D’où vient le chant "One Two Three – Viva l’Algérie" ? Trois pistes intéressantes…

A chaque victoire des Fennecs, les supporters de l’Algérie reprennent en chœur ce chant rassembleur. Sans que l’on sache vraiment quand il est apparu pour la première fois. Les sup- porters de l’Algérie se réunis à Bordeaux, vendredi 27 juin. “One Two Three – Viva l’Algérie” : c’est un simple slogan qui est devenu le chant de rallie- ment de tous les supporters de l’Algérie. Repris en chœur lors des scè- nes de liesse qui suivent les victoires de l’équipe nationale – comme lors de la qualification historique des Fennecs pour les 8e de finale du Mondial, jeudi 26 juin – ce chant est désormais un incontournable. Si le slogan s’invite aujourd’hui à cha- que succès footballistique des Algériens, ses origines remontent à plu- sieurs dizaines d’années. “Nous n’avons aucune certitude historique”, assure toutefois Karim Abderrahim, chercheur à l’Iris. Plusieurs théories cir- culent sans que l’on sache véritable- ment d’où vient ce chant.” Ainsi, trois récits reviennent régulièrement pour raconter la genèse du chant. Petit rem- bobinage.
Guerre d’indépendance : “We want to be free” Nous sommes dans les années 1950, période où l’Algérie est encore une colonie française. Selon cette théorie, sur laquelle a notamment travaillé l’uni- versité de Tiaret (ville du Nord de l’Algérie), l’expression “One Two Three – Viva l’Algerie” n’a, en réalité, aucun rapport avec les chiffres un, deux et trois. Elle découlerait plutôt d’une sim- ple erreur de prononciation. Pendant la guerre (1954-1962), les indépendantis- tes avaient décidé en effet d’interpeller la communauté internationale, en lan- çant le slogan en anglais “We want to be free” (“Nous voulons être libre”). Un cri du cœur qui se serait alors transformé très vite, par abus de langage, en “one two three”.
1974 : Algérie – Sheffield United En Algérie, d’autres observateurs font remonter l’origine du chant à plus tard. Plus précisément au 3 mai 1974. Ce jour là, l’Algérie affronte en match ami- cal le mythique club anglais de Sheffield United. Une confrontation dis- putée au Stade Bouakeul d’Oran au cours de laquelle les Fennecs parvien- nent à l’emporter sur le fil 3 à 1. Dans le stade, les supporters repren- nent alors en chœur le chant “One, Two, Three”, comme un écho aux trois buts algériens signés Elkedrouci, Lalmas et Belbahri. Mais ce n’est peut- être pas la seule raison. Le public algé- rien aurait également souhaité répondre de cette façon au “Un, deux, trois, vive le Roi”, scandé à l’époque par les Marocains lors de la crise du Sahara occidentale. 
1975 : Algérie – France Plus de 13 ans après son indépen- dance, l’Algérie organise en 1975 les Jeux méditerranéens chez elle. En finale de la compétition de football, le 6 septembre, les hommes de Rachid Mekhloufi, ancienne star des Fennecs, jouent un mauvais tour à l’Equipe de France en l’emportant 3 à 2. “C’est comme si nous avions arraché notre indépendance une nouvelle fois !, clamait à l’époque l’ailier droit de l’équipe, Omar Betrouni. Les supporters du stade d’Alger crient victoire : un suc- cès contre les anciens colons, rien que ça ! Le scénario du match a comme un goût de revanche. Des “One Two Three – Viva l’Algérie” descendent des tribu- nes. Depuis, ce cri de joie est repris systématiquement à chaque match de la sélection algérienne, donnant lieu au passage à de très nombreuses reprises musicales.
La Tribune des Lecteurs, 02/07/2014
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