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L’ouverture des frontières serait-elle une question de temps ?

L’envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental a proposé à l’Algérie et au Maroc un plan pour le rétablissement des bonnes relations entre les deux pays. 

Le ministre des affaires étrangères marocain Tayeb El Fassi a déclaré il y a quelques jours que son pays a bien accueilli la proposition de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU. Il faut noter qu’après une période froide, il y a eu plusieurs visites et rencontres entre les deux pays et le Maroc ne rate aucune occasion pour faire de la propagande concernant l’ouverture des frontières. 
L’Algérie n’a toutefois pas fait de déclaration officielle concernant ce sujet. Un haut responsable du gouvernement ayant requis l’anonymat a affirmé que «bien que les relations entre les deux pays connaissent un réchauffement, l’Algérie n’a pas l’intention d’ouvrir ses frontières avec le Maroc, du moins pour le futur proche». 

Il a ajouté que cela serait possible plus tard à condition de relancer les commissions mixtes créées en 2004, c’est-à-dire avant le relâchement des relations entre Alger et Rabat suite à la position de l’Algérie qui a tenu à l’application des résolutions des Nations unies concernant le problème de la RASD et l’annulation de la visite de Ahmed Ouyahia à Rabat.
Suite aux affirmations de ce responsable, on comprend que la question de l’ouverture des frontières reste liée à toutes les questions que devaient étudier ces commissions, notamment celle de la drogue qui transite du Maroc vers l’Algérie. Le secrétaire général du FLN avait déclaré que l’Algérie et le Maroc ne peuvent continuer à se tourner le dos éternellement, ce qui veut dire que les relations connaissent un certains réchauffement. Belkhadem a cependant mis en priorité les relations économiques, tout en rappelant le problème de la drogue. Les frontières entre les deux sont fermées depuis 1994 suite à l’attentat contre des touristes dans un hôtel de Marrakech. De son côté, le ministre des affaires étrangères Mourad Medelci avait indiqué qu’il y a une démarche politique des deux côtés pour relancer les relations bilatérales.  Cette démarche s’est traduite par la visite de trois ministres ayant mené à la  signature de contrats de partenariat afin de donner une nouvelle dynamique aux relations bilatérales dans les domaines stratégiques, notamment l’énergie et l’agriculture.  
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