Les violations marocaines dénoncées à Alger

Parlementaires, juristes, politologues, universitaires et représentants de la société civile ont tous réitéré et défendu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Consternés et indignés, les participants à la 2e Conférence internationale d’Alger sur le thème «Le droit des peuples à la résistance: le cas du peuple sahraoui», condamnent la violation des droits de l’homme par le Maroc et dénoncent le silence de l’ONU ainsi que la complicité de la communauté internationale. Parlementaires, juristes, politologues, universitaires et représentants de la société civile ont tous réitéré et défendu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. 
Cette conférence dont les travaux ont été ouverts hier à l’hôtel Dar Ediaf de Bouchaoui, a vu la participation record aussi bien de personnalités nationales qu’internationales. En dépit de la différence des identités, des langues et des nationalités, les participants unissent leurs voix à celle du peuple sahraoui pour mener sa résistance jusqu’au recouvrement de son indépendance. Dans son intervention, le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, a réaffirmé que le peuple sahraoui est déterminé à poursuivre sa résistance et son rejet de toute forme de colonisation. Il a tenu également à rappeler le non-respect du Maroc des engagements contractés en 1993 portant référendum sur la question sahraouie. 
Pour le président de la Rasd, il appartient à la communauté internationale de réagir, exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain afin de le pousser à tenir ses engagements et organiser un référendum. Il a appelé l’ONU à assumer toutes ses responsabilités à l’égard de ce territoire non autonome et d’intervenir pour libérer les détenus sahraouis. Par la même occasion, il a réitéré sa condamnation la plus forte à «l’égard de l’acte terroriste» qui a visé trois coopérants humanitaires dans les camps des réfugiés sahraouis. Le 22 octobre dernier, les trois humanitaires ont été enlevés, rappelons-le. 
En marge de ces travaux, Mohamed Abdelaziz avait affirmé qu’il n’a aucune nouvelle à communiquer sur ce rapt. Cette intervention a été suivie par plusieurs autres conférences données par des personnalités étrangères et nationales. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), Mohamed Mehraz Lamari, a réitiré le principe de l’Algérie consistant à défendre le droit des peuples opprimés à disposer d’eux-mêmes. Le président de la Cnasps a rappelé la volonté de son organisation et celle du peuple algérien a défendre la cause sahraouie et soutenir son droit à l’autodétermination par tous les moyens de lutte pacifique. «Nous soutenons par toute notre force nos frères sahraouis dans leur lutte et leur résistance. Nous les défendons par l’égalité et le droit, par la légitimité internationale, la réelle volonté, le sacrifice et par la justice jusqu’à la libération totale de tous les territoires occupés», a-t-il lancé. 
Quant à la représentante de l’Union africaine, Mme Bience Philomina Gawanas, elle a plaidé, de son côté, pour que le peuple sahraoui arrache sa liberté afin d’annoncer l’indépendance de toute l’Afrique. Selon la commissaire de l’Union africaine chargée des Affaires sociales, la République sahraouie n’est pas seulement un membre observateur de l’UA, c’est un membre à part entière. 
Khaled Hadadah, secrétaire général du Parti communiste libanais, s’est dit favorable à un soulèvement arabe de solidarité avec ce réveil du Monde arabe afin de mener un seul et même combat populaire pour la cause sahraouie. M.Hadadah n’écarte pas la possibilité de voir même le peuple marocain adhérer à cette démarche et manifester tous ensemble pour le peuple sahraoui. Il a tenu également à dénoncer la spoliation des richesses du peuple sahraoui par l’occupant. «Le Sahara occidental est victime de la même politique appliquée par l’Occident, essentiellement, par les Etats-Unis d’Amérique et Israël, dans toute la région.» Plusieurs autres conférences données par des personnalités étrangères, à l’image du juriste français, Roland Wely, vice-président de l’Association internationale des juristes démocrates, le Mexicain Julio Cesar Leyva Cervantes, sénateur du parti PNR, et l’Australien John Robert Arthur Down, président de la section australienne de la Commission internationale des juristes. Des conférenciers algériens ont donné hier des communications sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, l’ONU et la non-application de la résolution 1514 et des recommandations pertinentes du Conseil de sécurité, la spoliation caractérisée des ressources naturelles de ce pays et l’insuffisance de l’assistance humanitaire en direction des réfugiés sahraouis. Quant au programme de la 2e journée, aujourd’hui, il portera sur les témoignages afférents aux activités sahraouies des militantes des droits de l’homme. Ces séances verront l’intervention des témoins venus des territoires occupés du Sahara occidental, ainsi que des observateurs ayant accompagné ces militants sahraouis activistes.
L’Expression, 30/11/2011
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