Mois : juin 2020

  • La délégation algérienne achève sa visite en Mauritanie

    La délégation algérienne, conduite par M. Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères a achevé, ce mardi après-midi, sa visite de travail en Mauritanie.

    A son départ de l’aéroport international de Nouakchott Oum-Tounsi, la délégation a été saluée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed.

    M. Sabri Boukadoum était arrivée à Nouakchott dans la matinée à la tête d’une importante délégation qui comprend M. Abderrahmane Raouya, ministre des Finances, Kamel Rezig, ministre du Commerce, Abdel Rahman bin Bouzid, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et Mohamed Chafik Mesbah, directeur général de l’Agence algérienne de Coopération internationale pour la solidarité et le développement.

    Cette visite a permis d’examiner les différents aspects de coopération fructueuse entre les deux pays frères.

    AMI, 9 juin 2020

    Tags : Algérie, Mauritanie, coopération,

  • La France raciste

    Ils disent sur leurs plateaux télé :  » La France n’est pas raciste, nous avons les documents et les chiffres… Tout n’a pas été mauvais dans la colonisation parce qu’on a construit des routes et des hôpitaux »

    Les gauchistes blancs c’est la même musique. Blanchard le spécialiste de la colonisation qui nous dit : je suis mal à l’aise avec se qui se passe aujourd’hui .. « . Sauf que ses états d’âme , franchement rien à faire.
    Parce que nous, nous sommes l’autre face du problème colonial.
    La face vivante.
    Je suis d’une génération dont les parents sont nés et ont vécu sous la colonisation.

    Et c’est vrai que nos oncles et tantes ne nous ont pas parlé de ce qu’ils ont subi pendant cette sombre période. Par pudeur et par fierté. Chez nous un père ou une mère n’a pas à étaler ses blessures, même invisibilises devant ses enfants.

    Mais les amis de nos parents, les voisins, les grands oncles, les doyens, en Fon, on dit Mèxoxo lè, eux nous ont parlé.
    Et ils ont tous dit la même chose.
    « -À l’époque du Blanc c’était dur
    -comment ça dur ?
    – Mais tu ne salues pas le Blanc quand il passe devant toi il te chicotte correctement.

    Si il te dit de lui fournir deux sacs de cajou par mois et que tu ne le fais pas ils viennent chez toi, ils t’emmènent dans une de leur grande maison, ils parlent entre eux et après ils t’envoient dans un pays que tu ne connais pas les chaînes aux pieds.. Beaucoup ne sont jamais revenus.

    C’est comme leur guerre ils sont venus nous dire qu’on devait traverser la mer pour aller combattre chez eux. Si tu refuses de donner ton fils ils ne te lâchent pas jusqu’à ce que tu cèdes ».
    Bien sûr que le racisme français a fait système.

    D’abord à la périphérie, dans les plantations esclavagistes françaises des Amériques, puis dans les territoires de l’empire colonial.
    Et en France depuis que les immigrés ont fait communauté dans les bidonvilles, et après dans les cités.

    Avant de répondre à la question de savoir si le racisme a fait système ou non en France, il faut pouvoir entendre les immigrés historiques parler de leurs conditions de vie sur le territoire national .
    Entendre, les enfants et les petits enfants de ces historiques.
    Le fait qu’ils disent deuxième ou troisième génération prouve que le racisme a fait système dans le temps en France.

    C’est comme tous ces migrants qui ont bravé la Méditerranée. Ils sont la preuve vivante qu’il y a système depuis l’Afrique vers la France.
    Parce que c’est le pillage de nos « pays » leur exploitation, par Bolloré Bouygues et compagnie, leur destabilisation politique, les guerres actuels au Mali en Centrafrique en RDC qui ont provoqué ces vagues de migration sauvages.

    Ils mettent le feu au Kivu par Rwandais interposés et après ils s’étonnent que les mamans congolaises sont nombreuses à vendre leurs produits sur les trottoirs de Château Rouge
    Bien sûr que le racisme a fait système jusqu’en France.

    Ahmad Nougbo

    Source

    Tags : France, racisme, georges floyd,

  • Algérie : L’épreuve de vérité

    Le retour à la vie économique et sociale est une épreuve décisive. La bataille du déconfinement en deux phases interpelle les opérateurs, les commerçants et les citoyens sur le devoir de vigilance, de prudence et de responsabilité pour relever le défi individuel et collectif de la normalisation. Rien n’est définitivement acquis, particulièrement pour tous ceux qui ont longtemps souffert de la pandémie et, conséquemment, appelés à se mobiliser davantage pour préserver les acquis enregistrés et faire preuve de solidarité avec les catégories professionnelles concernées par la deuxième phase de la levée du confinement prévue le 14 juin.

    Tout manquement au respect des mesures de déconfinement et tout relâchement, durement vécu pendant le Ramadhan, sont de nature à stopper net le processus enclenché et à remettre en cause les résultats satisfaisants arrachés par l’armée des blouses blanches et confortés par la longue chaîne de solidarité citoyenne. Le dénouement est si proche qu’il serait insensé de prendre le risque d’un retour à la case départ. Il est nettement perceptible dans la décrue observée dans le principal foyer de la contamination.

    Globalement, la stabilisation de la situation sanitaire, à la faveur de l’engagement du corps médical, la création de nouveaux laboratoires et de la généralisation des enquêtes épidémiologiques, a conduit au déconfinement de 4 wilayas, en attendant les autres wilayas. L’exemple de Blida qui a fermé, le 7 juin, deux de ses trois centres d’hospitalisation, est suffisamment éloquent pour inciter les 10 wilayas les plus touchées, notamment celles du centre, à plus d’engagement. C’est dire que, totalement tributaire de l’évolution de la situation sanitaire, le déconfinement «progressif et flexible» est a portée de main des bénéficiaires de la reprise de l’activité économique et sociale.

    Tout l’enjeu réside maintenant dans leur capacité d’organisation et de gestion de l’environnement qui passe par le respect des mesures barrières et le port obligatoire du masque à l’intérieur et à l’extérieur des ateliers, des magasins et des lieux de travail. L’optimisme est de retour. Il se doit d’être renforcé par un professionnalisme de tous les instants.

    Horizons, 9 juin 2020

    Tags : Algérie, confinement, déconfinement, covid19, coronavirus, pandémie,

  • Mauritanie : Nouakchott accueille une importante délegation algérienne

    NOUAKCHOTT REÇOIT LA PREMIÈRE ET LA PLUS IMPORTANTE DÉLÉGATION DIPLOMATIQUE ENVOYÉE PAR L’ALGÉRIE À L’ÉTRANGER DEPUIS L’ARRÊT DU TRAFIC AÉRIEN

    L’aéroport international d’Oum Tounsy dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, reçoit la première mission diplomatique de haut niveau que le gouvernement algérien a envoyée à l’étranger depuis l’arrêt du trafic aérien étranger.

    L’avion de la délégation algérienne achemine une aide médicale au secteur de la santé mauritanien, qui rencontre de grandes difficultés pour contenir le virus Corona.

    Le porte-parole officiel de la présidence algérienne, Belaid Amhand Oussaid, a confirmé aujourd’hui mardi que la mission dirigée par le ministère des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, se rendra dans la capitale, Nouakchott,en vue, -selon lui-objectif d’échanger des informations dans le domaine de la lutte contre Corona.

    Belaid Amhand Osaid a indiqué lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au siège présidentiel qu’il s’agit de la première mission diplomatique à ce niveau depuis l’arrêt des mouvements du trafic aérien.

    Selon des sources « anbaa Info », la délégation algérienne sera reçue à l’aéroport de Nouakchott par des membres éminents du gouvernement dirigé par le ministre des Affaires étrangères Ismail Ould Cheikh Ahmed, après quoi la délégation sera reçue plus tard ,au palais présidentiel par le président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, à qui elle remettra un message de son homologue algérien Abdel Majid Taboun.

    Ensuite, la délégation tiendra une série de réunions d’affaires distinctes avec le Premier ministre Ismail Ould Bedda Ould Cheikh Sidya et le ministre des Affaires étrangères Ould Cheikh Ahmed.

    En août 2018, la Mauritanie et l’Algérie ont ouvert le premier poste frontalier terrestre reliant les villes algériennes de Tindouf (sud-ouest) et de la Mauritanie Zouerate (nord-est), dans le but d’intensifier le commerce, de faciliter la circulation des personnes et de renforcer la coopération en matière de sécurité.
    La Mauritanie et l’Algérie sont reliées par des frontières terrestres d’environ 460 km.

    Source : Adrar Info, 9 juin 2020

    Tags : Algérie, Mauritanie, covid19, coronavirus, pandémie,

  • Etats-Unis : 40% des soldats américains sont des noirs

    Donald Trump qui a voulu mobiliser l’armée contre la communauté Africaine-Américaine a oublié un fait que les principaux responsables des institutions du pays, ont eux pris en compte pour désobéir à leur  » chef des armées ».

    L’armée étatsunienne est aujourd’hui composée à 40% de Noirs. Elle a été la première institution du pays à avoir aboli la ségrégation au sein de ses rangs suite au décret 9981 signé par le président Truman le 26 juillet 1948.
    Colin Powell a été le premier chef d’état-major interarmées, noir des États-Unis. Depuis, on ne compte plus les officiers noirs de haut rang au sein de l’armée américaine.

    Demander aujourd’hui à l’armée de tirer sur des Noirs pour restaurer  » la loi et l’ordre » selon Donald Trump aurait été prendre le risque d’introduire à nouveau de la division raciale dans l’une des principales institutions des États-Unis.
    Le pouvoir blanc a toujours eu peur que des Noirs portant des armes ne les retournent contre lui.
    Nous ne sommes pas naïfs.

    La question des armes a constitué le premier facteur qui est en train d’amener de plus en plus de Blancs aux États-Unis à poser un genou à terre en signe de repentance pour 5 siècles de régime de domination raciale contre les Noirs.

    Dans toute révolution, même pacifique, la question de la violence et des armes n’est jamais très loin. Et tout système d’oppression prend toujours soin de ménager l’état d’esprit de ceux des opprimés qu’il a intégré dans ses rangs en leur permettant de porter des armes. Parce que ces derniers gardent toujours des liens affectifs très forts avec ceux du camp d’où ils viennent.

    Ahmad Nougba

    Source

    Tags : Etats-Unis, armée, racisme, marines, noirs, afro-américains, George Floyd,

  • Terrorisme : Quand l’émission Envoyé Spécial accable le Maroc

    Sur Youtube, toutes les émissions du programme Envoyé Spécial sont accessibles, sauf celle du 17 octobre 2013. La vidéo correspondante a été supprimée. A sa place, on trouve le message suivant : « Cette vidéo n’est plus disponible en raison d’une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur envoyée par Kuiv Productions ». Il s’agit d’une pratique courante des services secrets marocains, ils contactent l’administration de Youtube pour revendiquer une propriété fictive de toute vidéo qui n’est pas du goût des autorités marocaines.

    La vidéo de cette émission dévoile la provenance des terroristes qui s’activent au Mali au sein du mouvement qui, à l’époque, se faisait appeler MUJAO (Mouvement pour l’Union et la Jihad en Afrique de l’Ouest) devenu plus tard le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon ses initiales en arabe).

    Les journalistes de France2 chargés de l’émission ont accompagné l’unité de parachutistes français qui ratissait le nord du Mali. Les élément du MUJAO ont pris la fuite avant l’arrivée des troupes françaises.

    Les parachutistes du 2ème RED sont descendus dans la valléé de Terz, après avoir mis au peigne fin celle d’Ametettaï dans le but de contrôler les points d’eau. Ils y retrouvent les traces des djihadistes qui avaient quitté les lieux : un bivouac, des couvertures, entre autres et « au milieu de nulle part du matériel informatique, des disques durs, des composants électroniques et aussi tout un arsenal d’armes de gros calibre. Des canons bitubes, des mitrailleuses de 14,5, des armes lourdes qu’on peut installer sur des pick-up ». Mais aussi une dizaine de passeports avec une dizaine de cartes d’identité. Leur nationalités : Egypte, Tunisie, et même Canada. « Ces passeports, précieuses sources de renseignement prouvent que l’international djihadiste s’est constituée ici une base arrière puissamment armée. Tous ces documents et surtout les GPS trouvés ont permis de retracer une autoroute des djihadistes pour les combattants étrangers », précise le journaliste. Sur l’écran apparaît une carte qui indique le chemin suivi par les terroristes du Maroc et de la Tunisie jusqu’au Mali. 

    L’opération Serval a permis de capturer 400 terroristes qui « ont sûrement apporté des renseignements précieux qui sont actuellement entre les mains des militaires français », mais le gouvernement français, en vue de protéger son allié marocain, refuse de livrer ces renseignements à la presse et aux autorités maliennes. Il s’agit d’un secret de polichinelle que les autorités algériennes ont toujours dénoncé. Une chose est sûre : rien n’échappe aux autorités françaises sur les activités du narco-Etat terroriste du Maroc.

    Tags : Maroc, Mali, terrorisme, MUJAO, GSIM, JNIM, Daech, Opération Serval, Barkhane,

  • Algérie : La véritable option stratégique

    On a beau, en Algérie, miser formellement sur la diversification de l’économie, il n’en reste pas moins que tous les responsables du pays, tendaient, hier, une oreille attentive à la rencontre de l’Opep+ qui devait décider du maintien à la baisse de la production de l’or noir, synonyme d’une augmentation des cours et donc une meilleure marge de manœuvre pour le gouvernement. Dans le Pipe de l’exécutif, il y a le développement des énergies renouvelables, un investissement dans l’économie du savoir et dans l’agriculture… Plein de beaux projets, sauf qu’en ces temps présents, l’un des challenges les plus près d’être réalisés n’est autre que de lancer des projets dans l’Offshore gazier.

    Il est difficile de comprendre cet « acharnement » à trouver coûte que coûte des hydrocarbures, au moment où tous les gouvernements des dix dernières années ne jurent que pour le développement des énergies renouvelables. Preuve de cette volonté d’aller de l’avant dans cette politique, est la décision de réaliser en quatre ans l’équivalent de 4.000 mégawatt d’électricité solaire.

    S’il existe un seul domaine que partage l’exécutif de Djerad avec les autres gouvernements, en dehors de la politique du logement, c’est cette détermination à faire évoluer le potentiel énergétique renouvelable de l’Algérie. C’est dire que cette question transcende les clivages et passe pour une option stratégique liée à la survie de la nation. Et pour cause, il serait suicidaire pour un pays comme le nôtre de fermer les yeux sur une réalité aussi évidente, celle qui donne la fin de l’or noir à plus ou moins courte échéance. Toutes les études, même les plus optimistes, prévoient le tarissement des puits de pétrole et de gaz au plus tard vers le milieu du 21e siècle. L’Algérie aura eu un petit siècle pour se préparer à cette échéance en construisant une nouvelle industrie énergétique basée sur le renouvelable.

    Lorsqu’on sait les conditions dans lesquels le pays a accédé à son indépendance, on mesure la grande difficulté de la tâche. Dans ce petit siècle, l’Algérie est appelée à acquérir une technologie encore balbutiante au niveau international, la développer jusqu’à trouver des applications sur le terrain sans que cela ne soit trop onéreux, exécuter lesdites applications à l’échelle nationale et garantir l’accès à toute la population à la nouvelle énergie. Cela peut paraître illusoire de réaliser pareille prouesse, mais il est clair que c’est la seule chose à faire pour ne pas finir dans les poubelles de l’Histoire.

    On sent une véritable prise de conscience au plus haut niveau de l’Etat. Mais cela ne suffit pas pour s’engager sur la bonne voie. Il est urgent de faire le premier pas, de capitaliser toutes les expériences réalisées dans le domaine des énergies renouvelables et surtout, de commencer à développer une technologie susceptible de donner à l’Algérie un avantage certain sur le créneau de l’énergie solaire.
    Par Nabil.G

    Ouest Tribune, 7 juin 2020

    Tags : Algérie, pétrole, OPEP, OPEC,

  • Italie : Ils démontaient les voitures volées pour les envoyer au Maroc en pièces détachées.

    La police de Turin, Italie, a procédé jeudi à l’arrestation de marocains, roumains et italiens qui composaient un groupe de 12 personnes dédiées au vol de voitures de haut gamme (Fiat, Audi, Mercedes, BMW et Jeep).

    Les voitures volées étaient démontées en morceaux par certains démolisseurs de voitures gravitant dans l’arrière-pays turinois qui, ensuite, les revendaient à des carrossiers maghrébins qui, via des camions spéciaux et des CONTENEURS, les envoyaient illégalement au Maroc.

    Les enquêtes ont commencé fin janvier 2019, lorsque la police italienne a trouvé un JEEP Grand Cherokee 3.0 V6 complètement démonté d’une valeur commerciale d’environ 70000 euros, neuf, encore à enregistrer, et qui avait été volé quelques jours plus tôt. Le moteur et les différentes parties de la carrosserie avaient déjà été chargés, ainsi que d’autres pièces d’une voiture AUDI A4, également volées quelques jours plus tôt à Turin, à l’intérieur d’un camion Iveco Daily appartenant au carrossier marocain HM, âgé de 36 ans. qui, cependant, s’était déclaré étranger aux faits affirmant avoir loué ce véhicule à un citoyen congolais résidant en Espagne, présentant de nombreux contrats et documents de conduite.

    La surveillance du véhicule et de son propriétaire, le maghrébin HM, a permis d’identifier ses collaborateurs, ainsi que les différents récepteurs auxquels les pièces détachées ont été vendues, rassemblant des preuves concrètes pour confirmer l’existence d’une véritable association de malfaiteurs destiné à trafiquer des véhicules.

    En particulier, au cours de l’enquête au port de Savone et au port de Gênes, un camion et un conteneur remplis de moteurs et de pièces de carrosserie concernant 32 véhicules de vol consommés dans la province de Turin ont été saisis.

    Un entrepôt situé à Cumiana (TO) et quelques caisses situées à Turin, toujours « gérées » par le chef de l’organisation H. H., ont été identifiés comme lieux de stockage des biens volés.

    L’ordonnance de mise en détention provisoire a été rendue par le juge d’instruction du tribunal de Turin, concernant 16 chefs d’accusation relatifs à la réception de 32 voitures, d’une valeur commerciale d’environ 400 000 euros.

    Avec Torino News 24

    Tags : Italie, Maroc, vol de voitures, pièces détachées, trafic de voitures,

  • M. Macron, rendez-nous Baba Merzoug !

    Pour récupérer notre patrimoine historique, faisons tonner les canons !

    Par Noureddine Khelassi

    Ce n’est pas encore la réconciliation historique franco-algérienne moyennant le salut au canon, loin s’en faut ! Les relations entre l’ex-puissance coloniale et son ancienne colonie émancipée depuis 1962 traversent de nouveau une sérieuse zone de turbulences ! La récente campagne médiatique menée en France par des organes publics, en dehors de toute connexion éditoriale logique avec l’actualité, a en effet eu en Algérie l’effet de l’essence que l’on jette, délibérément ou pas, sur des braises toujours ardentes sous la cendre de la mémoire coloniale.

    C’est que, cinquante-huit ans après l’indépendance, le passé colonial ne passe pas alors même que les relations entre l’ancienne puissance coloniale et sa colonie libérée suivent une courbe d’évolution en ligne sinusoïdale ! Une relation bilatérale portée par des intérêts pas toujours mutuellement bien compris. Des rapports fortement indexés sur la mémoire coloniale.

    L’anamnèse coloniale est à la fois une donnée de base et une variable d’ajustement dans l’histoire de la relation franco-algérienne. Tandis que les contentieux divers se nourrissent aussi de la mémoire du passé douloureux dont l’Algérie et la France n’ont pas encore fait le solde de tout compte, à l’image des deux anciennes puissances ennemies historiques que sont Paris et Berlin. Dans la panière riche des litiges bilatéraux, figure en bonne place le mythique canon algérois Baba Merzoug qui fut une terreur militaire des siècles durant en Méditerranée sous domination de la Régence d’Alger.

    Dans les annales historiques de la Régence ottomane, il s’agit de cette pièce d’artillerie, unique en son genre, que la France officielle garde par devers elle et refuse obstinément de restituer à l’Algérie. La préfecture maritime de Brest n’envisage toujours pas de se séparer du célèbre canon. Et elle le répète à chaque fois : «Nous n’avons reçu à ce jour aucune demande officielle concernant le canon La Consulaire», ainsi baptisé par les Français, lors de la prise d’Alger, le 5 juillet 1830. Baba Merzoug est toujours planté au milieu d’un parking de la zone militaire du port de Brest. Son retour à l’Amirauté d’Alger, son ancien lieu d’accueil, n’est pas pour demain.
    Le combat pour sa restitution, mené sans tambour ni trompette, par un comité ad hoc, créé en 1999 par le défunt historien algérois Abdelkrim Babaci, non sans discrétion, n’a jamais abouti.

    Baba Merzoug, le père fortuné des Algérois qu’il protégeait en leur apportant chance et baraka, est, par certains aspects, avant d’être le combat de militants algériens de la mémoire, une histoire singulièrement bretonne. Le célèbre canon fut en effet transféré dans la capitale du Finistère par Victor-Guy Duperré, amiral en chef breton de la marine coloniale. En juillet 1830, dès les premiers jours de la chute d’Alger, le fameux canon est saisi et expédié comme précieux trophée de guerre à Brest, pour être installé dans l’arsenal militaire de la ville. «C’est la part de prise à laquelle l’armée attache le plus grand prix», écrit-il alors.

    Un autre Breton, homme d’affaires de son état, milite activement depuis 2003 pour sa restitution à l’Algérie. Encouragé par le précédent du sceau du dey Hussein, remis par le président Jacques Chirac à son homologue Abdelaziz Bouteflika, Domingo Friand, passionné d’histoire, humaniste et altruiste s’il en est, a mené une campagne assidue en faveur du retour de Baba Merzoug à Alger. Il a souhaité que le canon, érigé à l’affût et à la verticale, soit transféré aux autorités algériennes. Il a promis alors une cérémonie œcuménique à Alger, avec un imam et un évêque, «en mémoire des victimes de la colonisation et en lieu et place du traité d’amitié franco-algérien qui n’a jamais été signé». Militant de l’ancienne UMP, parti du président Nicolas Sarkozy, Domingo Friand a d’abord plaidé la cause de Baba Merzoug auprès de la députée UMP du Finistère Marcelle Ramonet, qui a notamment évoqué l’affaire, en 2004, avec Alain Juppé alors ministre des Affaires étrangères. La députée a ensuite transmis le dossier à la ministre de la Défense de l’époque, Michelle Alliot-Marie, en mars 2005. Cette cacique de l’UMP a vite opposé un refus, certes poli, mais qui exhalait un parfum de la loi scélérate de février 2005 glorifiant la colonisation : «Ce canon fait partie intégrante de notre patrimoine historique de la défense (…). De plus, le personnel de la marine manifeste un attachement particulier à ce monument qui commémore la participation des marins à un épisode glorieux de l’histoire de nos armées.»

    Baba Merzoug avant la Grosse Bertha

    L’homme d’affaires breton a réussi par ailleurs, miraculeusement, à susciter l’intérêt de l’ambassade d’Algérie à Paris. Cette dernière a transmis le dossier au ministère de la Culture à Alger, tandis que l’Élysée «ne se dit pas opposé à une restitution, sous la forme d’un prêt à long terme».
    Un bail emphytéotique gracieux et susceptible de renouvellement.
    Le tenace Breton semblait s’inscrire dans l’esprit d’une pétition d’anciens officiers de l’armée coloniale qui, en 1912, réclamaient déjà le retour au bercail de Baba Merzoug.

    Invité de la chaîne publique française TV5 Monde, Yves Bonnet, patron de l’ex-DST de 1982 à 1985, a déclaré qu’il a écrit à Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, pour lui demander de remettre à l’Algérie Baba Merzoug. L’ex-député, ami de l’Algérie assumé et président du Centre international de recherches et d’études sur le terrorisme et l’aide aux victimes du terrorisme (Ciret-AVT), a encore dit que ce serait de la part de l’ancien ministre de la Défense un «geste d’amitié» envers les Algériens dont «c’est le bien historique ».

    Un autre ami de l’Algérie, Jean-Pierre Chevènement (ministre de la Défense, ministre de l’Intérieur et de l’Éducation), invité à un colloque sur l’Émir Abdelkader, avait plaidé, quant à lui, pour la restitution des archives coloniales. Pour ce faire, Français et Algériens doivent, selon lui, «arriver à une conscience commune». Il a même soufflé une idée pratique aux autorités de son pays : «Rien n’empêche le partage des archives, on peut même les dupliquer.» Pour le papier, ça va, mais pour un canon de 12 tonnes de bronze tel Baba Merzoug, sorti de la fonderie Dar Ennahas en 1545, au cœur même de La Casbah, c’est un peu plus compliqué ! Comme les pouvoirs publics français ne peuvent réaliser une copie conforme de Baba Merzoug que leur marine a féminisé en le baptisant La Consulaire, s’offrait donc à eux une solution plus simple que la suggestion de M. Chevènement : le restituer tout simplement à qui de droit.

    Côté algérien, on sait que des amis de Baba Merzoug militent toujours pour sa restitution à l’Algérie, dans le cadre d’un comité pour le retour de ce «prisonnier de guerre». Ce comité va dans le sens de l’Histoire. Il sait que notamment Napoléon Bonaparte avait indûment subtilisé la célèbre statue d’Apollon qui se trouvait sur la place de Brandebourg à Berlin.

    Le monument a quand même fini par être remis à l’Allemagne. Le combat franco-algérien pour le rapatriement de Baba Merzoug fait sens car il tire sa substance de l’histoire de ce canon à nul autre pareil, jusqu’à l’invention par les Allemands de l’extraordinaire Grosse Bertha, utilisé pendant la Première Guerre mondiale.

    Son histoire propre est indissociable de celle de la Régence turque et de la colonisation de l’Algérie. Ainsi, après la reconquête d’Alger, consécutivement à la reprise du Penon aux Espagnols par Kheireddine Baba Arroudj, ce dernier, devenu souverain en 1529, entrevit la nécessité de fortifier la ville. Lui et son successeur Baba Hassan la dotent donc de forts et d’une série de puissantes batteries de marine. C’est grâce à ses travaux de génie qu’en 1541 Alger a repoussé l’impressionnante armada de Charles Quint, venu en personne récupérer ses «possessions» algériennes et venger l’humiliante défaite de sa marine, à Oran, face à Kheireddine.

    En 1542, pour célébrer la fin des travaux de fortification, Baba Hassan fait fabriquer un gigantesque canon par un fondeur vénitien, long de 6,25 mètres et d’une portée de 4,872 km – exceptionnelle pour l’époque. Cette pièce est baptisée affectueusement Baba Merzoug, père fortuné et protecteur béni de la rade et de la ville. Dirigé vers la Pointe Pescade, servi par quatre artilleurs et installé entre Bordj Essardine et Bord El Goumène (goumène = câbles, amarres, cordes), Baba Merzoug interdisait à l’époque à tout navire ennemi, quelle que soit sa puissance de feu, d’accéder à la rade d’Alger. Avec ses mille pièces d’artillerie, dont le canon en chef était Baba Merzoug, Alger avait mérité donc son surnom de Mahroussa. Dormez en paix braves gens, les canons algérois tirent au loin !

    Les Algériens, maîtres intraitables de la Méditerranée

    Plus d’un siècle plus tard, après avoir dicté aux Hollandais et aux Anglais des pactes de non-agression, les corsaires algériens deviennent les maîtres intraitables de la Méditerranée. Cette année-là, ils capturent une frégate française et vendent son commandant comme esclave sur l’actuelle place algéroise des Martyrs. Louis XIV, le Roi-Soleil, soucieux de rester en lumière, réagit en envoyant l’amiral Abraham Duquesne à la tête d’une expédition punitive d’une centaine de navires lourdement armés. Cette fois-ci, les marins français disposaient de bombes et de boulets incendiaires. Leur puissance de feu finit par contraindre le dey à demander un armistice et l’ouverture de négociations.

    L’intermédiaire français est alors le vicaire apostolique Levacher, désigné par le roi comme consul à Alger depuis 1671. Duquesne exige et obtient la libération de la plupart des captifs chrétiens. Mais c’était sans compter sur un certain Mezzo Morto, alias Hadj Hussein, riche renégat génois qui fomenta alors un complot politique, assassina Baba Hassan et ligua la population algéroise contre l’envahisseur français. L’amiral Duquesne reprend alors les bombardements. Mezzo Morto, devenu dey, inaugure en ces temps-là une méthode de représailles très expéditive et restée célèbre : le consul Levacher est introduit dans la bouche de Baba Merzoug avant que les artilleurs algériens ne fassent feu. C’est depuis ce jour que la marine française a donné le nom de La Consulaire à Baba Merzoug, en mémoire du diplomate pulvérisé.

    Après lui, d’autres captifs malchanceux subirent les mêmes foudres canonnières, et la terrifiante réputation de Baba Merzoug s’en trouva d’autant plus grandie. Finalement, l’amiral Duquesne rentra bredouille en France, et la marine française rumina sa défaite… jusqu’à la conquête de l’Algérie en 1830. Le 5 juillet de cette année, après la prise d’Alger, la plupart des canons sont fondus et transformés en francs nouveaux. Mais l’amiral en chef de l’armada française, Victor-Guy Duperré, lui, n’a pas oublié Baba Merzoug, le canon de l’amertume historique de la marine française. Il le fit donc transférer en Bretagne où il est érigé, à ce jour, en colonne votive dans l’arsenal de la ville militaire de Brest, au magasin général, Quai Tourville. Aujourd’hui, les promeneurs qui empruntent le pont de La Recouvrance peuvent distinguer en surplomb le canon planté au milieu d’un parking de la zone militaire.

    Les curieux découvriront alors un monument un peu piteux, l’affût recouvert d’un magma de plâtre jauni. Puis une grille rouillée autour d’un socle carré en marbre. Sur les côtés, des gravures de bronze commémorent l’histoire coloniale. Sur la plus réactionnaire de ces inscriptions, on peut lire : «L’Afrique délivrée, vivifiée, éclairée par les bienfaits de la France et de la civilisation.»

    Déjà, gravé dans le marbre de la condescendance coloniale, l’esprit du discours de Dakar de Nicolas Sarkozy ! Tout aussi bien, la philosophie de la loi infâme de février 2005 glorifiant le fait colonial.

    Les huit canons des Invalides et les crânes du Muséum aussi !

    Le militant de la mémoire Belkacem Babaci avait bien reçu des promesses de l’Élysée, faites par un certain Claude Guéant, alors secrétaire général. Bien des années plus tard, et malgré ces promesses qui peuvent être des promesses de Gascon, les autorités françaises ne semblent guère davantage disposées à se séparer de Baba Merzoug. Elles rappellent à l’occasion, à qui veut bien les entendre, qu’il se dresse maintenant depuis des décennies dans l’enceinte de la base navale de Brest, qu’il figure même sur des cartes postales de la ville et que la marine de guerre française en a surtout fait une question d’honneur militaire et d’orgueil national. Et si, à propos d’honneur militaire algérien et d’orgueil national, de ce côté-ci de la Méditerranée, les amis de Babaci, en attendant un sursaut d’orgueil des pouvoirs publics algériens, demandent de nouveau aux autorités françaises la restitution de Baba Merzoug et d’autres canons de la marine algérienne ? À savoir, les huit couleuvrines en bronze gisant sur le sol, à l’entrée de l’esplanade de l’Hôtel des Invalides ? Le cas échéant, la fête serait plus complète car Baba Merzoug serait ainsi accompagné de huit «petits frères» d’armes.
    Mais, il ne faut pas rêver, et surtout ne pas croire aux promesses quand elles existent. Pour revoir un jour Baba Merzoug à Alger, là où il a craché des boulets de feu des siècles durant, il faut plutôt sortir les canons de la fermeté et du bon droit !

    Tonner, comme doivent le faire les autorités algériennes, présidence de la République et ministère de la Défense en tête. Sortir le gros calibre pour revendiquer sa restitution. Tonnerre de Brest, ce ne serait alors que justice que de rapatrier de cette ville grise et triste Baba Merzoug, père national affectueux, jadis dispensateur de baraka aux Algérois ! Bénis soient donc son tube et son affût exceptionnels !

    Gouvernement et présidence de la République devraient aligner les batteries d’artillerie diplomatique. Monter en première ligne pour ne pas laisser les militants de la mémoire tirer à blanc sur les réseaux sociaux, au même titre que des journalistes esseulés comme l’auteur de cet article, réduits à lancer des pétards mouillés. Que nos militaires, nos diplomates, nos politiques et nos journalistes sachent donc que des Français n’ont pas hésité à donner de la voix, chez eux, utilisant, tour à tour, les armes de la pétition et du lobbying pour inciter à rendre Baba Merzoug aux Algériens. Il en est ainsi de ces honorables officiers de l’armée française qui, déjà en 1912, ont signé une pétition réclamant sa restitution à ses primo-propriétaires. De même que cet homme d’affaires breton, Domingo Friand, qui a porté la question devant le président Jacques Chirac et au Parlement français, comme déjà signalé supra. En vain. Mais si les Français trouvent toujours dans la séquestration de Baba Merzoug une justification de la mémoire coloniale, les Algériens, eux, devraient inverser l’argument mémoriel pour revendiquer la récupération d’un canon qui fit tant de bien pour la défense d’Alger contre des vagues d’envahisseurs successifs. En son temps, le canon providentiel avait fait des étincelles en tirant à boulets d’enfer sur moult escadres ennemies.

    Il est vrai que les marins français maugréent sous le képi bicorne à l’idée qu’on puisse déboulonner un jour Baba Merzoug de son piédestal brestois. Soit. Mais si la marine française y voit encore quelque gloire militaire à préserver en s’appropriant encore indûment le canon mythique de l’ennemi d’hier, son maintien au cœur de l’Arsenal de Brest ne relève pourtant d’aucune fatalité historique. Tout bien mal acquis est condamné à revenir à ses légitimes propriétaires. C’est presque une fatalité historique.
    Ne pas oublier à ce propos que le président Chirac, exemple symbolique à méditer, a déjà restitué le sceau du dey Hussein, ce potentat émasculé qui a capitulé sans tirer un coup de canon, en juillet 1830. La France, d’autre part, n’a-t-elle pas rendu aux ennemis héréditaires allemands la statue d’Apollon que Napoléon Bonaparte leur avait volée comme un vulgaire chapardeur de poules ? Alors, pour Baba Merzoug, chargeons tous les canons possibles pour exiger son retour, mais aussi celui des huit couleuvrines du château parisien des Invalides et des crânes du Chérif Boubaghla, de Cheikh Bouziane et de Moussa Derkaoui, entre autres, conservés au Muséum d’histoire naturelle de Paris comme des curiosités anthropologiques.
    Plus que des canons ou des restes mortuaires prestigieux, ce sont là des corpuscules insécables et incessibles de la mémoire historique algérienne. Inaliénables, ad vitam aeternam. Alors, Monsieur le Président Macron, rendez-nous notre bien patrimonial spolié, rendez-nous notre père Baba Merzoug ! On ne vous en supplie guère, on vous l’exige !

    N. K.

    Le Soir d’Algérie, 4 juin 2020

    Tags : France, Algérie, colonisation, Macron,

  • La relation Algéro-française à l’épreuve des turbulences cycliques

    Par Djamil Mesrer

    Les relations bilatérales entre l’Algérie et la France, prisonnières d’un passé et d’un passif difficile à solder, alternent depuis qu’elles existent entre chaud et froid, selon une « météo » régie par les soubresauts cyclothymiques de la politique.

    Mais le temps passant, on semble plutôt, à Alger et à Paris, s’accommoder de cet état de fait qui pour être passionnel dans ses expressions politiques et surtout médiatiques, surtout depuis l’apparition des réseaux sociaux, ne sacrifie pas pour autant l’essentiel, qui, lui, reste toujours tributaire de la densité d’une relation sous-tendue par des enjeux politiques, économiques et humains qui transcendent l’écume médiatique des jours.

    En effet et heureusement, la sérénité finit toujours par reprendre le dessus sur les poussées fébriles cycliques, comme on a pu l’observer dernièrement après la convocation le 31 mars dernier, de l’ambassadeur de France à Alger par le ministère des Affaires étrangères qui a élevé une protestation « suite aux propos mensongers, haineux et attentatoires, à l’égard de l’Algérie, tout récemment ». Suite aussi aux déclarations farfelues de Francis Ghiles, soit disant chercheur au Centre international de Barcelone qui a étalé magistralement sa méconnaissance de la situation en Algérie.

    La semaine dernière, c’est le très foireux documentaire de la télévision publique française, la 5, qui a encore remué le couteau dans la plaie, manquant de provoquer une crise diplomatique entre Paris et Alger qui a décidé à juste titre de rappeler son ambassadeur en France pour « consultation ».

    Mais l’orage est déjà derrière : il aura suffi d’un échange téléphonique mardi entre le président Tebboune et son homologue français Emanuel Macron pour que la fièvre qui a frisé la convulsion, redescende de plusieurs crans et que les choses rentrent à nouveau dans la normalité des relations ordinaires entre deux Etats souverains soucieux de leurs intérêts réciproques.

    D’ailleurs, le communiqué de la Présidence, qui fait le compte-rendu de l’échange téléphonique entre les deux chefs d’Etats est rédigé dans le pur style du jargon diplomatique, où l’émotionnel « tsunamique » de la semaine, déclenché par les images du « doc » de la chaîne publique numéro 5, est mis en distance pour calmer les esprits, de ce côté-ci d’Alger.

    Même si on imagine bien qu’entre les deux présidents il a été largement question du fameux documentaire , qui a réduit « La Révolution du sourire » à l’expression de la libido de certains témoins encore en phase de crise d’identité juvénile, le communiqué officiel en a fait l’impasse , préférant « angler » sur la pandémie du Coronavirus, précisément, sur les efforts consentis par chaque pays pour juguler le propagation de la pandémie de a Covid-1, puis sur la « nécessité de « donner une impulsion prometteuse sur des bases durables à même de garantir l’intérêt commun réciproque et le respect total de la spécificité et de la souveraineté de chacun des deux pays ». Dont acte !

    Pour autant, les « lobbies » qui récidivent ces derniers temps dans leur campagnes contre l’Algérie, en les intensifiant, au moment où le pays est engagé dans une démarche de refondation politique globale, cesseront-ils de chercher midi à quatorze heures contre notre pays ?

    C’est souhaitable, mais pas sûr, car la ligne clairement patriotique et souveraine portée par le président Tebboune, jure avec les intérêts de ceux qui sont déstabilisés par son arrivée à la tête du pays, le 12 décembre dernier, alors que pour eux, la reconduction de l’ancien système, garant de leurs intérêts politiques était une chose entendue. Alors, question : à quand la prochaine zone de turbulence ?

    Algérie1, 4 juin 2020

    Tags : Algérie, France, Hirak, lobby, presse française,