Selon LADDH, « tout laisse croire que le gouvernement marocain a répondu à des injonctions du régime tunisien pour interdire l‘entrée au Maroc de Kamel Jendoubi ». Cette mesure est injustifiée et démontre les liens policiers qui existent entre les gouvernements du Maghreb au mépris des droits les plus fondamentaux, s‘indigne la ligue algérienne, qui estime, de ce fait, que M. Jendoubi « a droit à des excuses de la part des autorités marocaines qui doivent revenir sur cette mesure arbitraire ».
Dans son communiqué, la LADDH a tenu à exprimer « sa totale solidarité avec Kamel Jendoubi, le REMDH et le CRLDHT » et lance, dans ce sens, « un appel à la Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains à réagir vigoureusement, tout en étant disposée à œuvrer avec l‘ensemble des composantes du mouvement des droits humains au Maroc et ailleurs » pour explique-t-elle, « dénoncer le refoulement de Jendoubi et défendre les libertés et les droits humains au Maroc dont le respect connaît une véritable régression ».
Par ailleurs, la LADDH considère que le refoulement de Jendoubi est également « une mesure répressive contre les défenseurs tunisiens des droits humains » et « exprime sa totale solidarité avec l‘ensemble des démocrates tunisiens dans leur combat contre la dictature et pour le respect des droits humains en Tunisie ».
Le Midi Libre, 4/10/2010