Documents français déclassifiés sur le conflit du Sahara Occidental

Journal en Mauritanie ou autour: 27 Janvier-4 Février 1972 & 6 Février 1982

Pour la première fois de son histoire, le Conseil de sécurité des Nations unies est réuni en Afrique & Arrestation de ses prédécesseurs par le lieutenant-colonel Ould Haïdalla
Du 28 Janvier au 4 Février 1972, se tient une session du Conseil de sécurité des Nations Unies à Addis-Abeba. L’Assemblée générale l’a réclamée en Décembre, sans s’accorder sur le lieu ; le président en exercice mensuel du Conseil, le représentant de la Somalie, a pressé l’exécution de la résolution pour que la réunion ait lieu pendant son mandat. Les difficultés financières graves de l’organisation rendent très réticents la plupart des « occidentaux ». Le 11 Janvier, les Africains ont gain de cause, une sous-commission est nommée, le siège de l’O.U.A. l’emporte facilement. Kurt Waldheim qui vient de succéder au secrétariat général à U Thant, a été séduit par la proposition, puis l’insistance de Moktar Ould Daddah.

Cette session – de grand retentissement par le seul fait du lieu où elle est tenue – doit examiner principalement le bilan d’un mandat. Celui qu’avait reçu le président de la République Islamique de Mauritanie de ses pairs africains, le 23 Juin 1971 en étant élu à la tête de l’organisation panafricaine (Le Calame du 20 Juin 2007 – chronique anniversaire des 21-23 Juin 1971). Deux missions étaient alors données à Moktar Ould Daddah : celle de démontrer aux grandes puissances « occidentales » leurs responsabilités dans les impasses de la décolonisation en Afrique, et celle d’avancer vers la paix au Proche-Orient, puisque la « mission Jarring », malgré trois ans d’efforts d’un bon négociateur et l’implication, pour une fois, des membres permanents du Conseil de sécurité, n’aboutit pas.

De la première mission, le président mauritanien s’était personnellement et aussitôt chargé : il en avait longuement rendu compte au Conseil de sécurité devant l’Assemblée générale des Nations Unies le 24 Septembre 1971. L’ancien système colonial n’est pas éradiqué en Afrique, il est même – là où il se maintient – sans commune mesure matérielle ni idéologique avec ce qu’il fut avant le mouvement d’émancipation des années 1960. L’apartheid en Afrique australe, la Namibie, le Zimbabwe et les territoires administrés par le Portugal en sont l’objet et l’illustration. Moktar Ould Daddah le relate ainsi dans ses mémoires : « Pour accomplir cette dernière mission et, accompagné des ministres des Affaires Etrangères d’Algérie, du Cameroun, du Kenya, du Mali, de la Mauritanie, de Zambie, du Secrétaire général de l’O.U.A. et de son adjoint, enfin du Secrétaire général de la Présidence de la République Islamique de Mauritanie, j’effectue le plus long périple qu’un président en exercice de l’O.U.A. ait jamais entrepris. Ainsi, en trois phases, je visite treize pays à travers trois continents autres que le nôtre : l’Amérique, l’Europe et l’Asie. Les treize pays visités sont les Etats-Unis, le Canada, l’Islande, la Suède, la Norvège, la Finlande, le Danemark, la Hollande, la Belgique, la Grèce, la Suisse, la Turquie et le Japon. Dans chacune des treize capitales visitées, ma méthode de travail est la même : je rencontre les Chefs d’Etat et les principaux responsables politiques. Je leur expose l’objet de ma mission, en adaptant chaque fois mon exposé à mes interlocuteurs : poids spécifique de leur pays, ses engagements internationaux, ses possibilités d’influencer positivement le Portugal, l’Afrique du sud et la Rhodésie. Comme la grande majorité des pays visités sont membres de l’O.T.A.N., je mets en cause l’aide – directe ou indirecte – de ces pays au Portugal qui, détournant les moyens de l’O.T.A.N., s’en servent pour écraser les luttes de libération nationale dans ses colonies : Angola, Mozambique, Guinée-Bissau. Et je leur demande, au nom de l’Afrique martyre, sinon de supprimer cette aide, du moins de la réduire le plus possible. Je leur demande également de conseiller aux Portugais de décoloniser, aux Sud-Africains et aux Rhodésiens de mettre fin à l’apartheid. Aux uns et aux autres de limiter leurs relations économiques avec l’Afrique du Sud et le Portugal. Même si je semblais prêcher dans le désert, mes interlocuteurs entendaient, tout de même et pour la première fois peut-être, le son de cloche africain. Tous, en tout cas, promirent – du bout des lèvres probablement, et par politesse diplomatique – d’agir dans le sens que je leur suggérais..»

De la seconde, afin de ne pas avoir à se rendre en Israël, Moktar Ould Daddah se décharge physiquement mais pas moralement sur le président Senghor . Ce dernier accompagné de ses homologues zaïrois (Mobutu Sese Seko), nigérian (Yakubu Gowon) et camerounais (Ahmadou Ahidjo) fait à deux reprises en Novembre 1971 la navette entre Le Caire et Jérusalem : il est question de zones démilitarisées, de force internationale à Charm-el-Cheikh et d’une négociation directe entre les deux pays pour fixer les frontières.

Au Conseil de sécurité, dès l’ouverture de la réunion d’Addis-Abeba, Moktar Ould Daddah demande qu’en matière de décolonisation, le Conseil joue le rôle jusque là dévolu aux comités et conseils spécialisés, et notamment que ses cinq membres permanents prennent en main directement la Namibie et la Rhodésie. L’accord anglo-rhodésien devrait être invalidé et Portugal comme Afrique du sud suspendus de l’Organisation mondiale. Enfin, il réclame la création d’un fonds d’aide à ceux qui luttent contre les discriminations raciales. A peine de retour à Nouakchott, Moktar Ould Daddah reçoit, le 29 Janvier, Gunnar Jarring : ce dernier est en charge de ce que l’on n’appelle pas encore le processus de paix au Proche-Orient, et sa mission dure déjà depuis plus de trois ans. L’Egypte de Sadate n’a pas encore vraiment vécu la disparition de Nasser, le Premier ministre jordanien est assassiné, les Palestiniens ne sont guère reconnus en tant que tels que par la Mauritanie… et il faudra la guerre-éclair d’Octobre 1973 pour que les complexes d’infériorité (arabes) et de supériorité (israéliens) le cèdent un peu au réalisme. En conclusion de sa mission et aussi de la session du Conseil de sécurité, le 12 Février 1972, la presse sénégalaise, très reprise, rapportant l’opinion du président Senghor, l’échec de la mission des « sages africains » risque d’être imputé aux Israéliens, si ceux-ci ne bougent pas.

Quant à la décolonisation du continent, elle s’articule de la façon la plus cynique : dialoguer ou pas avec le régime de l’apartheid ! Pour Moktar Ould Daddah, le dialogue avec Pretoria a été refusé au sommet de l’O.U.A. par 28 voix contre 5 et il ne peut se faire que selon le manifeste de Lusaka. Echec ? et notamment de Moktar Ould Daddah. Non, car de cette année de présidence mauritanienne de l’O.U.A. et de cette session du Conseil de sécurité à Addis-Abeba date le lien – décisif – entre la libération du continent noir et le règlement de la question de Palestine. Désormais, les Arabes vont s’intéresser aux Etats et aux problèmes sub-sahariens, en diplomatie et en finances. Ecrivant le 23 Février à son homologue, Léopold Sedar Senghor observe : « Vous êtes un militant passionné de l’arabisme, tout comme je suis un militant non moins passionné de la négritude. Il en résulte que – comme je l’ai souvent dit – l’arabisme et la négritude ne sont pour moi, pour nous Sénégalais, que les deux aspects complémentaires de l’africanité ». Surtout, l’unité au sommet est maintenue, ce qui ne sera plus le cas des réunions annuelles à partir de 1976, d’abord du fait de la question saharienne, puis à nouveau pour divergences profondes sur l’avenir de l’Afrique australe : le clivage « progressistes-modérés » qui avait été surmonté en 1963, renaît, s’installe. Il n’y aura cependant pas de relation avec le régime afrikaner, et l’Afrique du sud ne devient membre de l’O.U.A. (53ème) que le 25 Mai 1994, intégrant juste ensuite (le 31) le Mouvement des non alignés (109ème membre), qu’une fois abattu l’apartheid et acquise l’indépendance de la Namibie.

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Le 6 Février 1982, déjà arrivé à l’aéroport pour s’envoler vers Nairobi et y participer à un « mini-sommet » de l’O.U.A. sur le Sahara (Sahara Occidental, ndds), Mohamed Khouna Ould Haïdalla – au pouvoir depuis trente mois –, annule au dernier moment son voyage. Il fait arrêter, dans la soirée, l’ancien président du Comité militaire et chef d’Etat, le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck, nominalement la tête des putschistes du 10 Juillet 1978, l’ancien Premier ministre civil Sid’Ahmed Ould Bneijara, qu’il avait lui-même chargé de transition démocratique en même qu’était publié un projet de Constitution, le 17 Décembre 1980, et Baham Ould Mohamed Laghdaf, ancien ministre de Moktar Ould Daddah, puis des putschistes et leur ambassadeur au Maroc. Tous trois sont accusés d’avoir tenté un coup d’Etat, mais aucune indication sur le déroulement de la tentative ni sur les intentions des conjurés n’est ni ne sera jamais donnée. Le procès ne l’élucidera pas, tenu à huis-clos. Ils devaient enlever l’homme fort au moment où celui-ci monterait dans son avion. Thèse officielle : la « tentative isolée (de personnes) mues par l’ambition ». Le 13, quelques comparses, arrêtés dans le cadre de l’enquête ouverte après la découverte du complot, dont un des conseillers d’Ould Haïdalla, sont libérés mais Mustapha Ould Mohamed Saleck ne le sera qu’à la suite du renversement de son ancien co-équipier. Le 6 Mars, les « conjurés » sont condamnés à dix ans de prison ferme, par une Cour militaire spéciale constituée pour la circonstance. Son président, le commandant Sow Samba, expose sans émotion que les condamnés « sont soumis à un régime de détention sévère, ne voient jamais le jour et n’ont contact qu’avec la personne qui leur apporte la nourriture ». Co-accusé, l’exécutant supposé : l’adjudant Be Ould Bneijara, un temps responsable de la section des blindés à l’aéroport de Nouakchott. C’est le frère de l’ancien Premier ministre.

Pour Mustapha Ould Mohamed Saleck , cette voie de fait, lui ayant valu près de trois ans d’incarcération et de traitements particulièrement indignes, est demeurée inexplicable. « La raison de mon arrestation, je ne saurai la dire. Après ce que j’ai vécu de ma première expérience du pouvoir… et après l’avoir quitté délibérément et publiquement… qu’est-ce qui m’aurait bien poussé, à vouloir chercher à le reprendre … et de quelle manière ? Ayant des forces à ma disposition, disposant de tous les moyens nécessaires je n’avais pas voulu rester au pouvoir … pourquoi ? un beau jour, et si peu de temps après, peut-on penser que je suis en train d’organiser clandestinement un putsch ? Cela me surprend d’autant plus que le Président en place était une personne pour laquelle j’avais beaucoup d’estime, officier de valeur que j’avais soutenu à plusieurs moments de sa carrière, et que je croyais jusque là m’être des plus fidèles. Je rappelle, par ailleurs, que c’était le premier du collège à s’être fermement opposé à ma démission. – Donc, l’accusation de complot est inexplicable ? – Tout à fait inexplicable ! Le soir où ils sont venus m’arrêter, je me préparai pour me rendre, vers quatre heures du matin, à mon domicile, à soixante kilomètres au nord de Kiffa. La voiture était là, il y avait des jerricanes d’essence et mes bagages prêts à être embarqués. J’étais très loin de préparer un coup d’Etat. C’était une véritable mascarade montée de toutes pièces. Malheureusement, le régime de l’époque vivait dans la peur. D’autres, profitant de pareille situation, vivaient, eux, de renseignements colportés auprès des services secrets et du chef de l’Etat. Elles étaient souvent fausses. Je crois que les Mauritaniens se souviennent bien du climat particulièrement délétère qui a marqué cette période-là. Réfléchissez bien. Baham, Bneijara et moi, de quel coup d’Etat, étions-nous capables ? qui étions-nous pour pouvoir mener un projet d’une telle ampleur ? à son terme. – Et vous aviez gardé des relations avec… pas seulement d’amitié, mais de conseil politique…, avec Haïdalla après votre départ du Comité ? –Haïdalla demandait régulièrement de mes nouvelles, manifestait beaucoup de disponibilité à mon égard, avait donné instruction à ses collaborateurs de me faciliter son accès. Il m’est arrivé de l’avoir au téléphone ou de lui envoyer des notes écrites. Ce à quoi il a toujours répondu avec beaucoup d’égards. Mais je ne l’ai jamais revu directement, ni cherché à le voir, jusqu’à mon arrestation. D’ailleurs, je n’étais que très rarement à Nouakchott. »

Autant la tentative du 16 Mars 1981 est avérée, autant toutes celles qui suivirent – qualifiées très diversement et toujours considérées comme inspirées ou financées par l’étranger – semblent avec le recul avoir surtout pour origine des rumeurs, concernant le plus souvent des collaborateurs ou des anciens collaborateurs du lieutenant-colonel au pouvoir. Une seule ensuite sera, elle aussi, avérée : le coup d’un autre ancien Premier ministre de Mohamed Khouna, Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, qui réussira.

Pprochaines productions de documents diplomatiques français,
Le 8 Février 2011 : la Mauritanie du point de vue militaire au début de la guerre du Sahara
Le 15 Février 2011 : la Mauritanie indépendante, première année

prochaine chronique anniversaire, à paraître le 22 Février 2011 : 25 Février 1905 – décret portant délimitation du Territoire civil de la Mauritanie et du Sénégal
24-26 Février 2006 – démarrage de la production de pétrole

Notes:
– Moktar Ould Daddah, La Mauritanie contre vents et marées (Karthala. Octobre 2033. 669 pages) disponible en arabe et en français. p. 441
– les dix Sages chargés d’aider les Nations Unies dans la recherche de solutions au Proche-Orient étaient, outre le nouveau Président en exercice de l’O.U.A., les présidents du Cameroun, du Kenya, du Zaïre, de la Côte d’Ivoire, de la Tanzanie, du Sénégal, du Liberia, du Nigeria et de l’Ethiopie

– extraits de son discours d’ouverture de la session du Conseil de sécurité :
“… L’événement, c’est qu’aujourd’hui, du fait que le Conseil de Sécurité ait choisi de venir ici chercher les moyens pratiques de mettre en application les nombreuses résolutions et décisions sur la décolonisation et l’apartheid qui jalonnent la longue carrière de l’Organisation des Nations Unies, Addis-Abeba soit devenu aussi le point de mire de tous ceux qui, de par le monde, ont commencé à douter des aptitudes, si ce n’est de la détermination de la communauté internationale, et surtout, des membres permanents du Conseil de Sécurité, de traduire dans les faits les généreux principes pour lesquels l’Organisation des Nations-Unies a été créée … Comment pouvait-il en être autrement puisque la somme de quelques 128 résolutions votées depuis 1960 par le Conseil de Sécurité et l’Assemblée Générale sur la décolonisation et l’apartheid concerne presque exclusivement les peuples africains ? Comment pouvait-il en être autrement dès lors que les divers Comités et Conseils chargés de veiller à l’application de ces résolutions avaient le mandat particulier d’aider les Africains dans leur juste lutte contre les divers tenants de la domination étrangère et de la discrimination raciale ? …
… L’Afrique reste la seule région du monde dont plus du dixième de la population est encore soumis au joug colonial et à la discrimination raciale …
… Ne somme-nous pas fondés à espérer qu’ici, plus proche que ne l’est New-York de ces réalités que sont le colonialisme, et la discrimination raciale, se déclencherait l’étincelle qui, hors des divergences d’intérêt entre les Grands souderait une fois peut-être, leur détermination d’agir en commun et plus efficacement que par le passé, pour offrir aux derniers africains qui n’en jouissent pas encore, ces droits élémentaires que sont l’indépendance, la liberté et l’égalité avec les autres hommes ? …
…. Pour être élémentaires, des concepts comme la liberté, l’égalité, énoncés sous d’autres cieux, n’évoquent pas toujours, comme c’est encore le cas en Afrique, les réalités quotidiennes et palpables, de souffrance, d’humiliation, de brutalité et d’injures, réalités qui marquent, chaque jour, le cœur et la chair des hommes en Angola, au Mozambique, en Guinée Bissau , aux Iles du Cap-Vert, au Zimbabwe, en Namibie et en Afrique du Sud, par exemple …
… Ce sont là des faits suffisamment dénoncés et stigmatisés par les africains autant que le sont aujourd’hui les responsabilités individuelles des Etats qui, activement ou passivement, contribuent à renforcer la puissance négative du Portugal, de la minorité blanche de Rhodésie ou du Gouvernement Sud-Africain contre les intérêts des peuples de notre continent
… L’O.U.A. propose formellement qu’un Conseil groupant des membres du Conseil de Sécurité parmi lesquels nécessairement les cinq membres permanents, soit chargé de l’administration de la Namibie et prenne toutes les dispositions pour assurer effectivement cette administration …
… A cette décision qui inscrirait dans la longue histoire de la décolonisation une de ses dates les plus marquantes, nous autres africains trouvons un avantage de poids : c’est qu’elle signifierait un renouveau d’espérance non seulement pour le peuple de la Namibie, mais encore pour tous les autres qui, en Afrique du Sud, en Rhodésie, dans les colonies portugaises, luttent avec acharnement pour affirmer leur dignité et recouvrer leur liberté …
… Au nom de l’Organisation de l’Unité Africaine, au nom de tous les peuples et gouvernements africains, je vous souhaite, Monsieur le Président, Messieurs les membres du Conseil de Sécurité, plein succès dans vos délibérations, afin que cette session d’Addis-Abeba trouve, aujourd’hui, dans le cœur des hommes qui souffrent et demain, dans l’Histoire, une juste place parmi les grands événements qui ont amélioré la condition humaine.”

– Débattue du 21 au 23 Juin 1971, la proposition de Félix Houphouët-Boigny de dialogue avec Pretoria avait été rejetée par 28 voix contre 6 (Gabon, Côte d’Ivoire, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice) et 5 abstentions (Haute Volta, Dahomey, Niger, Togo, Swaziland). En Conseil des ministres précédent, du 15 au 19 Juin, avait été rejetée par 27 voix contre 4 (Lesotho, Malawi, Madagascar et Swaziland) « l’idée d’un dialogue quelconque avec le régime sud-africain qui n’aurait pas pour but unique d’obtenir pour le peuple opprimé de l’Afrique du Sud la reconnaissance de ses droits légitimes et imprescriptibles et l’élimination de l’apartheid, conformément au manifeste de Lusaka » et il avait été affirmé que « tout acte en vue de trouver une solution aux problèmes du colonialisme doit se situer dans le cadre de l’O.U.A. et selon ses directives ». Du coup, le ministre ivoirien des Affaires étrangères quitte la conférence à la suite de heurts sur l’ordre du jour libellant sa proposition : « implications de la proposition de dialogue avec le régime minoritaire qui est contraire aux décisions de l’O.U.A. à l’égard de l’Afrique du Sud », alors qu’Abidjan avait proposé : « rapport entre la paix par la neutralité proposée par la Côte d’Ivoire, le manifeste de Lusaka et le non-alignement tel que le pratiquent certains Etats : leur implication sur le devenir de notre continent »
– Clivage particulièrement marqué, en Juillet 1976, au sommet de Port-Louis (Maurice) : participation de 20 chefs d’Etat seulement, et en Juillet 1980, à Freetown, présence de 16 Chefs d’Etat et 8 chefs de gouvernement, absence remarquée du Gabon

– Entretien à Nouakchott, le 23 Avril 2006 – publié par Le Calame le 22 Juillet 2008

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