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Les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf attaqués par des terroristes

Rosella Urru
Les terroristes du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC ou AQMI) ont attaqué les camps de réfugiés sahraouis (qui ont fui l’invasion en 1975 l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc, ndds) dans la wilaya de Tindouf. Il s’agit là des premiers signes de la menace sur le Sahel consécutifs à la situation en Libye. Il s’agit là des premiers signes de la menace sur le Sahel consécutifs à la situation en Libye.L’incursion s’est produite dans la nuit de samedi à dimanche, suivie par une prise d’otages de deux ressortissants espagnols et d’un ressortissant italien, précédée par un échange de tirs qui a causé des blessures à l’un des otages et à un garde sahraoui.
Les terroristes qui ont profité de l’effet de surprise et de l’obscurité de la nuit ont vite fait d’embarquer, avec les otages, à bord d’une voiture tout-terrain, en direction, selon un communiqué du ministère sahraoui de l’Information, des territoires du Mali d’où ils seraient venus. 
Les ravisseurs qui mettent à profit l’étendue des frontières algéro-maliennes pour tenter d’échapper aux forces des deux pays ont enlevé deux espagnols et un italien, membres d’organisations non gouvernementales (ONG).
«Il s’agit des Espagnols Aino Frenandez Coin, membre de l’association des amis du peuple sahraoui en Estramadure (Espagne), d’Enrico Gonyalons, membre de l’ONG espagnole Munupa, et de l’Italien Rossella Urru, membre de l’ONG italienne Ccispp», selon le ministère, qui ajoute que l’enlèvement a eu lieu à 23h54. 
Les ravisseurs se sont attaqués aux sièges des deux ONG avant de s’enfuir dans le désert, rendant difficile toute tentative de poursuite, pendant la nuit. L’espagnol Enrico Gonyalons serait blessé, ainsi que l’un des gardes sahraouis», souligne le communiqué. Le gouvernement sahraoui, qui a condamné «fermement» cet «acte criminel», a pris toutes les mesures pour «poursuivre les ravisseurs», a affirmé le ministère.
Les trois otages seraient, éventuellement, détenus par l’organisation de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, et l’attaque aurait été menée par une phalange dirigée par Abdelhamid Abou Zeid, «émir» de katibat Tarek Ibn Ziad, du GSPC sévissant dans la zone du désert algérien et dans plusieurs autres pays, dont le nord du Mali.
L’attribution de cet acte terroriste devrait être entourée de réserves, tant que l’organisation terroriste n’aura pas revendiqué l’enlèvement. 
Cependant, et depuis le conflit armé en Libye, le GSPC ou AQMI semble avoir gagné du poil de la bête en commettant des attentats spectaculaires à effets médiatiques, dont des embuscades tendues contre des éléments de la Gendarmerie nationale et de l’armée nationale populaire (ANP).
Certains ont lié ces attentats à l’obtention, fort probable, par l’organisation terroriste, d’armes provenant de dépôts libyens volés par les «militaires» du conseil national de transition (CNT) libyen.
Quant à lui, le Front Polisario avait, il y a quelques années, annoncé par l’intermédiaire de plusieurs de ses responsables, dont le président et le ministre sahraoui de la Défense, sa ferme détermination de lutter contre le GSPC ou AQMI s’il s’aventurait dans la région. 
Abdelhamid Abou Zeid a succédé, à la tête de katibat Tarek Ibn Ziad, à Amari Saifi, alias El Para. 

La ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, a assuré que son gouvernement «travaillait avec les gouvernements de la région» mais agissait «avec une grande prudence» afin que «les coopérants soient libérés dès que possible».
L’Algérie condamne l’enlèvement 

L’Algérie a condamné hier l’enlèvement de trois Européens dans un camp sahraoui près de Tindouf. «Je confirme l’information et bien entendu, nous condamnons avec la plus extrême vigueur cet acte criminel. Bien qu’il semble que ce soit l’œuvre d’un groupe terroriste, pour le moment, je préfère réserver mon commentaire en attendant de disposer d’éléments d’information vérifiés sur les ravisseurs ainsi que sur leurs motivations», a indiqué hier le porte-parole du ministère, Amar Belani.
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