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Le Mekhzen trouvera-t-il la formule pour se mettre à l’abri des évènements secouant le monde arabe ?

Le Maroc, un pays où le roi possède toujours de larges pouvoirs

 

La scène politique au Maroc a enregistré des changements radicaux, et ce, depuis la mort du roi chérifien Hassan II et l’accession de Mohamed VI au trône. La mort d’Hassan II, un roi visionnaire, qui possédait toutes les cartes pour préserver les rapports de force à la faveur de son pays, grâce à son charisme, une qualité que son fils ne possède pas. Ainsi, Hassan II a laissé des lacunes flagrantes que son héritier n’a pas pu combler, notamment avec l’apparition d’une nouvelle génération de politiciens, issus de traditionnelles formations politiques et des revendications émanant de la rue, tout particulièrement celles des courants islamistes.

Cependant, le système politique actuel au Maroc n’arrive pas à s’adapter aux nouvelles donnes qui secouent le monde arabe. D’une part, il tient à préserver l’autorité du roi, qui reste presque absolue, mais d’autre part, il se trouve dans une position l’obligeant à répondre aux exigences de la rue. C’est-à-dire un royaume à l’instar de celui de l’Espagne. En vue de s’adapter et se mettre à l’abri des évènements qui secouent le monde arabe, il a été constaté un net recul de l’influence du Mekhzen, qui est constitué comme étant un système politique, économique et financier, auquel revient la prise de décisions. 

 
Il a été relevé également, le recul de l’influence des partis traditionnels, que ce soit pour ceux relevant à la coalition au pouvoir, ou bien ceux fondés récemment. Mohamed VI n’est pas resté insensé à la situation qui prévaut dans certains pays arabes. Tôt, il a décidé la révision de la constitution, ouvrant la voie à d’autres acteurs politiques, dont des islamistes, comme El Ihssan, El Adl et le Mouvement du 20 février, largement soutenus par la rue. Dans le même sillage, le jeune roi a procédé à la restructuration de l’armée et les services de renseignements et la nomination de nouvelles personnalités à la tête des régions et des provinces. Tout cela, sans rompre avec les alliances traditionnelles, dans le souci de garantir les rapports de force et de faire face aux revendications de la rue, tout en prenant en considération les défis régionaux et extra régionaux qui guettent les pays arabes, ainsi que les retombées de la crise mondiale.
El Khabar, 20/11/2011
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