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Demandant la destruction du «mur de la honte» : Les Sahraouis appellent à faire la lumière sur le sort des disparus

Il existe bel et bien des Sahraouis enlevés, torturés, arrêtés arbitrairement et dont on ignore le sort aujourd’hui. Après la publication d’un rapport d’une ONG marocaine sur les différentes violations des droits de l’Homme, le gouvernement sahraoui a réitéré son appel à la destruction du mur de la honte marocain, exigeant que toute la lumière soit faite sur le sort des milliers de Sahraouis, victimes des disparitions forcées, d’arrestations arbitraires et de torture. 
«La reconnaissance par le régime marocain de l’assassinat et l’extermination de 352 Sahraouis entre 1958 et 1992 ouvre une brèche dans le mur du silence et du déni que l’Etat marocain a toujours opposé devant la recherche de la vérité sur le sort des milliers de victimes sahraouies de disparitions forcées et d’enlèvements», a souligné le gouvernement sahraoui dans un communiqué publié hier par l’Agence de presse sahraouie (SPS) et repris par l’agence de presse algérienne (APS). 
Dans le «rapport sur les cas de disparitions forcées 2010», élaboré par l’Instance équité et réconciliation marocaine (IER), le régime marocain «reconnaît officiellement», relève le communiqué de SPS, les «crimes de guerre et les crimes contre l’humanité» qu’il a commis contre le peuple sahraoui. Des crimes, précise encore la même source, dont l’ampleur et la gravité ont atteint la dimension d’un «génocide». Parmi les 640 victimes mortes suite à la torture et aux traitements dégradants et inhumains, pendant la période de leur disparition forcée de 1958 jusqu’à 1992, 352 sont des Sahraouis, dont des bébés, des enfants, des femmes dont certaines enceintes et des personnes âgées, note le rapport. 
Le gouvernement sahraoui a affirmé que cette longue liste de crimes, qui ne cite toutefois pas les noms de toutes les victimes, confirme la légitimité des revendications tant exprimées par le gouvernement, la société civile et les organisations internationales des droits de l’Homme, depuis l’occupation marocaine du Sahara occidental en 1975, ajoute le document. Après avoir condamné les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis, dans le passé et le présent, contre le peuple sahraoui, y compris les crimes perpétrés suite à l’agression contre le camp de Gudeim Izik le 8 novembre dernier, le gouvernement sahraoui tient à préciser qu’il n’économisera pas ses efforts pour que toute la vérité soit rétablie et que la justice rendue.
Par Ghada Hamrouche
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