Mois : février 2019

  • Mali : la MINUSMA enquête sur des allégations de violations de droits de l’homme dans le centre du pays

    La Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a vigoureusement condamné mardi les récentes attaques perpétrées dans le cercle de Bankass (région de Mopti).

    Dans un communiqué, la mission onusienne s’est dit préoccupée par les allégations de graves violations de droits de l’homme survenues lors de ces attaques menées dans cette partie centrale du Mali.

    La Division des droits de l’homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA enquête actuellement sur ces allégations d’abus survenus lors d’attaques perpétrées le 16 février à Minima Maoudé (à environ 34 kilomètres au sud-ouest de Bankass) et le 17 février à Libe (à environ 40 kilomètres au sud-est de Bankass).

    Selon des rapports préliminaires dont a pris connaissance la mission onusienne, un groupe d’hommes armés aurait attaqué samedi le village de Minima Maoudé. Les individus auraient ouvert le feu sur des civils, causant plusieurs morts et blessés. Ils auraient également incendié une grande partie des cases et des greniers du village.

    Le lendemain, un autre groupe d’hommes armés aurait attaqué le village de Libe, situé à 15 kilomètres à l’est du village de Minima Maoudé. Le groupe aurait également ouvert le feu sur des civils, faisant plusieurs morts et blessés, incendié les cases et les greniers du village et tué le bétail.

    La MINUSMA a dépêché une mission sur les lieux des attaques. Elle a salué les efforts du gouvernement du Mali qui a rapidement déployé un détachement des Forces armées maliennes (FAMa) dans la zone après les incidents, et de la Gendarmerie de Bankass qui a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ces attaques.

    Ces attaques interviennent dans un contexte de recrudescence de la violence armée dans le cercle de Bankass. Entre le 1er janvier et le 16 février 2019, la DDHP a documenté sept incidents ayant occasionné la mort d’au moins 49 civils dans cette subdivision territoriale de la région de Mopti.

    Le 12 février dernier, l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, avait exprimé sa profonde préoccupation concernant la détérioration continue de la situation sécuritaire et humanitaire au centre et au nord du Mali. « De graves et récurrentes violations et abus des droits de l’homme, y compris des allégations d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements, de tortures, de mauvais traitements et détentions illégales, sont commis en toute impunité », avait dénoncé l’expert a l’issue d’une mission au Mali au cours de laquelle il s’était notamment rendu dans la région de Mopti.

    Face à cette situation « alarmante », la MINUSMA exhorte les autorités maliennes à prendre des mesures urgentes pour prévenir de nouveaux incidents de violence armée, ainsi qu’à faire aboutir son enquête en vue de traduire en justice les auteurs de ces crimes.

    ONU INFO

  • Maroc: Note de la DGED sur le rapport de Freedom House

    Note d’alerte

    Rapport de Freedom House sur les « sociétés les plus répressives »

    Contexte

    Freedom House a publié aujourd’hui 3 juin 2010 le rapport 2010 « Pire des pires : les sociétés les plus répressives du monde ».
    Ce rapport annuel, retrace la situation des droits politiques et libertés civiles dans des pays et des territoires contestés considérés comme étant des zones où sont commises les pires des exactions. Chaque pays/territoire (une vingtaine au total) est noté de 1 à 7 (7 étant la situation où il y a absence absolue de libertés)

    Analyse

    Le territoire du Sahara1 figure cette année encore sur la liste des +sociétés les plus répressives+. Le rapport publié aujourd’hui, lui attribue la note de 7 pour les droits politiques et 6 pour les libertés civiles. Freedom House y critique sévèrement la politique du Maroc dans les provinces du sud en matière de libertés civiles et de droits politiques. Nous présentons dans ce qui suit des passages particulièrement négatifs sur chacun de ces deux aspects :

    Concernant les droits politiques, « en tant que force occupante du Sahara occidental, le Maroc contrôle les élections locales et veille à ce que les dirigeants indépendants soient exclus du processus politique et du parlement marocain. »,

    En matière de libertés civiles, « les autorités marocaines continuent d’expulser et d’arrêter les sahraouis et les journalistes étrangers qui critiquent la position du royaume dans l’affaire du Sahara. La liberté de rassemblement des sahraouis est sévèrement restreinte, ils n’ont pas le droit de constituer des organisations politiques indépendantes ou non gouvernementales »

    N.B : la partie du rapport concernant le Sahara publié aujourd’hui ressemble quasiment mot à mot à celle de l’année dernière. Ce qui dénote d’une grave légèreté de traitement et d’une grande faiblesse dans l’analyse.

    Recommandation

    Il conviendrait de réagir aux critiques et de neutraliser les accusations développées dans ce rapport à l’encontre du Maroc.
    A ce titre, nous recommandons d’adopter une démarche offensive en capitalisant sur les institutions et organisations marocaines afin d’empêcher les ennemis du Royaume d’en tirer un quelconque bénéfice politique.

    Sur le volet Libertés civiles :

    • Sensibiliser le CCDH à la publication de ce rapport pour qu’il prépare une réponse appropriée et qu’il active ses réseaux, au niveau national ou international, dans le microcosme des organisations des droits de l’Homme et les institutions internationales.
    • Sensibiliser les organisations de droit de l’Homme (l’OMDH par exemple) et la société civile locale, susceptibles d’apporter un témoignage sur la réalité de la situation dans les provinces du sud.
    • Sensibiliser les médias nationaux en expliquant les ambigüités et les équivoques qui entachent le rapport.
    • Sensibiliser les acteurs politiques et membres du gouvernement et chancelleries du Royaume en expliquant les ambigüités et les équivoques qui entachent le rapport.

    Bien entendu toute cette démarche devra être cadrée pour éviter sur médiatiser ce rapport

    Sur le volet libertés politiques :

    • Il conviendrait notamment de souligner le taux de participation, enregistré dans les provinces du sud, lors des différentes consultations électorales. Ce taux étant l’un des plus importants est la preuve que la liberté politique n’est entravée d’aucune manière que ce soit.

    Aussi, il serait judicieux de souligner à un niveau plus global, deux éléments essentiels :

    • Le Maroc s’est inscrit dans une logique de protection des droits de l’Homme en dépassant son acception traditionnelle pour les consacrer au niveau du respect des droits économiques et sociaux (INDH, infrastructure, entreprenariat, investissement…).
    • La logique de deux poids-deux mesures appliquée par les organisations internationales qui procèdent par raccourcis en critiquant le Maroc sans se soucier du sort des populations vivantes dans les camps de Tindouf.

    1. L’organisation Freedom House considère le Sahara comme territoire contesté et le dissocie du Maroc. La notation Maroc de l’organisation est meilleure que celle du Sahara. Le Royaume est parmi les rares pays de la région considéré comme « partiellement libre ». Pour plus d’informations voir rapport annuel de Freedom House publié le 12 janvier 2010.

    3 juin 2010

  • Wikileaks révèle les relations de Mohamed VI avec la mafia de la drogue

    Wikileaks, Maroc, trafic de drogue, #Maroc,

    Un rapport de l’ambassade U. S. à Rabat révèle l’implication du régime marocain dans les opération de soutien aux activités des trafiquants de drogue, soit en fermant l’œil sur les activités de ceux-ci, soit en s’attaquant aux éléments des services de sécurité qui luttent contre la contrebande de la drogue.

    Pour la première fois, un document officiel américain parle de l’implication du Maroc dans des affaires de trafic de drogue, en citant des responsables de la police marocaine travaillant au niveau de l’aéroport de Casablanca, sanctionné à la mi-août de l’année 2009 après avoir arrêté les fils du président et d’un ministre sénégalais pour possession de drogue.

    Selon le rapport, le roi Mohamed VI n’avait pas apprécié l’arrestation des fils du président et d’un ministre sénégalais à son insu et sans l’avoir consulté au préalable. Les deux sénégalais furent ensuite libérés et les policiers sanctionnés.

    Le rapport cite aussi un responsable de la police marocaine à Casablanca qui a été muté dans la ville occupée de Laâyoune après avoir implicitement accusé le régime du Makhzen d’être derrière la mafia de la drogue.

    Un autre rapport publié par Wikileaks daté de 2008 parle de la corruption qui gangrène l’armée marocaine, notamment parmi les hauts responsables de l’institution militaire. On peut y lire « l’armée marocaine souffrent de corruption, de bureaucratie, de la baisse du niveau d’instruction des officiers et de la menace permanente de l’extrémisme de certains éléments ». Et d’ajouter que « le chef de la gendarmerie royale, le général Hasni Ben Slimane « serait impliqué dans des affaires de corruption ».

    La corruption, selon le rapport, gangrène le haut de la hiérarchie militaire au Maroc et le général Benani, s’est transformé en « baron du lait ». ce dernier, profitant de sa position de chef de l’armée au Sahara occidental occupée pour manipuler les marchés pour l’approvisionnement de l’armée en lait, réalisant ainsi une fortune en milliards de dollars, en plus de son implication avec d’autres généraux dans des marchés douteux de permis de pèche sur les côtes du Sahara occidental. Il a réussi ainsi, selon le rapport, à construire un palais pour sa famille avec l’argent de la corruption.

    La corruption touche aussi les officiers qui, pour prétendre à des promotions, payent des pots de vins à leurs responsables.

    Le Maroc livre à Washington des renseignements sur le nucléaire iranien et incite contre l’Algérie.

    Le Maroc promet d’établir des relations officielles avec Israël.

    Rapport de Wikileaks : « l’Algérie n’a pas oublié le sang de ses diplomates en Irak et demande à connaître l’identité des commanditaires.

    Wikileaks met à nu le régime du Makhzen et révèle l’incohérence de ses positions sur les questions arabes.
    Ismaïl Fellah
    Ennahar Online, 5/12/2010

  • Maroc: Feu prince héritier Sultan Ibn Abdulaziz souhaitait doter son palais à Agadir d’une salle d’opérations militaires

    27 nov 2009

    Note d’alerte

    Le prince héritier Sultan Ibn Abdulaziz

    TACTICAL REPORT informe, le 27 novembre, que le prince héritier saoudien souhaite doter son palais à Agadir d’une salle d’opérations militaires (livrée par EADS).

    Selon la même source, l’objectif de cet équipement est que le prince Sultan soit informé heure par heure de la situation militaire sur la frontière yémeno-saoudite.

    P.S.: Le prince Sultan ibn Abdoulaziz al Saoud, héritier du trône en Arabie Saoudite et ministre saoudien de la Défense et de l’Aviation, est décédé à New York le 23 novembre 2011, des suites d’un cancer du colon. Il était le demi-frère du roi Abdallah.