Oueld Salek: "la complicité marocaine est de mise dans ce rapt"

Le président sahraoui a exprimé, hier, depuis Alger, ses hommages à l’Algérie pour sa ferme position pour la décolonisation du Sahara occidentale et en faveur du droit du peuple sahraoui à son autodétermination conformément à la légalité internationale. Depuis Alger où il prend part aux travaux de cette 2ème conférence internationale, Mohamed Abdellaziz a rendu un grand hommage, notamment à tous les amis de la RASD, reconnu actuellement par 88 pays et il en profitera pour lancer un appel en direction des prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines à poursuivre l’Intifada et à ne pas abandonner la cause sahraouie et les droits légitimes et reconnus par les différentes résolutions onusiennes sur les peuples coloniaux. 
Le peuple sahraoui, selon l’orateur, «poursuivra sa résistance pacifique en la diversifiant et en l’intensifiant». Dans son long discours de circonstance, le président Sahraoui a notamment fait une rétrospective de la colonisation de son pays en rappelant que l’épopée de Gdaim Ezzik telle qu’il l’a qualifié, a été l’une des plus éclatantes étapes de cette résistance. Cela veut dire que la contestation arabe a bel et bien commencé par les territoires occupés, une option sur laquelle aucun pays arabe ou autre n’a fait référence. Mohamed Abdellaziz veut mettre en exergue la résistance et l’intifadha de son peuple colonisé par son voisin au moment où la révolution arabe des peuples est devenue un symbole de lutte contre les dictatures. Or «cette détermination de son peuplé se poursuivra», semble dire le président et le Maroc désormais ne pourra rien faire devant cette résistance pour la lutte pour l’indépendance et la liberté. 
Hier, à Alger, les amis de la RASD étaient nombreux à assister à cette rencontre venus des quatre horizons d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine, et d’Australie pour se solidariser avec cette cause, la dernière colonie du continent africain soit quelques jours après la réunion du conseil de sécurité sur la colonisation du Sahara occidental dont «les droits à la légalité ont été vulgairement bafoués par le Royaume du Maroc qui a annexé le territoire depuis le 31 octobre 1975», rappelle le président sahraoui dans son allocution. 
De son coté, Roland Weyl, avocat et premier vice-président de l’association Internationale des juristes démocrates abonde dans le même sens pour s’étaler longuement sur ce conflit et sur ses causes par reconnaître en tant que juriste la légitimité d’une telle action et en interpellant en cette occasion la MINURSO sur sa principale action, celle de défendre les droits du peuple sahraoui. Cependant, il reste convaincu que «le véto de son pays qu’est la France reste nul et sans effet» et serait inexistant puisque il ne peut faire des pressions sur l’ONU pour, dit-il, permettre à un Etat «de violer un autre Etat». Cela suppose, selon ses propos, que l’article 02 et 03 de la charte des Nations unis sont complètement bafoués et le véto de la Force se fait au mépris de ces articles. Il se réjouit de sa présence en Algérie puisqu’il était un ami de la cause algérienne pendant sa Révolution et se félicite du faite que ce pays indépendant puisse, aujourd’hui, à son tour se battre pour le droit du peuple sahraoui car, dit-il, «notre pays a permit en 1975 à tous les mouvements d’avoir leur siège». Voilà donc un autre témoignage de l’histoire de l’Algérie à quelques encablures de la fête du 1er Novembre. 
Rencontrée en marges de ses travaux dirigés par Mahraz Lamari, la présidente du Bureau Régional «AFAO» plaide en faveur de la participation des ONG pour faire pression sur les Gouvernements pendant les négociations parce que seule la pression peut aboutir à quelque chose et non pas uniquement la négociation. Les interventions se sont poursuivies avec tous les amis de la RASD que ce soit du Mexique ou de l’Espagne ou d’ailleurs. 
En marges de cette rencontre, le ministre des affaires étrangères et l’un des principaux négociateurs à Manhasset nous précise que la complicité marocaine est de mise dans ce Rapt. Pour Oueld Salek nul doute que les ravisseurs ont agit avec la complicité marocaine. Plus explicite, il nous précise que les ravisseurs maitrisaient parfaitement la carte géographique des lieux et ont agit avec connaissance puisque ils se sont dirigés après leur forfait vers la Mauritanie ensuite vers le coté Est avant d’atteindre le nord du Mali.
Par FOUDAD N.
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