seen and offering to brief him. His response: My complaints were « not serious. »I testified under oath about all this before a House committee the following year, and the New York Times, The Economist, Human Rights Watch, et al. backed up what I said. It didn’t make a difference. The Moroccans kept the referendum from happening, and efforts to revive it go nowhere.
    Peter Galbraith is a lot more important than I, and working in a more important place. But some things don’t change. The UN’s still stifling the truth and muzzling those who try to do the right thing.
    Frank Ruddy
    U.S. Ambassador (retired)