Mois : novembre 2020

  • Le Sahara Occidental à l'agenda du Conseil de Sécurité au mois de décembre

    Le Conseil de Sécurité examinera, au mois de décembre, la question du Sahara Occidental, a rapporté lundi Security Council Report, un site spécialisé dans les questions du Conseil.

    SCR indique que le rapport du Conseil de sécurité a publié ses prévisions mensuelles sur les questions susceptibles d’être examinées par le Conseil de sécurité de l’ONU en décembre 2020 sous la présidence de l’Afrique du Sud..

    « Le Conseil suivra également l’évolution de la situation en Éthiopie, au Sahara occidental et au Haut-Karabakh », ajoute-t-il.

    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara

  • Sahara Occidental : La police marocaine s'en prend au domicile d'Ali Salem Tamek

    Le domicile d’Ali Salem Tamek, membre du bureau exécutif du Collectif des défenseurs sahraouis des droits Humains (CODESA) a été ciblé samedi 28 novembre à 12h30 par les forces de police marocaine.

    L’attaque a eu lieu avec des pierres, de l’intimidation et l’harcélement sexuel contre les occupants de la maison située dans le quartier d’Al-Mustaqbal dans la ville occupée d’El-Aaiun.

    Suite à cette agression, Jamila Hussein Al-Mujahif, agêe de 24 ans, a été blessée à la main droite.

    Selon un communiqué du CODESA, le but des forces d’occupation était « de terrifier et d’intimider les enfants et les femmes, qui étaient réunis en famille, en écoutant de la musique révolutionnaire sahraouie ».

    CODESA signale que le domicile de Tamek se trouve sous surveillance depuis plusieurs mois par les services secrets marocains.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=dtSflS3ie4o]

    Tags : Sahara Occidental, Polisario, Maroc

    #SaharaOccidental #Maroc #Polisario

  • La France couvre le Maroc sur le trafic de drogue – Cette guerre que nous livre le roi.

    Par Mohamed TOUATI 

    Alors que l’organisation des Nations unies a classé le Royaume chérifien au premier rang des pays producteurs de cannabis, le gouvernement français tente de le blanchir.
    Le souverain marocain a vraisemblablement fait actionner ses relais pour soigner son image. Ce qui parait toutefois étrange dans cette affaire c’est le silence observé par le gouvernement et le Parlement algériens devant cette offensive qui a pour objectif de dédouaner le pouvoir marocain qui produit la plus grande quantité de cette substance qui gangrène la planète: le cannabis.
    La France qui a pris la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies pour un mois à partir du 1er décembre envisage d’organiser le 18 décembre un débat sur le trafic de drogue. Sa cible l’Afrique de l’Ouest et le Sahel alors qu’elle ne peut ignorer que le Maroc déverse des tonnes de cannabis sur le territoire algérien et sur l’ensemble du globe.
    «Le trafic de drogue est une cause importante de déstabilisation, notamment en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Pour soutenir les Etats de la région face à ce fléau, j’ai voulu que la France organise le 18 décembre un débat au Conseil de sécurité afin de mobiliser la communauté internationale contre ce phénomène», indique le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans un communiqué publié le 2 décembre.
    Le chef de la diplomatie française omet sans doute volontairement de nommer le pays responsable de ce contexte.
    Des voix se sont pourtant élevées pour tirer la sonnette d’alarme pour souligner la connexion de ce type de trafic avec les groupes terroristes ainsi que le danger qu’il représente pour la région du Maghreb et du Sahel.
    «Le fléau des stupéfiants qui cible les peuples de la région maghrébine et du Sahel africain s’avère plus dangereux que par le passé en raison de la situation de crise et d’instabilité que connaît la région», a fait remarquer le spécialiste des affaires de sécurité, Omar Benjana, qui s’était exprimé dans le cadre d’une conférence qu’il avait animée lors des travaux de l’université d’été (2013) des cadres du Polisario qui s’est tenue à Boumerdès (une quarantaine de km à l’est d’Alger).
    «A cause de l’alliance des barons du trafic de drogue produite dans le Royaume du Maroc avec les groupes terroristes», a souligné le conférencier. «Le contrôle par la mafia de la drogue des milieux de décision au Royaume du Maroc empêche la lutte contre la culture du cannabis au Maroc estimée à 3,1% du produit national brut (PNB) et qui rapporte au pays 12 milliards de dollars par an», avait -t-il ajouté.
    Black-listé par les Américains en ce qui concerne le trafic de cannabis et de cocaïne, le Royaume avait été épinglé par l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime.
    Le Maroc demeure le «principal producteur et fournisseur mondial de haschich (résine de cannabis), dont la production est destinée principalement aux marchés européen, et africain», avait souligné le rapport mondial 2013 sur les drogues présenté le 28 juin de la même année, devant la commission des stupéfiants de l’ONU à l’occasion de la Journée internationale contre le trafic et l’abus de drogues, par Youri Fedotov, directeur de l’Onudc.
    «La corruption de la police et le laxisme tacite dans l’application des lois contre ce fléau demeurent un problème au Maroc», avait dénoncé, de son côté, un document du département d’Etat américain publié le 12 mars 2013. «La plupart des grandes expéditions de haschich marocain à destination de l’Europe sont transportées par bateaux à moteur et par d’autres petites embarcations…compte tenu de sa situation géographique et de ses infrastructures de transport, le Maroc sert de zone de transbordement pour la cocaïne en provenance d’Amérique latine qui est introduite clandestinement par l’Afrique de l’Ouest pour l’acheminer vers l’Europe», avaient indiqué les enquêteurs US.
    Le chef de la diplomatie française n’y a vu apparemment que du feu et a décidé de botter en touche pour venir à la rescousse d’un souverain marocain déjà bien malmené par l’affaire de la grâce accordée au violeur espagnol de 11 enfants marocains, accablé par des rapports d’organisations internationales (RFK Center, Human Rights Watch, Amnesty international…), du Département d’Etat américain en ce qui concerne les violences, la torture et les exécutions sommaires dont ont été victimes les populations du Sahara occidental.
    Autant d’injustices que la patrie des droits de l’homme a décidé d’ignorer comme cette guerre que le Maroc a décidé de livrer à l’Algérie à travers le trafic de drogue. Laurent Fabius a choisi son camp…
    L’Expression
    #Maroc #Cannabis #Haschich #drogue
  • Maroc : 700.000 paysans vivent de la production du haschich : Quand Mohammed VI protège les Escobar du Rif

    Par Adel MEHDI 

    Si la Colombie avait son Escobar, le Panama son Noriega, le Maroc possède Mohammed VI qui protège et autorise la production de 2 000 tonnes de drogue par an à destination de l’Algérie et de l’Europe.
    Dans un livre enquête intitulé Parrains de cités écrit par Jérôme Pierrat, journaliste et collaborateur du Point, qui a enquêté depuis plus de dix ans au coeur de ces réseaux, il raconte comment de petits caïds venus du Maroc sont devenus des cadors du trafic de drogue en France.
    Parmi ses Escobar du Rif, on retiendra Mohamed Benabdelhak dit le Bombé, 35 ans seulement et déjà grand parrain de la drogue, recherché depuis 2008 en France et en Belgique et en cavale au Maroc. Le gouvernement marocain refuse d’arrêter et d’extrader ses trafiquants marocains identifiés et qui inondent l’Europe et l’Algérie en haschisch.
    Le point de repère de cette nouvelle french connexion c’est Creil, à une soixantaine de kilomètres de Paris. Vaste supermarché de la drogue qui abreuve tout le nord de la France et une partie de la Belgique et bien sûr l’Algérie.
    Ses trafiquants freelance, produisent leur cargaison à un millier de kilomètres au sud de la France, sur les plateaux du Rif marocain. De la petite route défoncée qui longe la mer à flanc de montagne jusqu’à la frontière algérienne, on a recensé des milliers d’hectares de champs de haschisch, qui font vivre près de 700.000 paysans disséminés dans les campagnes alentour.
    Avec quelques autres, de sa famille, ils règnent depuis plus de cent ans sur les 2000 tonnes cultivées chaque année dans cette région montagneuse.
    Le kilo est vendu à 3000 euros. Ce trafic est monté par Sofiane Boukhedimi, de Clichy-la-Garenne, surnommé le Mozart des trafics. Ce dernier avait même monté une société d’énergie solaire à Dubaï.
    Ce «Pablo Escobar du Rif», qui marche avec des bodygard est capable de fournir avec la régularité d’un métronome des tonnes de hasch. Ses trafiquants marocains maîtrisent tout.
    La production, mais aussi la descente en bord de mer, où elle sera chargée sur les bateaux, les convois en plusieurs voitures ou en camions, jusqu’aux barrages de gendarmes qui, assure-t-il, sont de mèche avec lui. C’est un véritable business qui générerait pas loin de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an en France, et autant au Maroc où l’on parle sans fard de réduction des coûts, augmentation des marges et concurrence déloyale.
    Ses Escobar venant d’Afrique du Nord, sont protégés par le roi du Maroc et son Makhzen, un peu comme était le président du Panama, le général Manuel Antonio Noriega, qui a été arrêté et placé en détention par les Etats-Unis pour trafic de drogue et blanchiment d’argent. Le journaliste du Point les surnomme «Mozart des trafics» et affirme qu’ils bénéficient de la complicité des services de sécurité et des douaniers marocains au point de leur payer des vacances en France. Ces nouveaux barons de la drogue qui sont une menace pour l’Algérie, défrayent la chronique dans l’Hexagone, avec ses dizaines de règlements de comptes à la kalachnikov.
    En 20 ans, le voyou marseillais d’antan à la Jean-Paul Belmondo qui s’illustrait dans le passé dans les braquages, les courses-poursuites rocambolesques, les machines à sous et le proxénétisme s’est fait détrôner par une criminalité d’un genre nouveau qui préfère régler ses comptes à la kalachnikov et se définit elle-même comme une caste d’entrepreneurs ambitieux.
    Fini la sandwicherie de quartier pour blanchir l’argent, les sommes en jeu sont trop importantes. Désormais, les parrains des cités de banlieue en France engagent des conseillers financiers londoniens pour repérer les meilleurs investissements industriels en Ukraine ou en Pologne.
    #Maroc #Haschich #Cannabis
  • Sahara Occidental : Mohamed Chikhi dénonce le silence de l’ONU

    Les forces de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont poursuivi, samedi, leurs attaques intensives contre les positions et campements de l’armée marocaine derrière le mur de la honte, après que les forces d’occupation marocaines aient violé l’accord de cessez-le-feu en attaquant des civils sahraouis non armés, qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale de Guerguerat.

    Sur ce point l’adjoint de l’ambassadeur de la RASD en Algérie, Mohamed Mahmoud Cheikh, a affirmé ce samedi lors de son passage sur les ondes de la radio internationale que le Maroc a profité du silence de l’ONU d’une part afin de poursuive ses attaques, il a également indiqué que « l’agression militaire à El Guerguarat une “preuve concluante de la négativité de la mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental dans son traitement pour la violation par le Maroc du droit international et de l’accord de cessez-le-feu (de l’ONU) ».
    Mohamed Cheikh a souligné que la brèche illégale d’El Guerguerat avait été créée en 2001, à l’époque où il y avait un processus politique en cours mené par l’Américain James Baker, l’envoyé des Nations Unies au Sahara occidental, en vue d’organiser un référendum d’autodétermination.
    « Mais année après année, l’ONU a renoncé au référendum. Et maintenant, cela fait un an et demi que l’organisation n’a pas nommés d’envoyé personnel au Sahara occidental. La situation était déjà intenable », a-t-il déploré.
    Il a rappelé que « cela a finalement conduit à la fermeture de la brèche illégale depuis le 21 octobre dernier, comme expression de leur (Sahraouis) manque de confiance” envers les Nations Unies et la communauté internationale, et pour montrer au monde “la complicité de la mission de la MINURSO avec le Maroc dans la violation du cessez-le-feu et du droit international dans une région qui n’est toujours pas autonome et est soumise à un processus de décolonisation n’est pas encore achevé ».
    Le Maroc mobilise les manifestants pour soutenir ses ambitions coloniales
    Pour sa part, l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a affirmé samedi que le Maroc mobilisait des manifestants pour soutenir ses convoitises coloniales “par menace, intimidation ou par achat des consciences”.
    “Les rapports de presse et les médias sociaux mettent au clair au quotidien la mobilisation par l’occupant marocain de manifestants pour mener des sit-in dans des pays européens pour conforter ses convoitises coloniales en recourant à la menace et au harcèlement”, c’est-à-dire “soit en poussant les manifestants aux sit-in ou en obstruant tout service ou document dans les représentations marocaines en Europe”, a précisé M. Taleb Omar en marge d’une manifestation organisée par la Fédération nationale de la société civile.
    Le Maroc, poursuit le responsable sahraoui, fait appel à des étrangers pour appuyer son occupation du Sahara occidental et taire ses violations des lois internationales.
    Evoquant le retour du peuple sahraoui à la lutte armée contre l’occupation marocaine, le diplomate sahraoui a mis en avant le caractère pacifique de son peuple qui a attendu avec patience des années pour l’indépendance.
    “Le régime marocain et ses alliés ont tenté de faire du plan de la paix un plan de soumission, et fermé toutes les portes devant nous”, a-t-il déploré, ajoutant “nous n’avons qu’à recourir à la lutte armée”.
    Dans le même sillage, Taleb Omar a fait savoir que “rien n’indique que le régime marocain a l’intention de corriger sa position ou que l’ONU s’acquittera de sa mission pour mettre fin aux plans expansionnistes du Maroc”, qui, ajoute-t-il “déstabiliseront le continent africain”.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Sahara Occidental : Offensive militaire et grandes manifestations en Europe

    Des unités de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) ont poursuivi les attaques continues et intenses contre des bases et des positions de défense de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la honte, a indiqué le ministère de la Défense sahraouie dans son dernier communiqué militaire.

    Selon des sources militaires sahraouies présentes sur le terrain, les unités combattantes de l’ALPS ont mené, hier, une grande offensive à l’artillerie lourde et au mortier contre les positions de l’armée marocaine dans la région d’Oum Draïga.
    Ces attaques continues et au quotidien des bastions de l’armée d’occupation marocaine se sont intensifiées ces derniers jours. Les forces de l’APLS ont également mené des attaques intenses visant des « retranchements de l’ennemi à Oum Dighen dans le secteur Baghari », précise -t-on de source militaire sahraouie. Des « unités de la gloire et la dignité » ont, en outre, ciblé »des positions de l’ennemi en menant des attaques intenses sur les bases marocaines à Roussen , dans la vallée de Tmat dans le secteur de Hauza, ainsi que dans le secteur de Smara ». Ces attaques « destructives » ont engendré des dégâts « considérables » matériels et humains dans les rangs des forces d’occupation marocaines, précise-t-on de même source.
    Sur un autre plan le représentant du Front Polisario à Paris, Mohamed Sidati, a dénoncé, en marge d’une imposante manifestation à Paris , la politique et le « parti- pris aveugle » de la France en faveur du Maroc qui retarde et complique » la tâche de la Mission des Nations unies au Sahara occidental pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui (MINURSO). « La France, de par son parti-pris aux côtés du Maroc, retarde et complique la tâche de la Mission de l’Onu au Sahara occidental empêchant l’avènement d’une solution juste à travers un référendum d’autodétermination », a déclaré M. Sidati. Le diplomate sahraoui qui s’exprimait à l’issue de la grande manifestation tenue samedi à Paris pour dénoncer l’agression marocaine contre des civils sahraouis à El- Guerguerat et appeler l’ONU à agir pour obliger le Maroc à se conformer au droit international, a observé que « la France gagnerait à adopter une position beaucoup plus neutre et équilibrée sur la question du Sahara occidental au lieu d’un parti-pris aveugle ». Il a demandé à Paris à « cesser d’avoir une attitude partisane qui va à l’encontre du droit international et d’une solution juste et pacifique « , au Sahara occidental. Selon lui « un changement dans la politique française ne peut qu’aider et hâter à une solution juste », a affirmé M. Sidati, soulignant que la France devrait adopter une « position qui conforterait les résolutions internationales et encouragerait l’application du droit international. Il a demandé à Paris de cesser d’être « partie du problème pour aider grandement au retour du Maroc à la légalité internationale et le convaincre de respecter le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ». M. Sidati a appelé le gouvernement français à « cesser d’avoir une attitude partisane qui ne fait que perdurer l’injustice », précisant qu’il est temps que la France « contribue à une solution juste et pacifique au Sahara occidental, et ce dans l’intérêt de la paix, la sécurité et la stabilité de toute la région du Maghreb ». M. Sidati a fait savoir que le collectif des associations de la communauté sahraouie en France, soutenu par la plateforme de solidarité avec le peuple du Sahara occidental, exige et demande une réunion urgente du Conseil de sécurité qui s’avère nécessaire pour restaurer le droit et rétablir la légalité internationale « bafoués par la communauté internationale, créant ainsi une frustration et déception dans les esprits des Sahraouis devant l’attitude de la Minurso et de l’ONU qui sont restées inactives face aux agressions marocaines visant à dévier et saper le processus des Nations unies à l’autodétermination du peuple sahraoui ». Le rassemblement sur la Place de la République à Paris a été tenu à l’appel du Collectif des associations de la communauté sahraouie en France et la Plateforme pour la Solidarité avec le peuple du Sahara occidental. Les manifestants sont venus massivement manifester avec enthousiasme pour soutenir la lutte légitime du peuple sahraoui, réitérant leur pleine adhésion aux objectifs du Front Polisario à l’autodétermination et à l’indépendance. Des manifestations similaires se sont déroulées dans plusieurs pays européens et notamment dans plusieurs villes d’Espagne, en Allemagne et en Suisse.
    M. Bendib 
    AGRESSION MILITAIRE MAROCAINE CONTRE LES SAHRAOUIS
    Imposante marche à Paris
    Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés sur la « Place de la République » à Paris pour dénoncer l’agression marocaine contre des civils sahraouis à El-Guerguerat et ont appelé, samedi dernier, l’ONU à agir pour obliger le Maroc à se conformer au droit international, pour le règlement de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’ONU, le Sahara occidental. Les manifestants, munis de pancartes et de banderoles, ont scandé des slogans contre l’agression marocaine et exprimé leur solidarité et soutien à l’armée de libération sahraouie à El-Guerguerat, dans le sud-ouest du Sahara occidental. Les manifestants ont exigé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité en vue d’accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental, promis par l’ONU depuis trois décennies. Le rassemblement a été tenu à l’appel du Collectif des associations de la Communauté sahraouie en France et la Plateforme pour la solidarité avec le peuple du Sahara occidental, a indiqué le représentant du Front Polisario à Paris, Mohamed Sidati, représentant du F.Polisario en France a évoqué un « évènement important » qui marque » l’unité et la cohésion du peuple sahraoui ». Cette manifestation, qui a été autorisée par les autorités françaises, a éte massive et marquée par une présence médiatique importante, a-t-il ajouté. La manifestation vient également en soutien aux 19 prisonniers politiques sahraouis de « Gdeïm Izik » dans les prisons marocaines et dont les peines ont été injustement confirmées par la Cour de cassation de Rabat. Le gouvernement marocain a tenté de perturber la manifestation en appelant ses concitoyens en France à se rassembler, au même lieu, Place de la République, pour perturber le rassemblement. Un groupe de Marocains a éte rapidement neutralisé et poussé hors du lieu de la manifestation. Les forces d’occupation marocaines ont violé le cessez-le-feu signé en 1991 avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU, en menant une agression militaire contre des civils sahraouis dans la région d’El-Guerguerat le 13 novembre en cours. Une agression à laquelle a riposté l’Armée populaire de libération sahraouie avant de généraliser ses attaques en plusieurs points du mur de défense sahraoui où sont retranchées les troupes d’occupation marocaines.
    M. B.
    Appel d’une militante sud-africaine à la tenue du référendum
    Catherine Constantinides, militante sud-africaine des droits de l’homme, a dénoncé l’agression militaire marocaine « délibérée » contre les civils sahraouis à El Guerguarat et appelé l’ONU à fixer une date pour l’organisation d’un référendum permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination. L’action « délibérée » du Maroc à El Guerguerat, en violation du cessez-le-feu de 1991, a contraint le Polisario à reprendre la lutte armée, marquant un « nouveau chapitre et un nouveau moment de l’histoire pour la libération du peuple sahraoui », après avoir « attendu un processus de paix mené par la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, la MINURSO », a indiqué Catherine Constantinides, citée par le site Web d’actualités et d’informations basé en Afrique du Sud, Independant online (IOL). Près de 30 ans plus tard, « faute de volonté politique et sans référendum en vue, la mission onusienne, MINURSO, chargée d’organiser et de surveiller le référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui du Sahara occidental, a échoué », a-t-elle souligné. En outre, a-t-elle précisé, il « convient de noter que la MINURSO est la seule mission de maintien de la paix au monde qui ne surveille pas les droits de l’Homme, de sorte que la violation continue des droits de l’homme dans le territoire occupé est « passée inaperçue ». C’est un « vil échec de la part de l’ONU, car la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’Homme et les militants réclament depuis des années un mandat en faveur des droits de l’homme sous la MINURSO ». Notant que la situation née de l’agression marocaine « apporte de l’instabilité dans la région et de l’incertitude au Sahel », Catherine Constantinides a appelé le Maroc à « mettre immédiatement fin à son comportement expansionniste et colonialiste au Sahara occidental, à se retirer du territoire occupé et à respecter ses frontières internationalement reconnues ».
    « La plus jeune arrestation était un enfant de 12 ans, Hayat Diya, maltraitée et tourmenté le 16 novembre dernier par les autorités coloniales marocaines »
    Le Maroc doit « accéder aux revendications légitimes et au droit inaliénable à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le royaume n’a aucune revendication valable sur le territoire, le Sahara occidental reste sous occupation militaire illégale par le Maroc, un pays qui a démontré à plusieurs reprises son profond mépris pour le droit international et les Nations unies, et reste une puissance d’occupation brutale », a-t-elle indiqué.
    Elle a de surcroît appelé l’ONU à « fixer une date afin de permettre, dans un délai raisonnable, l’organisation d’un référendum permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination sans ambiguïté et de manière démocratique », et le Conseil de sécurité à « tenir des réunions urgentes pour faire face à la nouvelle agression militaire marocaine et à l’expansion territoriale illégale et à mettre fin à l’escalade de la situation et au conflit armé sur le terrain ». La défenseuse internationale des droits de l’homme a exprimé son opposition aux « violations des droits de l’homme, au harcèlement et aux emprisonnements illégaux, aux assignations à résidence illégales, à l’intimidation et à la torture perpétrées contre le peuple sahraoui ». Elle a signalé que la plus jeune arrestation était un jeune enfant de 12 ans, Hayat Diya, qui a été « maltraitée » et « tourmentée » le 16 novembre en cours dans la ville occupée, El-Ayoun, à son école ‘Nahda High School’ pour avoir porté un tablier portant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique. Elle a également dénoncé le « harcèlement contre les journalistes Ahmed Ettanji et Nazha El-Khalidi le jour de leur mariage le 21 novembre », qui ont été assignés à résidence.
    Les deux journalistes bien connus de la maison de presse indépendante Equipe Media ont fait un « travail considérable pour documenter la persécution de la presse dans le territoire occupé au Sahara occidental par les services de sécurité marocains », a-t-elle dit.
    M. B.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara
  • Crime de guerre: les Marocains tuent des civils sahraouis et partagent des photos sur les réseaux

    Le Comité sahraoui des défenseurs des droits humains (Codesa) dénonce le « crime contre l’humanité » et demande une enquête

    Daniel Giovanaz

    Alerte: Cet article a une galerie avec des images fortes.

    Le Comité des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (Codesa) a publié mercredi dernier (25) un nouveau rapport sur les violations des droits de l’homme commises contre les citoyens du Sahara occidental, qui luttent contre l’occupation illégale du Maroc sur leur territoire et par l’autodétermination.

    Selon l’organisation, des Marocains ont commis un crime contre l’humanité en assassinant deux civils sahraouis – Habib Slima Shiheb, 24 ans, et Abdullah Mohamed Mouloud Bakar Amlouko, 30 ans – et en détenant illégalement quatre autres, en plus de publier des images des cadavres et des détenus avec les yeux bandés sur les réseaux sociaux. Cette pratique viole les articles 145, 146 et 147 de la 4e Convention de Genève pour la protection des civils en temps de guerre.

    Indépendant de l’Espagne depuis 1975, le Sahara occidental est en Afrique du Nord, face à l’océan Atlantique, et borde le Maroc au nord, l’Algérie à l’est et la Mauritanie au sud. Depuis 1960, il figure sur la liste des Nations Unies des territoires non autonomes.

    Une attaque marocaine contre la région dite du «rift de Guerguerat», dans la partie sud du Sahara occidental, le 13 novembre, a rompu l’accord de cessez-le-feu signé entre le Front Polisario et le Maroc en 1991. En l’absence de réaction des Nations Unies Unis (ONU) à l’attaque, les Sahraouis déclarent «l’état de guerre» et reviennent à la lutte armée après presque 30 ans.

    Dans le rapport, Codesa rapporte également le massacre de troupeaux de chameaux ayant appartenu aux bédouins sahraouis. Des images des chameaux morts ont été enregistrées le 26 et incluses dans la galerie ci-dessous, qui comprend également des images de civils détenus et assassinés. Les photos ont été floutées par respect pour les victimes et aussi pour minimiser l’impact visuel.

    La position des Marocains est « incompatible avec la dignité humaine », selon Codesa. L’organisation appelle à l’intervention immédiate du Comité international de la Croix-Rouge, appelle les mouvements de protection de l’environnement pour dénoncer la mort des chameaux, exige une enquête impartiale sur les crimes contre les civils dans la région, en plus de la libération d’une cinquantaine de prisonniers politiques sahraouis.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Tu7zzjyIqPA]

    Codesa a eu accès aux noms des citoyens détenus cette semaine grâce à des photographies. Ce sont: Mustafa Slima Shiheb, Muhammad Al-Midani, Ayoub Bouguentar et Maad Addour.

    Le Royaume du Maroc n’a pas encore commenté l’affaire.

    Source : Brasil de Fato, 27 nov 2020

    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara

    Sahara Occidental, Polisario, Maroc, Western Sahara,

  • La Françafrique de A à Z

    La Françafrique est un terme qui a été conceptualisé, il y a quelques décennies par l’ancien Président de la République Ivoirienne Félix Houphouët Houphouët-Boigny en 1955 qui a employé cette expression pour désigner les « bonnes relations » entre l’Afrique et la puissance coloniale dont il était député tout en militant pour l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

    Les objectifs de cette politique sont multiples : le maintien du rang de la France à l’ONU avec un cortège d’Etat clients ; l’accès aux matières premières stratégiques comme le pétrole ( Congo-Brazzaville, Angola, Nigéria … ) ou l’uranium ( Niger ) ; le financement occulte des activités politiques du gaullisme, par la suite, de tous les partis de gouvernement ; et enfin le maintien ( dans le contexte de Guerre froide ) des pays africains dans l’orbite occidentale.
    Dans un premier temps, nous présenterons le système mis en place par Foccart, ensuite, il sera question de l’internationalisation du système avant de mettre en évidence les connexions militantes pour combattre la françafrique.
    I) La Françafrique, le bébé de Foccart.
    En 1960, l’histoire accule De Gaulle à accorder l’indépendance aux colonies d’Afrique Noire.
    Cette nouvelle légalité internationale proclamée fournit la face émergée, immaculée, la France meilleure amie de l’Afrique, du développement et de la démocratie. En même temps, Foccart, conseiller Afrique du tout nouveau chef de l’Etat le Général Charles de Gaulle, est chargé de maintenir la dépendance, par des moyens forcément illégaux, occultes, inavouables.
    Il sélectionne des chefs d’État  » amis de la France  » par la guerre ( plus de 100 000 bamiléké, partisans de l’UPC, massacrés au Cameroun ), l’assassinat ou la fraude électorale.
    À ces gardiens de l’ordre néocolonial, il propose un partage de la rente des matières premières et de l’aide au développement. Les bases militaires, le franc CFA convertible en Suisse, les services secrets et leurs faux-nez ( Elf et de multiples PME, de fournitures ou de  » sécurité  » ) complètent le dispositif.
    Qui est Jacques Foccart ? Jacques Koch-Foccart était secrétaire général de l’Elysée chargé des affaires africaines et malgaches.
    On a déjà une ébauche de la vision colonialiste du fameux conseiller puisque Madagascar est dissocié de l’Afrique. En 1952, il participe à l’Union Française censée gérer les relations entre la France et ses colonies. Comme disait François-Xavier Verschave, dans son célèbre ouvrage ‘ Noir Silence ‘,
    « Il était le principal géniteur de la Françafrique. Tissée sous la IV° République, en soutien d’un gaullisme écarté du pouvoir, la Françafrique a été centralisée de 1958 à 1974 par le jacobin Foccart, en charge officielle des affaires africaines. Elle s’est familiarisée et privatisée, presque aussitôt africain, par paliers côté français. On est passé du super intendant Foccart aux frères et neveux de Giscard, aux fils[page] de Mitterrand et de Pasqua ; les Elf, Bouygues, Bolloré ont pris leurs aises ; les membres et correspondants des services secrets se sont taillés des fiefs rivaux ( Général Jean-Claude Mantion au Tchad, à Djibouti, à Khartoum, à Kinshasa ; Bob Denard aux Comores… ) ou des sociétés de mercenaires comme Paul Barril et sa société Secrets ( pour  » Société d’Etudes de Conception et de Réalisation d’Equipements Techniques de Sécurité  » ) ».
    Pour que ce système perdure pendant autant de décennies, il a fallu éliminer les opposants comme Ruben Um Nyobe, Ernest Ouandie, Félix Moumie, Barthélémy Boganda, Sylvanus Olympio, Patrice Lumumba ( avec l’aide de la CIA et des services secrets belges ), Dulcie September ( membre de l’ANC ) assassinée en plein Paris et en pleine journée qui a désormais une place à son nom dans le X° arrondissement.
    C’est donc l’illégalité la plus totale érigée en système, l’infraction constante et sans vergogne de « l’indépendance » proclamée.
    Qui dit illégalité dit secret, mécanismes cachés. Les meilleurs éléments capables de pouvoir effectuer des opérations dans le plus grand secret pour le compte de l’Etat sont les agents secrets. Ils forment une des parties les plus importantes du système. De plus, il est important de savoir que Foccart a mis en place des bureaux de liaison et le chef du bureau de liaison local ( par exemple implanté en RDC, au Congo-Brazzaville ou au Tchad ) était le deuxième personnage du pays après le Chef de l’Etat, ce qui permet à la France « amie de l’Afrique » de tenir les pays « indépendants ».
    Ce chef du bureau local du S.D.E.C.E ( ancêtre de la D.G.S.E ) avait carte blanche avec « le Président de la République » du pays fraîchement indépendant.
    Ces militaires qui sont friands de faire carrière en Afrique viennent de diverses agences comme la Direction Générale de la Sécurité Extérieure ( la D.G.S.E ), la Direction du Renseignement Militaire ( la D.R.M ), la Direction de la Surveillance du Territoire ( la D.S.T ) et la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense ( la D.P.S.D ). 
    Ces personnes se croient tout permis en Afrique et dépassent sans cesse les budgets qui leur sont votés en ayant des accroches avec les narcotrafiquants et la mafia. On retrouve l’appât du gain qui a fait fureur chez les négriers européens et arabes entre le XV° et le début du XX° siècle. Depuis quatre décennies, sous la houlette des Services français, une République souterraine à dominante néogaulliste a ponctionné sur les ventes d’armes et le pétrole africain, entre autres, des sommes faramineuses.
    Dans la région des Grands Lacs, la DGSE, et plus encore la DRM, ont répandu le mythe des « Khmers noirs » tutsis, et l’ont diffusé dans les médias parisiens.
    Le millier de militaires du Service Action de la DGSE provient du 13° Régiment de dragons parachutistes ( R.D.P ) de Dieuze, en Moselle, et du 1er Régiment parachutiste d’infanterie de marine ( R.P.I.M.A ), de[page]
    Bayonne. Tout ce petit monde compose le 11° Bataillon de parachutistes de choc ( 11° choc ), créé en 1946, dont Foccart fut le « patron hors hiérarchie ».
    Il faut savoir que ce bataillon a écrit quelques-unes des pages les plus sombres de la Guerre d’Algérie. Bruno Gollnish et Bernard Courcelle furent officiers du D.P.S.D, Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense adepte des habilitations « défense ». Ce dernier a créé le… D.P.S ( Département Protection Sécurité ), milice du Front National.
    Bernard Courcelle a fait ses armes dans la « coloniale », au 6° R.P.I.M.a. Ce personnage a d’ailleurs proposé ses services à un Mobutu en fin de règne, en 1996. Des militants et responsables sont partis instruire des armées africaines : Bob Denard aux Comores en 1995, Christian Tavernier dans l’ex-Zaïre en 1996-1997, au Congo-Brazzaville lors de l’épuration ethnique de la région du Pool qui a permis le retour en grâce de Sassou II en 1997, 1998 et 1999.
    Le monde politique français n’est pas étranger à cette situation du « tout-est-permis » en Afrique.
    Le Président de la République, le Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur, de droite comme de gauche, sont indifférents à l’acharnement dont font preuve tous ses acteurs françafricains.
    Le conseiller diplomatique de Lionel Jospin, Serge Telle, disait à propos de la « guerre civile » au Congo-Brazzaville en juin 1998 : « Les problèmes des Congolais relèvent de la seule responsabilité des Congolais ». ( Il faut savoir que beaucoup d’anciens ministres de Jospin et de responsables socialistes font partie du Groupe de Bilderberg, lui-même faisant partie des Illuminatis qui sont à l’origine des concepts des Etats-Unis d’Amérique et des Institutions Internationales comme l’ONU, l’O.M.C, l’O.C.D.E… ).
    Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, tous ces politiques sont « victimes » de chantage et de pressions de la part de responsables des Services, on imagine qu’il y en a eu d’énormes pour préparer le génocide rwandais, la « kriegsspiel » du Congo-Brazzaville. Dès lors que les gaullistes ont quitté le pouvoir en 1974, les libéraux proches de Giscard vont jouer la carte de la continuité dans le système françafricain et vont monter leur propre réseau. Cela commence en 1976 avec la requête de Giscard de fournir l’U.N.I.T.A de Jonas Savimbi en armes et en instructeurs parallèlement à la CIA.
    Denard fait partie du voyage. A Paris, le lobby pro-Unita s’organise autour des héritiers de Giscard : François Léotard, Gérard Longuet, beau-frère de Vincent Bolloré, Claude Goasguen, Jean-Pierre Binet l’autre beau-frère de Vincent Bolloré.
    Cet épisode va propulser la carrière industrielle de Vincent Bolloré. Le Groupe Bollore est leader mondial du papier mince pour livres et cigarettes, mais aussi des condensateurs. Après Elf-Total, dont je parlerai plus tard, le groupe Bolloré est le deuxième conglomérat françafricain.[page]
    Sa fabuleuse histoire commence par le rachat de l’armateur Delmas-Vieljeux. Le groupe impose sa suprématie dans le secteur du transport maritime en Afrique, élargit son domaine aux ports, aux chemins de fer ( notamment le CFCO, le Chemin de Fer Congo-Océan ), aux routes.
    Il reprend le groupe Rivaud qui abritait la banque du RPR et quelques cent mille hectares de plantations coloniales. Voici un des bienfaits du colonialisme !
    Il s’impose avec succès dans la cigarette, étend ses concessions forestières, entre en force dans le cacao et guigne celui du coton. C’est un baron de l’Afrique francophone et « latine ». Venons-en au mastodonte de la françafrique. Voici pour vous ELF ! L’affaire ELF a permis de faire la lumière sur le pillage de plusieurs milliards d’euros de rentes pétrolières africaines passés par les comptes en Suisse. Le plus gros distributeur, Alfred Sirven, qui voulait « mettre la République à feu et à sang » à emporter tous ses secrets dans la tombe. André Tarallo et d’autres anonymes ont été mis en examen.
    D’importants bénéficiaires ne sont toujours pas inquiétés par la justice française. La justice française est-elle la même pour tout le monde ? Cet argent est le fruit d’une longue histoire rythmée par des guerres civiles « venues d’ailleurs », des putschs, la corruption, des assassinats. L’article du site africamaat intitulée « la Férocité Blanche » présente une liste exhaustive d’assassinats de leaders panafricains qui se battaient pour Kamita.
    Malgré sa privatisation et ses bonnes résolutions énoncées à ce moment-là, force est de constater que Elf n’en a pas fini avec la Françafrique de douloureux épisodes comme le Congo-Brazzaville, l’Angola, le Gabon, le Tchad et le Cameroun sont là pour nous fournir une preuve tangible. L’arrivée de Total, allié en Birmanie à une narcodictature dopée par le travail forcé, n’est pas de nature à remettre en question les mœurs pétro-françafricaines. Le nouveau groupe, plus puissant, sera apte à faire la pluie et le beau temps et à faire changer d’avis plus d’un récalcitrant en deux temps trois mouvements.
    La Banque F.I.B.A, banque du RPR et de la nomenklatura congolo-gabonaise qui servait de transit aux redevances pétrolières et aux ventes d’armes, a été dissoute lors du rachat d’ELF par Total. Cette prouesse a un parallèle avec le rachat de la Banque Rivaud par le groupe Bolloré qui a trouvé beaucoup de comptes perso des neveux du RPR. Une équation s’est installée dans la tête des kamites : ELF = Françafrique. Son premier président, Pierre Guillaumat, a mis en place un service de renseignement capable de changer le cours de l’histoire.
    En 1977, Marien Ngouabi, mécontent du contrat passé entre son pays, le Congo-Brazzaville, et la compagnie pétrolière, le fait savoir en augmentant la fiscalité sur le pétrole. Elf n’apprécie pas et Guillaumat asphyxie l’économie du pays et fait assassiner Marien Ngouabi en Mars 1977, ainsi que son prédécesseur Alphonse Massembat-Débat qui était en discussion avec Ngouabi pour revenir au pouvoir d’un commun accord. Ngouabi projetait de rendre le pouvoir à une personnalité du sud du pays, ce qui[page]
    déplaisait aux tribalistes en chef que sont les agents de la DGSE comme j’ai pu le dire plus haut. Les agents de la D.G.S.E ont pour mission secrète de raviver les flammes allumées au début de la traite négrière entre les clans en Afrique comme le racisme anti-Bamiléké au Cameroun, « le Hutu power », l’acharnement contre les gens originaires du Pool au Congo-Brazzaville.
    Située très à droite, le Grande Loge Nationale de France ( la G.L.N.F ) est la seule grande obédience française rattachée à la très puissante franc-maçonnerie américaine. Presque tous les  » présidents  » agréés par la Françafrique y ont été initiés ( Bongo, Sassou N’Guesso, Biya, Déby, Compaoré… ) ainsi qu’un panel de plus en plus déterminant de personnalités françaises de la politique, la finance, les industries sensibles ( c’est-à-dire ? ), l’armée, les services secrets, les médias ( TF1 en tête ), la justice.
    Vous avez pu remarquer que depuis que le « nabo » est à l’Elysée, on a pu voir revenir sur les plateaux télé : le très pimpant Charles Pasqua. Il a été le vice-président du SAC et Pierre Le Dizet en fut le Directeur. Michel Debré et Jacques Foccart n’était pas loin de cette création pour contrôler les adversaires du gaullisme en France qui pourrait regarder de trop près les activités « inavouables » du régime gaullien en Afrique.
    Je voudrais mettre l’accent sur un pan de la modernisation du système foccartien qui se transforme. Je veux parler de la Mafiafrique.
    II) De la Françafrique à la Mafiafrique.
    Ce qu’offre aujourd’hui l’Afrique à toutes les mafias, c’est la mise à disposition d’États de complaisance par des cliques dirigeantes retranchées sur les positions prédatrices qu’elles peuvent encore exercer, c’est l’aventurisme de ses guérillas mercenaires.
    La mafiafrique est syro-libanaise, belge, ukrainienne, américaine, russe, israélienne, saoudienne, émirat, anglaise, indo-pakistanaise, française, chinoise. La mafiafrique est même afghane : selon le journaliste portugais Gustavo Costa, dans un article publié dans L’Express en novembre 2001, Luanda est devenu à la fin des années 1990 le cœur d’un trafic de contrebande de biens divers organisé par les milieux trafiquants afghans de Dubaï en contrepartie du blanchiment de l’argent de la drogue.
    Dans l’autre sens s’organisait, suivant les réseaux rôdés de l’« Angolagate », l’approvisionnement en armes du régime taliban. La mafiafrique est planétaire. Mais, pour des raisons historiques, la mafiafrique est assez largement française.
    De son vaste empire africain, de ce grand mythe vécu d’un lien charnel entre la France et ses anciennes colonies, qui ne fut jamais aussi fort qu’après la décolonisation des années 1960, la France a hérité d’un capital relationnel avec les élites africaines et maghrébines et d’un savoir-faire qui font aujourd’hui merveille, bien au-delà du pré carré colonial, sur tous les terrains de la mafiafrique.[page]
    Le  » système Foccart  » verrouillait la Françafrique, exerçant un contrôle politique et policier sur le continent pour le compte du camp occidental et contre l’Union soviétique. Ce rôle planétaire n’a pas été sans bénéfices secondaires spécifiquement françafricains : au travers des mécanismes maintenant à peu près connus de la circulation perverse de l’aide au développement et des flux de l’économie rentière, la Françafrique a joué un rôle essentiel dans le financement de la vie politique française, pour le camp présidentiel et même au-delà, avec l’habitude prise de la cohabitation.
    La politique africaine ne pouvait donc pas être discutée sur la place publique, comme pouvaient l’être les relations avec l’Allemagne, la Russie ou les États-Unis. Le  » foccartisme « , celui de Jacques Foccart comme de ses successeurs, Jacques Toubon, Jacques Godfrain et Jacques Chirac ( ils peuvent au moins partager un point commun qui n’aura échappé à personne ), fermait le débat en France aussi.
    Évident sur la scène politique, cet étouffement a également longtemps prévalu ( et cela est moins
    connu ) dans le monde universitaire. Ce n’est nullement le fruit du hasard si la France compte relativement peu de bons spécialistes de l’Afrique contemporaine et du Maghreb.
    Ce qui n’a pas empêché de faire germer une pléthore de spécialistes de l’Afrique. Dans certains organismes de recherche publics ( comme l’O.R.S.T.O.M ), il était tout simplement interdit aux chercheurs de s’occuper de questions politiques au sens le plus académique du terme, la science politique : ils étaient soumis à une censure préalable.
    Et dans le même temps, des professeurs de droit ont écrit les constitutions africaines sans être trop regardants sur leur application dans des régimes policiers de parti unique… À partir de 1981, l’arrivée de la gauche au pouvoir a brièvement permis un certain dégel intellectuel, en ouvrant le champ de l’expertise reconnue, y compris autour de l’Élysée, à des universitaires d’un genre que l’on n’avait jamais vu jusqu’alors sous les ors de la République : pendant quelques mois, ils ont côtoyé le patron de la DGSE ( Pierre Marion ) et les conseillers spéciaux de l’Élysée ( comme Guy Penne et Jean-Christophe Mitterrand ).
    Mais la tendance était lourde et les experts indépendants sollicités par l’État au début des années 1980 ont été ensuite tenus à l’écart dès lors qu’ils entendaient rester indépendants. La politique de développement, héritière des combats anticolonialistes et tiers-mondistes, que la gauche victorieuse transportait dans ses valises pesa peu face aux liens d’argent qui fondaient les pouvoirs africains, via la redistribution clientéliste, et contribuaient largement au financement des partis politiques français via les  » rétro commissions « .
    L’expulsion de l’intrus Jean-Pierre Cot de la scène françafricaine prouva rapidement que tout allait continuer comme avant, mais avec des partenaires supplémentaires. Pour fin septembre 2008, les[page]
    États-Unis rassembleront leurs activités militaires en Afrique ( sauf en Égypte ) sous un seul commandement.
    Leur objectif, le contrôle complet des matières premières africaines. La décision a été dévoilée au début de ce mois et montre bien l’importance stratégique de l’Afrique pour les États-Unis. C’est la première réorganisation de la structure de commandement de l’armée américaine sur le plan mondial depuis 1946. La nouvelle structure a été baptisée African Command et reprend une partie des tâches de l’EUCOM, le commandement installé à Stuttgart.
    Le pétrole est une des raisons importantes du regain d’intérêt des Américains pour l’Afrique. La seconde est la présence accrue de la Chine en Afrique comme le disent les experts américains du Council on Foreign Relations : « La Chine a modifié la situation stratégique de l’Afrique. Sur tout le continent, elle est en quête de richesses naturelles, elle dame le pion aux entreprises occidentales dans les grands travaux d’infrastructure, elle fournit des prêts avantageux. »
    Actuellement, plus de 25 % des importations chinoises en pétrole viennent déjà d’Afrique. Ces dernières années, le commerce entre la Chine et l’Afrique est passé de 3 à 55 milliards de dollars ( cf. reportage des « Dessous de la carte » sur les relations sino-africaines sur le site Africamaat ), faisant de la Chine le troisième partenaire commercial de l’Afrique après les Etats-Unis et la France.
    III) La mobilisation contre la prédation mafieuse à Kamita et en France.
    La montée en puissance des mouvements africains issus de la société civile africaine semble aujourd’hui un phénomène irréversible.
    L’ « appel d’air démocratique »issu des conférences nationales des années 1990 interrompues brutalement dans certains pays comme le Congo-Brazzaville par la Françafrique, l’essor de la presse libre dans certains pays, la naissance du mouvement altermondialiste et j’ajouterai l’émergence en Europe d’une génération de kamites fiers de leurs glorieux ancêtres quelle que soit l’endroit d’où ils viennent ( Guadeloupe, Martinique, Guyane, Haïti… ) prêts à créer des passerelles entre la diaspora et Kamita pour une véritable et durable Renaissance africaine.
    Au Mali, la Coalition des alternatives Dette et Développement ( CAD Mali ) créée à l’occasion du Jubilé 2000 pour l’abolition de la dette, regroupe des dizaines d’organisations. Elle organise depuis 2001 un contre-G8 des Pauvres délocalisé à Bamako. La question des relations franco-africaines fait partie de ses préoccupations premières, comme l’a démontré l’organisation à Bamako du sommet alternatif France-Afrique de décembre 2005.
    Au Tchad, le Comité de suivi de l’Appel à la Paix et à la Réconciliation regroupe des organisations qui militent depuis 2002 pour obtenir des conditions favorables à la pacification et à la démocratisation de[page]
    leur pays. Le comité suit de près l’évolution des relations entre la France et le Tchad et participe à des actions de plaidoyer menées auprès des autorités françaises.
    Au Burkina Faso, des ouvrières en grèvent réussi à obtenir gain de cause face à Yves Rocher tandis qu’au Mali le syndicat Cocidirail, qui plaide pour la restitution et le développement intégré du rail malien harcèle la filiale du groupe Bouygues qui a racheté le chemin de fer Bamako – Dakar.
    Au Togo, une coalition de mouvements de la société civile s’est organisée en avril 2005 pour observer les conditions de déroulement du scrutin présidentiel et pouvoir dénoncer la fraude. Leurs appels et le résultat de leurs travaux ont été largement diffusés par leurs partenaires associatifs, en Afrique et en France.
    Ce n’est qu’à cause du soutien du Président français au candidat frauduleusement élu du clan Gnassingbé que cette mobilisation n’a pas pu aboutir.
    Le terrain syndical est en pleine expansion et laisse peu de répit aux multinationales françaises qui pillent allègrement les ressources naturelles et humaines du continent. En Côte d’Ivoire, l’omniprésence des investisseurs français dans tos les secteurs économiques, les soupçons de financement de la rébellion par des groupes hexagonaux ont attisé le sentiment anti-français d’une partie importante de la société ivoirienne, dans un climat marqué par l’interventionnisme militaire de la France dans le pays
    ( opération Licorne ).
    A Abidjan, la colère contre l’ancienne puissance coloniale a pris un tournant lors des évènements lors des évènements de Novembre 2004. Le sentiment anti-français s’est déplacé au Togo après l’élection de Faure Gnassingbé en Avril 2006, le débat sur le rôle positif de la colonisation puis sur l’immigration choisie et a gagné une grande partie de l’opinion africaine. Je voudrais, pour finir, parler de la mobilisation des artistes contre la Françafrique.
    La plume du Martiniquais Aimé Césaire, du Camerounais Mongo Béti, la voix du Kongolais Franklin Mukaka, du Nigérian Fêla Kuti ont été autant d’armes au service de l’émancipation de l’Afrique.
    La mobilisation reprend tout son sens grâce au rap, au reggae mais aussi à la littérature et au théâtre ; après la génération perdue des années 1970-1980, dont je voudrais vous parler avant de conclure. Le journaliste burkinabé Norbert Zongo dirigeait l’hebdomadaire le plus lu au Burkina Faso,
    « L’Indépendant ».
    Amoureux de la nature, il avait créé une réserve de faune au sud de pays. Il s’y rend en voiture le dimanche 13 décembre 1998, avec un chauffeur et deux de ses collaborateurs. Le véhicule est retrouvé incendié le long de la route, les quatre occupants sont morts, leurs corps sont plus ou moins carbonisés. Les positions contestataires du journaliste, les rumeurs de complot à son égard ainsi que[page]
    les traces de balles retrouvées dans la porte arrière suggèrent immédiatement une mise en scène.
    Il enquêtait sur le scandale de pesticides Saphyto, fournis par la Sofitex, la plus grande entreprise burkinabé qui encadre toute la production cotonnière du pays puis la commercialise via sa maison mère parisienne, la C.F.D.T.
    Il enquêtait aussi sur le trafic des parcelles à bâtir, un système de corruption et d’escroquerie à l’encontre des candidats à l’acquisition d’un lotissement. Au premier des personnes impliquées, le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré. Tiens !?
    Le régime de Paul Biya qui passe pour être le plus corrompu du monde. Le combat pour une presse libre, résistant aux constantes pressions du pouvoir ; tentatives de corruption ou d’étranglement financier, censure, interdiction, menaces, brutalités. Pius Njawé a réussi à traverser toutes ses épreuves. Il est directeur du « Messager » à Douala.
    Il a été condamné à deux ans de prison pour avoir diffusé un article qui relatait les problèmes de santé du Président Biya survenus lors d’un match de football. A sa sortie de prison, il a bénéficié d’une solidarité extraordinaire, de ses confrères du monde entier jusqu’ aux citoyens français, des lycéens alsaciens précisément.
    Narléjy Yorongar qui a récemment publié un livre en vente aux Editions Menaibuc intitulé « Tchad, Le Procès d’Idriss Déby ». Il est député et responsable du parti fédéraliste, le Front d’Action pour le Renouveau. Il a félicité Nicolas Sarkozy pour son accession à la magistrature suprême ( sic ).
    Conclusion : En guise de conclusion, nous pouvons nous demander pourquoi l’on nous ressasse à longueur de journée que l’Afrique est pauvre alors que la somme des transactions réalisées avec l’Afrique est de l’ordre de 800 milliards de dollars, d’après un article du site africamaat sur les relations sino-africaines.
    Les personnes viennent de toutes les régions du monde pour faire des affaires en Afrique mais ceci n’empêche pas les médias de nous abreuver de reportages sur les africains qui meurent sur les rives méditerranéennes, les bébés qui souffrent de malnutrition… On passe sous silence le fait que la population africaine va rejoindre la Chine et l’Inde.
    Depuis quelque temps, on entend ici ou là : « Il faut aider l’Afrique car elle ne pourra pas assumer toute la population car elle n’a pas toutes les ressources nécessaires pour pouvoir satisfaire tous enfants »
    ( Journal de R.F.I en Juillet dernier ). L’Afrique a toutes les ressources pour satisfaire ses enfants mais des intrus viennent s’enrichir dans le plus grand secret, à l’insu des populations africaines. Je reste optimiste pour Kamita car je vois que ses enfants sont en train d’ouvrir les yeux et s’organise pour[page]
    préparer la Renaissance africaine chère à l’Osiris/Cheikh Anta Diop qui est assis à la droite d’Amon.
    L’avenir appartient à l’Afrique et la vision spirituelle africaine peut, de près et de loin, éclairer l’humanité. Tous ces faits que j’ai pu relater ci-dessus ont des origines qui remontent à la traite négrière lorsque les leucodermes et les sémites sont arrivés en Afrique pour disséminer des armes à feu pour empêcher les royaumes africains de créer de véritables Etats africains. ( cf. « La traite négrière européenne : Vérité et Mensonges » ). Ankh Oudja Seneb
    ( piankhy.com )
    ( Sites à consulter pour compléter votre lecture :
    Livres traitant de la Françafrique :
    – ‘ La Françafrique, le plus long scandale de la République ‘ de François-Xavier Verschave, 1998, Ed. Stock
    – ‘ Noir Silence de François ‘ de François-Xavier Verschave, 2000, Ed. Les Arènes
    – ‘ Noir procès : offense à chefs d’Etat ‘ de François-Xavier Verschave et Laurent Beccaria, 2001, Ed. Les Arènes
    – ‘ Noir Chirac ‘ François-Xavier Verschave, 2002, Ed. Les Arènes
    -Négrophobie. Réponse aux « négrologues », journalistes françafricains et autres falsificateurs de l’information, de François-Xavier Verschave, Odile Tobner-Biyidi et Boubacar Boris Diop, 2005, Ed. Les Arènes
    – ‘ De la Françafrique à la Mafiafrique ‘ de François-Xavier Verschave, 2004, Ed.Tribord
    – ‘ Au mépris des peuples : Le néocolonialisme franco-africain ‘ de François-Xavier Verschave et Philippe Hauser, 2004, Ed. La Fabrique
    – ‘ Le choix volé des Togolais. ‘ Rapport sur un coup d’Etat électoral perpétré avec la complicité de la France et de la communauté internationale ‘, coordonné par l’association Survie, 2005, Ed. L’Harmattan )

  • Sahara Occidental : Les États-Unis appelés à arrêter leurs ventes d’armes au Maroc

    Agression marocaine à El Guerguerat : Les États-Unis appelés à arrêter leurs ventes d’armes au Maroc

    L’ONG Non Violence International, basée à Washington, a appelé l’administration américaine à arrêter ses ventes d’armes au Maroc, soulignant que ce soutien militaire ne fait que consolider la colonisation du Sahara occidental.
    «Malheureusement, le gouvernement américain a fourni un vaste soutien économique et militaire au gouvernement marocain», déplore le président de cette ONG, Michael Beer, dans une récente tribune cosignée avec Mohamed Brahim de l’Association sahraouie aux Etats-Unis. En 2019, «le Maroc a acheté pour 10,3 milliards de dollars d’armes américaines, soit plus que l’Egypte, Israël, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis réunis», selon les deux militants.
    Pour Beer et Mohamed Brahim la nouvelle administration élue «peut faire beaucoup» de choses pour la décolonisation du Sahara occidental en soutenant la tenue d’un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU. Ils estiment que l’administration Biden devrait «travailler avec les Européens et les Africains pour limiter la coopération économique» avec le Maroc consolidant l’occupation, et faire pression pour résoudre ce conflit pacifiquement. 
    Actuellement, il y a un potentiel soutien bipartisan pour cette approche, illustré par l’appui apporté par les deux sénateurs Inhofe et Leahy à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, soutiennent Michael Beer et Mohamed Brahim. Les élus républicains et démocrates doivent défendre les principes du droit international et condamner l’agression des manifestants sahraouis au Sahara, soulignent les deux activistes, indiquant que «le silence» des autres membres du Congrès est «assourdissant». «Nous devons agir rapidement pour empêcher la guerre et de nouveaux conflits», alertent les auteurs de la tribune. Evoquant le retour du Front Polisario aux armes après la violation du cessez-le-feu par le Maroc, Michael Beer et Mohamed Brahim précisent que si «la guerre n’est pas la solution (…) l’occupation sans fin n’est pas non plus la solution». 
    Ils déplorent «le pillage des ressources naturelles» qui se poursuit malgré les résolutions de l’ONU et les décisions des tribunaux européens, affirmant le statut spécial du Sahara occidental en tant que territoire non autonome, s’indignant de l’appauvrissement des Sahraouis dans les territoires occupés au moment où des colons profitent de ces richesses avec la bénédiction du gouvernement marocain. Pour les Sahraouis, «la guerre est vue comme la seule issue». 
    Ils se déclarent déterminés à mener une nouvelle étape de leur lutte. La militante et activiste sahraouie, Aminatou Haidar, a indiqué que les jeunes sahraouis ne voient plus d’autres alternatives à la lutte armée, mettant en garde contre le désespoir et la lassitude des Sahraouis du statu quo. «Les Sahraouis désespèrent d’obtenir leur indépendance du Maroc, qui contrôle les trois quarts du Sahara occidental.
    Ces deux dernières années, une dizaine de pays ont ouvert des consulats dans le territoire contesté, reconnaissant ainsi la souveraineté du Maroc», regrette, Mme Haidar. Bien que le Polisario ait dénoncé une violation de l’accord de cessez-le-feu conclu en 1991 après que les forces de l’occupation marocaine aient investi le 13 novembre dernier la zone tampon de Guerguerat entre le Sahara occidental et la Mauritanie, Aminatou Haidar témoigne que le Maroc a renforcé sa présence militaire et policière» et chassé des manifestants sahraouis qui bloquaient le passage illégal permettant au Maroc d’accéder aux pays d’Afrique de l’Ouest.
    #SaharaOccidental #Polisario #Marruecos #WesternSahara

  • L’offensive de l'armée sahraouie se poursuite : Déroute militaire du Maroc

    L’offensive des unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) a pris une grande ampleur au regard du dernier communiqué du ministère sahraoui de la Défense. D’intenses salves de feu sur des bases et positions de l’armée d’occupation marocaine tout au long du mur de la honte, ont porté de sévères coups à l’occupant marocain. 

    Le communiqué a précisé que « les combattants de l’Armée de libération sahraouie ont mené des bombardements sur les positions de l’ennemi dans la vallée d’EL-Ich dans le secteur de Hawza, également à Amekli Azghamla dans le secteur d’Amghala, à Zmoul Oum Khamla dans le secteur de Oum Draïga et aussi des frappes dans le secteur de Mahbès », au nord du Sahara occidental. Selon la même source, « les forces de l’APLS ont ciblé aussi les positions de l’armée royale marocaine sur le mur de défense dans la zone de Oum Egeloud dans le secteur d’Aousserd, le secteur de El Baghari, Ghleïb Adhleïm dans le secteur de Tachla, la vallée de Altamat dans le secteur de Amghala, Rousse Deïrt dans le secteur de Hauza ». Des attaques répétées qui ont désorganisées les forces de défense marocaines. Le communiqué fait état aussi du bombardement d’autres positions de l’armée marocaine, assurant que « ces attaques ont causé à l’ennemi de lourdes pertes matérielles et humaines ». 
    L’Armée de libération sahraouie a intensifié ses attaques au quotidien et compte amplifier ses opérations militaires jusqu’ à des positions derrière le mur de défense, a estimé un responsable sahraoui qui n’a pas exclu des opérations militaires visant les troupes terrestres dépêchées en renfort et l’aviation marocaine. Par ailleurs, le président sahraoui, Brahim Ghali, a participé, en visioconférence, à l’invitation de l’Union de la jeunesse communiste de Cuba, à l’événement «Idées pionnières» qui s’est tenu à La Havane, où il a mis en avant la détermination des Sahraouis à mener une nouvelle étape de leur « lutte armée sacrée et légitime ».
    Lors de cet événement dédié à la fois à l’Afrique et au Moyen-Orient et au leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, à l’occasion du 4e anniversaire de sa disparition, le président Ghali a adressé ses remerciements à la jeunesse cubaine et à tous ceux qui sont solidaires de la lutte légitime du peuple sahraoui. «On ne saurait parler de questions fondamentales dans le monde comme la paix, l’autodétermination, la souveraineté des nations, les droits de l’homme et la justice sociale sans évoquer avec reconnaissance le rôle joué en ce sens par la Révolution cubaine et son valeureux peuple sous la direction de Fidel Castro», a-t-il estimé. 
    Le président sahraoui a informé les participants sur les péripéties de l’agression lancée par le Maroc, le 13 novembre, contre des civils sahraouis sans défense qui manifestaient pacifiquement devant la brèche illégale d’El Guerguerat, précisant qu’«il s’agit d’une violation du droit international et de l’accord de cessez-le-feu signé avec le Front Polisario sous l’égide des Nations unies». Et d’ajouter que «cette position irresponsable n’a laissé au peuple sahraoui d’autre choix que de reprendre la lutte armée contre les forces marocaines d’occupation». 
    Le président Ghali a révélé aux participants la répression et les violations flagrantes des droits de l’homme auxquelles se sont livrées les forces d’occupation marocaines dans les territoires sahraouis occupés, concomitamment à l’agression menée à El-Guerguerat, soulignant qu’en agissant de la sorte, «le Maroc a décidé de porter un coup à la stabilité et à la sécurité dans cette région d’Afrique».
    M. B.
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