Les deux journalistes marocains refoulés

Ils ont tenté de s’introduire dans les camps de réfugiés sahraouis sans autorisation

La direction de la publication de l’hebdomadaire marocain Assahrae El-Ousbouiya, a informé que ses deux journalistes qui ont séjourné à Tindouf durant quatre jours ont quitté hier matin l’aéroport d’Alger à destination de Casablanca.

Les deux journalistes, Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani, qui voulaient couvrir le retour aux camps des réfugiés de Tindouf d’un ex-responsable de la police du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, rallié sur les thèses marocaines, n’ont pu pénétrer dans les camps faute d’autorisation. Pour la précision, la gestion des camps de Tindouf relève de la responsabilité du Front Polisario alors que les deux journalistes ont été gardés dans la wilaya de Tindouf faute d’accréditation. 

«Aucune accréditation n’a été demandée aux autorités algériennes par les deux journalistes marocains», a indiqué à l’APS une source informée. Ce qui constitue un démenti clair aux «allégations mensongères du directeur du journal marocain Assahrae El-Ousbouiya qui avait précisé que « les services de l’ambassade d’Algérie à Rabat ont été informés le 15 septembre et qu’une réponse positive de la part du ministère de la Communication avait été donnée «.

Plus loin, le responsable algérien a affirmé qu’ « aucune demande n’a été reçue par les autorités compétentes « et que « les affirmations de ce directeur de journal font partie d’un stratagème qui, comme d’habitude, fait dans la confusion et dans le mensonge «. Il a invité ce dernier à présenter des preuves écrites et qu’il les publie.

Par ailleurs, faut-il relever tout le brouhaha qu’a suscité le Makhzen autour de cette affaire et son exploitation avérée en poussant même des journalistes marocains à organiser un sit-in de protestation devant l’ambassade d’Algérie à Rabat lundi dernier. Une instrumentalisation de cette affaire cache mal en parallèle le black-out total imposé depuis des années sur les territoires du Sahara occidental qu’occupe le Maroc où, il y a quelques jours, un groupe d’Espagnols a été lynché par la police marocaine, pour avoir revendiqué le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à respecter leurs droits citoyens.
Y. M.

Le Jeune Indépendant, 23/9/2010
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