Mois : octobre 2020

  • Les Occidentaux ont payé 30 millions d’euros pour libérer les otages au Mali

    Le terroriste dénommé Mustapha Derrar qui a été arrêté mardi, après une surveillance permanente depuis son entrée via les frontières, avait évoqué le montant de 10 à 30 millions d’euros en guise de rançon conséquente versée aux groupes terroristes accompagnée de la libération de plus de 200 terroristes contre la libération de trois otages européens.

    «En 2012 j’ai quitté l’Algérie, pour m’installer au Mali, j’ai rejoint les rangs des terroristes comme étant entraîneur d’enfants avec un tunisien. En janvier 2013 nous avions eu un accrochage avec les maliens et c’est là où j’ai été conduit en prison »,a-t-il dévoilé .

    Ce dernier affirme avoir purgé 7 ans dans une prison sise à 60 km de Bamako, avant d’aborder l’accord, via lequel 207 terroristes ont été libérés et une rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre.

    «Entre 10 et 30 millions d’euros ont été versés au profit des groupes terroristes en guise de soutien, encouragement et d’aide pour l’acquisition d’armes », a-t-il dévoilé

    Le terroriste a notamment incité la jeunesse à faire preuve de retenue contre ces organisations fanatiques qui s’entretuent entre eux.

    Echourouk online, 29 oct 2020

    Tags : Terrorisme, rançon, ôtages, Sophie Pétronin, Mali, Sahel, Soumaïla Cissé, Moustapha Derrar, Algérie,

  • Lutte antiterroriste : Tensions entre l’Algérie et la France

    Si les relations entre l’Algérie et la France traversaient déjà des turbulences en raison du refus français de rendre les archives de la Guerre d’Algérie et de la période de colonisation, un nouvel élément vient s’ajouter au valse et qui risque de créer des tentions entre Alger et Paris.

    En effet, l’armée algérienne vient d’interpeller dans la région de Tlemcen, Moustapha Derrar, un terroriste récemment libéré au Mali sous pression de la France dans un marchandage basé sur la libération de 200 terroristes et le paiement de plusieurs millions d’euros en guise de rançon en échange de la libération de trois ôtages.

    L’Algérie qui se trouve derrière la résolution onusienne incriminant le paiement de rançons aux groupes terroristes, voit d’un très mauvais oeil l’initiative française. Selon la presse locale, Alger compte poursuivre cette affaire à l’ONU.

    Dans un communiqué publié à cet égard, le ministère algérien de la défense a qualifié l’attitude française de « contraire aux résolutions des Nations Unies incriminant le versement de rançons aux groupes terroristes et qui entrave les efforts visant à combattre le terrorisme ».

    Pour rappel, Derrar a rejoint les groupes terroristes en 2012.

    Tags : Algérie, France, Mali, Sahel, terrorisme, ôtages, rançons,

  • Erdogan traite Macron de « meurtrier »

    Le président turc Tayip Erdogan a traité son homologue français de « meurtrier ».

    S’exprimant lors de la réunion du groupe du parti AK, Erdogan a déclaré que « la France et l’Europe en général ne méritent pas les politiques vicieuses, provocantes, laides, haineuses de Macron et celles de son esprit. Nous invitons les Européens prudents à prendre l’initiative contre cette dangereuse tendance pour un avenir radieux pour eux-mêmes et leurs enfants ».

    « Nous demandons à ceux qui essaient d’utiliser les ennemis des musulmans et des Turcs comme une couverture pour couvrir leurs échecs dans leur politique intérieure de retirer leurs mains sales de nos valeurs sacrées », a-t-il affirmé.

    S’adressant toujours au président français, Erdogan lui pose des questions : « N’est-ce pas vous qui avez assassiné des centaines de milliers de personnes au Rwanda, n’avez-vous pas tué des millions d’Algériens, n’êtes-vous pas entré dans tous les pays d’Afrique et tué des gens juste parce qu’il y avait le diamant et l’or? » .

    « Vous êtres un meurtrier. Vous êtes toujours à la recherche des mêmes choses aujourd’hui. Vous allez au Liban, que faites-vous au Liban?. Il y a un désastre au Liban, il est censé s’y diriger. Que s’est-il passé, y avez-vous trouvé ce que vous cherchiez? Vous n’avez pas pu trouver. Pourquoi? Ils vous ont expulsé. Au fur et à mesure qu’ils seront connus, ils seront renvoyés de partout, a-t-il dit. « C’est comme s’ils voulaient relancer les croisades », martèle-t-il.

    Avec Haberler.com

    Tags : Turquie, France, Islam, Macron, Erdogan, caricatures, Samuel Paty, Charlie Hebdo,

  • Entrepreneuse prospère au Maroc devient SDF aux Pays-Bas

    L’entrepreneuse Gemma van de Burgt et son fils de 10 ans ont dû quitter le Maroc en juillet à cause de l’épidémie de corona. Mais une fois aux Pays-Bas, ils n’ont nulle part où aller et ils errent de maison en maison depuis des semaines. « Je ne m’attends vraiment pas à une réception de joie, mais les agences pourraient être un peu plus indulgentes. J’ai un enfant. »

    Gemma, d’origine néerlandaise, dirige depuis plus de dix ans un salon de cuisine à Marrakech : Souk Cuisine. L’amour pour le pays l’a amenée dans la ville marocaine.

    « Le salon de cuisine a été un succès. Des gens partout dans le monde ont visité notre cuisine », dit Gemma. Et son fils Dylan Ashton (10) se sentait également comme un poisson dans l’eau à Marrakech.

    Quitter la maison et le foyer

    Mais la couronne est arrivée. Le Maroc était verrouillé. Les touristes sont restés à l’écart, la pauvreté a frappé. Parce que Gemma veut le meilleur pour son fils et parce qu’il n’y avait plus de pain sec à gagner, elle a quitté la maison et le foyer en juillet pour retourner aux Pays-Bas. « Aucune idée de combien de temps, mais j’ai aussi pris le manteau d’hiver de mon fils. À cause de la corona, tout est incertain. »

    Gemma est réaliste : elle ne s’attendait pas à être accueillie à bras ouverts dans son pays natal. Cependant, il tiendrait compte de sa situation, qui est entièrement due à l’épidémie de corona. Mais dans des villes comme Amsterdam et Eindhoven, elle ne peut pas simplement louer un logement. « Vous êtes en retard de quelques mois. Et les sociétés de logement ne peuvent rien faire pour vous à court terme. »

    Un studio trouvé

    Gemma a passé les dernières semaines avec des amis et des connaissances à Eindhoven, Amsterdam, Bussum et Haarlem, entre autres. À un moment donné, son fils a dû retourner à l’école. « J’ai donc dû m’installer quelque part. J’ai maintenant un loyer temporaire. Une sorte de studio que j’ai trouvé grâce à des connaissances à Amsterdam Sloten. C’est temporaire, donc je ne peux pas m’inscrire non plus. »

    Sinon, elle n’a rien trouvé d’autre. « Je n’ai ni travail ni aide. Nous vivons maintenant de mes économies que j’ai mis de côté grâce au salon de cuisine, mais elles vont s’épuiser ».

    Être indulgent

    Encore une fois, elle ne veut pas être pitoyable. Mais elle veut défendre son droit. « Et je suis sûr qu’il y a plus d’entrepreneurs qui doivent revenir de l’étranger et sont maintenant livrés à eux-mêmes. »

    Qu’espère-t-elle? « Que les sociétés de logement ou les municipalités, dans des cas aussi exceptionnels, feraient un geste de coeur. Ils peuvent le faire. Mais au lieu de cela, ils s’en tiennent aux règles. »

    Avenir

    Comment voit-elle l’avenir ? « Honnêtement ? Je ne sais pas. Cela reste à voir. Et mon mari est toujours en Afrique et ne peut pas revenir à cause d’un visa expiré. A cause de cela on est séparés les uns des autres depuis des mois. Corona a vraiment bouleversé ma vie. »

    RTLNieuws, 23 oct 2020

    Tags : Maroc , Pays Bas, étrangers, expatriés, coronavirus, covid 19,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 27 octobre 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    COVID-19

    Hier, le Secrétariat de l’ONU a été informé par une mission permanente auprès des Nations Unies de cinq cas de positivité à la COVID-19 au sein de son personnel. Le service médical de l’ONU a immédiatement entrepris de tracer les contacts de ces personnes, avec la pleine coopération de la mission concernée. Toutes les réunions qui devaient se tenir aujourd’hui en personne au Siège ont été suspendues.

    Syrie

    M. Geir Pedersen, l’Envoyé spécial pour la Syrie, s’est adressé aujourd’hui aux membres du Conseil de sécurité par visioconférence depuis Beyrouth, leur relatant sa récente visite à Damas, où il s’est notamment entretenu avec le Vice-Premier Ministre, M. Walid al-Moallem. Il a déclaré qu’il chercherait à approfondir son dialogue avec les parties syriennes et les principaux acteurs dans les mois à venir en examinant l’état de mise en œuvre de la résolution 2254 et en cherchant à identifier la meilleure façon d’élargir le processus politique.

    M. Pedersen a noté que les lignes de front en Syrie n’ont pas changé au cours des derniers mois et que le nombre de civils tués au cours de cette période est, selon les organisations de surveillance, le plus bas depuis 2011. Mais il a averti que la situation dans le pays, dans laquelle sont impliqués des éléments militaires étrangers, continue d’être tendue.

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, a également informé le Conseil de sécurité de l’évolution de la crise humanitaire en Syrie. Il s’est dit alarmé de la violence et de l’insécurité qui touchent les civils et les travailleurs humanitaires, demandant qu’ils soient protégés, car les bombardements dans les zones situées en première ligne dans le nord-ouest du pays, ainsi que les frappes aériennes contre Edleb, se sont poursuivis.

    M. Lowcock a également informé le Conseil de l’impact humanitaire de la crise économique, de l’accès des organisations humanitaires en Syrie et de l’assistance qu’elles prêtent à travers le pays.

    Tanzanie

    Dans une déclaration rendue publique hier à propos de la Tanzanie, le Secrétaire général a appelé tous les acteurs nationaux à veiller à ce que les scrutins se déroulent de manière inclusive et pacifique. À cet égard, il a rappelé qu’un processus électoral inclusif et une large participation effective des partis politiques et de leurs candidats, en particulier les femmes, restent essentiels pour sauvegarder les progrès réalisés par la Tanzanie dans la consolidation de la stabilité, de la démocratie et du développement durable.

    Le Secrétaire général a exhorté tous les dirigeants politiques et leurs partisans à participer pacifiquement à cet exercice et à s’abstenir de toute violence. Il a appelé en outre les autorités à offrir un environnement sûr permettant aux Tanzaniens d’exercer leurs droits civils et politiques.

    Afghanistan

    Dans une déclaration également rendue publique hier, le Secrétaire général a déclaré qu’il suivait avec une vive inquiétude les violents incidents qui se sont produits en Afghanistan ces derniers jours. Ces incidents ont coûté la vie à plus de 40 civils et en ont blessé plusieurs autres, parmi lesquels des femmes et des enfants.

    Le Secrétaire général a fermement condamné l’attentat-suicide qui a visé des civils dans un centre éducatif le 24 octobre à Kaboul, et a tué au moins 25 civils et blessé plus de 50 autres, la plupart de jeunes étudiants. Il a rappelé que les attaques délibérées contre des civils constituent de graves violations du droit international humanitaire et peuvent constituer des crimes de guerre. Ceux qui commettent de tels crimes doivent être tenus pour responsables, a ajouté le Secrétaire général.

    Afghanistan – Assistance humanitaire

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que les violents combats qui ont éclaté le 11 octobre entre les forces de sécurité nationales afghanes et un groupe armé non étatique se poursuivent près de Lashkargāh, dans la province de Hilmand, située dans le sud du pays.

    Les autorités locales ont initialement estimé à 35 000 le nombre de personnes déplacées. Avec nos partenaires humanitaires, nous essayons toujours de vérifier ces chiffres, avec près de 9 700 personnes déplacées confirmées à ce jour.

    La violence a poussé au maximum la capacité d’accueil des hôpitaux de la ville. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 15 établissements de soins ont été pris pour cible, touchant des milliers de personnes.

    L’ONU travaille en étroite coordination avec le Gouvernement et les partenaires sur le terrain pour prêter assistance aux nécessiteux. Les autorités locales, grâce au soutien du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), continuent de fournir de l’eau potable dans les lieux où se trouvent les populations déplacées. Une aide alimentaire leur est également fournie.

    Depuis le début de l’année, six millions de personnes au total ont reçu une aide humanitaire dans le cadre du Plan 2020 de réponse humanitaire pour l’Afghanistan.

    Afghanistan – Rapport

    Un nouveau rapport rendu public par la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) révèle que le nombre de civils afghans tués et blessés dans le conflit n’a pas décliné depuis le début des pourparlers de paix intra-afghans. Pourtant, les chiffres globaux des victimes civiles pour les neuf premiers mois de 2020 ont chuté d’environ 30% par rapport à 2019.

    Yémen

    Dans certaines régions du Yémen, les taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans sont les plus élevés jamais enregistrés dans ce pays, avec plus d’un demi-million de cas dans les districts du sud, d’après une analyse publiée aujourd’hui par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) avec certains partenaires de l’ONU.

    L’analyse -qui porte sur 133 districts du sud du Yémen qui abritent 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans- révèle une augmentation de près de 10% des cas de malnutrition aiguë en 2020.

    Au moins 250 000 femmes enceintes ou allaitant ont également besoin d’un traitement contre la malnutrition. Les experts avertissent que le nombre réel est probablement plus élevé, car les facteurs de malnutrition au Yémen se sont aggravés en 2020.

    Pour sauver des vies et éviter une nouvelle aggravation de la situation, l’ONU lance un appel de plus de 50 millions de dollars pour intensifier d’urgence les programmes de nutrition, y compris le traitement des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. Dans le même temps, un financement est également nécessaire pour intensifier les programmes d’alimentation, d’eau, d’assainissement et de santé, y compris de vaccination.

    Arménie – Azerbaïdjan

    En réponse à l’escalade continue du conflit au Nagorno-Karabakh, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré aujourd’hui qu’elle envoyait des fournitures médicales, comprenant des kits de traumatologie et chirurgicaux, à l’Arménie et à l’Azerbaïdjan. L’OMS a déclaré que des fournitures d’urgence sont arrivées à Erevan le 23 octobre et que celles destinées à Bakou sont actuellement en transit.

    Les fournitures comprennent des kits de traumatologie, chacun contenant des médicaments et des provisions nécessaires pour assurer les soins post-traumatiques de 100 blessés. Fournis aux ministères de la santé en Arménie et en Azerbaïdjan, ils sont utilisés dans tous les systèmes de santé publique pour apporter des soins à ceux qui en ont besoin.

    L’ONU réitère son appel à une cessation immédiate des hostilités dans la zone de conflit.

    Maintien de la paix

    Aujourd’hui, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, a rencontré le Commissaire à la paix et à la sécurité de la Commission de l’Union africaine (UA), M. Smaїl Chergui, en République centrafricaine. Ils y seront rejoints par le Président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, M. Gilberto Veríssimo. Leur visite de trois jours vise à faire progresser la paix et la stabilité dans le pays dans le contexte des prochaines élections, dont le premier tour est prévu le 27 décembre.

    Ils rencontreront de hauts responsables gouvernementaux, des partis politiques, la société civile et des groupes de femmes pour appeler à un engagement collectif afin d’assurer la tenue d’élections crédibles et inclusives, ainsi que la mise en œuvre de l’Accord politique signé par le Gouvernement et 14 groupes armés en février de l’année dernière.

    M. Lacroix vient de terminer sa visite au Soudan, où il a participé hier à une réunion tripartite avec le Gouvernement du Soudan, le Commissaire Chergui, et M. Atul Khare, le Chef du Département des opérations pour l’ONU. Ils ont discuté du soutien et de la coopération des opérations hybrides ONU-UA au Darfour au fur et à mesure de leur retrait, et de la meilleure façon dont l’ONU peut aider dans la mise en œuvre de l’Accord de paix.

    Équateur – COVID-19

    L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Lena Savelli, travaille avec les autorités pour faire face à l’impact de la pandémie. L’équipe s’est concentrée sur les petites et moyennes entreprises pour les garder ouvertes et préserver les emplois.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont lancé une initiative de start-up numérique qui a touché plus de 120 000 entreprises avec des directives sur la façon de renforcer leur capacité à offrir leurs produits et services en ligne. Cela cible également les travailleurs migrants et réfugiés.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) cofinance une initiative de quatre millions de dollars avec le Gouvernement pour travailler avec les autorités sur les recommandations concernant les soins maternels, l’accouchement, le post-partum et la contraception, afin de répondre aux besoins de planification familiale des Équatoriennes. Le FNUAP appuie également la réponse des autorités dans les zones frontalières du nord et du sud, y compris dans la région amazonienne, en mobilisant des ressources pour des kits de test, des équipements de protection individuelle pour les responsables de la santé et une formation sur la santé sexuelle et reproductive pour les autorités locales, ciblant un demi-million de personnes.

    Investissement étranger direct mondial

    La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a révélé dans son dernier rapport que les flux mondiaux d’investissements étrangers directs (IED) ont chuté de 49% au premier semestre 2020 par rapport à l’année dernière. Cela est dû aux retombées économiques de la pandémie.

    Les économies développées ont connu la plus forte baisse de l’IED, atteignant environ 98 milliards de dollars au cours de la période de six mois, soit une baisse de 75% par rapport à l’année dernière.

    Climat

    La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a annoncé les lauréats des Prix mondiaux de l’action climatique des Nations Unies de cette année. Les lauréats de cette année vont du seul hôtel caribéen neutre en carbone, situé à Aruba, à la première plateforme au monde entièrement dédiée aux obligations vertes et au lancement de la première équipe solaire entièrement féminine au Liban pour lutter contre les stéréotypes de genre dans le secteur de la construction dominé par les hommes.

    Journée mondiale du patrimoine audiovisuel

    La Journée mondiale du patrimoine audiovisuel est célébrée aujourd’hui, avec pour thème de cette année : « Votre fenêtre sur le monde ». Dans un message, la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Mme Audrey Azoulay, a déclaré que cette Journée était l’occasion de redoubler d’efforts dans la préservation de notre richesse audiovisuelle commune, qui constitue une partie essentielle de notre histoire partagée.

    Mme Azoulay a noté que trop de documents sont perdus, endommagés ou effacés par négligence, du fait de mauvaises pratiques de stockage et de formats obsolètes ou du manque de moyens de les lire. Elle a souligné que leur disparition constitue une perte regrettable pour tous les peuples du monde, contre laquelle l’UNESCO est déterminée à lutter.

    Tableau d’honneur

    Le Cameroun a payé l’intégralité de ses contributions au budget ordinaire, devenant ainsi le cent trente et unième État Membre à le faire.

    Tags : SYRIE, RÉPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE, AFGHANISTAN, YÉMEN, ARMÉNIE, AZERBAÏDJAN, ÉQUATEUR, COVID-19, Cemroun,

  • Guinée : Déclaration de Josep Borrell sur l’élection présidentielle du 18 octobre 2020

    République de Guinée : Déclaration du Haut Représentant/Vice-Président Josep Borrell à la suite de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020

    L’Union européenne prend note de l’annonce des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée. Bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes. Il conviendra d’y répondre dans le cadre d’un dialogue inclusif et de la poursuite du processus de validation prévue par la loi.

    L’UE soutient les efforts de diplomatie préventive déployés par la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies en vue de restaurer la confiance. À cette fin, tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression. Il importe également que les moyens de communication, en particulier l’accès à l’internet, soient garantis en toute circonstance.

    Enfin, l’UE condamne, une fois de plus, les violences qui ont causé la mort de nombreuses personnes, et cela quels qu’en soient les auteurs. Elle exhorte les autorités à diligenter des enquêtes indépendantes afin que justice soit rendue dans les meilleurs délais.

    Source : EEAS, 27 oct 2020

    Tags : Guinée, Alpha Condé, élections présidentielles, répression, Union Européenne, UE, Josep Borrell,

  • Les enjeux de la Méditerranée occidentale

    27/10/20 – HR/VP Blog – La Méditerranée occidentale a de tout temps été une région clé pour l’Europe et elle le restera. Mais pour que les relations entre les deux rives de la Méditerranée se développent de façon mutuellement profitable, il nous faudra réussir à combler ensemble le fossé qui tend à se creuser entre elles, notamment sur le plan économique.

    La semaine dernière, j’ai été invité à participer à la réunion des ministres des affaires étrangères du groupe dit des 5+5 de Méditerranée occidentale. Ce Forum rassemble depuis trente ans maintenant, 5 pays de l’Union, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le Portugal, et 5 pays du Sud de la Méditerranée, l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.

    Bien que cette structure soit informelle, elle permet de confronter les points de vue et de développer des partenariats autour d’une région, la Méditerranée occidentale, qui a joué dans le passé, joue aujourd’hui et jouera encore demain un rôle essentiel pour l’Union Européenne.

    Les écarts se creusent entre l’Union et le Maghreb

    Au cours de cette réunion j’ai été impressionné par la description qu’ont faite mes collègues des difficultés que traversent actuellement les pays du Sud de la Méditerranée. Les écarts de richesse entre les deux rives de notre mer commune, déjà considérables, s’accroissent. Les 102 millions d’habitants des 5 pays du Sud de la Méditerranée représentent un peu moins du quart de la population de l’Union mais leur PIB cumulé est 60 fois moins élevé que celui de l’Union. Autrement dit la richesse produite par habitant y est 13 fois plus faible qu’en Europe. Et même si on corrige cette différence des niveaux des prix, qui sont nettement plus bas de l’autre côté de la Méditerranée, l’écart des niveaux de vie reste encore quasiment de un à cinq.

    Et surtout, le mouvement de rattrapage qu’on avait pu observer jusqu’au milieu des années 2000 s’est inversé depuis : en 2005, le niveau de vie moyen des habitants des 5 pays du Sud de la Méditerranée était 3 fois plus faible que celui des Européens, aujourd’hui il l’est presque 5 fois plus.

    Une démographie dynamique

    Cette stagnation des niveaux de vie n’est pas simplement liée aux difficultés des économies du Sud de la Méditerranée, elle est due aussi aux dynamiques démographiques : entre 1990 et 2019, la population des 5 pays du Maghreb s’est en effet accrue de 57 % quand celle de l’Union ne progressait que de 6%. La croissance des économies a eu du mal à suivre ce rythme.

    De plus, ces chiffres se rapportent à l’année 2019. En 2020, la pandémie de COVID-19 a profondément affecté les économies du Maroc ou de la Tunisie, qui dépendent beaucoup du tourisme, de la sous-traitance automobile ou encore du textile. Tandis que la baisse du prix et des volumes des ventes d’hydrocarbures frappe durement celle de l’Algérie. Et tous les pays de la région souffrent de la forte diminution des transferts en provenance de leurs émigrés présents en Europe du fait de la crise.

    « La Covid-19 s’est jouée des notions de Nord et de Sud : les pays les plus touchés au Nord sont au Sud de l’Europe, et les plus touchés au Sud sont au Nord de l’Afrique ». Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires Etrangères

    Comme l’a indiqué justement mon collègue, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc, au cours de notre rencontre : « la Covid-19 a durement frappé la Méditerranée occidentale. Elle s’est jouée des notions de Nord et de Sud : les pays les plus touchés au Nord sont au Sud de l’Europe, et les plus touchés au Sud sont au Nord de l’Afrique ».

    Tant que le niveau de vie stagnera au Sud de la Méditerranée et que l’écart se creusera entre ses deux rives, il sera difficile d’éviter le développement de l’instabilité politique et sociale sur l’autre rive et les mouvements migratoires vers l’Europe. Il est donc dans l’intérêt des Européens de contribuer activement à inverser cette tendance, dans le respect bien entendu de la souveraineté de chacun.

    « Les profondes difficultés de cette région tiennent en particulier au « non Maghreb ». Celui-ci reste en effet l’une des régions les moins intégrées en termes économiques. »

    Les causes de ces profondes difficultés sont nombreuses. Elles tiennent néanmoins pour une part importante au « non Maghreb ». Cette région reste en effet l’une des moins intégrées au monde en termes économiques : les échanges entre les pays du Maghreb sont estimés à un quart de leur potentiel. En 2012, nous avions proposé un large éventail de mesures pour favoriser cette intégration régionale et encourager une coopération plus étroite avec l’UE.

    Les conflits persistent

    Huit ans plus tard, les relations bilatérales certes ont gagné en maturité et la coopération s’est étendue à des questions essentielles comme le changement climatique. Néanmoins, les efforts déployés n’ont eu que des effets limités. Les conflits persistants et les intérêts divergents entre les pays de la région ont prévalu sur les efforts de coopération en vue de résoudre des difficultés communes. Cela n’a pas permis en particulier de répondre aux attentes d’une population jeune et éduquée en pleine croissance.

    Pour ne rien arranger, les relations commerciales avec l’Europe ne se sont pas développées. Elles ont au contraire sensiblement décliné depuis la fin de la décennie 2000. Aujourd’hui le commerce extérieur avec ces pays ne représente que de l’ordre de 3 % du total des échanges de l’Union. Les exportations de l’Union vers le Maghreb pèsent 8 fois moins par exemple que celles vers les Etats Unis.

    Une dynamique à inverser d’urgence

    Il nous faudra impérativement réussir à inverser ensemble cette dynamique pour faire en sorte que la sortie de la crise du COVID-19 soit à la fois numérique, écologique et équitable des deux côtés de la Méditerranée. Notre coopération avec le Maghreb se développe dans un contexte international de plus en plus incertain – voire conflictuel: relocalisations et souveraineté économique sont désormais devenus des thèmes dominants dans le monde entier.

    « L’Europe n’a pas l’intention de se replier sur son pré-carré. Notre volonté de reconquérir une plus grande souveraineté économique peut être une chance pour le Maghreb. »

    Mais notre volonté de reconquérir une plus grande souveraineté économique pour l’Europe peut être un atout pour le développement du Maghreb. L’Europe n’a pas l’intention en effet de se replier sur son pré-carré : il s’agit de produire des richesses en lien étroit avec nos voisins immédiats pour tirer profit de nos complémentarités et améliorer ensemble notre niveau de vie et le nombre de nos emplois. Il reste cependant encore beaucoup à faire, notamment en termes de réformes politiques et économiques, pour réussir à attirer les investisseurs étrangers dans les pays du Maghreb.

    Une instabilité politique et sécuritaire croissante

    Ces difficultés économiques et sociales persistantes sont allées de pair avec une instabilité politique qui s’est traduite en particulier par les affrontements internes en Libye et le déploiement du terrorisme islamique dans tout le Sahel. Cela a amené l’Union à développer sa coopération avec la région en matière de sécurité.

    L’Algérie la Tunisie et le Maroc participent à plusieurs programmes européens en matière de lutte contre le terrorisme. La coopération se poursuit aussi en matière de lutte contre la criminalité organisée. Aux côtés des pays de la région, l’Union participe enfin activement au processus de Berlin pour la Libye, piloté par les Nations unies, pour rétablir la paix et la stabilité en Libye. En mars dernier, l’UE a ainsi lancé l’opération Irini pour contribuer à faire respecter l’embargo sur les armes, décidé par les Nations unies, mais aussi pour combattre la contrebande et le trafic d’êtres humains.

    « Il y a lieu de se réjouir des derniers développements en Libye : grâce notamment aux efforts des pays du Maghreb, la voie de la négociation semble prévaloir. »

    Il y a lieu de se réjouir des derniers développements en Libye : grâce notamment aux efforts des pays du Maghreb, la voie de la négociation semble prévaloir. Elle l’emportera si les Libyens parviennent à trouver par eux-mêmes des solutions. Les Nations Unies et l’Union européenne apporteront tout le soutien nécessaire à leurs efforts de compromis. Nous avons évidemment bien conscience cependant que ces défis sécuritaires ne pourront être relevés dans le long terme que si on s’attaque en même temps à leurs causes structurelles à travers de profondes réformes politiques et socio-économiques.

    Les migrations doivent se faire de façon ordonnée

    Nos sociétés et nos peuples sont étroitement liés, des millions de citoyens des pays du Maghreb vivent légalement dans les pays de l’Union Européenne. Ces pays sont confrontés également de pressions migratoires venant de pays d’Afrique subsaharienne. Nous devons renforcer davantage notre coopération avec les pays d’origine et de transit pour assurer que ces mouvements migratoires se fassent de façon ordonnée. C’est le but des dialogues migratoires que nous chercherons à développer avec les pays du Maghreb, en s’appuyant sur les coopération solides qui existent déjà dans ce domaine.

    Cette réunion informelle m’a permis de mieux cerner les graves difficultés que traversent actuellement nos voisins du Sud de la Méditerranée et les énormes enjeux liés au développement de nos relations. Elle ne constituait cependant qu’une première étape avant une autre échéance importante : le Forum Régional de l’Union pour la Méditerranée qui se tiendra le 27 novembre prochain.

    Le 27 novembre : les 25 ans du processus de Barcelone

    Avec nos partenaires de l’ensemble du pourtour méditerranéen cette fois, nous dresserons le bilan de 25 années du processus de coopération régionale dit de Barcelone. A cette occasion, l’Union confirmera sa détermination à faire de la Méditerranée une région plus sûre, plus prospère et plus stable. J’ai pleinement conscience que les actions menées en ce sens depuis un quart de siècle n’ont eu que des résultats limités et que la tâche s’annonce particulièrement rude pour les mois qui viennent…

    Source : EEAS, 27 oct 2020

    Tags : Mediterranée, Union Europea, UE, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Union pour le Méditerranée, UpM, Processus de Barcelone,

  • Le scandale des travailleurs saisonniers marocains en Corse.

    Imaginez-vous que les producteurs de clémentines de Corse et les autorités insulaires (avec la bénédiction de nos pouvoirs publics) ont imaginé et mis sur pied un véritable pont aérien entre la Maroc et Bastia pour transporter dans l’île dite de Beauté 900 travailleurs saisonniers, originaires du royaume chérifien, pour « sauver la récolte des clémentines corses » !

    Dès le printemps, les producteurs locaux s’inquiétaient : après une récolte 2019 médiocre en quantité, les conditions de circulation drastiques imposées par le Maroc à ses ressortissants depuis le début de la pandémie de Covid-19 menaçaient la cuvée 2020. Or, les saisonniers marocains sont d’autant plus demandés que le travail de récolte des fruits, pénible, ne séduit guère sur place. Comment leur permettre de gagner la Corse, où le marché de la clémentine – de 20 000 à 30 000 tonnes produites chaque année – emploie directement 600 personnes et génère plus de 50 millions d’euros de revenus annuels ?

    Afin de parer la menace de vergers désertés, plusieurs réunions furent organisées avec la préfecture de la Haute-Corse depuis l’été. L’Office français de l’immigration et de l’intégration fut mis dans la boucle, comme les autorités marocaines et les représentations françaises. Le protocole permettant l’acheminement en Corse, par voie aérienne, de 902 travailleurs saisonniers marocains, fut validé le 23 septembre par le Centre interministériel de crise (CIC) rattaché au premier ministre. « Un pont aérien exceptionnel en tout point par son ampleur et son contexte, souligne l’un des négociateurs du processus : les producteurs ont même accepté de prendre à leur charge les frais de location d’avions à la compagnie Transavia pour l’acheminement des travailleurs marocains en Corse » – un coût de l’ordre de 500 000 à 600 000 euros, dont la charge sera partagée entre les 72 des 145 producteurs de clémentines à avoir réclamé de la main-d’œuvre cette année.

    « La pandémie rend ce genre d’opérations plus lourd, précise Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, dont le bureau de Casablanca a supervisé le processus, mais elles font partie de nos missions traditionnelles. »

    Dès l’arrivée sur place des saisonniers, en cinq vagues successives du 9 au 28 octobre, un strict protocole sera observé, supervisé par plusieurs services de l’Etat et la Chambre de commerce et d’industrie de la Haute-Corse. « Tout a été minutieusement préparé, estime François Ravier, préfet de la Haute-Corse. Des prélèvements (Covid ) seront effectués au Maroc avant le départ des travailleurs, puis sept jours après leur arrivée et de nouveau avant leur départ, avec des contrôles renforcés sur leurs conditions de vie et de travail. » Les éventuels porteurs du virus seront mis en quarantaine dans des campings de la région, et l’acheminement vers chaque exploitation sera compartimenté. Le tout, assurent les pouvoirs publics, dans une « constante préoccupation » du respect de la dignité des travailleurs saisonniers…

    Fait notable dans une île où la moindre initiative de cet ordre se doit d’être soumise aux élus locaux, ceux-ci sont restés à l’écart de la démarche. « Aucune écoute, aucun intérêt manifesté par la majorité nationaliste de l’Assemblée de Corse, silence radio », se désole une agricultrice.

    C’est que la profession, si elle se félicite d’un succès logistique, ne souhaite plus le commenter publiquement : sitôt ébruitée la nouvelle de l’arrivée en Corse de près d’un millier de personnes en provenance de l’extérieur de l’île, les producteurs de clémentines ont subi le courroux des réseaux sociaux et se trouvent désormais accusés de favoriser la propagation de la pandémie de Covid-19.

    « C’est tristement habituel ici, soupire un responsable du monde agricole en Haute-Corse : les mêmes qui étaient, hier, favorables au tourisme de masse pour sauver la saison dénoncent aujourd’hui l’arrivée hyper encadrée de travailleurs. » De telles critiques, si elles « écœurent » volontiers les producteurs de clémentines, ne devraient pas empêcher le premier vol direct Casablanca-Bastia d’atterrir vendredi 9 octobre en fin de matinée.

    Il n’empêche, à nos yeux cette affaire est un scandale. Avec un nombre de chômeurs ayant dépassé les 25 000, la Corse est en tête des demandes d’emploi en France. Ne pourrait-il se trouver parmi ceux-là quelques centaines de personnes moins paresseuses que les autres qui accepteraient un travail saisonnier de quelques semaines consacré à la cueillette des clémentines ?

    Ne pensez-vous pas que la question mérite tout de même d’être posée ?

    Le 9 octobre 2020.

    Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.

    Source : CER, 9 oct 2020

    Tags : Maroc, France, Corse, clémentines, récolte, coronavirus, covid 19,

  • Un message de Maryam Petronin au président français après sa conversion à l’islam


    Le message de la Française au président de la République française, après avoir annoncé, sur le sol français, qu’elle s’était convertie à l’islam, et non en République du Mali où elle a été emprisonnée par des musulmans!
    Voici un message de Mme Mary (Sophie Petronin) au président français Emmanuel Macron:

    M. Macron, que la paix soit sur celui qui suit l’instruction …
    J’ai appris que vous étiez étonné de la façon dont Sophie Petronin, une catholique française de race blanche, s’est convertie à l’islam, après 75 ans de christianisme et pendant 4 ans de captivité parmi les musulmans!

    Laissez-moi vous simplifier les choses …

    M. Macron!

    Oui, j’étais prisonnier des musulmans.
    Cependant, ils ne m’ont jamais abusé et toute leur relation avec moi était remplie de respect et d’estime. Ils m’ont fourni à manger et à boire et même, malgré la rareté des ressources, m’ont donné un avantage sur eux-mêmes, en respectant mon intimité jusqu’au bout.

    Personne ne m’a jamais exposé au harcèlement verbal ou physique, ni insulté ma religion, ni Jésus ni la Vierge, que la paix soit avec eux, comme vous le faites avec le prophète Mahomet, que la bénédiction et la paix soient avec lui.

    Ils ne m’ont pas imposé l’Islam, mais j’ai vu dans leur comportement que ce sont des gens qui se purifient avec de l’eau, prient le Seigneur dans cinq prières quotidiennes et jeûnent le mois de Ramadan.

    M. Macron!

    Oui, les musulmans du Mali sont pauvres, leur pays est pauvre. Ils n’ont pas la Tour Eiffel et ils ne connaissent pas nos parfums français, mais ils sont plus purs que nous, tant dans leur corps que dans leur cœur.
    Oui, ils ne possèdent pas de voitures de luxe et ne vivent pas dans de hautes tours, mais leurs ambitions sont au-dessus des nuages ​​et leur foi est plus forte que les montagnes.

    M. Macron!

    Avez-vous déjà entendu dans votre vie l’enseignement du Coran qu’ils récitent clairement, dans leurs prières, matin et soir?
    Que la récitation est belle! Même si vous ne comprenez pas ce qu’ils disent, votre cœur tremblera et tremblera, et votre corps tremblera en les écoutant dire les paroles de Dieu qu’ils ont mémorisées!

    Lorsque vous ressentez et réalisez inconsciemment que ce n’est pas un discours humain, mais une mélodie céleste descendant du Ciel, vous avez un désir effréné de connaître le sens de ce qu’ils apprennent, matin et soir, dans leurs hymnes célestes!
    M. Macron!

    Avez-vous déjà dans votre vie abaissé votre visage pour l’amour de Dieu et fait que votre front touche le sol pendant que vous chuchotiez au Seigneur au sujet de vos préoccupations et le remerciez pour ses bénédictions, comme eux?
    Avez-vous déjà ressenti la proximité de Dieu avec vous et votre proximité avec lui?

    M. Macron!

    Leurs femmes sont noires comme du charbon, mais leurs cœurs sont blancs comme du lait.
    Ils portent des vêtements simples, mais aux yeux de leur peuple, ils sont les plus beaux du monde. Ils ne se mélangent pas avec des hommes étrangers, ils ne se mélangent pas avec eux et n’amènent pas d’hommes étrangers chez eux, en l’absence de mari. Ils ne se saoulent pas, ne jouent pas et ne commettent pas d’adultère!

    M. Macron!

    Les musulmans là-bas croient en tous les messagers de Dieu, même le messager de Dieu, Jésus qu’ils aiment plus que nous, ainsi qu’en sa mère Marie (Marie) dont j’ai pris le nom en raison de leur grand amour et de leur grand respect pour elle et sa position.

    M. Macron!

    Vous pourriez me demander: « Comment aiment-ils le Christ plus que nous? »
    Je vous répondrai: – Oui, ils aiment le Seigneur Christ plus que nous, car notre pays a versé le sang d’innocents au nom du Christ, ravagé leurs terres et pillé leurs richesses.

    Nous utilisons et tirons parti des biens des pays musulmans et, de diverses manières, nous rendons hommage à leurs dirigeants, leur imposons des projets de consommation commerciale non développementaux, semons des émeutes parmi eux, puis leur vendons des armes pour s’entre-tuer.
    Mais nous les traitons toujours comme des terroristes de toute façon, même s’ils sont conscients que nous sommes en fait des terroristes, pas eux!
    Cependant, malgré cela, ils m’ont traité ainsi que les autres otages avec la morale du Christ que nous avons enseignée dans les églises, mais nous ne l’appliquons pas vraiment!

    M. Macron!

    En fin de compte … je ne voulais pas publier mon islam au Mali, pour ne pas dire que je m’étais converti à l’islam sous l’épée. J’ai décidé de proclamer mon Islam quand je suis sur le sol français afin de transmettre le message de l’Islam à des millions de Français et d’Européens, ainsi qu’à son ensemble chrétien et athée!

    M. Macron!

    Cette religion, l’Islam contre lequel vous vous battez, jour et nuit, a ému mon cœur et a rempli mon esprit. Je ne suis pas retourné voir la France dans son glamour et sa beauté, plus belle que le pauvre et humble Mali. De plus, j’ai décidé d’y revenir, mais après avoir invité ma famille et mes proches à l’islam, parce que je veux qu’ils goûtent la douceur de ce que j’ai goûté en adorant le Dieu le plus miséricordieux et le plus miséricordieux, en dehors de qui il n’y a pas d’autre dieu, en leur souhaitant la bonté de ce monde et du monde à venir.

    Je vous invite dans l’Islam, et pour terminer vos calculs concernant cette grande religion qui a été le message de tous les messagers et prophètes depuis l’époque d’Adam, par Jésus-Christ et en concluant avec le champion de tous les peuples, Muhammad, que la bénédiction et la paix soient sur lui.
    Et la paix soit avec ceux qui suivent l’instruction …

    Merjem Petronin

    Preporod.info

    Tags : Islam, islamisme, terrorisme, Mali, Sahel, Sophie Pétronin, Macron,

  • L’Occident peut-il vaincre le «terrorisme islamique»?

    L’Occident ne semble remarquer l’incendie qu’il a provoqué aux quatre coins de la planète que lorsque les flammes la lèchent et ressentent sa chaleur.

    Peu importe que les souffrances causées par certains événements dont il est coresponsable aient été infligées beaucoup plus largement par la «périphérie», avant même qu’il n’y ait de rétroaction au «centre». En résumé: ce qui se passe ici n’est qu’une fraction de ce qui se passe là-bas.

    En ce qui concerne le «terrorisme islamique», cette dynamique atteint le paroxysme: n’est-ce pas peut-être l’Occident – de concert avec les monarchies pétrolières du Golfe – qui l’a utilisé et diffusé pour atteindre ses objectifs géopolitiques?

    De l’Afghanistan, au moment de la guerre menée par l’URSS, en passant par les Balkans lors du processus (induit) de désintégration de la Yougoslavie et de l’agression contre la Serbie puis, pour atteindre l’Afrique et le «Moyen-Orient» avec la guerre contre la Libye d’abord et à la Syrie – qui a échoué – et avant cela à l’Irak.

    Opérations visant le « Chaos Créatif », avec des effets secondaires incontrôlés, comme cela est typique des effets dévastateurs causés par chaque apprenti sorcier …

    Mais ce ne sont pas les seuls territoires où ce «cancer» – comment le définir, sinon? – reproduit. Pensez simplement au Caucase, par exemple, à la Chine au Xinjiang ou ailleurs en Asie, que les populations ont payé dans l’indifférence internationale. Souvenons-nous simplement des effets du terrorisme islamiste tchétchène en Russie …

    Certes, cependant, la perception du phénomène – complice des appareils informationnels-culturels «au casque», embauchés par les classes dirigeantes – ne commence à se manifester que lorsque cette longue traînée de mort et de destruction nous revient.

    Peut-être sous la forme d’un meurtre odieux d’un citoyen ordinaire, perpétré par un « extrémiste islamique », comme ce fut le cas avec le professeur de français décapité en banlieue parisienne par un Français d’origine tchétchène il y a quelques jours. Dont la famille, liée à la guérilla islamique tchétchène, avait «fui» la Russie pour obtenir l’asile politique en France.

    Il est difficile de trouver une analyse qui corrèle les effets du néocolonialisme et la propagation du djihadisme dans le cadre des États postcoloniaux, où les politiques d’indépendance vis-à-vis des anciens et des nouveaux parrains ont échoué en partie ou totalement, ainsi que dans la construction d’entités étatiques solides capables de satisfaire les besoins de leurs citoyens avec un développement autocentré, comme dans le cas de certains pays africains.

    Nous avons traduit ici une enquête multi-mains, publiée dans «Le Monde», qui fait le point sur l’évolution du djihadisme sur le continent africain, à partir de là où s’articulent les intérêts néo-coloniaux français et pas seulement, désormais menacés par l’insurrection Islamique, comme cela se produit par exemple autour des gisements de gaz au Mozambique.

    Exploitation des ressources sans contrepartie (à part les descendants qui vont engraisser les élites locales complaisantes), déracinement de la population, insertion des jihadistes dans cette contradiction et donc militarisation des territoires; à la fois par des armées «régulières» et par des milices privées hautement rémunérées.

    C’est le scénario qui se répète de plus en plus souvent, dans un cercle vicieux où la dynamique: extractivisme / déracinement / militarisation est rejoint par le «facteur islamique», qui agit selon toute vraisemblance «pour le compte de tiers» pour contrer les tentatives de pénétration d’autres acteurs mondiaux.

    On ne voudrait pas faire de mal aux auteurs, mais il semble que le principal moteur de leurs préoccupations, au-delà de la validité de l’étude, soit la menace pesant sur le plus grand projet d’extraction de gaz africain impliquant le français Total, au Mozambique (le neuvième plus grande ressource estimée de la planète), plus que la souffrance des 1 300 morts et des plus de 210 000 personnes déplacées, dans une vraie guerre qui ne s’appelle même pas ainsi et qui évidemment ne fait pas d’histoires.

    Une approche «euro-centrique», fondamentalement plus intéressée par les intérêts matériels de son propre impérialisme, pratiquement indifférente aux souffrances causées aux populations locales.

    Soit dit en passant, ENI est également impliquée dans l’extraction de gaz offshore au Mozambique …

    Si vous listez les différentes agences de sécurité privées impliquées dans les étapes ultérieures, vous trouverez les principales sociétés mercenaires mondiales: Blackwater, Wagner, Dyck Advisory Group, etc.

    Dans un autre article du Monde sur cette guerre peu oubliée, Total avoue avoir fait appel à 5 ​​de ces agences et qu’un appel d’offres était en cours pour confier le contrat à 7 autres!

    Ce n’est pas le seul nouveau projet de la multinationale française aux effets dévastateurs. Pensez à l’oléoduc de pétrole brut de l’Afrique de l’Est, un oléoduc de 1445 km qui part du lac Alberta en Ouganda et atteint la côte nord-est de la Tanzanie, dans l’océan Indien.

    Malgré le « capitalisme vert », sur les 400 puits d’extraction prévus à Tilenga, en Ouganda, 132 se trouvent dans un parc national protégé, avec un projet qui a un impact négatif sur environ 100 000 personnes, leur refusant les activités les plus élémentaires de subsistance par l’agriculture.

    Pour les oligarchies européennes, la «transition écologique» s’arrête à leurs propres frontières.

    Revenant à l’article traduit, nous avons une image assez réaliste de la façon dont les principales « sociétés holding » du terrorisme islamique « investissent également en Afrique », qui ces dernières années est devenue l’un des principaux théâtres du Jihad mondial, avec tout le respect dû à ceux qui pensaient que L’Etat islamique avait été vaincu parce qu’il avait été battu militairement au «Moyen-Orient». Nous voyons aussi les «coupures islamiques» à la solde de la Turquie, pour agir en Libye ou dans le conflit arméno-azerbaïdjanais.

    Comme le dit un chercheur cité dans l’enquête: tant que l’État islamique continuera d’avancer en Afrique, le rêve du «califat» mondial n’est pas mort. Nous ajoutons: tant que les conditions d’existence dans lesquelles des millions de personnes en Afrique sont contraintes sont celles dictées par la logique coloniale, ce «rêve» ou cauchemar aura un véritable espace social.

    Les stratégies d’enracinement changent – parfois la guérilla islamique prend la place d’une administration étatique absente – et les modes de fonctionnement, qui profitent des défaites subies. Mais la principale condition pour laquelle ils peuvent prospérer est la destruction que l’Occident a apportée et continue d’apporter dans ces territoires également par le biais de ses propres troupes d’occupation – comme c’est le cas au Sahel – ou par l’utilisation de soldats de fortune du XXIe siècle. .

    L’Occident capitaliste peut remporter des victoires limitées et limitées contre le djihadisme mais certainement pas gagner la guerre ou à l’intérieur de ses propres frontières – dans la mesure où il impose des politiques répressives – ou en dehors de cela – dans la mesure où les coalitions internationales sont préparées – car c’est l’une des premières causes de mal qu’il voudrait guérir.

    Bonne lecture!

    Source : Contropiano, 21 oct 2020

    Tags : Islam, Occident, terrorisme, djihadisme, Daech, ISIS, Etats Islamique, capitalisme, Afrique,