Visite d’une délégation américaine aux camps de réfugiés de Tindouf : «Les accusations marocaines sont des mensonges»

Les membres de la délégation américaine qui ont récemment visité les camps de Tindouf ont catégoriquement démenti les accusations marocaines concernant la situation des réfugiés sahraouis. 
Le directeur exécutif de l’ONG WE International Inc, David Lippiatt, qui a visité les camps de réfugiés cinq fois en huit ans, assure que beaucoup d’efforts sont fournis au niveau de ces lieux. «On a été époustouflé par l’organisation. Aussi, on a constaté que les cours d’alphabétisation sont assurés à 100% et que toutes les jeunes personnes sont scolarisées», a-t-il déclaré, hier, lors d’un point de presse qui s’est déroulé au siège de l’APC d’Alger-Centre en présence de représentants de la société civile algérienne. 

«J’encourage tout le monde à visiter les camps. Les réfugiés sahraouis ont vécu avec courage pendant 35 ans. Ils veulent rentrer dans leurs territoires. Il faut les soutenir pour arriver à une solution pacifique à la question de la dernière colonie en Afrique», a-t-il soutenu. M. Lippiatt a notamment salué la récente initiative de membres du Congrès américain en faveur de la question sahraouie.

Son concitoyen, James Cullum, journaliste à Washington DC, a affirmé que par cette visite, il a pu lui-même constater les mensonges des officiels marocains. «Lors de ma présence dans la ville de Dakhla au sein d’une délégation, on nous a dit que le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, habitait dans un palais et que sa femme, Khadidja Abdelaziz, travaillait avec les services secrets. On nous a également dit que le Front Polisario mentait sur toute la ligne, que c’est un instrument pour frapper la stabilité du Maroc, que les réfugiés ne sont pas libres de quitter les camps de Tindouf et que ces responsables s’accaparaient des dons», a-t-il témoigné.  

«Cependant, lors de ma visite à Tindouf, j’ai trouvé que la résidence du Président sahraoui est très simple avec une tente à l’intérieur. Aussi, les journalistes et les activistes des droits de l’Homme que j’ai rencontrés là-bas m’ont assuré que tous les dons sont distribués», a-t-il ajouté.  Selon le chargé des droits de l’Homme au sein du comité de solidarité avec le peuple sahraoui, Dr Saïd Ayache, il n’y a jamais eu d’enquête sérieuse sur les accusations marocaines. «Tout ce que je peux dire – et que vous avez vous-même constaté – est qu’il n’existe aucune prison secrète dans les camps, encore moins de réfugiés emprisonnés. Plus de 210 ONG travaillent sur ces lieux 12 mois sur 12», a-t-il fait remarquer. 

Représentant les réfugiés sahraouis, M’Hamed Cheikh a salué la délégation américaine dont 6 membres se trouvent toujours à Tindouf. Il a particulièrement exprimé le souhait des Sahraouis que des pressions soient exercées pour qu’ils obtiennent leur droit à l’autodétermination. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mehrez Lammari, animateur de la rencontre, a annoncé qu’un accord a été entériné, hier matin, entre les trois délégations (algérienne, américaine et sahraouie) de soutenir la question sahraouie, d’adresser un appel aux Nations unies pour appliquer les résolutions appelant à l’autodétermination, à la nécessité de renforcer  la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) et à l’ouverture des territoires occupés aux journalistes et aux activistes des droits de l’homme. 
Samira B.
Horizons, 13/12/2010
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