Pour la création d’un nouveau mécanisme de surveillance des droits de l’Homme

Le secrétaire général des nations Unies, Ban ki-Moon, a soulevé d’une manière claire et objective, dans son rapport publié vendredi et qui sera examiné mardi prochain par le Conseil de sécurité, l’urgence de faire face à la situation relative aux violations des droits de l’Homme au Sahara occidental. Cela représente un pas positif pour la question sahraouie mais insuffisant selon les participants à une conférence de presse tenue hier par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps) à Alger. Dans cette optique, Maya Sahli, expert en droit international, estimera qu’il est inconcevable et injuste de confier la protection et la surveillance des droits de l’Homme à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) car à ses dires la Minurso est vidée de tout son sens. Pour appuyer ses propos, l’intervenante affirmera que la mission initiale de la Minurso, telles qu’édictée par les Nations unies, est d’organiser un référendum d’auto-détermination des populations sahraouies et non pas la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires occupés puisque, la Minurso n’arrive pas à l’heure actuelle, d’après elle, à s’acquitter déjà de sa véritable tâche eu égard à la pression exercée par un membre influent du Conseil de sécurité, qui est la France, sur les autres membres, notamment le Nigéria et l’Afrique du Sud qui soutiennent la cause sahraouie. Maya Sahli, insistant sur le fait de trouver une solution urgente au conflit au Sahara occidental, indiquera également que pour ce faire (protéger les populations sahraouies et veiller au respect des droits de l’Homme au Sahara) des solutions existent et il suffirait juste d’agir dans le bon sens. Explications : l’expert en droit international, non sans critiquer l’attitude des Marocains appuyés par la France qui tourne le dos (comme à chaque fois) aux recommandations des Nations Unies et de la communauté internationale, assurera que seul la tenue d’un référendum sous les auspices des Nations Unies au Sahara occidental pourrait mettre un terme aux souffrances quasi quotidiennes des Sahraouis. Une autre option est envisageable selon elle. Il serait question aussi, selon elle, de faire pression sur le royaume marocain à faire en sorte que les négociations avec le Polisario aboutissent à autre chose que l’autonomie, de tout temps le langage préféré des Marocains. Maya Sahli a appelé à l’occasion le Secrétaire général des Nations Unies à mettre en place un mécanisme autre que la Minurso et qui aura toutes les prérogatives, pour surveiller et ainsi protéger les populations sahraouies dans les territoires occupés, à même de briser le mur de silence qui entoure les pratiques inhumaines des Forces marocaines et ainsi permettre aux observateurs et autres journalistes de rapporter la réalité au monde telle qu’elle est vécue sur le terrain, « un mécanisme dont toutes les assises juridiques sont existantes ». Prenant part à cette même rencontre, Kamel Rezzag Bara, membre fondateur du Cnasps, dans sa prise de parole, s’est longuement attardé sur la question des violations des droits de l’Homme au Sahara occidental, considéré comme étant un feuilleton sans fin depuis 1975, année du début du cauchemar coloniale et des confiscations des libertés du peuple au Sahara Occidental. À cet effet, il s’est joint aux activistes sahraouis présents en grand nombre dans la salle pour exhorter les Nations Unies et la communauté internationale à exercer plus de pression sur le Maroc afin de faire cesser les assassinats, les emprisonnements arbitraires et toutes sortes d’exactions que subissent les Sahraouis, lesquels ne demandent autre chose qu’une vie digne sur leur terre.
HOMMAGE À LA PRESSE NATIONALE
Lors de cette conférence de presse tenue au siège du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui, un vibrant hommage a été rendu aux journalistes algériens. Saïd Layachi, lui aussi membre fondateur du Cnasps, s’est félicité du rôle qu’ont joué et jouent à ce jour les journalistes algériens dans la médiatisation de la cause sahraouie. À cet effet, ce travail de sensibilisation devra, selon lui, toucher également les sociétés française et espagnole étant donné les deux positions officielles.
Farid Houali
Le Courrier d’Algérie, 18/04/2011
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