Mois : juillet 2019

  • بعض أئمة المساجد بإسبانيا يعملون كمخبرين لأجهزة الأمن

    لا زال جهاز المخابرات الإسباني يلتزم الصمت أمام الجدل المتصاعد في البلاد والذي خلفّه نشر صحيفة « البوبليكو » الأسبوع الماضي تحقيقاً تؤكد فيه أن إمام مسجد ريبول وزعيم خلية هجمات برشلونة المغربي، عبد الباقي السطي، كان مُخبراً لدى جهاز المخابرات الإسبانية.

    وطالب سياسيون إسبان الدولة بتقديم التوضيحات المناسبة. ونشر اليوم موقع « الكونفيدينثيال ديخيتال » تقريراً يؤكد فيه أن كل أئمة المساجد مراقبون من طرف الشرطة والاستخبارات. وحسب الصحيفة فإن « تعاون الإمام المغربي، عبد الباقي السطي، ليس استثناءً لأن الكثير من عملاء الجهاز لهم سوابق عدلية ولذلك يفضلون العمل كمخبرين. الإمام المغربي، عبد الباقي السطي، هو واحد من قائمة طويلة من الأئمة الذين تعاونوا أو يتعاونون مع المخابرات وهم منتشرون في عموم التراب الإسباني ».

    ويضيف الموقع الإسباني أن « المخابرات تتجسس على هواتف كل أئمة المساجد بإسبانيا دون استثناء، مشيراً إلى أن المخابرات قد زرعت مُخبرين في كل المساجد ينقلون تفاصيل ما يُقال ومن يرتادونها وكل المعلومات التي قد تكشف عن تطرف محتمل قد يودي إلى تنفيذ هجماتٍ في اسبانيا ».

    وتشير الصحيفة إلى أن خطة زرع جواسيس داخل المساجد قد تقررت بعد تفجيرات 11 مارس 2004 التي هزت محطة قطارات العاصمة مدريد وأودت بحياة قرابة المئة شخص، حينها تقرر وضع كل المساجد تحت مراقبة وأعين أجهزة الأمن.

    وللتذكير فقد كشفت التحقيقات أن بعض منفذي هجمات 11 مارس كانوا أيضاً عملاء لأجهزة الأمن الإسبانية كما هو حال المغربي، رافع زهير، الذي كان جاسوساً يعمل لصالح الحرس المدني أو، إيميليو سواريث تراسهورا، الذي كان عميلاً لجهاز الشرطة الوطنية.

  • لحقد الذي يحمله المغاربة على المكون الصحراوي

    من خلال معاينتنا لبعض التعاليق الواردة على صفحتنا يتبين جليا الحقد الذي يحمله البعض على المكون الصحراوي وربما على الإنسانية كيفما كانت، فقد انساق الكثير لنعت الصحراويين بالهمج وبشتائم وصفات أخرى لا نرضاها لأنفسنا.

    كل هذا طبعا سببه الأحداث الأخيرة والتي لا تعتبر شذوذا في الصحراء فقط، فمدن المغرب شهدت ماهو أسوأ من أعمال شغب وتخريب وسرقة حتى اعتداء على المارة وذلك في أكثر من مناسبة كروية بالدار البيضاء وغيرها، أعمال الشغب هذه لا يمكن أن نلفقها للشعب المغربي عامة الشئ الذي وقع للصحراويين وذلك لكونها موجة عابرة يمكن أن يركب عليها البعض لتتشويه وتلهب حماس البعض الأخر.

    فليست الشعوب العربية وحدها التي تشهد أحداث تخريب مثل هذه ففرنسا الدولة المتحضرة والتي يمشي على نهجها المغرب في الكثير من مناحي الحياة شهدت بدورها أعمال شغب وتخريب منقطعة النظير على مدى الاحتجاجات التي عرفتها بسبب. ارتفاع الاسعار، لذلك لا يحاول البعض توجيه التهم المبنية على الأحقاد والضغائن للصحراويين.

    كما أننا لانبرر او نشجع على ما وقع ليلة أمس من أحداث وقتل واعتداء وتخريب للمتلكات فتلك ليست من شيمنا كمسلمين، اللهم أبعد عنا كل ما فيه مفسدة واصلح حالنا يا رب.
    وفي الأخير نطلب من الله العلي القدير أن يتغمد برحمته الواسعة الشابة صباح انجورني التي توفيت، وجعلها اللهم في منزلة المقربين وابدلها شبابها بجنة الخلد عندك انك ارحم الراحمين.

  • Révélations sur les relations secrètes Israël – Maroc

    Le 5 juin 2005, l’historien Yigal Bin-Nun* a fait des révélations sur les relations secrètes Israël-Maroc

    Yigal Bin-Nun est un historien israélien, enseignant et chercheur à l’Université Paris VIII.

    Ses travaux nous permettent de découvrir les prémices des relations israélo marocaines, de la fin des années cinquante au début des années soixante, alors que le rejet de l’état juif par le Monde arabe semblait à la fois massif et éternel.

    La consultation d’archives déclassifiées peu à peu, quarante ans après, nous font découvrir comment vont s’établir des canaux secrets de négociation entre le gouvernement marocain, des diplomates israéliens et des agents du Mossad ; quel fut le rôle des responsables de la communauté juive, et comment fut organisé le départ, massif et bien organisé, de centaines

    de milliers de personnes vers Israël ; comment tous les leaders marocains, y compris Mehdi Ben Barka qui fut le grand rival du Roi Hassan II, cherchèrent de façon très étonnante l’appui d’Israël à une période où la monarchie chérifienne passait par une période très agitée au lendemain de l’indépendance … Yigal Bin-Nun vient de présenter ses travaux lors d’un cyclen de conférences au Centre Communautaire de Paris, où j’ai eu le plaisir de faire sa connaissance.

    En attendant la publication de son prochain livre en langue française (il vient de faire éditer en langue anglaise un ouvrage intitulé : « Psychosis or an ability to foresee the futur ? The contribution of World Jewish Organisations to the Establishment of Rights for Jews in Morocco 1956-1961 », Editions REEH European Journal of Hebrew Studies 2005), les auditeurs de JUDAIQUES F.M auront la primeur de ses passionnantes révélations !

    Depuis cette époque héroïque … les relations israélo-marocaines ont connu des hauts et des bas, mais après le « gel » de la deuxième Intifada, des contacts diplomatiques à haut niveau ont eu lieu et on parle de plus en plus de reprise des relations. Le journal marocain en ligne « L’Observateur » vient de consacrer un dossier passionnant à ce sujet, clique sur le lien pour le lire.

    *Yigal Bin-Nun est un historien israélien, enseignant et chercheur à l’Université Paris VIII. Ses travaux nous permettent de découvrir les prémices des relations israélo marocaines, de la fin des années cinquante au début des années soixante, alors que le rejet de l’état juif par le Monde arabe semblait à la fois massif et éternel.

    La consultation d’archives déclassifiées peu à peu, quarante ans après, nous font découvrir comment vont s’établir des canaux secrets de négociation entre le gouvernement marocain, des diplomates israéliens et des agents du Mossad ; quel fut le rôle des responsables de la communauté juive, et comment fut organisé le départ, massif et bien organisé, de centaines de milliers de personnes vers Israël ; comment tous les leaders marocains, y compris Mehdi Ben Barka qui fut le grand rival du Roi Hassan II, cherchèrent de façon très étonnante l’appui d’Israël à une période où la monarchie chérifienne passait par une période très agitée au lendemain de l’indépendance….

    Source : Yigan Bin-Nun, 15 mai 2008

    Tags : Maroc, Israël. Mossad, Hassan II

  • L’incroyable yacht loué par la princesse Lalla Salma du Maroc : ses vacances de folie en Grèce !

    Le 8 mai dernier, Moulay El Hassan soufflait sa 16e bougie et déjà, l’adolescent connaît les responsabilités qu’il devra assumer lorsque son père lui cédera le trône. Le jeune homme, beau gosse, a en effet déjà fait des rencontres avec plusieurs grands chefs d’Etats, comme Vladimir Poutine, Emmanuel Macron, François Hollande ou encore Donald Trump. Souvenez-vous, il avait accompagné son papa lors des cérémonies du 11 novembre.
    Toute cette pression qui repose sur ses épaules, le principal intéressé a besoin de temps en temps de l’évacuer et il peut compter pour cela, sur sa mère, la magnifique princesse Lalla Salma du Maroc qui a décidé de l’emmener avec elle en vacances en Grèce.
    La famille royale est arrivée dans la ville d’Araxos samedi comme le rapportent de nombreux médias hélléniques. « On ne sait pas combien de jours elle restera, cependant, elle profite généralement de la beauté de la région pendant au moins une journée, en faisant des promenades et des excursions », précisent nos confrères.
    Le duo mère-fils a débarqué en jet et s’est immédiatement offert un plaisir de taille : un yacht nommé Serenity qui vous en coûter 600.000 euros à la location, par semaine. Bref, un gros kiff pour Moulay El Hassan qui doit assurément profiter de cette vie de star.
    La question qui se pose
    Depuis, tout le monde se demande où est passée Lalla Khadija, la fillette de 11 ans de Lalla Salma du Maroc et du roi Mohammed VI. Elle n’est en effet pas aux côtés de sa mère et de son frère. Alors, peut-être est-elle tout simplement restée au côté de son papa qui, lui, profiterait des joies du Nord du Maroc où il aime pratiquer le jet-ski, l’une de ses nombreuses passions dans la vie.
    À voir également : Pamela Anderson se fait lyncher: gros retournement de situation !
    Pauline Buissonnet
    Source : Public.fr
    Tags : Maroc, Mohammed VI, yacht, Badis I, luxe,

  • Lalla Salma : pourquoi elle a gardé le titre de princesse ?

    Alors qu’on ne l’avait pas vue depuis près de deux ans, la princesse Lalla Salma est de retour. Un comportement qui a suscité des questions sur son statut. Le roi Mohammed VI, qu’elle a épousé en 2001, met les choses au clair.

    Alors qu’une princesse fuit, une autre refait son apparition. La princesse Haya de Jordanie, femme du cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, a fui son mari et séjourne désormais à Londres avec leurs deux enfants. En ce qui concerne la princesse du Maroc Lalla Salma, qu’on n’avait pas vue pendant près de deux ans, elle vient de faire son retour sur la scène médiatique.

    Alors qu’on ne l’avait vue ni lors de la visite officielle des monarques espagnols Felipe VI et Letizia, ni lors de celle de Meghan Markle et du prince Harry, elle est actuellement en vacances en Grèce. Pour l’occasion, elle a loué le yacht Serenity, une très luxueuse embarcation qui coûte 600 000 euros la semaine, et se trouve sur l’île de Skiathos avec son fils de 16 ans Moulay Hassan, le prince héritier marocain. Sa fille de 12 ans, Lalla Khadija, ne participe pas au voyage.

    Sa disparition soudaine et son retour récent ayant suscité des questions, le roi Mohammed VI a décidé de mettre les choses au clair sur le statut de celle qu’il a épousée en 2002, selon le site Afrik.com : Lalla Salma du Maroc est toujours princesse car elle « est la mère du prince héritier ». Reste à savoir si cette dernière fera une sortie officielle, après ces vacances entre mère et fils.

    Fuente : Gala.fr, 12 jui 2019

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Moulay Hassan,

  • RCA: L’UE débloque 20 millions d’euros pour restaurer l’autorité de l’Etat

    Nadia Chahed

    AA/Tunis

    La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a officialisé vendredi le lancement de projets d’appui de l’UE à la restauration de l’autorité de l’Etat centrafricain, pour un montant de 20 millions d’euros, ont rapporté des médias locaux et étrangers.

    Parmi ces projets, figurent la formation de 1.000 nouvelles recrues des forces armées centrafricaines par la mission de l’UE et la construction d’armureries et de sites de stockage, condition préalable à la levée de l’embargo sur les armes imposé au pays, a expliqué à la presse Mme Mogherini, en déplacement dans la ville de Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, précise le quotidien français « Le Figaro ».

    La rénovation du camp Leclerc de Bouar, destiné à devenir le quartier général des forces armées centrafricaines dans la zone ouest, est également prévue, ajoute la même source rappelant que Bouar a longtemps été une base de l’armée française dans le pays.

    «Ici à Bouar nous pouvons voir les premières preuves tangibles de la paix. C’est ici que le désarmement a démarré et donné des premiers résultats, certes encore très timides, mais significatifs», a déclaré Mogherini, qui était accompagnée à Bouar par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra,

    Mogherini et Touadéra ont ensuite participé à la première réunion du comité préfectoral de mise en oeuvre de l’accord de paix composé des représentants des autorités locales, de la société civile et des groupes armés de la zone, rapporte encore le média français.

    Revenant sur l’accord de paix signé en février à Khartoum, la cheffe de la diplomatie européenne a estimé qu’il « a des chances concrètes de réussir ».

    La visite de Mogherini en RCA est la dernière étape africaine de la tournée internationale de Federica Mogherini qui s’est rendue au Burkina Faso, au Mali et au Niger, pays membres du G5 Sahel engagés dans la lutte contre le terrorisme dans la région, précise enfin « Le Figaro ».

    Anadolou Agency
    Tags : République Centrafricaine, RCA, Mogherini, UE, Union Européenne,

  • الصحافة الإسبانية تسلط الضوء على ثروة ملك المغرب

    نشرت صحيفة « الإسبانيول » تحقيقاً مطولاً يتناول ثروة الملك المغربي بعد عقدين من حكمه. وتقول الصحيفة أن ثروته قد تجاوزت الخمسة ملايير يورو سنة 2015. وبخصوص القصور الملكية وحياة الترف التي يعيشها تستطرد الجريدة أن ملك المغرب يصطحب معه 300 شخص من الخدم والحشم خلال سفرياته، مضيفةً أنه يمتلك 6600 سيارة تحت تصرفه وأنه يملك ساعات يدٍ فاخرة يتجاوز سعر بعضها المليون يورو.

    أما بخصوص قصوره المنتشرة في المغرب، قيبلغ عددها 12 قصراً يتواجد بها على مدار العام 1100 عامل، جاهزين في أي يوم يمكن أن يظهر الملك فجأة، فيتم تجهيز سبل الراحة لخدمة الملك وعائلته وزواره بميزانية يومية تبلغ مليون يورو كمصاريف تسيير مختلف القصور. وتتجاوز ميزانية الأسرة المالكة 250 مليون يورو سنوياً تُقتطع من الموازنة العامة لرعاية شؤون الملك وعائلته، ولا يحق للبرلمان الإطلاع على أوجه صرفها أو تفاصيلها.

    وتذكر الصحيفة أن الملك ورث قصر « بيتز » عن والد. القصر الواقع قرب العاصمة الفرنسية باريس، كان قد اشتراه والده سنة 1972 من رجل أعمال نرويجي. وتقول الصحيفة أن الملك يحظى بشعبية كبيرة في قرية « بيتز » الصغيرة بسبب توفيره 20 منصب شغل دائم لسكانها البالغ تعدادهم ألف نسمة، أما أثناء اقامته بالقصر

    فيتضاعف العدد من سكان القرية وحتى القرى المجاورة. ويملك الملك رابع أفخم فندق بالعالم، وقد أمر ببنائه سنة 2007، وتم تدشينه سنة 2011 ويبلغ عدد العاملين بفندق الملك منصور 500 عامل. كما يملك الملك أحد أكبر اليخوت العشرة بالعالم ويبلغ سعر اليخت « باديس 1 » أكثر من 88 مليون يورو.

    ويستعمل الملك في اسفاره عادةً ثلاث طائرات، اثنتان من طراز بوينغ 373 وبوينغ 747 مخصصتان لنقل الحاشية والخدم والحشم، بينما الثالثة هي عسكرية من طراز هيركوليس سي 130 مخصصة لنقل الأثاث والتجهيزات والسيارات والخيول في بعض الأحيان. أما اسطوله من الطائرات الخاصة، فيمتلك اثنتان احداهما مجهزة بنظام مضاد للصواريخ من صنع اسرائيليويبلغ ثمن الطائرة الواحدة 57 مليون يورو، حسب الصحيفة. أما من السيارات فللملك 6600 سيارة، بعضها ورثها عن جده أو أبيه من طرازات كلاسيكية فارهة وبعضها اقتناها لنفسه. وفيما يخص الملابس، توضح الجريدة الاسبانية أن أزياء الملك تكلف الخزينة العمومية المغربية أكثر من مليوني يورو سنوياً.

    وتخلص الصحيفة الاسبانية إلى أن الملك المغربي ربما يكون رجل أعمال أكثر منه سياسي، فهو يسيطر على الاقتصاد المغربي من خلال شركة الهولدينغ الملكي التي تمتلك أكبر شركات القطاع الخاص في البلاد في كل المجالات الحيوية.

    البشير محمد لحسن

  • « Ultimatum » de Trump: Comment Poutine et Erdogan ont révélé le bluff autour de la S-400 | Poutine aujourd’hui

    « Ultimatum » de Trump: Comment Poutine et Erdogan ont révélé le bluff autour de la S-400

    Le bluff est le concept le plus important de la vie internationale moderne. Construit sur des demi-vérités et des informations erronées, il date de 2016 et de l’arrivée du milliardaire dollar à la Maison Blanche et est devenu le fondement de la politique étrangère des États-Unis. Lors du bluff, sur lequel Trump s’est fait connaître dans les affaires, la clé est la capacité de convaincre un adversaire de ce qui ne se passe pas vraiment. «L’accord du siècle» conclu avec l’Arabie saoudite et portant sur des armes d’une valeur de 109,7 milliards de dollars a finalement abouti à un accord d’intention sur les menaces de destruction d’un pays donné.

    Au cours des trois dernières années, des représentants des États-Unis et de l’OTAN, des médias internationaux ainsi que des émissaires de la Maison Blanche ont à plusieurs reprises effrayé la Turquie de toutes les sanctions possibles pour avoir fait l’acquisition de systèmes anti-aériens russes. La gamme des «avertissements» couvrait toute la gamme des approches de Washington, des raisons publiques expliquant le format «d’impossibilité» d’intégration avec le système de défense antimissile «Atlantique Nord» aux menaces directes, lorsque, à partir d’août 2018, la Maison Blanche s’est déclarée prête à imposer des sanctions à «l’un des alliés» qui envisageait d’acheter Défense aérienne.

    Le 22 mai, la chaîne de télévision américaine CNBC a annoncé que les États-Unis avaient l’intention d’exclure Ankara du programme de chasse de cinquième génération et que la durée de l’ultimatum était limitée à la première semaine de juin. Et, néanmoins, la Turquie est allée au-devant de l’aggravation en indiquant qu’elle prévoyait de recevoir les premiers complexes russes dans le même délai.

    Quelle est la base de la persistance d’Erdogan? Pourquoi sont-ils sûrs dans la mise en œuvre des contrats à Moscou et à Ankara? Pourquoi les pays du bloc de l’OTAN ont-ils des systèmes anti-aériens russes et pourquoi la Russie devrait-elle vendre les meilleurs systèmes de défense aérienne en série au monde à quelqu’un qui fait partie d’une alliance hostile?

    Pourquoi la Turquie

    La Turquie moderne est un pays aux ambitions larges et aux opportunités limitées. Dans le même temps, la portée de ces opportunités a été réduite pendant des décennies non par les ennemis d’Ankara, mais par ses «amis». Ainsi, depuis son adhésion à l’OTAN en 1952, la Turquie s’est secrètement interdite de disposer de son système de défense aérienne « à longue portée ». La raison formelle était le «parapluie» existant de la défense antimissile de l’OTAN, mais en réalité, tout cela tenait au fait que l’Occident était réticent à donner au pays le moyen de lutter contre l’insubordination.

    Alors que les menaces pesant sur la Turquie étaient extérieures et que la politique était alignée sur celle des États-Unis, personne ne s’inquiétait de la chute de l’URSS, puis de la phase active des opérations menées au Moyen-Orient par les États-Unis, mais la «défense» de l’OTAN a commencé à se retourner pour Ankara. Avec l’arrivée de la Russie en Syrie en 2015, la Turquie est automatiquement devenue une partie intégrante de la stratégie russophobe américaine. Par conséquent, comprenant ce qui se passait, elle a essayé de toutes ses forces d’acheter des complexes tactico-opérationnels en cas de réaction de la part de la Russie.Ironiquement, à cette époque, Ankara considérait que les États-Unis et la Chine étaient les principaux vendeurs de ces technologies. Et si, aujourd’hui, les alliés de l’OTAN sont prêts à faire beaucoup, si seulement la Turquie les achetait, et non les systèmes anti-aériens russes, Ankara a été brutalement refusée à cette époque. Ensuite, Erdogan a fait appel à la République populaire de Chine, concluant un accord d’intention avec la compagnie militaire CPMIEC. Cependant, les Américains ont appris que le contrat était en cours, ont inscrit le CPMIEC sur la liste des sanctions et ont déclaré à Ankara que, en tant que membre de l’Alliance, ils étaient obligés de mettre fin à la procédure d’appel d’offres. En conséquence, la Turquie n’a plus rien.

    Quelque temps plus tard, au cours de la même année 2015, Berlin et Washington ont même retiré les systèmes de défense antiaérienne Patriot faisant partie de l’OTAN du territoire du pays, sans préavis à Ankara. Quelques mois plus tard, les services de renseignement américains ont fourni à l’armée de l’air turque des informations sur une cible importante: le bombardier russe Su-24. Le piège a été mis. À Washington, ils ont radié le sacrifice sacré en la personne d’Erdogan des comptes et se frottaient déjà les mains en prévision de l’effondrement du rapprochement entre la Russie et la Turquie.

    Après avoir organisé une embuscade volontaire contre un avion russe le jour de l’anniversaire d’Alexandre Suvorov, les services de renseignement américains ont tenté de pousser la Russie dans la riposte militaire la plus dure, la confrontation directe avec Ankara, à l’instar des attaques organisées similaires de l’aviation ukrainienne contre la population russophone du Donbass.

    Cela a été clairement démontré par la réunion d’urgence de l’OTAN qui a suivi, au cours de laquelle les représentants turcs choqués ont été directement informés que, comme la Géorgie en 2008, ils ne bénéficiaient d’aucune garantie, que l’article 5 de la Charte de l’OTAN ne serait pas appliqué et que la Turquie devrait rester seule avec la colère La russie.

    C’est à ce moment-là qu’Ankara s’est rendu compte que Washington l’utilisait pour ses objectifs géopolitiques, jouait sur l’idée de néo-ottomanisme et la laissait faire. Moscou, à son tour, a activement intensifié ses pressions et s’est vite rendu compte que Erdogan, contrairement à toute rhétorique antérieure, avait pris conscience de la réalité, et a accepté toutes les conditions du Kremlin.

    Le 25 juin 2016, il a transmis un message avec ses excuses officielles à Vladimir Poutine. Le 28 juin, il a déclaré que la Turquie était prête à indemniser les proches du défunt. Après l’emprisonnement d’Alpaslan Chelik, tous les pilotes qui ont tiré sur le Su-24 russe ont été arrêtés, le meurtrier de l’ambassadeur de Russie Mevlut Altyntash a été abattu et la rue où se trouve l’ambassade de Russie à Ankara. Beaucoup plus a été accompli sans atteindre le niveau de publicité, mais il a été mis en œuvre.

    Le plan américain a craqué et, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, une tentative de coup d’État militaire a été organisée en Turquie. Et dans ce document, l’avion militaire turc F-16, issu de la base Incirlik contrôlée par l’OTAN, n’a pas tiré sur Erdogan à bord simplement parce que la Russie est intervenue dans le processus. Les informations nécessaires à ce moment-là ont été reçues non seulement par Erdogan et ses plus proches collaborateurs, mais également par des acteurs pro-américains participant à la rébellion.

    En conséquence, le moment idéal où les systèmes patriotes américains ont quitté le territoire turc à temps et que tout pouvait être imputé aux rebelles, les services spéciaux américains n’ont pas profité et Ankara a enfin compris qu’il était temps de faire appel au soutien d’un partenaire alternatif.

    Bruxelles a continué de nier l’adhésion de la Turquie à l’UE, la RPC a maintenu sa neutralité, l’Union européenne a soutenu Chypre dans son différend sur l’exploration gazière et les États-Unis n’ont fait que renforcer leur soutien aux Kurdes en Syrie et en Irak.

    Dans ce contexte, dès novembre 2016, les premiers rapports sur les négociations entre la Fédération de Russie et la Turquie concernant la fourniture de S-400 ont paru dans la presse. Un accord ferme a été conclu le 12 septembre 2017. En décembre 2017, le chef de la société d’État Rostec a annoncé un coût de fournitures de 2,5 milliards de dollars. En 2019, il a été annoncé que les délais initiaux pour le transfert de systèmes à la demande d’Ankara avaient été décalés de 2020 à 2019.

    Pourquoi les États-Unis s’opposent

    Le matériel militaire fourni par le biais du système de coopération américano-technique, contrairement au russe, présente de nombreuses limitations en termes d’utilisation au combat. Par exemple, il est connu avec certitude que les F-16 jordaniens, dans l’éventualité d’un conflit armé hypothétique, ne pourront pas abattre une armée de l’air F-16 israélienne similaire. Cela ne permet tout simplement pas de verrouiller le logiciel.

    Il en va de même pour les systèmes de défense aérienne, qui pourraient bien ne pas vouloir tirer sur les avions de l’OTAN, même si, comme en 2016, ils souhaitent à nouveau aider le conseil présidentiel à se retirer. La S-400 « Triumph », fournie à la partie turque, est privée de cet inconvénient, ce qui est extrêmement insatisfait de la Maison-Blanche.

    La situation avec le Su-57, considéré par Ankara comme remplaçant des avions de combat de cinquième génération, est également perçue. Le F-35 possède le logiciel le plus complexe, toutes les clés étant entre les mains des États-Unis. Par conséquent, le Pentagone n’est pas du tout intéressé à rendre impossible l’abaissement artificiel des caractéristiques de combat de 100 F-35 turcs, si nécessaire.

    L’histoire selon laquelle le S-400 ne peut pas être intégré dans le système de défense antimissile de l’OTAN est également un prétexte flagrant, car auparavant, l’inclusion similaire du S-300 grec dans celui-ci ne posait aucun problème technique. Le problème de Washington dans ce domaine est plus susceptible d’être émotionnel, puisqu’en 2017, Moscou a déclaré de façon moqueuse que les S-400 turcs étaient équipés de systèmes OTAN-to-other fabriqués selon les normes de l’OTAN, et le système de défense aérienne de l’Alliance après la livraison.

    À ce stade, le Kremlin a montré sans équivoque que les représentants de l’Alliance peuvent établir des unités de l’OTAN dotées de codes secrets et de fréquences alphabétiques directement en Turquie, et que la Russie elle-même peut également s’installer, car elles ne sont pas un secret pour elle.

    De plus, les Américains sont effrayés par les systèmes de défense aérienne russes eux-mêmes. « Triumph » est destiné non seulement à vaincre les avions de brouillage, les avions de détection radar, les cibles de missiles et bien plus encore, mais également à éliminer les avions furtifs. La réduction de la visibilité d’un aéronef peut jouer un rôle important dans une bataille aérienne, où les capacités du radar sont limitées, mais rien ne contrarie la «vigilance» du radar Triumph 91H6E du système F-35.

    Les S-400 en Syrie obligent déjà les « invisibles » américains et israéliens à contourner leurs positions, les S-400 près des États baltes obligent à faire de même dans la partie orientale de l’UE. Les frontières de la Norvège ont également des batteries C-400 et les F-35 norvégiens ne les survolent pas de la même manière. Les États-Unis sont simplement scandalisés par le fait qu’il n’est plus nécessaire de voler également dans la région de la Turquie.

    Enfin, l’accord avec Moscou ouvre la porte politico-militaire de Pandore, car si l’OTAN et les membres grecs et turcs peuvent être armés de systèmes de défense antiaériens russes, et malgré la menace de sanctions, les autres États doivent renoncer aux meilleurs systèmes de défense aérienne du monde. moins qu’un patriote?

    Pourquoi tout cela c’est la Russie

    L’acquisition par la Turquie des systèmes de défense antiaériens russes S-400 va bien au-delà des simples avantages économiques. Tout d’abord, pour la première fois depuis 1999, les armes russes seront fournies au pays de l’OTAN et la Turquie deviendra dépendante de Moscou en termes de formation du personnel et d’exploitation du matériel.

    Les achats creusent un fossé entre Ankara et ses alliés de l’Atlantique Nord, et le sillage du cours «pro-russe» d’Erdogan est complété non seulement par la centrale nucléaire d’Akkuyu, le courant turc, les relations commerciales renaissantes, la plate-forme de négociation d’Astana et les futures actions communes des pays syriens Idlib, mais aussi par les forces armées partenariat stratégique.

    En outre, au cours des tentatives infructueuses des États-Unis pour déclencher une guerre à part entière entre la Russie et l’Ukraine, visant à rendre totalement aléatoire le Moyen-Orient, l’Asie centrale et d’autres régions, notre pays a réussi à créer une image de stabilité en soi. Et dans cette section – la sécurité du ciel pacifique – la fourniture de systèmes de défense aérienne est d’une nature particulière.

    Actuellement, la société Almaz-Antey exécute une commande à la fois de trois pays du monde: la Chine, la Turquie et l’Inde. En outre, la vente du C-400 en Chine a rendu possible la vente de complexes indiens, et la conclusion du plus important accord militaire sans dollar avec Delhi a facilité la passation de la commande actuelle à Ankara.

    L’acquisition de la défense aérienne russe par la Turquie, en dépit des sanctions américaines, entraînera une nouvelle vague de battage médiatique, alors même que 13 pays au moins demandent déjà le «parapluie» russe – Arabie saoudite, Qatar, Algérie, Maroc, Kazakhstan, Soudan, etc. Egypte, Vietnam, Irak et autres pays d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient.

    Ce succès a été obtenu malgré la pression des sanctions, et l’exemple avec la Turquie permet de prouver que même malgré la loi CAATSA, qui permet aux États-Unis de geler des avoirs et d’empêcher les institutions financières de coopérer avec les grands accords d’armement avec la Russie, la coopération se poursuit.

    Au cours des cinq dernières années, la production industrielle dans le secteur de la défense nationale a augmenté de 51% pendant les sanctions et le portefeuille de commandes à l’exportation est resté à 50 milliards de dollars.En outre, les restrictions en dollars US ne permettent qu’à Moscou d’encourager plus activement ses partenaires à passer aux règlements nationaux.

    En d’autres termes, un contrat passé avec un allié des États-Unis et un membre de l’OTAN pour l’achat de matériel militaire russe n’est pas seulement un succès militaro-économique, il constitue également un excellent moyen de montrer aux mécontents russes que le monde n’est pas tombé à terre. Et dans le même temps, montrez aux «amis» hésitants de Washington que nombre des menaces de l’hégémonie sont des bluffs vides, et que le cours de la politique anti-russe pourrait bien être reconsidéré.

    Hubiev Ruslan

    IA REGNUM

    Source

    Tags : Russie, Etats-Unis, Turquie, Erdogan, S-400, missiles,

  • Sahara Occidental : Saisie de 1500 kg de haschich au pied du mur marocain

    Avant le cessez-le-feu de 1991, le mur de sable érigé par le Maroc au Sahara Occidental avait le but de défendre les FAR des incursions des combattants sahraouis. Après la fin des hostilités sous les auspices de l’ONU, le mur a changé de fonction. D’abord, il empêche la liberté de circulation et la communication entre les habitants autochtones qui se trouvent des deux côtés du mur de la honte. Ensuite, il est devenu la porte principale des tous les trafics avec lesquels l’armée marocaine s’assure le paiement de ses besoins.

    Le Maroc n’ayant pas les moyens de financer une armée de près de 200.000 soldats déployés le long du mur de 2750 km, les autorités marocains ont donné feu vert à tous les trafics au seinA de l’armée pour s’assurer une autonomie budgetaire.

    Dans les unités marocaines campées au Sahara Occidental se trouvent aussi des officiers de la DGED chargés de l’expédition de chargements de haschich destinés aux camps des réfugiés sahraouis, à la Mauritanie et à toute la région du Sahel où la drogue est devenue le principal moyen de financement des mouvements terroristes.

    Dans ce contexte, l’armée sahraouie vient de capturer un vehicule 4×4 Toyota avec un chargement de 1500 kg de résine de cannabis, un arsenal composé d’une mitrailleuse PKT, 200 balles et 4 contrabandiers.
    Selon le ministère de la défense sahraoui, l’opération a eu lieu dans la région de Timelusa et a été précédée par une autre saisie à Gleybat Elaggaya, le 10 juillet 2019 où 100 kh de haschich ont été saisis et 5 contrebandiers mis sous les verrous.

    La France s’efforce de présenter le Maroc comme un partenaire incontournable dans la lutte contre le trafic de drogues au moment où tous les dangers viennent de ce pays qui n’hesite pas à instrumentaliser les questions du terrorisme et de la drogue pour arriver à ses fins expansionnistes.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, drogues, trafic, haschich, cannabis, marijuana, terrorisme,

  • Carola Rackete poursuit Salvini et demande la fermeture de ses comptes sur les réseaux sociaux

    JUSTICE. « Messages de propagande haineuse ». Le ministre : « La communiste allemande me dénonce ? C’est ridicule »

    Petite frimeuse (sbrufoncella), hors-la-loi, délinquante, auteure d’un acte criminel, complice des trafiquants d’êtres humains : ce ne sont là que quelques-uns des termes utilisés par le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini à l’adresse de la capitaine du Sea-Watch 3, Carola Rackete. Interviews télé, messages en ligne, prestations en direct sur facebook, un martèlement de propagande contre l’activiste allemande qui dure depuis des semaines : tout cela fait l’objet d’une plainte pour diffamation aggravée et incitation à commettre un délit que l’avocat de Rackete, Alessandro Gamberini, va déposer au bureau du procureur à Rome. La plainte réclame également la mise sous séquestre des profils Facebook et Twitter du leader de la Ligue parce qu’ils « propagent des messages haineux ».

    Dans la plainte, la capitaine écrit : « Salvini mène une campagne de diffamation contre l’ONG pour laquelle je travaille, après avoir déclaré publiquement qu’il s’agirait d’ « une organisation illégale et hors-la-loi » qui fait « débarquer des immigrants illégaux d’un navire illégal », ses membres seraient « complices de trafiquants et de passeurs », des « délinquants, kidnappeurs d’êtres humains ». Toutes ces déclarations ne sont pas étayées par des preuves et pourraient donner lieu à une nouvelle action en justice de l’ONG Sea Watch. Entretemps, Rackete souligne : « De telles déclarations nuisent également à ma réputation et mettent en danger ma personne et ma sécurité ».

    Il y a aussi les offenses personnelles : « Loin d’être des manifestations d’un droit légitime à la critique, les expressions par différents canaux ont été des attaques gratuites et diffamatoires aux tonalités menaçantes directes et indirectes ». Et encore: « Dans les mots de Salvini, des sentiments viscéraux de haine, de dénigrement, de délégitimation et même de véritable déshumanisation sont véhiculés. Les phrases diffamatoires de Salvini sont les instruments d’un message de haine susceptible de provoquer, d’une part, la commission de nouveaux délits de diffamation contre moi et, d’autre part, de m’exposer au danger d’ agressions physiques ».

    L’avocat Gamberini explique : « Nous ne voulons pas entraver la liberté d’expression mais nous demandons la saisie des profils où Salvini incite à la haine. Comme, dans ces cas, il n’agit ni en tant que sénateur ni en tant que ministre, il aura du mal à invoquer l’impunité parlementaire. Ses agressions verbales ont lieu à l’abri de son rôle, utilisé dans le seul but de véhiculer la haine parmi ses partisans. Les nombreux followers qui répondent à ses paroles sont précisément la preuve de l’instigation ». Un exemple ? Le leader liguiste a publié une photo qui le représente avec un groupe de femmes en uniforme, sous la photo de Rackete avec les mots « une criminelle » : « Une image – lit-on dans la plainte – «qui prend la connotation d’un signalement public et se réfère aux affiches des personnes recherchées (Wanted) et me désigne comme la cible de conduites menaçantes, insultantes et diffamatoires, si ce n’est violentes ».

    Entre le 19 mai et le 5 juillet, entre les interviews et les messages en ligne, il y a une longue série d’insultes : délinquante et criminelle reviennent le plus souvent. Les cibles sont Sea Watch, Rackete mais aussi la juge d’instruction Alessandra Vella, qui a rejeté la demande d’arrestation de la capitaine par le procureur, démantelant la thèse de l’accusation. Vella est qualifiée par Salvini de « juge misérable », dans un post on peut lire : « Puisque le fait d’éperonner n’est pas un délit, j’espère que quelqu’un éperonnera la voiture sur laquelle voyage le juge Alessandra Vella ». Il en a résulté une avalanche d’insultes à son adresse ce qui l’a amenée à fermer son profil social. Dans la semaine, le Conseil supérieur de la magistrature a même ouvert une procédure de protection de la juge. « Les interventions de Salvini », lit-on – dans la plainte, « n’ont pas lieu dans le cadre de sa fonction, mais en font un pur outil de propagande et d’instigation à un « discours de haine », qui éclipse toute référence à la fonction institutionnelle ».

    Salvini sait d’ailleur ce qu’il met en mouvement avec ses posts. Dans la plainte, il y a une liste de commentaires de ses followers : « pute allemande » ; « cette femme vache [sic], au lieu de les mettre à l’abri, elle les baisait un par un » ; « salope malfaisante » ne sont qu’un petit exemple. Jusqu’aux attaques violentes aux limites du sadisme. C’est le bouillon de culture du consensus que nourrit la machine de la propagande liguiste. Par exemple, la vidéo affichée le 3 juillet a été vue par près d’un million et demi de personnes, commentée 98 000 fois et partagée par près de 25 000 utilisateurs. Le chef du Carroccio (le chariot de la vallée du Pô, symbole de la Ligue, NdT] a de nouveau utilisé les médias sociaux pour répondre : « La communiste allemande, celle qui a éperonné la vedette de la Garde des Finances, a demandé au procureur de fermer mes pages Facebook et Twitter. Il n’y a pas de limite au ridicule. Je ne peux donc utiliser qu’Instagram ? ». Gamberini réplique : « C’est à la justice de vérifier si les méthodes utilisées par Salvini sont admissibles dans un État démocratique. La politique ne peut pas être une zone franche du droit ».

    Tlaxcala, 12 jui 2019
    Tags : Italie, Mateo Salvini, Carola Rackete, immigration, racisme,