Assassinat de Abbad Hammadi : l’impossible coexistence entre sahraouis et marocains

Khallatha tesfa 
L’épopée de Gdeim Izik, près d’El-Ayoun, la capitale du Sahara occidental, fut en novembre dernier, et c’est indéniable, le premier rayon de soleil qui illumina le «Printemps arabe». Depuis, le royaume subit des climats qui l’auraient probablement asphyxié, n’étaient les oxygénations artificielles que les trois stooges s’empressaient de lui administrer. La France officielle ne voyait aucun inconvénient à s’offrir le rôle le plus crasseux, puisqu’au Conseil de sécurité, elle couvre Rabat et lui offre une impunité qui ne bénéficiait alors qu’à Israël. Au royaume de Chamharouche, on pouvait alors tuer, arrêter, torturer, détruire les biens, piller les richesses sans que personne puisse vous dire «stop». 
La France, qui vassalise à tour de bras en Côte-d’Ivoire et prétende reproduire la Bastille en Libye, empêche l’ONU d’empêcher les atteintes aux droits humains dans le Sahara occidental que l’obligé marocain occupe militairement depuis 35 ans. Comme elle empêche les Nations unies d’aller au chapitre sept qui permet d’imposer la solution pour parachever la décolonisation du territoire. 
Dans la région, ces derniers temps Paris n’éprouve plus de retenue et trouve même un certain plaisir à se lancer dans tous les coups fourrés au nom des… droits de l’homme. Et tant que Paris ne se heurtera pas à un os, rien ne l’arrêtera dans la région et il continuera à privilégier les droits de Mohammed VI et à aider ce dernier à écraser ceux des Sahraouis. Le peuple sahraoui observe aujourd’hui un deuil national parce qu’un étudiant sahraoui a été assassiné par de jeunes Marocains. Un autre drame qui vient demontrer l’impossible coexistence de deux nationalismes tant que l’un soumettra l’autre par la force. Samedi dernier, plusieurs ressortissants sahraouis furent arrêtés alors qu’ils construisaient un autre camp de protestation à Gnaidalf, près d’El-Ayoun. Sarkozy ne protestera pas. Ni Obama ni Cameron. Al Jazeera n’en parlera pas, la révolte sahraouie n’étant pas agréée en raison des mêmes motifs qui ont poussé Ghassan Benjeddou à fuir un endroit mu en nid de vipères. Donc, au Sahara occidental, le statu quo a encore de l’avenir, à moins que le Polisario n’entre en piste et impose lui aussi sa danse. D’autant que les opinions arabes et internationales se font plus réceptives.
M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
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