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Des jeunes français et allemands manifestent à Oum Lagta

Des jeunes venus de France et d’Allemagne ont manifesté, dimanche à Oum Lagta, aux côtés de Sahraouis à proximité du mur marocain «de la honte» érigé au Sahara Occidental pour dénoncer les violations marocaines des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Cet élan de solidarité a été organisé par l’Union de la jeunesse de Saguia El Hamra et El Rio Oro (Ujsario) en coordination avec le bureau franco-allemand du développement des potentialités des jeunes dans le cadre de l’accord de coopération conclu entre les deux organisations pour la solidarité avec le peuple sahraoui, a indiqué l’Agence de presse sahraouie (SPS).
«Nous exprimons, à travers notre halte devant le mur marocain de la honte, notre solidarité avec le peuple sahraoui», a affirmé la responsable allemande de l’Ujsario qui a déploré l’inertie des pays européens, plus particulièrement la France, lorsqu’il s’agit de soutenir les citoyens sahraouis à El Ayoun après le massacre perpétré récemment par les forces marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense. Elle a lancé un appel pour faire cesser les violations marocaines des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Par ailleurs, le Comité belge de soutien au peuple sahraoui a dénoncé dimanche l’arrestation à El Ayoun occupée de deux médecins belges en mission humanitaire dans la région qui ont été, par la suite, expulsés vers leur pays.
L’arrestation des docteurs Marie- Jeanne Wuidar et An Collier est survenue lors de leur contact avec le militant des droits de l’Homme, Mohamed Lamin Haddi, qui devait les conduire auprès d’un civil blessé lors de l’attaque, le 8 novembre dernier, contre le camp de Gdeim Izik par les forces marocaines d’occupation, a indiqué un communiqué du comité. « Le Conseil de l’Europe doit d’urgence exiger l’accès aux territoires occupés pour les observateurs internationaux et les médias et rappeler au Maroc ses obligations en matière de droit humanitaire, conformément aux accords qui lient le Maroc et l’UE », a-t-il souligné.
Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui demande également aux Nations unies d’envoyer au Sahara Occidental une commission d’enquête afin que toute la lumière soit faite sur les conditions de l’assaut du 8 novembre et les responsabilités dénoncées. Le comité regrette, en outre, que la mission «strictement humanitaire des deux médecins, expulsés dimanche vers la Belgique, n’ait pu être menée à bien et condamne avec force l’arrestation du militant des droits de l’Homme, Mohamed Lamin Haddi.
La même source réitère la nécessité urgente d’obtenir des informations sur la situation sanitaire et humanitaire à El Ayoun occupée, et totalement isolée par le Maroc. À noter également que depuis le 8 novembre, les élus français, espagnols, allemands ou européens désirant se rendre sur place ont été refoulés. Les médias internationaux sont interdits d’accès et la seule ONG autorisée est Human Rights Watch. Une déclaration de leur représentant fait clairement état de répression à l’encontre de la population sahraouie, de torture et de blessés privés de soins.
F. H.
Le Courrier d’Algérie, 23/11/2010
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