Mois : octobre 2020

  • Macron : le rétropédalage

    Poussé par des calculs élecoralistes, le président Macron s’est fondu dans des déclarations qui cachent mal une islamophobie dont les répercussions n’ont pas été prévues. Face à la réaction des pays musulmans, il s’est vu obligé de rétropédaler en vue de gérer en urgence les problèmes diplomatiques multiformes survenus et la campagne de boycott susceptible un grand préjudice à une économie française meurtrie par la pandémie.

    Dans un entretien accordé à la chaîne qatari Aljazeera, Emmanuel Macron a tenté de calmer la situation en déclarant comprendre que des musulmans puissent être « choqués » par les caricatures de Mahomet, mais qu’il n’acceptera jamais qu’on puisse justifier la violence.

    Cherchant à se désengager des polémiques apparues dans le monde arabo-musulman, le président français a souligné que les caricatures n’ont pas été publiées par le gouvernement, mais par des journaux libres et indépendants.

    Tags : France, Macron, caricatures, Charlie Hebdo, terrorisme,

  • Tchad : Passation dynastique du pouvoir

    Par Ali Muhammad Diallo

    Françafrique: Vers une probable passation dynastique familiale au Tchad avec le tremplin du « forum inclusif » du dictateur idriss déby; comme exactement au gabon, et au togo. Tel semble être le vœu pieux de l’élysée, dans son strict contrôle de ce pays stratégique à plus d’un titre pour les intérêts de la france …

    Affaibli véritablement par son cancer très poussé du pancréas dû à son goût immodéré pour l’alcool, bien conscient de sa fin proche, le despote-finissant Idriss Deby a estimé urgent de réunir sa meute d’affamé(es), et des corrompu(es), afin de placer son rejeton comme probable successeur.

    Ce fait du prince se passe au moment où les 90 % de la population souffre sincèrement des conséquences du Covid-19, d’inondations sans fin, et de l’ABJECTE INDIGENCE. L’objectif réel de son CARNAVAL BURLESQUE appelé « forum inclusif », viserait ce but précis.

    Face à cette INDÉCENTE FORFAITURE; le Peuple Tchadien VICTIME, et l’ensemble des FORCES VIVES, sont CONDAMNÉS à se MOBILISER, pour DIRE avec COURAGE, ainsi qu’AUDACE « NON! ».

    Tags : Tchad, Idriss Déby Itno, Françafrique,

  • Le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution « commémorative » sur les femmes, la paix et la sécurité

    Cet après-midi, le Conseil de sécurité n’a pas réussi à s’entendre sur l’adoption d’une résolution destinée à commémorer le vingtième anniversaire de la première résolution du Conseil sur « Les femmes et la paix et la sécurité », à savoir la résolution 1325 (2000).

    Le projet de résolution présenté par la Fédération de Russie a recueilli 10  abstentions (Allemagne, Belgique, Estonie, États-Unis, France, Niger, République dominicaine, Royaume-Uni, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Tunisie) et seulement 5 voix en sa faveur (Afrique du Sud, Chine, Fédération de Russie, Indonésie, Viet Nam).

    En raison de la pandémie de COVID-19, le Conseil de sécurité s’était déjà réuni hier par visioconférence pour son débat public annuel sur la question. Il a procédé au vote par voie de correspondance électronique. Les votes ont été envoyés au Directeur de la Division des affaires du Conseil de sécurité qui les a transmis au Président du Conseil. Le représentant de la Fédération de Russie, Président pour le mois d’octobre, a donc convoqué les membres du Conseil par visioconférence pour annoncer le résultat du vote.

    Après des négociations difficiles, il semblerait que la majorité des délégations aient renoncé à appuyer un texte qui reprenait essentiellement les termes des résolutions précédentes, sans répondre à certaines de leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne le rôle de la société civile, les violences sexuelles à l’égard des femmes en période de conflit ou encore leurs droits à la santé sexuelle et reproductive.

    Tant qu’à commémorer le vingtième anniversaire de la première résolution sur la question des femmes et de la paix et de la sécurité, ces délégations auraient en outre penché pour un format plus percutant, l’essentiel étant la mise en œuvre du programme y relatif.

    Par ce projet de résolution, le Conseil de sécurité aurait commémoré le vingtième anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 (2000), « occasion unique de faire le bilan des progrès accomplis à ce jour ainsi que de s’engager à faire appliquer plus avant le programme pour les femmes et la paix et la sécurité », sachant que l’année  2020 coïncide aussi avec le vingt-cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing sur les femmes.

    Conscient qu’il doit accorder une attention plus systématique au respect des engagements pris à ce sujet dans son propre travail, le Conseil aurait exhorté les États Membres « à s’engager à appliquer le programme pour les femmes et la paix et la sécurité et les priorités qui y sont fixées en assurant et en facilitant la participation pleine et véritable des femmes, sur un pied d’égalité, à toutes les étapes des processus de paix, notamment en prenant systématiquement en considération les questions de genre ».

    À l’entame de ce projet, le Conseil aurait exprimé « sa profonde inquiétude » quant à l’impact négatif disproportionné de la pandémie de COVID-19, notamment du point de vue socioéconomique, sur les femmes dans le monde, en particulier celles qui vivent dans des pays ravagés par des conflits armés ou dans des situations postconflit, et celles qui sont touchées par des crises humanitaires.

    UN Press release, 30 oct 2020

    Tags : UN, ONU, Conseil de Sécurité, femmes, paix, sécurité,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 30 octobre 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Côte d’Ivoire 

    À la veille de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le Secrétaire général lance un appel à tous les Ivoiriens à veiller à ce que le scrutin se déroule de manière pacifique.

    Le Secrétaire général exhorte tous les leaders politiques et d’opinion, ainsi que leurs partisans, à s’abstenir de toute incitation à la violence, de répandre la désinformation et d’utiliser des discours de haine. Il encourage les autorités, y compris les forces de sécurité, à créer un environnement sûr et à protéger et faire respecter les droits de l’homme durant le processus électoral.

    Le Secrétaire général encourage vivement les dirigeants politiques et leurs partis à résoudre tout différend qui pourrait survenir par le dialogue. Il réitère l’engagement des Nations Unies à soutenir les efforts du pays visant à consolider les acquis démocratiques et la cohésion nationale.

    République centrafricaine

    Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, est actuellement en République centrafricaine, pour une visite conjointe de trois jours. Il est accompagné du Commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, M. Smaїl Chergui, et du Président de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), M. Gilberto Da Piedade Veríssimo.  

    Ils ont rencontré le Président de la République centrafricaine, M. Faustin-Archange Touadéra, des représentants du Gouvernement ainsi que des acteurs de la société civile. Ils ont discuté ensemble du processus électoral et de la mise en œuvre de l’Accord politique signé l’an dernier.

    Dans une déclaration publiée aujourd’hui, les trois responsables appellent toutes les parties prenantes nationales, à promouvoir le dialogue et le consensus pour la tenue d’élections libres, transparentes, démocratiques et inclusives. Ils réitèrent que l’Accord politique est le cadre pertinent pour le retour et le maintien de la paix dans le pays. Ils reconnaissent également les progrès engrangés et invitent les signataires à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre de l’Accord.

    Les trois hommes ont en outre condamné les violences perpétrées par les groupes armés à l’encontre des populations civiles, des travailleurs humanitaires, des personnels des Nations Unies et des Casques bleus. Ils ont appelé ces groupes à adhérer à l’appel au cessez-le-feu global du Secrétaire général. Ils ont exprimé leur solidarité avec le peuple et le Gouvernement de la République centrafricain dans leur combat contre la COVID-19.  

    M. Lacroix devrait se rendre au Portugal la semaine prochaine, pour rencontrer des membres du Gouvernement. Il devrait également participer à une conférence pour le vingtième anniversaire de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité.

    Irak  

    Dans une décision prise indépendamment des Nations Unies, le Gouvernement de l’Iraq a annoncé son intention de fermer les multiples camps accueillant des personnes déplacées d’ici à la fin de l’année. Plusieurs fermetures et regroupements de camps ont eu lieu au cours des derniers jours et le Gouvernement a indiqué qu’il fallait s’attendre à ce qu’il y en ait davantage.

    Les Nations Unies soutiennent le retour sûr, digne, volontaire et durable des personnes déplacées. L’ONU maintient son mandat de coordination avec le Gouvernement sur les questions d’assistance humanitaire. Elle s’emploie à faire en sorte que les personnes déplacées, qui ont quitté les camps et rentrent chez elles, reçoivent le soutien nécessaire tout au long de leur voyage de retour et à leur arrivée.

    Les Nations Unies suivent de près l’évolution de la situation et sont en communication constante avec le Gouvernement iraquien en ce qui concerne la planification de solutions durables pour toutes les personnes déplacées vulnérables.

    Viet Nam  

    Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaire (OCHA), près de 70 personnes sont décédées ou portées manquantes suite aux éboulements de terrain causés cette semaine par le typhon Molave.

    Quelque 375 000 personnes se trouvent en outre dans des centres de secours. Beaucoup de ces centres sont surpeuplés et sont privés d’accès à l’eau, à l’assainissement et aux soins de santé, ce qui ne fait qu’augmenter les risques de propagation de la COVID-19.

    Les Nations Unies et leurs partenaires ont distribué des fournitures ménagères, des kits de secours, de la nourriture, des paquets de purification de l’eau ainsi qu’une aide en argent liquide afin de soutenir les efforts du Gouvernement.

    L’équipe pays des Nations Unies élabore actuellement un plan de réponse et fournit un soutien dans la gestion de l’information, l’établissement de rapports et la mobilisation des ressources.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a débloqué plus de 500 000 dollars pour un soutien immédiat aux femmes et aux filles. Le Fonds a distribué des kits de dignité et fourni des équipements de santé maternelle qui sont vitaux, tels que des détecteurs de fréquence cardiaque fœtale Doppler. Le FNUAP soutient également la fourniture de services mobiles et de proximité en matière de santé sexuelle et reproductive.

    Personnel de sécurité

    Le dernier rapport du Secrétaire général intitulé « Sûreté et sécurité du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies » a été publié aujourd’hui.

    Le Secrétaire général y explique qu’au cours des 18 derniers mois, 52 personnels des Nations Unies ont perdu leur vie en raison d’actes de violence et d’incidents sécuritaires.

    Le rapport souligne également que si le personnel des Nations Unies et le personnel humanitaire ont poursuivi leur travail malgré l’impact opérationnel et sécuritaire négatif de la pandémie, ils sont confrontés à des menaces de sécurité allant des conflits armés, à la criminalité, aux troubles civils, à l’extrémisme violent, à la xénophobie et à la désinformation.

    Police des Nations Unies

    Le Département des opérations de paix des Nations Unies a annoncé aujourd’hui que le Prix Policière des Nations Unies de l’année est décerné à l’Inspectrice en chef Doreen Malambo, de la Zambie, qui travaille actuellement avec la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).

    Mme Malambo, qui est conseillère en matière de genre à Djouba (Soudan du Sud), a travaillé avec le FNUAP pour mettre en place l’Initiative de défense des droits des femmes et des filles. Cette initiative a contribué à réduire et à prévenir la criminalité sexuelle et sexiste au Soudan du Sud.

    L’inspectrice en chef a également créé un réseau de groupes dirigés par des hommes de la police locale pour inciter d’autres hommes de la communauté à diffuser des informations et à promouvoir la protection et la promotion des droits des femmes et des filles.

    Elle a également contribué aux efforts de la MINUSS pour diffuser des informations sur la prévention de la COVID-19 aux communautés vulnérables, y compris les personnes handicapées.

    Une cérémonie virtuelle de remise des prix aura lieu le 3 novembre. Elle sera retransmise sur le Webcast de l’ONU.

    COVID-19/Brésil

    Les équipes de pays travaillent de par le monde pour soutenir les efforts nationaux de lutte contre la pandémie de COVID-19, comme le fait celle du Brésil, sous la houlette du Coordonnateur résident, Niky Fabiancic, qui continue d’appuyer les autorités dans leur réponse.

    En Amazonie, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)a fourni à 80 000 femmes un appui en matière de santé reproductive, tandis que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a contribué avec des cliniques mobiles fournissant des centaines de consultations et de trousses hygiéniques au profit des communautés autochtones, des réfugiés et des migrants.

    ONU-Femmes, pour sa part, a facilité l’accès des personnes handicapées aux services de tests auditifs et l’UNICEF a appris à des centaines d’enfants comment bien se laver les mains et leur a fourni des trousses.

    Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés apporte, quant à lui, une aide en espèce et des abris aux réfugiés et migrants, tout en aidant les chefs des petites entreprises au sein des communautés de réfugiés à maintenir celle-ci ouvertes.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ont produit des notes d’information en appui aux autorités qui tentent de juguler la propagation de la COVID-19 dans les prisons.

    Dans la perspective d’un meilleur relèvement de la pandémie, l’équipe de l’ONU et les organisations de la société civile encouragent les municipalités à se servir des objectifs de développement durables (ODD) en tant que cadre de travail pour les prochaines élections locales.

    Journée mondiale des villes

    Le 31 octobre est la Journée mondiale des villes qui a cette année pour thème « Valoriser nos communautés et nos villes ». Dans le message qu’il a adressé pour l’occasion, le Secrétaire général a souligné que la valeur des communautés a été évidente durant la réponse à la COVID-19 et que les villes ont payé un lourd tribut à la pandémie.

    M. Guterres a indiqué que notre monde, en pleine urbanisation rapide, doit répondre efficacement à cette pandémie et se préparer à faire face à des épidémies de maladies infectieuses à venir. Il a souligné qu’alors que nous reconstruisons pour l’après-pandémie et que nous nous engageons dans la Décennie d’action pour le développement durable, nous avons la possibilité de réfléchir sur notre mode de vie et d’interaction, l’action locale étant la clef. Lorsque les communautés urbaines sont engagées dans la politique et la prise de décisions, et autonomisées par des ressources financières, les résultats n’en sont que plus inclusifs et durables, a-t-il encore indiqué.

    Rendez-vous avec la presse

    À 15 heures, l’Ambassadeur Vassily Nebenzia, de la Fédération de Russie, qui a présidé les travaux du Conseil de sécurité en octobre, donnera une conférence de presse par visioconférence.

    Le 2 novembre à 13 heures, le Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, M. Ralph Gonsalves, et la Représentante permanente de ce pays, Mme Rhonda King, feront un point de presse par visioconférence sur le programme de travail du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, qui sera présidé par Saint-Vincent-et-les Grenadines.

    Source : UN Press Release, 30 oct 2020

    Tags : QUESTIONS DE GENRE ET DE FEMMES, BRÉSIL, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, CÔTE D’IVOIRE, IRAK, personnel de sécurité, police des Nations Unies, covid 19, journée mondiale des villes,

  • Côte D’Ivoire: Déclaration de Josef Borrell à la veille de l’élection présidentielle

    Côte D’Ivoire: Déclaration du Haut-Représentant/Vice-Président Josef Borrell à la veille de l’élection présidentielle

    À la veille de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’Union européenne s’associe à la déclaration du Secrétaire Général des Nations unies.

    Elle exprime sa plus grande inquiétude suite aux incidents violents et aux discours de haine constatés ces dernières semaines. Elle exhorte l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve de responsabilité, de retenue et de refus de toute violence.

    Elle appelle les institutions en charge du processus électoral à assurer un scrutin transparent, crédible et apaisé.

    EEAS Press Team
    Contact the Press Team of the European External Action Service

    Tags : Côte D’Ivoire, Alassane Ouattara, élection présidentielle, Laurent Gbagbo,

  • L’Algérie dénonce le deal derrière la libération des ôtages au Mali

    200 terroristes libérés au Mali contre rançons
    L’Algérie dénonce

    Le ministère de la Défense nationale a rendu public hier un communiqué assez détaillé d’ailleurs dans lequel on apprend qu’un dangereux terroriste, « Mustapha Derrar » a été arrêté avant-hier à Tlemcen par les services de sécurité. Il se trouve que ce terroriste n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de quelqu’un qui a été libéré au mois d’octobre au Mali dans le cadre d’une opération donnant/ donnant entre les autorités maliennes et le GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans).

    Selon le communiqué du ministère de la Défense l’arrestation du terroriste algérien est « menée suite à une surveillance permanente dudit criminel, depuis son entrée sur le sol national jusqu’à la collecte des renseignements relatifs à ses mouvements suspects ».

    Le terroriste Derrar, révèle encore le communiqué du MDN avait rallié les groupes armés en 2012, soit une présence dans les maquis de huit ans ; avant d’être libéré au début du mois d’octobre, « suite aux négociations menées par des partis étrangers ayant abouti à conclure un accord via lequel plus de 200 terroristes, précédemment arrêtés pour des faits de violence ont été libérés. »

    En fait, le communiqué du MDN, tout en informant sur la mise hors d’état de nuire de ce dangereux terroriste et faisant valoir aussi la vigilance de nos services de sécurité, veut surtout dénoncer le troc honteux intervenu entre les autorités maliennes (derrière lesquelles se profile l’ombre des autorités françaises) et les groupes terroristes. On apprend en effet, à travers le communiqué qu’une « rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre la libération de trois otages européens dont l’humanitaire française Sophie Petronin et l’ex candidat à la présidentielle malien Soum lia Cissé.

    Visiblement heurté par ce marchandage, le MDN n’y est pas allé de main morte pour qualifier ces pratiques (remises de rançons) de juste « inadmissibles » et « contraires aux résolutions de l’ONU incriminant le versement des rançons aux groupes terroristes. Ce qui est de nature rappelle, à juste titre le MDN à entraver « mes efforts de lutte contre le terrorisme et le tarissement de ses sources financières ».

    La doctrine officielle de l’Algérie, défendue dans les forums internationaux, c’est la non remise des rançons aux terroristes pour tarir leurs ressources qui leur permettent d’acheter des armes et perpétrer des actes de violence. Officiellement, les pays européens sont sur la même longueur d’onde que l’Algérie, partageant avec elle la nécessité de combattre le terrorisme, mais dans les coulisses vont-ils à contre sens de leurs engagements en acceptant de payer des rançons pour obtenir la libération de leurs citoyens, otages des terroristes ? Et c’est précisément le cas pour l’humanitaire française Sophie Petronin, détenue depuis 7 ans par les groupes armés de Iyad Ag Ghali et pour laquelle la France a dû payer pour obtenir sa libération comme l’ont laissé entendre à demi-mot la plupart des médias français.

    H.Khellifi

    L’Est Républicain, 29 oct 2020

    Tags : Algérie, Mali, ôtages, rançons, Sahel, terrorisme,

  • Signes de guerre économique entre le Maroc et l’Espagne

    Des articles de presse ont mis en garde contre la possibilité d’une guerre économique sans précédent entre le Maroc et l’Espagne, après les mesures prises par les autorités marocaines pour empêcher les activités de contrebande, en suspendant définitivement le commerce via les points de passage de Ceuta et Melilla.

    Madrid a récemment annoncé l’imposition d’une amende de 700 $ aux camions entrant sur le territoire espagnol avec plus de 200 litres de carburant. Cependant, il semble ne surveiller que les véhicules originaires du Maroc.

    Le journal marocain Akhbarna a rapporté que ces mesures coïncidaient avec une période d’exportation intensive de produits agricoles marocains vers l’Europe, causant des pertes massives aux compagnies maritimes internationales et affectant les délais de livraison pour les acheteurs.

    Selon les informations, le Maroc a répondu en annonçant une nouvelle mesure qui oblige les camions espagnols à soumettre un contrat de partenariat à une entreprise marocaine pour obtenir l’autorisation de traverser le territoire africain.

    En cas de violation de la nouvelle réglementation, les véhicules espagnols seront confisqués au port de Tanger Med. La décision est entrée en vigueur mardi 27 octobre.

    Source : Monitor do Oriente, 29 oct 2020

    Tags : Maroc, Espagne, guerre économique, Ceuta, Melilla, camions de transport, routiers,

  • Guinée : Une élection présidentielle n’a pas pour finalité de régler un différend ethnique

    Le RPG de Alpha Condé et l’UFDG de Cellou D. Diallo doivent être, purement et simplement, dissouts car ce sont des formations ethniques qui ambitionnent la capture de l’État pour l’exercer de manière solitaire à leurs profits exclusif ! Il faut autre chose qu’une élection pour juguler le mal guinéen

    Le pouvoir politique ne se transmet nullement d’ethnie en ethnie.

    Ce n’est donc pas parce qu’un Malinké à déjà gouverné qu’il faut alterner avec un Peul ! Une telle vision est anti démocratique ! L’alternance politique doit être démocratique et pour cela il faut des partis et des programmes démocratiques !

    En Démocratie, on ne s’autoproclame pas vainqueur. Et ce n’est sûrement pas en criant au scandale sur les réseaux sociaux ou en diabolisant des institutions internationales ou communautaires que l’on s’estime en droit de revendiquer un pouvoir suspendu au bon vouloir du suffrage universel !

    Une élection c’est d’abord un processus !

    Ce n’est qu’au bout d’un processus administratif connu et accepté par tous (consensuel) et qui est marqué du sceau de la neutralité et de l’indépendance, que le futur vainqueur pourrait être désigné in finé !

    Ce qu’il faut en Guinée c’est de sortir de la logique ethniciste pour se tourner résolument vers une refondation nationale qui fait l’apologie et la part belle à l’unité de la nation, à la liberté du peuple et enfin à la primauté de l’État qui représente et incarne les prérogatives de puissance publique !

    Il n’y a pas en dehors de cet objectif, une possibilité réelle de vie commune susceptible de faire l’impasse sur un projet sociétal fondé sur un juridisme d’État efficient et démocratique !

    Il y a, certes, un peuple mais pas une nation !

    L’État c’est avant tout la recherche et l’amélioration méthodique d’un outil (un cadre structurel) performant destiné à réaliser une commune volonté de vie commune autrement dit à faire naître une nation et c’est précisément ce qui fait défaut au sein des différentes composantes du peuple guinéen.

    Une nation c’est une projection dans l’avenir à travers un attachement commun à un idéal philosophique et idéologique que se partage chacun des segments qui composent un pays : institutions tout comme individus !

    C’est un long processus de maturation qui requiert beaucoup de patience démocratique et une belle persévérance citoyenne ! Les guinéens sont-ils conscients de ces impératifs, en prennent-ils les pleines et justes mesures ? Yes, or die, That’s is the future !

    Clap de fin pour la phase de proclamation des résultats de l’élection présidentielle en Guinée

    Le président sortant, Alpha Condé, est déclaré vainqueur avec une marge plus que confortable 59,49% des voix ! C’est ce qui est du moins, provisoirement mais officiellement annoncé par l’organe habilité pour ce faire : la CENI !

    Protestations, contestations, recours, procès-verbal contre procès-verbal, devant les juridictions administratives ou électorales ! Peut-être, aussi, un rapport de force dans la rue pourrait être déterminant quand à la suite des événements. Le fait majoritaire peut se tester ou s’éprouver tout aussi efficacement par la rue publique aussi ! C’est le baromètre pour jauger la détermination profonde des uns et des autres !

    A présent, s’ouvre la phase contentieuse !

    Une vraie démonstration de force pourrait amener les indécis et les sceptiques de tous bords mais surtout les observateurs neutres et étrangers a reconsidérer leurs positions initiales par rapport à la prétendue vérité sortie des urnes !

    C’est bien des bulletins de vote que l’on décompte pour déterminer le vainqueur or chaque bulletin a été glissé dans l’urne par la main d’un militant ou militante d’un camp précis l. Si donc on peut travestir la réalité du comptage des voix on ne peut, par contre, le faire lors d’une démonstration de force sauf à mâter dans le sang une marche populaire et une démarche politique légales, légitimes et pacifiques !

    Et c’est là, une manière extrême de s’attirer raisonnablement la sympathie des observateurs neutres et de bénéficier de la protection du droit international, généralement, offerte en de pareilles circonstances.

    En attendant, Condé a de nouveau la mainmise sur l’administration et les forces de l’ordre si tant est qu’il ne l’ait jamais perdue ! Il a l’obligation à la fois de protéger les personnes et les biens et dans les limites d’un territoire national sécurisé.

    Ainsi présenté dans l’idéal, tout serait compréhensible (comme allant de soi) si l’on se trouvait dans une Démocratie normale. Malheureusement la Guinée est une ETHNOCRATIE : Système politique caractéristique des “républiques bananières” où tout est paramétré en fonction, exclusivement, de l’intérêt et de la survie de l’ethnie aux commandes de l’État.

    Les rouages du système sont mis en branle à travers un arsenal répressif violent et brutal en prévision du rapport de force, de la pression de la rue que le système en question devrait réprimer ou repousser durant tout l’exercice du pouvoir étatique ainsi capturé !

    Rien de ce qui précède ne peut augurer des lendemains paisibles pour ce pays frontalier et frère du Sénégal !

    Que Dieu préserve la Guinée et les guinéens !

    Mbacké NDIAYE

    Source : Initiative News, 29 oct 2020

    Tags : Guinée Conakry, Alpha Condé, élection présidentielle, ethnicité, ethnie, tribalisme,

  • Paris et La Haye contre Ankara: dessins animés, islam et liberté d’expression

    La guerre diplomatique a été portée devant les tribunaux, Erdogan dénonçant l’extrême droite néerlandaise Geert Wilders pour avoir partagé une caricature du dirigeant turc avec une mèche allumée sur la tête, inspirée de l’une des caricatures danoises bien connues de Mahomet.

    Par Imane Rachidi

    Le conflit opposant les Pays-Bas et la France à la Turquie réactualisent encore une fois le fossé qui a toujours existé entre Ankara et l’Union européenne, avec le président turc Recep Tayyip Erdogan se présentant désormais comme le défenseur de l’islam, face à Paris et La Haye qui se lèvent en porte-paroles de la liberté d’expression.

    La guerre diplomatique a été portée aux tribunaux, avec Erdogan dénonçant l’extrême-droitiste néerlandais Geert Wilders pour avoir partagé une caricature du dirigeant turc avec une mèche allumée sur la tête, inspirée de l’une des caricatures danoises bien connues de Mahomet.

    Par ailleurs, le parquet turc a ouvert une enquête pénale contre le magazine satirique Charlie Hebdo pour avoir publié mercredi une caricature d’Erdogan dans sa chemise et son slip, tout en s’exclamant « Wow! Le prophète! » et soulève le tchador (une tenue islamiste) à une femme sans sous-vêtements.

    Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a averti le dirigeant turc qu’il avait «franchi la ligne rouge» avec sa plainte contre Wilders et ses attaques contre le président français Emmanuel Macron: «J’ai un message très simple pour Erdogan: la liberté d’expression c’est notre atout le plus précieux et cela inclut la caricature des politiciens », a déclaré le libéral.

    Une telle plainte pourrait difficilement aboutir aux Pays-Bas, qui ont aboli en janvier une loi autorisant la sanction des «insultes à un chef d’État étranger ami», encore utilisées l’année dernière contre un homme accusé d’avoir envoyé des courriels insultants contre Erdogan à l’ambassade de Turquie à La Haye, mais acquitté faute de preuves contre lui.

    Organisations islamistes

    Après la décapitation du professeur français Samuel Paty aux mains d’un islamiste radical, qui a attaqué le professeur pour avoir utilisé des dessins animés de Mahomet en classe, Macron a annoncé des mesures contre des personnes et des organisations qui avaient publiquement justifié l’attaque.

    Le social-démocrate néerlandais Ahmed Marcouch, maire de la ville d’Arnhem, convient que l’idéologie salafiste, le courant ultra-conservateur de l’islam, est «un piège et un danger pour les jeunes en Europe».

    « Cela remplit leurs esprits de fantasmes et d’ordures idéologiques, profitant du fait qu’ils essaient toujours d’en savoir plus sur la religion », ce qui conduit à des « meurtres horribles » comme la décapitation de Paty, explique Marcouch à Efe.

    Des années avant que Macron ne le propose, Marcouch a déjà ouvert en tant que député au Parlement néerlandais le dossier des organisations salafistes interdites qui promeuvent le fanatisme dans les écoles coraniques et les mosquées financées par des pays tiers.

    Il estime que des pays comme la Turquie sont « loin de la liberté d’expression et de la démocratie, ont des prisons pleines d’activistes et sont les premiers à humilier la dignité du prophète, non pas par des dessins animés, mais en finançant des organisations islamistes et des politiques contraires au respect » aux autres.

    « Wilders et Erdogan pratiquent une politique populiste aux dépens de la société, y compris la société musulmane, qui craint justement que le radicalisme n’apparaisse dans leurs quartiers. Tous deux allument le fusible de la polarisation, et aucun des deux ne contribue à ouvrir un débat constructif », regrette Marcouch.

    Tout le monde y gagne

    Joost Lagendijk, expert néerlandais de la politique turque, estime que tout le monde « joue le même jeu » : Erdogan envoie un message aux Européens musulmans qu’il est le chef des sunnites  » ; Wilders se présente comme » un défenseur de la liberté d’expression attaqué par tous  » et Macron fait voir à ses électeurs qu’il « est le protecteur de la laïcité et des vraies valeurs républicaines, un impopulaire parmi les ennemis » de la France.

    « Tout le monde espère gagner quelque chose. Bien sûr, il y a du racisme contre les musulmans en Europe, comme disent les Turcs. Il y a Wilders et Marine Le Pen. Et Macron a raison de lutter contre les financements étrangers et de former les imams en France. Mais cela n’est pas la raison de cette situation. Erdogan et Macron ont des problèmes internes et sont heureux d’avoir un ennemi à traiter publiquement », a expliqué Lagendijk à Efe.

    « En plus de se considérer vraiment comme le leader des musulmans, c’est aussi un classique pour Erdogan de chercher des ennuis avec un autre pays quand les choses tournent mal chez lui », ajoute-t-il.

    Erdogan se classe derrière Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul et possible rival à l’élection présidentielle de 2023, dans les sondages. Et pour Macron, la polémique lui permet d’occuper la une des médias français avec un enjeu loin de la gestion de la pandémie, résume-t-il.

    Mais Marcouch estime que le combat doit prendre fin. « A Erdogan, je ne peux dire qu’une chose: la première obligation d’un musulman est de respecter la vie. C’est alarmant de parler de caricatures, au-dessus de la vie d’une personne décapitée. Si ce que vous voulez, c’est défendre la dignité du prophète, défend ses commandements: le respect de la vie et des autres », conclut-il.

    Source : Heraldo.es, 29 oct 2020

    Tags : France, Turquie, Macron, Erdogan, Islam, Islamisme, terrorisme,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 29 octobre 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    France

    Le Secrétaire général condamne fermement l’attaque odieuse perpétrée aujourd’hui, 29 octobre, à la basilique Notre-Dame de Nice, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été tuées. Il présente ses condoléances aux familles des victimes et réaffirme la solidarité des Nations Unies avec le peuple et le Gouvernement français.

    De même, le Haut-représentant de l’Alliance des civilisations, Miguel Moratinos, a publié une déclaration dans laquelle il condamne fermement cette attaque barbare. Il a ajouté que de telles attaques odieuses visant des civils, y compris des fidèles, sont intolérables et totalement injustifiables – quel que soit le lieu où elles sont commises et quels qu’en soient leurs auteurs.

    Conseil de sécurité

    Ce matin, le Secrétaire général a pris la parole lors de la réunion du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité. C’est aujourd’hui le vingtième anniversaire de la résolution 1325, qui appelle à l’adoption d’une perspective sexospécifique pour tenir compte des besoins particuliers des femmes et des filles pendant les conflits.

    Le Secrétaire général a déclaré qu’aujourd’hui, la pandémie a un impact négatif disproportionné sur les femmes et les filles.

    Il a ajouté qu’au fur et à mesure que nous nous remettons de la pandémie, nous sommes confrontés à un choix: continuer sur la voie de la militarisation croissante, des conflits et des pertes intergénérationnelles, ou travailler à une plus grande inclusion, égalité et prévention des conflits et des crises de toutes sortes.

    « Pour les gouvernements et les institutions internationales partout dans le monde, l’égalité des sexes est l’un des moyens les plus sûrs de renforcer la cohésion sociale et la confiance, tout en incitant les gens à être des citoyens responsables et engagés », a-t-il déclaré.

    Le Secrétaire général a souligné que nous ne pouvons pas attendre encore 20 ans pour mettre en œuvre le programme pour les femmes, la paix et la sécurité, et il a appelé les pays à travailler ensemble pour atteindre cet objectif.

    CARICOM

    Cet après-midi, le Secrétaire général s’exprimera en direct par vidéoconférence à la quarante et unième réunion ordinaire de la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes, connue sous le nom de CARICOM.

    Il entend se féliciter de leur leadership, qui a permis aux pays de la CARICOM de ne connaître que de faibles niveaux de cas de COVID-19, et de leurs efforts pour aider les personnes et les entreprises à rester à flot pendant la pandémie.

    Le Secrétaire général soulignera aussi le soutien de l’ONU pour appuyer les efforts en faveur d’un vaccin sûr, à la disposition de tous dès que possible, et pour une série de mesures de secours pour les économies en développement, qui représente au moins 10% de l’économie mondiale.

    Il entend aussi réitérer le soutien de l’ONU aux pays des Caraïbes non seulement dans leurs efforts de relèvement, mais aussi dans la lutte contre la crise climatique.

    Colombie

    Au cours de son voyage virtuel en Colombie, la Vice-Secrétaire générale a rencontré virtuellement, hier après-midi, la Vice-Présidente de la Colombie, Marta Lucía Ramírez, qui lui a parlé du premier cabinet de la région à avoir la parité entre les sexes, du plan d’intervention socioéconomique en relation avec la pandémie qui vise spécifiquement les femmes, et des efforts pour faire face aux niveaux croissants de violence sexiste.

    Elle a également rencontré le conseiller présidentiel sur la stabilisation qui lui a fait part de l’élan pris dans la mise en œuvre des dispositions fortes relatives à l’égalité des sexes contenues dans l’accord de paix. La Vice-Secrétaire générale était accompagnée de la Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo Ngucka, et de la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Pramila Patten.

    Mme Amina Mohammed et sa délégation ont également rencontré des femmes défenseures des droits de l’homme ainsi que des bénéficiaires de projets qui facilitent l’accès à la justice transitionnelle et à l’autonomisation économique.

    Cet après-midi, Mme Mohammed rencontra le Président Ivan Duque, ainsi que l’équipe de l’ONU en Colombie. Elle sera accompagnée de Rosemary DiCarlo, Chef du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix. Le Président de la Colombie et Mme Mohammed s’adresseront aux journalistes à 17 heures, au cours d’une rencontre avec la presse qui sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube de la présidence colombienne (https://www.youtube.com/SIGCOLOMBIA).

    Israël / Liban

    S’appuyant sur les progrès réalisés à l’issue de leur réunion en date du 14 octobre, les représentants des gouvernements israélien et libanais ont eu hier et aujourd’hui des entretiens productifs, grâce à la médiation des États-Unis et à l’accueil du Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban. Les États-Unis et le Bureau continuent d’espérer que ces négociations aboutiront à une résolution attendue depuis longtemps. Les parties se sont engagées à poursuivre les négociations le mois prochain.

    Viet Nam

    Au Viet Nam, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) affirme que le typhon Molave s’est abattu hier dans le centre du pays, faisant 15 victimes et 40 portés disparus. Près de 375 000 personnes ont été évacuées et des millions d’autres sont privées d’électricité.

    On estime à 7,7 millions le nombre de personnes touchées dans le centre du Viet Nam par des inondations depuis le début du mois.

    Avec ses partenaires, l’ONU soutient la réponse menée par le Gouvernement en distribuant des nécessaires de réparation à domicile, des ustensiles de cuisine, des trousses sanitaires d’urgence, des jeux d’ustensiles de ménage, de la nourriture, des produits pour purifier l’eau ainsi qu’une aide en espèces.

    L’équipe de pays des Nations Unies prépare un plan de réponse et fournit un soutien dans la gestion de l’information, la couverture des évènements et la mobilisation des ressources.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré aujourd’hui que cette dernière tempête portera le nombre d’enfants à risque à bien plus de 2,5 millions au Vietnam.

    De nombreuses écoles de la région centrale du pays sont fermées depuis des semaines, une situation déjà entravée par la COVID-19. L’agence fournit une aide d’urgence, sous la forme d’eau, de nutrition, d’assainissement et d’assistance éducative.

    Somalie

    En Somalie, l’ONU a condamné fermement le meurtre de deux travailleurs humanitaires somaliens qui ont été tués plus tôt cette semaine à Mogadiscio par des terroristes présumés des Chabab.

    Les deux hommes participaient à une campagne de vaccination contre la polio, organisée par l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Ministère fédéral de la santé de la Somalie.

    Les meurtres ont été perpétrés à un moment où 23 enfants ont été infectés par la polio en Somalie. Les travailleurs humanitaires s’efforcent de vacciner 1,65 million d’enfants contre la polio dans les régions du nord et du centre du pays, dont près d’un demi-million dans la capitale Mogadiscio.

    Cette année, 191 attaques contre des opérations humanitaires ont été enregistrées, au cours desquelles 13 travailleurs humanitaires ont été tués, 12 autres blessés, 24 enlevés et 14 détenus ou arrêtés temporairement.

    COVID-19 / Myanmar

    Au Myanmar, l’équipe de pays des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente Ola Almgren, aide les autorités à faire face à la récente flambée des cas de COVID-19. Nous avons contribué à sécuriser près de 300 000 kits de test et plus de 260 000 articles de protection et d’hygiène, a indiqué le Porte-parole.

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNCEF) ont produit des informations sur la COVID-19 en 90 langues, à destination de 16 millions de personnes.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont constaté que les personnes travaillant dans le secteur informel et les familles rurales ont été fortement touchées par la pandémie. Parallèlement, l’UNICEF et le Programme alimentaire mondial fournissent une aide en espèces à plus d’un million de foyers, dont la moitié sont dirigés par des femmes, et visent également à atteindre les enfants et les personnes âgées.

    Avec la fermeture des écoles, le Programme alimentaire mondial (PAM) livre chaque jour de la nourriture à 145 000 familles. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’UNICEF ont préparé des directives destinées à plus de 90 000 enseignants, élèves et familles, ainsi que du matériel scolaire pour étudier depuis le domicile.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a également distribué de l’eau et d’autres fournitures à près de 130 000 personnes retournant au Myanmar, qui ont perdu leur emploi à l’étranger.

    COVID-19 / Éducation

    Un rapport rendu public aujourd’hui par l’UNESCO et la Banque mondiale révèle que les écoliers des pays à revenu faible ou intermédiaire ont déjà perdu près de quatre mois de scolarité depuis le début de la pandémie, contre six semaines pour leurs homologues des pays à revenu élevé.

    Biodiversité

    Les futures pandémies émergeront plus souvent, se propageront plus rapidement et tueront plus de personnes que la COVID-19 à moins d’un changement déterminant dans l’approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses. Tel est l’avertissement émis dans un nouveau rapport soutenu par l’ONU sur la biodiversité et les pandémies par 22 experts de premier plan du monde entier.

    Le rapport, produit par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) estime qu’il existe jusqu’à 850 000 virus inconnus dans la nature susceptibles d’infecter des êtres humains. Leur coût économique, selon le rapport, représenterait 100 fois celui de la prévention.

    Sénégal

    Ce matin, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est dite profondément attristée de la noyade d’au moins 140 personnes au large des côtes du Sénégal. Il s’agit du naufrage le plus meurtrier enregistré en 2020.

    Des membres de la communauté locale ont déclaré à l’OIM que le navire, transportant environ 200 migrants, avait quitté Mbour, une ville côtière située dans l’ouest du Sénégal, le 24 octobre et tentait de rallier les îles Canaries. Le bateau a pris feu quelques heures après le départ et a chaviré près de Saint-Louis, sur la côte nord-ouest du Sénégal. Cinquante-neuf personnes ont été secourues. Les corps de 20 autres personnes ont été retrouvés, tandis que plus de 120 sont présumées décédées.

    Le Gouvernement du Sénégal et l’OIM ont lancé une mission d’évaluation des besoins des survivants à Saint-Louis et pour fournir une assistance psychosociale immédiate.

    L’OIM appelle à l’unité entre les gouvernements, les partenaires et la communauté internationale pour démanteler les réseaux de trafiquants et de contrebande qui profitent du désespoir de la jeunesse.

    Avec ce tragique naufrage, au moins 414 personnes seraient mortes le long de cette route depuis le début de cette année. Ces données ont été compilées dans le cadre du Missing Migrants Project de l’OIM. En 2019, 210 décès avaient été enregistrés.

    Point de presse demain

    Demain, à 11 heures, le juge Abdulqawi A. Yusuf, Président de la Cour internationale de Justice (CIJ), donnera une visioconférence de presse aux côtés du Greffier de la Cour, Philippe Gautier. Le Président Yusuf parlera du rôle et de la compétence de la Cour, de ses dernières activités et méthodes de travail pendant la pandémie.

    Tags : FRANCE, COLOMBIE, ISRAËL, LIBAN, VIET NAM, SOMALIE, MYANMAR, SÉNÉGAL, COVID-19, CONSEIL DE SÉCURITÉ,