L’ONU au pied du mur

Briser le quadrillage militaire et le blocus informatif sur la cause sahraouie, exhorter la communauté internationale à imposer des sanctions contre le Maroc qui est en porte-à-faux avec le droit international, appeler à renforcer l’élan de solidarité avec le peuple sahraoui et exiger de l’ONU de mettre à exécution ses recommandations, sont quelques points phares soulevés lors de la 2e Conférence internationale, dont les travaux se sont ouverts hier à Alger. 
C’est sous des slogans appelant à la résistance, à l’auto-détermination et au respect des droits et des libertés, scandés en chœur par des activistes venus des territoires occupés que les travaux de la 2e Conférence internationale d’Alger se sont ouverts hier en présence massive de personnalités politiques, universitaires, intellectuels, représentants d’institutions et d’ONG de tous bords. 
Ils étaient tous unanimes à mettre en évidence un peuple quasi à genoux, mais qui ne veut guère abdiquer ou renoncer à sa quête de liberté, et ce, même face à un Maroc qui ne ménage aucun effort pour briser toute idée de résistance. Ce même Maroc vers lequel les intervenants ont adressé des critiques virulentes quant à sa position d’État colonial, qui n’a de cesse de semer un climat de terreur à l’encontre d’un peuple sans défense, est appelé à revoir ses plans et tenir ses engagements contractés, depuis plus de deux décennies. 
C’est dans ce sillage que le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a exhorté la communauté internationale à imposer des sanctions à l’encontre de ce pays oppresseur, en affirmant que « le non-respect des engagements contractés, met le Maroc en porte-à-faux avec le droit international et nécessite une réac-tion de la part de la communauté inter-nationale qui doit exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain afin qu’il cesse d’obstruer l’organisation d’un référen-dum ». Et d’ajouter avec insistance « la défense des droits de l’Homme est un devoir pour tous et ne doit souffrir d’aucune sélectivité et d’aucun double standard. Et l’on ne peut pas s’ériger en défenseur des droits de l’Homme et en même temps nier un autre droit fonda-mental qui est le droit des peuples à l’autodétermination ». 
Pour lui, l’ONU et les pays, dont la position sur la question sahraouie demeure ambiguë, doivent assumer leurs responsabilités et cesser en urgen-ce de porter une assistance politique à pays qui opprime un autre et à soutenir les thèses colonialistes marocaines à des fins économiques. Face à tout cela, Mohamed Abdelaziz dira que le monde libre est appelé à accompagner à soute-nir l’extraordinaire résistance pacifique menée actuellement par le peuple sahraoui et que le Maroc tente d’occulter en imposant un quadrillage militaire et un blocus informatif autours des territoires occupés. 
À ses dires, les activistes sahraouis doivent être soutenus. «Ils sont soumis à un régime de terreur, aux tor-tures les plus abjectes, aux arrestations, aux enlèvements et aux procès infâmes y compris devant des tribunaux militaires, tel le cas des prisonniers arrêtés, suite aux évènements de Gdeim Izik », a-t-il souligné, ajoutant, dans le même sens que « la résistance pacifique sahraouie a besoin de l’appui et du soutien de tous les amis de la démocratie et de la liber-té. Cette résistance doit être diffusée dans les médias et les différents forums internationaux. Le territoire doit être visité massivement par les défenseurs des droits de l’Homme, les journalistes, les observateurs indépendants et les soli-daires». 
Se succédant tour à tour à la tribune, les participants à cette Conférence, à l’instar de Roland Weyl, vice-président de l’association internationale des juristes démocrates (Aijd), Bience Philomina Gawanas, commissia-re à l’Union africaine, chargé des affaires sociales, John Robert Arthur Down, pré-sident de la section australienne de la Commission internationale des juristes et Khaled Hadadah, secrétaire général du parti communiste libanais, ont accor-dé leurs violons, chacun de par son point de vue pour œuvrer davantage et sur tous les plans afin de soutenir et défendre la cause sahraouie dans les évè-nements internationaux et exiger des instances de faire appliquer le droit des peuples à la liberté et à l’indépendance. Il est important de préciser qu’une déclaration finale sera adoptée à l’issue de cette rencontre de deux jours.
Hamid Mohandi
Le Courrier d’Algérie, 30/10/2011
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