Prisonniers politiques sahraouis : Interdits de visites familiales

Un nouvel épisode des violations des droits humains dans les territoires occupés du Sahara Occidental où toutes les libertés sont confisquées. Ainsi fait, des familles sahraouies ont été privées de rendre visite à des proches détenus dans la prison de Salé au Maroc sous prétexte que ces prisonniers n’y étaient pas, s’est indigné le Comité pour la défense du droit à l’autodétermination pour le peuple du Sahara Occidental (Codepso). Dans un communiqué repris part l’APS, le Codepso a indiqué que «contrairement à toutes les conventions internationales relatives au traitement des prisonniers, l’administration pénitentiaire marocaine a refusé aux familles sahraouies de rendre visite à leurs proches, poursuivis par le tribunal militaire de Rabat et détenus dans la prison locale de Salé». 
 
Parmi ces détenus, arrêtés dans le sillage de l’assaut meurtrier du 8 novembre dernier pour démanteler un camp de civils sahraouis à Gdeim Izik, près de la ville d’El-Ayoun occupée, figurent des militants des droits de l’Homme dont Naâma Asafari, Abdul Jalil Ould Lemghaimad Laâroussi et Abdullah Abhah. Selon le Codepso, les familles de détenus comme Abdu- Rahman Zayou et Cheikh Bangua avaient déposé des demandes de visite auprès du tribunal militaire, et reçu des licences de visites signées par le juge d’instruction militaire. Mais ces mêmes familles, ajoute le comité sahraoui, ont été surprises par le refus de l’administration pénitentiaire, qui a déclaré l’absence des prisonniers. 
 
«Suite aux réclamations des familles auprès du juge d’instruction, l’administration pénitentiaire a fini par confirmer la présence des détenus, sans toutefois autoriser les visites», s’est indigné le Codepso. Il ne s’explique pas pour autant l’argumentaire de l’administration pénitentiaire qui refuse aux proches la visite des détenus sous prétexte de la gravité du dossier et la nécessité d’une autorisation de visite délivrée par l’administration pénitentiaire centrale. UN DOCUMENTAIRE ÉDIFIANT : «UNE RÉPUBLIQUE EN EXIL» Le visage buriné par le soleil et les vents de sables, le regard chargé de détresse, le ton entrecoupé de sanglots, au souvenir de l’exil auquel ils ont été forcés, nombreux étaient les Sahraouis à témoigner devant la caméra du réalisateur Cheikh Djamaï pour révéler l’étendue du drame du Sahara Occidental sous occupation marocaine. Projeté dans la soirée de jeudi, à la Maison des associations à Paris, à l’initiative de l’Association française Survie, ce témoignage- documentaire de 52 mn intitulé «Une République en exil» sorti en France en 2008, a mis en lumière, la réalité qu’endure le peuple sahraoui, devenu réfugié, déchiré, sur sa propre terre, exilé loin de son pays, un peuple pris en otage, le seul qui attend que son autodétermination lui soit reconnue dans les faits.

LE PARLEMENT MAROCAIN RÉCLAME LA RÉCUPÉRATION DE CEUTA ET MELILLA
Le contentieux territorial sur les enclaves est la source de tensions diplomatiques récurrentes entre le Maroc et l’Espagne. Un contentieux, ajouté à la positon des députés espagnols, risque d’envenimer davantage les relations les deux pays. Une nouvelle étape dans le froid entre les deux pays vient d’être franchie. Sinon de quoi qualifier la demande de la première chambre du Parlement marocain ayant réclamé vendredi à l’unanimité la récupération par le Maroc des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. 

 
Les députés ont également demandé au gouvernement marocain de réévaluer le plus rapidement possible les relations maroco-espagnoles à tous les niveaux politique, économique, sécuritaire et culturel, a constaté l’AFP. Le texte a été adopté par l’ensemble des partis politiques marocains représentés. La chambre était réunie au lendemain d’une motion des députés espagnols demandant à leur gouvernement de condamner les incidents violents du 8 novembre survenus lors du démantèlement d’un campement de contestataires sahraouis au Sahara Occidental. Rabat considère «que le moment actuel nécessite une réévaluation globale des relations (du royaume) avec l’Espagne, dans tous les domaines», avait déjà déclaré jeudi le ministre marocain de la Communication, Khalid Naciri. «La chambre des représentants renouvelle l’attachement du peuple marocain à son unité nationale (et) insiste fortement à son parachèvement en récupérant les villes de Sebta (nom arabe de Ceuta) et de Melilla ainsi que les îles Chaâfarines occupées », selon le communiqué.
Farid Houali
Le Courrier d’Algérie, 5/12/2010
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  1. Prisons israéliennes : les Palestiniens servent de cobayes
    In La Nouvelle République 06-12-2010
    Karima Bennour
    Le Colloque arabe international de soutien aux détenus dans les prisons de l'occupation organisé par le Front de Libération national (FLN) a ouvert hier, à Alger ses travaux.
    La conférence d’Alger intervient dans une conjoncture particulière, marquée par l’impunité accordée aux forces d’occupation dans leurs atteintes aux droits des détenus selon les conventions internationales en vigueur. Les participants palestiniens, syriens, libanais, turcs, sahraouis, pakistanais, français, belges, jordaniens, mauritaniens, libyens, aux côtés de leurs homologues algériens, aborderont dans des ateliers en marge du colloque des thématiques telles «Le soutien financier et moral des détenus», «Les droits humanitaires des détenus et leurs familles» pour ne citer qu’eux. Des communications sont programmés au cours du colloque portant sur «Les arrestations dans le cadre de la poursuite de la colonisation», «La dimension nationale et militante de la question des détenus palestiniens», «Les détenus palestiniens, sujets d’expériences médicales israéliennes»… L’ouverture hier, du colloque a été marquée par les allocutions de Abdelhamid Si Affif, membre du bureau politique du FLN et président de la commission algérienne de préparation de ce colloque, de Abdelaziz Essayed, président de la commission préparatoire du colloque arabe international et du secrétaire général du FLN. Elles ont porté sur la nécessité d’œuvrer à la consolidation et la promotion du soutien effectif aux détenus dans les geôles de l’occupant à l’image des prisonniers palestiniens dans les pénitenciers israéliens. Les intervenants, tout en dénonçant le silence complice de pays puissants, dont les Etats-Unis, face aux conditions extrêmes et difficiles des détenus palestiniens dans les geôles israéliennes, ont tenu à saluer la résistance et la lutte de ces prisonniers derrière les barreaux. D’autres intervenants ont aussi souligné que les conditions inhumaines auxquelles sont soumis les Palestiniens dans les prisons israéliennes sont la traduction même de la nature de tout système colonial. A ce propos, le député britannique Georges Galaoui a déclaré, hier, que «nous saluons toutes les consciences libres qui luttent et qui soutiennent les combats contre toute occupation». Soulignant plus loin dans ses propos que «la tenue de ce colloque à Alger est significatif au vu du combat du peuple algérien durant un siècle contre l’occupation française». Par ailleurs, des interventions ont affirmé que «le soutien effectif aux prisonniers palestiniens est l’essence même du soutien à la cause palestinienne», ce qui amène M. Akrama Sebri à déclarer, en empruntant les mots du défunt poète palestinien, Mahmoud Derwiche, «transcrit, je suis un Arabe» portant la cause palestinienne dans toutes ses dimensions : droit des Palestiniens à leur terre, droit de retour des réfugiés, droit à la liberté des prisonniers, droit à l’identité et à la culture palestiniennes, en un mot droit aux Palestiniens à l’existence.
    Droits incontestables qu’Israël depuis 1948, date de son occupation de la Palestine, a essayé, sans succès, de dénaturer. Le colloque qui prend fin aujourd’hui sera sanctionné par la Déclaration d’Alger, portant sur le déclenchement d’une compagne internationale de soutien aux prisonniers palestiniens dans les geôles sionistes. Une campagne visant à acculer la communauté internationale qui, par le biais de sa politique du deux poids deux mesures, se prononce souvent sur le sort du prisonnier israélien Schalitt et manifeste un silence remarquable quand il s’agit des milliers de prisonniers palestiniens et des centaines de disparus.

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