Mois : janvier 2021

  • Sahara Occidental : La RASD plus présente que jamas à l'Union Africaine

    Le Makhzen ne sait plus quoi faire. Ni où donner de la tête. Son entêtement à nier l’évidence, le pousse à s’enfoncer chaque jour davantage dans le ridicule. Comment peut-on, en effet, continuer de nier l’existence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et, dans le même temps, la « côtoyer » dans pratiquement toutes les réunions de l’Union Africaine (UA)? 

    Masochiste à souhait, il se trouve, de ce fait, quotidiennement astreint à cet exercice de douloureux écartèlement. La toute dernière occasion où il a eu à s’y adonner remonte à ce vendredi. Une délégation de la RASD, composée de MM. Bachir Mouloud M’hamed, Mohamed Ali Brahim Bouterf et Mohamed Mahdjoub, a pris part, en effet, à la 3ème réunion extraordinaire du Comité Technique Spécialisé sur la Défense, la Sûreté et la Sécurité (CTSDSS) de l’UA. 
    Tenue en visioconférence, cette réunion qui s’est poursuivie le samedi 30 du mois en cours, a valu par son ordre du jour; les participants y ont, en effet, examiné “le projet de la politique de l’UA sur les opérations de paix dans le continent africain”. Nul doute, au vu de cet ordre du jour, que la délégation marocaine y était dans ses petits souliers. Ce qu’attestent d’ailleurs les informations qui en ont filtré sur les interventions des délégations participantes, selon lesquelles la délégation sahraouie a mis à bas les “allégations” mensongères du Makhzen sur la prétendue situation de calme qui prévaudrait au Sahara Occidental” et son déni de toute “reprise de la lutte armée” par le Front Polisario.
    Mourad Bendris
    Dzair-tube, 30 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, RASD, Maroc, Union Africaine, UA, 
  • 2021, une deuxième année en entier vouée à la lutte contre l’épidémie

    Par Mohamed Habili

    Le premier mois de 2021 s’en va avec une épidémie non pas en recul, comme on pouvait s’y attendre à la fin de l’année dernière, mais sur une pente ascendante, pour l’essentiel dans la même partie du monde déjà fortement éprouvée par elle. La première bonne nouvelle, c’est que les campagnes de vaccination ont commencé, y compris chez nous et cela depuis hier, et qu’elles vont se poursuivre selon toute apparence pendant les 11 mois qui restent de l’année, et peut-être au-delà. La deuxième, c’est que la propagation du virus, si elle est planétaire, n’est cependant pas animée de la même vitesse, ni probablement porteuse de la même dangerosité dans toutes les régions du monde, bien qu’elle soit partout présente et qu’elle se traduise par des effets de même nature. L’Afrique et l’Asie restent relativement épargnées en comparaison de l’Europe et des Amériques, une différence qu’on est encore loin de pouvoir s’expliquer. La traditionnelle explication par les différences de climat laisse beaucoup à désirer dans ce cas précis. Le climat est l’une des caractéristiques d’un milieu géographique, elle n’est pas la seule. Comme le virus ne se propage pas dans le vide mais dans un milieu concret, il en subit les contraintes, les spécificités, l’inertie, l’impédance.

    Il n’y a de mouvement au sens physique du terme que s’il y a résistance au mouvement. Pas de résistance pas de mouvement. Il faut croire que l’Europe et les Amériques ne lui opposent pas la même résistance que l’Afrique et l’Asie. On saura peut-être un jour à quoi cela tient-il. Pour l’heure force est de constater que la prédiction suivant laquelle le premier trimestre serait déterminant pour la suite des événements sur le front de l’épidémie pèche par excès d’optimisme. Vraisemblablement, ce n’est pas pendant deux mois qu’il faut patienter pour pouvoir se projeter dans le futur, mais sensiblement plus. On ne peut même pas exclure qu’arrivé au bout du deuxième trimestre, on soit encore dans l’impossibilité de dire de quoi demain sera fait. Si l’épidémie sera en train de gagner en rapidité et en virulence ou si elle sera en train d’en perdre. Pour plusieurs encore, ce n’est pas sur la vaccination qu’il faudra compter dans la lutte contre l’épidémie mais sur la distanciation physique, les restrictions et les reconfinements.

    Cela est valable pour tout le monde, ne serait-ce que parce que la vaccination est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. On voit les pays supposés les mieux équipés pour imprimer une grande allure à leur campagne de vaccination qui accumulent les retards. Ce ne serait pas si grave si on était assuré que le virus ne muterait jamais qu’à la marge. Ce que d’ailleurs il semble avoir fait jusque-là. Mais rien ne garantit qu’il en sera de même dans les mois qui viennent. Ces bêtes-là mutent comme elles respirent pour ainsi dire, mais pas leurs antidotes, quand bien même ils seraient adaptables. La partie engagée est d’autant plus difficile à mener vers le succès, c’est-à-dire vers l’éradication, qu’il s’agit de se battre contre un ennemi qui à tout moment dispose d’une longueur d’avance. Il est perdu si son avance se raccourcit.

    Pour ce qui nous concerne, nous aurons remporté sur lui une bonne victoire si nous parvenons à maintenir les chiffres actuels, entre 200 et 300 nouveaux cas, et autour de 5 le nombre des décès. La vaccination est une arme de plus, une fortification supplémentaire, mais ce n’est pas sur elle qu’il faut compter le plus. Il est possible de faire mieux sans elle. Faire passer le nombre des nouvelles contaminations sous la barre des 200, et tendre vers zéro celui des décès. Le seul fait que ces chiffres se maintiennent depuis plusieurs jours prouve que la gageure est tenable sur le moyen terme.

    Le Jour d’Algérie, 30 jan 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, vaccination, pandémie,

  • Sahara Occidental : Un activiste sahraoui des droits de l'Homme arrêté à ES-Smara occupée

    Les autorités marocaines ont arrêté vendredi l’activiste sahraoui des droits de l’Homme, Mohamed Bamba Daf dans la ville occupée d’Es-Smara, sous prétexte d’un avis de recherche local lancé en 2013. 

    Selon le site d’information « Sloan Media », l’arrestation de Mohamed Bamba Daf serait « une méthode habituelle exercée par l’occupant pour intimider les militants », estimant que « la décision d’arrestation, illégale et totalement infondée, serait un règlement de compte et une vengeance des militants, activistes et journalistes sahraouis ». 
    L’activiste a mené, rappel-t-on, une série de protestations dans la ville d’Es-Smara où un fort dispositif de sécurité a été déployé en vue d’ouvrir un dialogue avec lui et écouter ses revendications, ce qui réfute l’existence d’un quelconque avis de recherche à son encontre. 
    Depuis le 13 novembre 2020, date à laquelle la guerre a repris entre les forces marocaines et l’armée sahraouie suite à la violation éhontée du cessez-le-feu, une forte série d’arrestations à l’encontre de civils sahraouis, notamment les activistes des droits de l’Homme et les journalistes a été menée par les autorités de l’occupant.
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Mohamed Bamba Daf,
  • Aminatou Haidar, candidate au Prix Nobel de la Paix

    Navalny, l’OMS et Thunberg parmi les nominés pour le prix Nobel de la paix

    OSLO (Reuters) – Le dissident russe Alexei Navalny, l’Organisation mondiale de la santé et la militante pour le climat Greta Thunberg font partie des nominés pour le prix Nobel de la paix de cette année, tous soutenus par les législateurs norvégiens qui ont déjà choisi le lauréat.
    Des milliers de personnes, des parlementaires du monde entier aux anciens lauréats, peuvent proposer des candidats. Les nominations, qui se terminent dimanche, n’impliquent pas l’approbation du comité Nobel.
    Les législateurs norvégiens ont nommé le lauréat final chaque année depuis 2014, à l’exception de 2019, a déclaré Henrik Urdal, directeur du Peace Research Institute d’Oslo. «Le motif des dernières années est assez étonnant.»
    Le Comité Nobel norvégien, qui décide qui remporte le prix, ne commente pas les nominations, gardant secret pendant 50 ans les noms des nominateurs et des candidats non retenus.
    Mais les proposants peuvent choisir de révéler leurs choix.
    Selon une enquête de Reuters auprès des législateurs norvégiens, les nominés incluent Thunberg, Navalny, l’OMS et son programme COVAX pour garantir un accès équitable aux vaccins COVID-19 pour les pays pauvres.
    Thunberg a été désignée comme l’un des «principaux porte-parole de la lutte contre la crise climatique», le groupe de campagne qu’elle a co-fondé, Fridays for Future, a également reçu un signe de tête.
    Navalny, nommé par des universitaires russes, a été nommé pour ses «efforts pour une démocratisation pacifique de la Russie» par l’ancien ministre norvégien Ola Elvestuen.
    La bataille contre le COVID-19 est à l’avant-plan, y compris une nomination pour l’alliance du vaccin GAVI.
    D’autres noms sont les militants biélorusses Sviatlana Tsikhanouskaya, Maria Kolesnikova et Veronika Tsepkalo pour leur «combat pour des élections justes et une inspiration pour une résistance pacifique», a déclaré un des candidats, Geir Sigbjoern Toskedal.
    Une autre, Jette Christensen, a également nommé le Comité Helsinki hongrois, un groupe de défense des droits de l’homme, et IUSTITIA, un groupe de juges polonais défendant les droits civils.
    «Ma nomination cette année est … pour la lutte pour préserver la démocratie en tant que forme de gouvernement en Europe», a déclaré Christensen.
    La liberté d’information est un thème récurrent avec des nominés, notamment le Comité américain pour la protection des journalistes; l’ancien journaliste de Charlie Hebdo Zineb el Rhazoui; site d’information Hong Kong Free Press, le réseau international de vérification des faits basé aux États-Unis et Reporters sans frontières (RSF) basé à Paris.
    Parmi les autres nominés figurent l’ancien président américain Donald Trump, l’OTAN et l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
    Également sur la liste, Aminatou Haidar, pour sa campagne pacifique en faveur d’un Sahara occidental indépendant, la Station spatiale internationale et le Mouvement scout international.
    Le lauréat 2021 sera annoncé en octobre.
    (GRAPHIQUE – Distribution des prix Nobel: ici )
    Source : Reuters, 31 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Aminatou Haidar, Prix Nobel de Paix,  Greta Thunberg, Alexei Navalny, l’Organisation mondiale de la santé, OMS,
  • Point Zéro du printemps arabe est de retour dans les rues. Cette fois, pour boucler la révolution

    La jeunesse tunisienne et de nombreux militants du printemps arabe sont de retour avec les slogans et les pancartes, exigeant la fin de l’Etat policier et la chute du régime. Mais quelque chose est différent cette fois.

    SHREYA PARIKH 31 janvier 2021, 11 h 34 IST

    Raghda Fhoula, 9 ans, est de retour à la manifestation, 10 ans après avoir crié à pleins poumons avec des slogans contre le régime tunisien d’alors au point zéro du mouvement du Printemps arabe. Le 23 janvier 2021, elle était en première ligne dans la capitale Tunis, appelant à la chute du régime de Hichem Mechichi et Rached Ghannouchi, et au «travail, liberté et dignité nationale». Parce que la «révolution» était incomplète.

    La Tunisie en attend toujours un, dit Raghda. «Le système (alors président Zine el-Abidine) Ben Ali n’est pas parti», me dit-elle. Outre elle, de nombreux militants du printemps arabe sont de retour dans les rues après une décennie. Il y a une certaine controverse, cependant, sur la description des manifestations passées. Certains sont d’accord pour appeler cela une «révolution», car elle a entraîné la chute de la dictature; certains l’appelaient la «révolution du jasmin», du nom de la fleur nationale de la Tunisie, qui a été critiquée comme répondant à un «imaginaire exotique» – l’appellent la «révolution de la dignité et de la liberté», ont-ils proposé. D’autres encore l’ont qualifiée de «révolution Facebook», en clin d’œil à l’utilisation populaire des médias sociaux pendant les manifestations. Mais Raghda l’appelle «intifada» – un soulèvement.

    Le 17 décembre 2010, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, à environ 300 km au sud de Tunis, Mohamed Bouazizi, dont la charrette de légumes avait été confisquée par la police, s’est immolé. Son acte désespéré a inspiré des manifestations de masse, qui se sont rapidement répandues dans tout le pays, pour être violemment réprimées. À l’époque, personne n’imaginait que le gouvernement de Ben Ali tomberait ou qu’il quitterait le pays, ce qu’il a fait dans la nuit du 14 janvier 2011, marquant la fin de 23 ans de son régime autoritaire.

    Le visage de Raghda s’illumine alors qu’elle se souvient du moment où elle a entendu la nouvelle. «Nous avions l’impression d’avoir gagné», me dit-elle, une fin heureuse pour elle et ses camarades, depuis 2005, pour organiser des manifestations, des radios alternatives et d’autres actes de résistance.

    Le succès surprenant des Tunisiens dans la chute d’une dictature a inspiré des manifestations de masse similaires dans la région, notamment en Égypte, en Libye, en Syrie et au Yémen. Ensemble, ils sont devenus le printemps arabe. Les slogans de protestation de la Tunisie ont été adaptés et moulés dans les cultures locales, criés ou chantés en musique. Chaque pays a suivi une trajectoire distincte. Alors que la dictature de longue date de l’Égypte prenait fin, la Syrie a connu une augmentation de la répression étatique par des moyens plus violents. Mais à travers tout cela, l’histoire tunisienne de la démocratie a continué d’être saluée comme un « modèle » pour la région, faisant du pays d’Afrique du Nord le point zéro du printemps arabe.

    Le verrouillage imposé par le gouvernement à partir du jour du 10e anniversaire du départ de Ben Ali pour supprimer la célébration de cette date importante, et les affrontements nocturnes qui ont suivi entre jeunes hommes et policiers dans les quartiers populaires des villes tunisiennes remettre en question cette rhétorique de «démocratie modèle». Comme l’ écrit le spécialiste Olfa Lamloum , «les successeurs de Ben Ali ont trahi la promesse de dignité de la révolution. Dans un signe des temps, le terme «révolution» a été remplacé par l’expression «transition démocratique», qui est une manière subtile de nier la légitimité politique à ceux qui ont mené les manifestations. »

    Un état policier
    L’infrastructure de sécurité avec une police toujours présente cherchant à écraser tout acte de résistance a de nouveau fait sortir les Tunisiens de la rue. Alors que l’État policier avait momentanément disparu après 2011, le pays dirigé par le Premier ministre Hichem Mechichi et le président Kaïs Saïed revient lentement aux mêmes formes de régime répressif qui existaient sous Ben Ali.

    Pour Raghda et beaucoup d’autres, qui ont été témoins de violences policières avant et après 2011, peu de choses ont changé. En 2008, alors qu’elle était encore mineure, Raghda a été interrogée par la police pendant plus de quatre heures pour son activisme contre le régime de Ben Ali. En 2016 , elle et son groupe d’amis ont été arrêtés pour avoir joué de la musique dans les rues de Tunis. Les interrogatoires sévères, la violence policière et les arrestations sont courants.

    Il n’est donc pas surprenant que les récentes manifestations appellent à la fin de l’État policier. Environ 23 000 personnes en Tunisie sont actuellement en prison, selon des estimations récentes de l’association Avocats sans frontières. Ces chiffres n’ont pas radicalement changé au fil des ans. L’emprisonnement continue d’être un aspect important dans la vie des Tunisiens à travers le pays, et les transferts fréquents de prison obligent les familles à parcourir de longues distances pour voir leurs proches.

    Depuis le début des affrontements nocturnes du 14 janvier 2021, date qui coïncidait avec le 10e anniversaire de la chute du régime de Ben Ali ainsi que le début d’un verrouillage de quatre jours, plus de 1600 personnes ont été arrêtées, dont des militants. Environ 600 d’entre eux sont des mineurs.

    La violence et la torture sont courantes dans les prisons tunisiennes. Comme Zakia Yaakoubi, mère d’un jeune de 16 ans détenu récemment, a témoigné : «Quand je me suis précipité après [mon fils] au poste de police, il était tout couvert de boue et ils lui donnaient des coups de pied comme une balle.»

    Mais le gouvernement tunisien et son appareil médiatique ne définissent pas les affrontements nocturnes comme des «  manifestations  » et les qualifient plutôt d ‘ les jeunes hommes des quartiers populaires qui «volent» et «vandalisent». Beaucoup de mes amis non tunisiens qui continuent de critiquer le gouvernement qualifient ces affrontements nocturnes d’actes «non structurés» qui ne mèneraient les manifestants «nulle part». Mais ce qui est clair, c’est que, plus que les manifestations dites «pacifiques», ce sont les actes de vol qui retiennent le plus l’attention du gouvernement.

    Jeune et agité
    Les inégalités croissantes et les expériences de perte de dignité sont des histoires que j’entends partout. Raghda dit que même si elle est employée par une institution publique, elle n’a pas de «  contrat  » officiel, ce qui la rend inéligible aux soins de santé gratuits, une précarité qu’elle porte comme un fardeau au milieu de la pandémie de Covid. En tant qu’enseignante auprès d’enfants autistes, Raghda gagne 500 dinars tunisiens par mois (environ Rs 13 500), dont la moitié va à son loyer.

    L’éducation continue d’être saluée comme une voie vers la mobilité sociale. Raghda possède une maîtrise en philosophie et termine un diplôme de premier cycle en musique. Mais les diplômes ne se traduisent plus par des emplois stables. Cela a conduit de nombreux étudiants à perdre la motivation d’étudier, dit Houda (nom changé), professeur d’anglais à Tabarka sur la côte nord de la Tunisie.

    Beaucoup se plaignent que la jeune génération d’aujourd’hui est le problème. Mais Mhamed M., enseignant dans les écoles publiques du gouvernorat de Sidi Bouzid depuis plus de deux décennies, me dit que le système éducatif reste ce qu’il était dans les années 50-60, sans changements structurels pour répondre à l’évolution des besoins du marché du travail. .

    Les histoires de marginalisation correspondent aux conclusions des études quantitatives sur les inégalités économiques et sociales en Tunisie. Aujourd’hui, le chômage dans le pays reste élevé (environ 16% depuis 2013), principalement concentré parmi les jeunes – environ 37% des personnes âgées de 15 à 24 ans étaient au chômage en 2020 (Banque mondiale). Le développement de la Tunisie n’a pas été uniformément réparti géographiquement; la marginalisation des régions du sud et du centre (comme Sidi Bouzid) est importante bien qu’elles soient riches en ressources naturelles.

    Nostalgique du passé
    L’aggravation de la situation économique, notamment à la lumière de la pandémie de Covid, a rendu certaines personnes nostalgiques de l’ère Ben Ali, reflétée également par la montée en puissance de politiciens proches de l’ancien président, comme Abir Moussi. Avec l’augmentation de l’incertitude économique, la règle de Ben Ali a été repensée comme étant «beaucoup plus fiable qu’aujourd’hui», déclare Michaël Bechir Ayari, analyste senior au think tank International Crisis Group.

    Pour les nostalgiques, les événements de 2010-11 ont marqué la chute de la société tunisienne. Abir Jlassi, un étudiant en droit de 27 ans , déclare : «Ce qui s’est passé n’était pas une révolution, ce qui s’est passé était un coup d’État. Le parlementaire Mohammed Krifa du Parti du Destourien Libre a déclaré : «Si vous nous donnez la liberté d’expression et que nous sommes affamés, qu’est-ce que cela signifie?» La liberté d’expression a été saluée comme l’une des plus grandes réalisations de la chute du régime de Ben Ali; le remettre en question remet également en question la signification des événements de 2010-11 et leurs retombées.

    Depuis le départ de Ben Ali, une multitude de partis politiques ont vu le jour en Tunisie, notamment Ennahdha – un « parti islamiste modéré » – dirigé par Rached Ghannouchi, interdit sous Ben Ali mais qui reste aujourd’hui une voix forte. Les résultats des élections indiquent une polarisation croissante entre les partis islamiques et laïques, entraînant une fracture des structures de gouvernement.

    Une révolution pour toujours
    Pour Raghda et d’autres, cependant, la «révolution» continue. Les slogans qui ont marqué les manifestations il y a 10 ans sont revenus, surtout: «Le peuple veut la chute du régime». Alors qu’est-ce qui a changé cette fois? Selon la chercheuse Hela Yousfi , les dix dernières années ont vu la création d’un «nouvel imaginaire politique par les citoyens qui résistent et d’où émergent de nouvelles relations sociales». Ces relations sont basées sur un nouveau concept de pouvoir – autonome, séparé du pouvoir institutionnel classique et qui rejette l’oppression étatique.

    Ce refus de se soumettre aux caprices et aux désirs de l’Etat, c’est ce que je vois en marchant avec la jeunesse tunisienne protestante. Venir sur un site de protestation, en pleine pandémie, en sachant que l’on pourrait subir des violences policières, est un acte de résistance et de rejet du pouvoir de l’État. Des groupes se rassemblent loin du site de manifestation alors que la police tire des gaz lacrymogènes; ils me disent de ne pas utiliser d’eau pour nettoyer mes yeux. Ils partagent des cartons de lait pour se laver le visage et presser des citrons sur leur masque facial. La révolution continue, avec le lait et les citrons.

    L’auteur est un doctorant étudiant la sociologie politique. Ses recherches portent sur l’étude du racisme, de la religion et des contestations d’identité en Tunisie et en France. Elle tweete @shreya_parikh. Les opinions sont personnelles.

    The Print, 31 jan 2021

    Tags : Tunisie, Maroc, Algérie, Libye, Egypte, Syrie, Yémen,

  • Répercussions du printemps arabe

    Une rétrospective de 10 ans

    Il y a dix ans, ce qu’on a appelé le printemps arabe a commencé. Cela a commencé en Tunisie avec d’énormes manifestations qui se sont propagées dans toute la région. Ils ont fait tomber les autocrates, ce qui a conduit à une situation de guerre. Il est probablement logique qu’à l’occasion du 10 e anniversaire du printemps arabe, nous devrions voir comment un acte de désespoir extrême a tout déclenché.

    Cela a commencé en Tunisie en décembre 2010. Muhammad Bouazizi a vendu des fruits dans la rue. Il avait 26 ans, soutenait toute sa famille et gagnait difficilement sa vie. Un jour, la police a tenté de confisquer sa charrette. Selon la police, il n’avait pas de permis mais cette allégation a été rejetée par Bouazizi catégoriquement. En fait, a-t-il affirmé, la police voulait être soudoyée. Une policière l’a même giflé. Lorsqu’il a tenté de se plaindre aux autorités locales, il a été ignoré. Il s’est donc immolé par le feu devant un bâtiment gouvernemental. Muhammad est mort quelques semaines plus tard. En quelques semaines, une énorme réaction a éclaté qui a conduit à des manifestations de masse en Tunisie. Le sort de Muhammad a résonné avec tant de gens parce qu’ils souffraient également de certaines frustrations. Selon Al-Jazeera,

    Au cours des deux dernières années, il y a eu plus de manifestations dans des endroits comme le Soudan, l’Algérie et le Liban. La barrière de la peur qui a été brisée il y a 10 ans a encouragé un si grand nombre à continuer d’appeler leurs gouvernements. Le printemps arabe n’est pas terminé à bien des égards

    Les gens du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord se sont sentis inspirés d’exiger des changements dans leurs pays également. Ils ont exigé la chute des régimes autocratiques. Ils appelaient ces gouvernements à être tenus responsables des injustices sociales dont ils avaient été victimes pendant des décennies. Sans doute, c’était le moment révolutionnaire à une échelle telle que nous n’avions pas vraiment observé depuis les luttes pour l’indépendance de la domination coloniale. Un bref rappel aidera à comprendre les effets de la révolution tunisienne sur les autres parties du monde.

    En Tunisie, le président était au pouvoir depuis 23 ans mais son pouvoir a été renversé après seulement un mois de manifestations. En Égypte, il n’a fallu que 18 jours pour se débarrasser d’Hosni Moubarak après 30 ans de règne. L’Égypte a ensuite obtenu son premier président élu démocratiquement, Mohammad Morsi, mais son gouvernement a été renversé par l’armée. Il est axiomatique d’admettre que l’armée est toujours aux commandes.

    En Libye, le président Mouammar Kadhafi a été capturé et tué après 42 ans au pouvoir. Cette situation particulière a créé un vide de pouvoir qui a conduit à une guerre civile toujours en cours. Le président du Yémen, Ali Abdullah Saleh, a également été expulsé après 33 ans au pouvoir. Mais depuis, le pays est plus divisé que jamais. Le combat entre les rebelles Houthis et la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a créé l’une des pires catastrophes humanitaires au monde. D’un autre côté, la Syrie est une sorte d’exception parce que Bachar al-Assad n’est pas parti. Ce qui a commencé comme des manifestations pacifiques est devenu l’un des pires conflits de notre temps. Avec le gouvernement d’Assad, des groupes tels que l’EIIL et des puissances étrangères se battent tous pour le contrôle.

    D’autres pays ont également connu des soulèvements, le plus grave étant à Bahreïn. Mais l’Arabie saoudite a envoyé des troupes de l’autre côté de la frontière pour y sauver la monarchie. Ainsi, dans la plupart des pays, le printemps arabe n’a pas abouti à ce que de nombreux manifestants voulaient. Certains diraient même que les choses ont régressé. Ils croient qu’un autoritarisme renouvelé a eu lieu, qui a exacerbé l’oppression encore pire qu’elle ne l’était avant le printemps arabe dans certains de ces cas.

    Dans l’ombre de la tourmente du monde arabe, il y a un pays qui semble avoir bien fait les choses. En tant que jeune démocratie, la Tunisie a beaucoup à offrir. Il a obtenu une nouvelle constitution, tenant plusieurs élections. Les médias sont considérés comme libres et les gens peuvent également manifester. La Tunisie a pu subir une transition politique relativement pacifique.

    La Tunisie a également fait quelque chose de remarquable en créant la Commission vérité et dignité. Il a été créé pour enquêter sur des choses comme les violations des droits de l’homme et la corruption sous l’ancien régime. Il y a eu plus de 62 000 plaintes de victimes. Certaines des audiences ont même été télévisées. Ils demandent des comptes ou des réparations.

    Il n’est pas hors de propos de dire que le processus même est un processus politique et controversé par nature, car il creuse vraiment profondément les racines de la laideur du régime autoritaire et de l’oppression. Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait eu une résistance et que les politiciens de l’ancien régime soient de retour au pouvoir. Ils sont accusés d’avoir tenté d’arrêter les travaux de la commission. Ils ont même adopté une loi qui accorde l’amnistie aux fonctionnaires accusés de corruption à l’époque de Bin Ali.

    Il y a également eu des problèmes de sécurité. Des combattants ont traversé de Libye et des civils ont été attaqués. L’économie a également connu des difficultés. Les prêteurs internationaux comme le FMI ont offert des renflouements, mais les réductions de dépenses qu’ils exigeaient étaient impopulaires. Les gens n’ont pas pu acheter les produits de base. Par conséquent, il est difficile de qualifier la Tunisie de succès, mais aussi d’ignorer qu’elle fait mieux que les autres. 10 ans, ce n’est pas long pour transformer un pays et encore moins une région entière.

    Au cours des deux dernières années, il y a eu plus de manifestations dans des endroits comme le Soudan, l’Algérie et le Liban. La barrière de la peur qui a été brisée il y a 10 ans a encouragé un si grand nombre à continuer d’appeler leurs gouvernements. Le printemps arabe n’est pas terminé à bien des égards. La Tunisie est loin d’être un exemple parfait mais les gens là-bas ont la liberté d’élire qui les amène à exiger le changement. Les voix de centaines d’innocents sont entendues. C’est ce que voulait Muhammad Bouazizi. C’est ce que des millions de personnes voulaient, lorsqu’elles se sont levées il y a 10 ans.

    PakistanToday, 30 jan 2021

    Tags : Printemps arabe, démocratie, révolution,

  • Analyse : Dix ans après, le printemps arabe pourrait-il à nouveau fleurir?

    Si vous pensez que vous avez mal en cette saison d’obscurité, de maladie et de division, prenez un moment pour réfléchir à l’agonie des gens du Moyen-Orient.

    Il y a dix ans, la nouvelle année 2011 a suscité de grands espoirs de liberté, de progrès et de vie meilleure pour les populations extrêmement jeunes de la région. En décembre dernier, un jeune vendeur de fruits du nom de Mohamed Bouazizi – marre de l’humiliation de payer des pots-de-vin à des fonctionnaires locaux corrompus pour avoir le privilège de gagner une bouchée de pain pour nourrir sa famille – s’était aspergé de diluant à peinture et s’était brûlé vif dans une ville poussiéreuse. place en Tunisie.

    Son acte désespéré a ouvert une vague de frustration et de colère parmi des millions de ses compatriotes arabes. Ils sont descendus dans les rues en Tunisie, en Égypte, en Libye, au Yémen, à Bahreïn, en Syrie et dans d’autres pays. Ils ont exigé la libération des gouvernements tyranniques, la liberté de la corruption omniprésente, la liberté de vivre leur vie sans peur et sans oppression de la part de l’État ou de la mosquée. Les gouvernements et les dictateurs sont tombés – en Tunisie, puis dans une Egypte bien plus grande, puis en Libye et au Yémen. Un changement de régime semblait également imminent en Syrie, longtemps dirigée par les brutaux Assad.

    Il ne s’agissait pas seulement de jeunes agités, d’étudiants et de pauvres sans emploi; les commerçants, les ouvriers de la classe moyenne et les retraités se sont joints aux demandes de changement. Les plus de 400 millions de personnes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord semblaient enfin disposées à tout risquer pour quelque chose de mieux.

    Évaluer ce qui a changé
    Et qu’ont-ils obtenu pour leurs douleurs?

    Balles et barils bombes en Syrie. Le dictateur Bashar al-Assad continue de mener une guerre d’usure apparemment sans fin, massacrant et terrorisant les civils pour vaincre les groupes insurgés en déclin (certains démocrates, certains djihadistes) parmi eux. Cinq millions de réfugiés ont fui vers les pays voisins et vers l’Europe.

    En Égypte, les puissants Frères musulmans ont profité de la chute du président de longue date Hosni Moubarak en 2011 pour remporter des élections libres. Ils ont commencé à gouverner si mal qu’une grande partie du public a soutenu le coup d’État militaire sanglant qui a suivi en 2013. Aujourd’hui, le général devenu président Abdel Fattah el-Sissi gouverne d’un poing plus dur que Moubarak ne l’a jamais fait. Des milliers de manifestants et de militants pour la démocratie sont morts – ou croupissent en prison.

    La guerre civile en Libye a mis fin à la vie et à la longue tyrannie de Mouammar Kadhafi en 2011, mais le partage chaotique du pouvoir règne désormais dans l’État en faillite. La révolution prometteuse du Yémen a pris fin lorsque les puissances régionales, l’Arabie saoudite et l’Iran, ont commencé à utiliser la nation la plus pauvre du Moyen-Orient comme indicateur de leur lutte. Aujourd’hui, les Yéménites meurent de faim alors que les bombes saoudiennes continuent de pleuvoir sur eux; ils souffrent de ce que les Nations Unies appellent la pire crise humanitaire au monde. Le Liban, envahi par les réfugiés syriens et étranglé par des décennies de régime corrompu, est un autre État qui a failli échouer; la force la plus puissante qui soit est le Hezbollah soutenu par l’Iran. La monarchie fragile de la Jordanie s’accroche pour la vie chère.

    Au niveau régional, les autocrates semblent à nouveau fermement en contrôle. Seule la Tunisie, où le printemps arabe a commencé, a encore une démocratie qui fonctionne – et sa survie est tout sauf assurée. La montée de l’Etat islamique a répandu la terreur dans plusieurs pays ces dernières années a causé des souffrances incalculables à des millions de personnes avant sa défaite militaire éventuelle. Il reste cependant une menace, avec Al-Qaïda et d’autres groupes extrémistes.

    Les États-Unis se sont retirés de l’influence dans la région à la suite de l’aventure ratée de George W. Bush en Irak, de la réticence hésitante de Barack Obama à agir et du refus de Donald Trump d’affronter les tyrans où que ce soit. La Russie et l’Iran sont désormais les acteurs les plus puissants de la région. Le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, le prince héritier Mohammed ben Salmane, prétend être un réformateur, mais emprisonne quiconque cherche réellement de nouvelles libertés chez lui. À l’étranger, il se trompe avec empressement dans tout conflit régional qui lui donne une excuse pour affronter l’Iran (voir: Yémen).

    Dans le même ordre d’idées, les musulmans sunnites et les musulmans chiites se méprisent toujours, ce qui explique une grande partie du conflit sous-jacent au Moyen-Orient au-delà de son dysfonctionnement politique perpétuel. Pendant ce temps, la persécution des chrétiens par les musulmans semble être pire presque partout, avec la persistance de certains anciens groupes chrétiens maintenant menacés par les attaques extrémistes en cours.

    Être là
    J’ai couvert le printemps arabe et ses premières conséquences, d’abord à distance, puis sur le terrain en Égypte, en Tunisie, en Jordanie et au Liban. J’ai arpenté les rues de Sidi Bouzid en Tunisie, où Mohamed Bouazizi s’est incendié, et j’ai visité sa tombe à l’extérieur de la ville. J’ai marché sur la place Tahrir du Caire, là où la révolution a commencé. J’ai parlé avec des musulmans et des chrétiens au Caire et à Tunis, à Beyrouth et à Amman, le long des frontières de la Syrie avec la Jordanie et le Liban, dans des appartements délabrés loués à des prix élevés à des réfugiés syriens à Beyrouth et dans l’énorme camp de réfugiés de Zaatari au nord de la Jordanie.

    J’ai été témoin du travail héroïque des chrétiens libanais qui apportent de l’aide et de l’amour du Christ – malgré les objections de certaines de leurs propres congrégations – aux réfugiés musulmans traversant la frontière depuis la Syrie. J’ai vu le ministère désintéressé de Munif *, un pasteur local dans une ville frontalière jordanienne, qui a transformé son église en un centre d’aide polyvalent pour les réfugiés syriens épuisés et terrifiés qui traversaient la ligne. Lui et sa congrégation les ont aidés à trouver de la nourriture, du travail, des lieux de vie et des études pour leurs enfants. (Je lui ai rendu visite à nouveau en 2018, et il y est toujours, soutenu par l’aide de nombreux bénévoles du monde entier).

    Un père et une mère syriens avaient trébuché à travers la frontière avec leurs cinq enfants après avoir survécu à une embuscade de l’armée syrienne. Ils ont dit que leur fils adolescent, Hassan *, avait reçu une balle dans la tête. Alors qu’il saignait dans les bras de sa mère, un soldat s’est approché, son arme pointée. Leur fils de 4 ans, Wafik *, qui parlait rarement, se leva et leva les bras. «Je vous en supplie, mon oncle, ne nous blesse plus. Ayez pitié de nous », a-t-il lancé. Le soldat, apparemment déplacé, a emmené Hassan à l’hôpital. Plus tard, ils ont trouvé des amis à l’église de Munif. Quand je les ai rencontrés, Hassan marchait avec hésitation. Il avait besoin d’une thérapie physique continue.

    Je me demande ce qui est arrivé à cette famille. Ont-ils trouvé une maison permanente en Jordanie? Rentreront-ils un jour chez eux en Syrie?

    Je m’interroge aussi sur Amani *, une jeune femme intelligente et instruite que j’ai interviewée en 2012 dans un quartier à la mode d’Amman, en Jordanie. Au cours d’un cappuccino avec des amis dans un café, elle a parlé avec un peu de chance des nouvelles opportunités que le printemps arabe pourrait lui apporter en tant que femme musulmane. Elle voulait une famille, mais elle voulait aussi une vraie carrière professionnelle et avait travaillé dur pour cela.

    «Au début, c’était un choc, et quand cela a continué, c’était comme si vous regardiez une série à la télévision», a-t-elle déclaré à propos des révolutions arabes qui explosaient autour d’elle. «J’espère que c’est une bonne étape pour obtenir la liberté et avoir un bel avenir, car il y a beaucoup de corruption dans les gouvernements partout au Moyen-Orient. Rien ne peut changer soudainement. Je pense que cela prendra du temps. Combien de temps, je ne sais pas. Cela peut prendre 10 ans, 20 ans, 50 ans, mais c’est la première étape pour changer l’avenir. »

    Le feu la prochaine fois
    Je pense qu’Amani était sur quelque chose. La sagesse conventionnelle est que le printemps arabe a complètement échoué et ne se reproduira pas de sitôt. Mais tout le monde n’est pas d’accord avec cette sombre évaluation.

    D’une part, les récentes manifestations et soulèvements ont secoué ou renversé des régimes en Irak, au Liban, en Algérie et, peut-être plus surprenant, au Soudan, qui a vu le renversement en 2019 du dictateur islamiste brutal Omar el-Béchir. Les manifestants qui ont forcé le changement là-bas étaient des chrétiens soudanais.

    La population du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord a augmenté de 70 millions depuis le début du printemps arabe et en ajoutera environ 120 millions de plus d’ici 2030. La pauvreté et le chômage ont augmenté avec lui, car des économies mal gérées ne parviennent pas à fournir des emplois à des vagues de jeunes à la recherche de travail. La répression politique moderne a tendance à ne fonctionner que tant que les gens ont suffisamment à manger.

    «Je ne pense pas que nous verrons une stabilité tant que les dictateurs et les agences de renseignement militaires continueront d’étouffer la société», a averti Fawaz Gerges de la London School of Economics dans une interview au Washington Post . «Le statu quo est intenable et la prochaine explosion sera catastrophique.»

    Alors ne pariez pas que la «rue arabe» reste silencieuse trop longtemps. Les moteurs de l’oppression au Moyen-Orient ne fonctionnent pas aussi efficacement qu’en Chine. Ils n’offrent pas non plus les incitations économiques à se taire comme le fait la Chine.

    «Malgré la nécrologie prématurée et l’héritage sombre du soulèvement arabe, la vague révolutionnaire de 2011 n’a pas été un mirage passager», écrit le politologue Marc Lynch aux Affaires étrangères . «En réalité, ce qui ressemblait à une fin n’était qu’un autre tournant d’un cycle implacable. Les régimes censés offrir la stabilité étaient, en fait, les principales causes de l’instabilité. Ce sont leur corruption, leur autocratie, leur gouvernance défaillante, leur rejet de la démocratie et les violations des droits humains qui ont poussé les gens à se révolter. … D’autres éruptions de manifestations de masse semblent désormais inévitables.

    Signes d’espoir
    C’est la perspective politique. Sous la surface, des courants plus profonds coulent.

    Je me souviens de Shamal *, un Tunisien de 27 ans que j’ai rencontré en Tunisie en 2012. Il est devenu un disciple du Christ après avoir vu le Christ dans une vision, vêtu de blanc. Des milliers de croyants d’origine musulmane racontent des histoires similaires de leur première rencontre avec Jésus. Shamal avait déjà été menacé et emprisonné pour sa foi, mais il ne l’avait pas abandonné. Il était devenu un faiseur de disciples.

    Alors que nous marchions dans les rues de Sidi Bouzid, Shamal a montré une sculpture commémorative de la charrette de fruits du martyr de la liberté Mohamed Bouazizi. Il était orné de ces mots dans les graffitis arabes: «Pour ceux qui aspirent à être libres.»

    «Je ne savais pas ce que c’était d’être libre, parce que je ne l’avais jamais vécu», a déclaré Shamal à propos de sa vie antérieure.

    Maintenant il sait. Personne ne peut enlever cela.

    * Noms modifiés pour protéger les identités

    Ponts Erich
    Ponts Erich

    Eric Bridges , journaliste baptiste depuis plus de 40 ans, a pris sa retraite en 2016 en tant que correspondant mondial pour l’International Mission Board de la Southern Baptist Convention. Il vit à Richmond, en Virginie.

    Baptiste News, 29 jan 2021

    Tags : Tunisie, Algérie, Maroc, Libye, Syrie, Egypte, Printemps Arabe,

  • Sahara Occidental : La mère d'un détenu saisit le CICR sur l’état de santé des détenus sahraouis se dégrade

    La mère du détenu sahraoui Mohamed Amine Hedi, a appelé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les consciences vives à intervenir pour la libération de son fils et l’ensemble des détenus politiques sahraouis des geôles de l’occupant marocain.

    Après avoir alerté sur la dégradation de l’état de santé de son fils, détenu dans une prison marocaine depuis plus de dix ans suite à sa participation à une manifestation pacifique, Mme Mnina Mohamed Amine a expliqué que son fils, « confronté depuis des années à l’isolement et à la privation de son droit à poursuivre ses études supérieures et à bénéficier de soins médicaux, a entamé une grève de la faim, depuis le 13 janvier ». 
    La mère du détenu sahraoui a également dénoncé les mauvais traitements infligés à son fils par l’administration de la prison « Tiflet 2″ et sur les maladies chroniques dues aux conditions lamentables de son incarcération. Les administrations pénitentiaires marocaines s’acharnent, dans leur politique oppressive, contre les détenus politiques sahraouis, dont ceux de Gdeïm Izik, notamment avec la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19) dans les prisons marocaines. Les détenus de Gdeïm Izik se trouvent dans plusieurs prisons marocaines. 
    D’autre part, les forces de répression marocaines ont arrêté, vendredi, l’activiste sahraoui des droits de l’Homme, Mohamed Bamba Daf dans la ville occupée de Smara, sous prétexte d’un avis de recherche local lancé en 2013. Selon le site d’information « Sloan Media », l’arrestation de Mohamed Bamba Daf serait « une méthode habituelle exercée par l’occupant marocain pour intimider les militants », estimant que « la décision d’arrestation, illégale et totalement infondée serait un règlement de compte et une vengeance contre des militants, activistes et journalistes sahraouis ».
    L’activiste sahraoui a mené, rappelle-t-on, une série de protestations dans la ville de Smara où un fort dispositif de sécurité a été déployé en vue d’ouvrir un « dialogue avec lui et écouter ses revendications », ce qui réfute l’existence d’un quelconque avis de recherche à son encontre. Depuis le 13 novembre 2020, date à laquelle la guerre a repris entre les forces marocaines et l’armée sahraouie suite à la violation du cessez-le-feu par le Maroc , une forte série d’arrestations à l’encontre de civils sahraouis, notamment les activistes des droits de l’Homme et les journalistes, a été menée par les autorités d’occupation marocaines
    M. Bendib
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, répression, CICR, droits de l’homme, Mohamed Lamine Haddi,
  • La longue lutte des sahraouis pour les droits nationaux

    La plupart des médias ignorent la violation par le Maroc d’un cessez-le-feu de 1991 avec une incursion militaire au Sahara occidental. TOBY SHELLEY met en lumière un territoire occupé oublié dont le peuple se prépare pour une autre longue guerre

    Le 13 novembre, la guerre a repris au Sahara Occidental, même si la plupart des gens l’auront manquée.

    Il y a eu une panne de courant de la part de la puissance occupante – le Maroc – et les médias du précédent régime colonial – l’Espagne – ont également évité l’histoire.

    Le point de déclenchement a été une incursion militaire marocaine dans une zone démilitarisée entre le Sahara occidental et la Mauritanie, attaquant un campement de réfugiés sahraouis protestant contre le Maroc posant une autoroute à travers la bande de terre pour faciliter une augmentation massive du trafic commercial transportant des produits pillés dans le gros occupé. du Sahara occidental vers le sud et les prises de poissons de l’UE vers le nord. Le passage de Guerguerat a longtemps été un point de tension.

    Il y a quatre ans, l’ONU a promis une commission pour résoudre le problème. Cela n’a rien fait.

    Le régime de Rabat a tiré la conclusion appropriée et a rompu les termes de l’accord de cessez-le-feu de 1991 avec le Front Polisario des Sahraouis, en envahissant la bande frontalière.

    En réponse, une nouvelle génération de guérilleros du Polisario a lancé une série d’attaques contre le mur défensif de 1 600 milles du Maroc. Ces attaques se sont poursuivies chaque jour depuis.

    Ne vous y trompez pas, l’invasion de Guerguerat était importante en soi. La traversée permet aux entreprises marocaines et européennes d’augmenter leurs profits grâce à l’occupation du Sahara occidental.

    Elle menace l’indépendance de la Mauritanie affaiblie, déstabilisant ainsi davantage l’ensemble du Maghreb et du Sahel, déjà sous l’impact de la guerre en Libye, des insurrections islamistes dans les régions, de la pauvreté enracinée et du Covid-19.

    Mais la violation du cessez-le-feu n’était que la goutte d’eau. Après la mort du dictateur Franco en 1975, l’Espagne s’est retirée du Sahara occidental, cédant l’essentiel du territoire au Maroc et une tranche à la Mauritanie, malgré une décision de la Cour internationale de justice selon laquelle aucun des deux ne revendiquait la souveraineté.

    L’ONU a décidé que les habitants du territoire devaient déterminer leur propre avenir. Dans l’intervalle, le Maroc a envahi, déclenchant la résistance des guérilleros du Polisario.

    La majeure partie de la population sahraouie s’est retrouvée dans des camps de réfugiés en Algérie, le reste ayant subi une occupation brutale.

    Le cessez-le-feu de 1991 reposait sur un référendum d’autodétermination devant avoir lieu dans les six mois. Trente ans plus tard, les sahraouis attendent toujours.

    Il n’y a pas eu de référendum parce que le conseil de sécurité de l’ONU s’est constamment plié à l’obstruction du Maroc, sachant que son mentor – la France, membre permanent – opposerait toujours son veto à toute démarche visant à promouvoir les droits nationaux sahraouis.

    Même un plan révisé élaboré par l’ancien secrétaire d’Etat américain James Baker a été rejeté par Rabat, après avoir été accepté par le Polisario.

    Cela fait près de deux ans qu’un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU est en place pour examiner les motions visant à favoriser un règlement.

    La force de maintien de la paix de l’ONU est la seule mission d’après-guerre froide à ne pas avoir de mandat en matière de droits de l’homme.

    Pour les sahraouis, la situation est désastreuse. Les 165 000 réfugiés dans les camps souffrent de niveaux croissants de malnutrition infantile, d’inondations dévastatrices en hiver et de températures de 50 ° C en été.

    Sans surprise, beaucoup cherchent un avenir dans les pays voisins ou en Europe. Il n’est pas surprenant non plus que la clameur en faveur d’un retour au conflit armé monte depuis des années.

    Dans le territoire occupé, un mouvement courageux de défense des droits civiques qui a vu le jour dans les années 1990 a poursuivi sa lutte même après le camp de protestation de Gdeim Yzik en 2010 – identifié par Noam Chomsky comme la première itération du printemps arabe – a été brisé par des arrestations massives et des passages à tabac. .

    Dix-neuf militants ont été condamnés par un tribunal militaire à 20 ans de prison à vie. Depuis la rupture du cessez-le-feu, la répression s’est intensifiée et il y a de réelles craintes que le Maroc ne déclenche des pogroms.

    Depuis l’invasion, le Maroc a colonisé le Sahara occidental, de sorte que la population indigène est désormais largement dépassée par les colons subventionnés, souvent issus des bidonvilles gênants du nord du Maroc.

    Outre les visions nationalistes de droite d’un Grand Maroc intégrant le Sahara occidental, la Mauritanie et certaines parties de l’Algérie et du Mali, l’un des principaux motifs de l’invasion était de saisir les réserves de phosphate du territoire dans le but de faire du Maroc l’équivalent en engrais de l’Arabie saoudite dans le pays. marché pétrolier.

    Depuis, l’exploitation du Sahara Occidental s’est ramifiée dans la pêche, l’exploration pétrolière et gazière, voire la vente de son sable aux stations balnéaires espagnoles.

    Plus récemment, son rayon de soleil a été volé pour les fermes de panneaux solaires, la production de tomates et les destinations touristiques. Inévitablement, le capital étranger est actif. La liste des coupables est longue.

    Des exemples sont Mitsui, Enel, General Electric, GDF Suez, Total, Siemens. Les autocraties arabes du Golfe se lancent également dans l’acte. On y trouve les sociétés britanniques Cairn Energy et International Power.

    Tesco et Morrisons admettent avoir vendu des tomates produites à Dakhla et les avoir mal étiquetées comme marocaines.

    Il y a des points d’interrogation sur le poisson en conserve, les haricots verts et les courgettes labellisés au Maroc de certains supermarchés britanniques.

    Pour plus d’informations sur le pillage, consultez l’excellent site Web de Western Sahara Resources Watch .

    Le mouvement de solidarité a eu un certain succès dans la lutte contre le vol. Une cargaison de phosphate a même été saisie par les tribunaux sud-africains en 2017.

    Les militants néo-zélandais ont fait un piquet de grève l’an dernier pour protester contre les importations de phosphate volé et le fonds de pension du gouvernement norvégien a exclu certaines entreprises d’engrais de son portefeuille en raison de leur achat de phosphates du Sahara occidental.

    Les États membres de l’UE sont déterminés à ce que leurs flottes de pêche continuent de travailler dans les eaux sahariennes sans aucun bénéfice pour le peuple sahraoui et le Polisario les conteste actuellement devant les tribunaux.

    Boris Johnson a un accord «prêt pour le four» avec le Maroc qui refléterait l’accord de l’UE, offrant aux entreprises britanniques une couverture pour l’exploitation du Sahara occidental.

    Ceci est susceptible d’être contesté devant les tribunaux par la Campagne du Sahara Occidental.

    Après la reprise du conflit armé en novembre, le président sortant Donald Trump a fait le dernier de ses actes de diplomatie transactionnelle dans un accord à trois entre les États-Unis, le Maroc et Israël.

    En échange de la reconnaissance marocaine de l’État sioniste, les États-Unis et le régime de Tel Aviv ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    Le fait que cette décision soit contraire au droit international importait peu aux parties.

    Les entreprises israéliennes vont bientôt s’empiler au Sahara occidental et les entreprises marocaines en Israël.

    Trump a conclu un accord entre des parties bien assorties – les similitudes entre l’occupation du Sahara occidental et les territoires palestiniens sont évidentes.

    Même si l’administration Biden révoque la reconnaissance américaine du contrôle du Maroc sur le Sahara occidental, le mariage entre Rabat et Tel Aviv durera.

    Pendant ce temps, les sahraouis se préparent à une autre longue guerre. Ils ont appris que les droits ne sont accordés que lorsqu’ils sont gagnés.

    Ils font face à un ennemi formidablement armé, doté des armements et des équipements de surveillance les plus récents des États-Unis, de l’UE, d’Israël et de certains États arabes.

    Ils sont en infériorité numérique et en armes. Mais ils étaient dans la dernière guerre, dans laquelle ils étaient invaincus.

    Le moral et l’artisanat du désert de leurs combattants les ont vus débarquer coup après coup sur l’armée marocaine de conscrits en lambeaux, l’accord de paix qu’ils ont remporté trahi dans la salle de conférence du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Toby Shelley est l’auteur de Endgame in the Western Sahara (Zed Books) et est membre du comité de la Western Sahara Campaign ( www.smalgangen.org ).

    Source : Morning Star, 29 jan 2021

    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Joe Biden, Israël, normqlisation,

  • Voyageurs entrant en France : les ‘’21 commandements’’ de Jean Castex, le test PCR négatif en plus

    Le Premier ministre, Jean Castex (Photo- DR), a annoncé, hier vendredi, de nouvelles restrictions face à l’épidémie de Covid-19, dont la fermeture des frontières aux pays hors-UE, «sauf motif impérieux», rapporte, samedi, ‘’franceinfo’’, soulignant qu’en plus d’une telle justification, un test PCR négatif sera demandé pour toute entrée en France en provenance d’un pays de l’UE, à l’exception des travailleurs transfrontaliers.

    Ces mesures, drastiques, ont pour objectif, selon le PM français, de se donner «encore une chance d’éviter le confinement» dans l’Hexagone.

    ‘’franceinfo’’ met également en exergue, Selon l’attestation de déplacement mise en ligne par le ministère des Affaires étrangères, que les voyageurs en provenance du Royaume-Uni ou d’un pays situé hors de l’Union européenne classé en zone de circulation de l’infection du virus Sars-CoV-2 doivent déjà certifier que leur motif de déplacement correspond à l’une des 21 catégories suivantes :

    • Ressortissant de nationalité française, ainsi que son conjoint (marié, pacsé, concubin sur présentation de justificatifs de communauté de vie) et ses enfants

    • Ressortissant de l’Union européenne ou ressortissant andorran, islandais, liechtensteinois, monégasque, norvégien, de Saint-Marin, suisse et du Vatican, ainsi que son conjoint (marié, pacsé, concubin sur présentation de justificatifs de communauté de vie) et ses enfants

    • Ressortissant britannique et membres de sa famille bénéficiaires de l’accord de retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique

    • Ressortissant de pays tiers, titulaire d’un titre de séjour ou d’un visa de long séjour français ou européen en cours de validité, ayant sa résidence principale en France ou qui rejoint, en transit par la France, sa résidence principale dans un pays de l’Union européenne ou assimilé

    • Ressortissant de pays tiers, en transit de moins de 24 heures en zone internationale

    • Titulaire de passeport officiel

    • Ressortissant étranger en fonctions dans une mission diplomatique ou consulaire, ou une organisation internationale ayant son siège ou un bureau en France, de même que son conjoint et ses enfants

    • Ressortissant étranger de pays tiers séjournant en France pour motif professionnel impérieux sous couvert d’un ordre de mission émis par l’État d’appartenance

    • Ressortissant étranger séjournant en France sur invitation des autorités françaises dans le cadre d’une action de coopération

    • Professionnel de santé étranger concourant à la lutte contre la Covid-19 ou recruté en qualité de stagiaire associé

    • Équipage ou personnel étranger exploitant des vols passagers et cargo, ou voyageant comme passager pour se positionner sur sa base de départ ou se former

    • Ressortissant étranger qui assure le transport international de marchandises

    • Conducteur ou équipier d’autocar ou de train de passagers

    • Membre d’équipage ou personne exploitant un navire de commerce, y compris de croisière, ou de pêche

    • Étudiant titulaire d’un visa de long séjour (VLS), d’un visa de court séjour (VCS) pour études ou pour stages (hors VCS Concours), ou venant pour moins de 90 jours en provenance d’un pays dispensé de VCS, ou mineur scolarisé, justifiant d’un lieu d’hébergement en France

    • Professeur ou chercheur employé ou invité par un établissement d’enseignement ou un laboratoire de recherche français qui se déplace à des fins d’études et d’enseignement

    • Ressortissant de pays tiers disposant d’un VLS « passeport Talent » ou d’un VLS « salarié détaché ICT » ainsi que son conjoint et ses enfants

    • Ressortissant de pays tiers se rendant en France pour recevoir des soins dans un établissement hospitalier public ou privé

    •Ressortissant étranger se déplaçant en France dans le cadre de l’exercice d’un droit de garde reconnu par décision de justice

    • Ressortissant d’un pays tiers travailleur humanitaire ou volontaire international

    • Ressortissant de pays tiers titulaire d’un visa de long séjour délivré au titre du regroupement familial ou de la réunification familiale des réfugiés, bénéficiaires de la protection subsidiaire et apatrides

    La même source a fait savoir, enfin, que le Quai d’Orsay a exclu plusieurs pays de la zone de circulation de l’infection du virus Sars-CoV-2. Il s’agit de l’Australie, de la Corée du Sud, du Japon, de la Nouvelle-Zélande, du Rwanda, de Singapour et de la Thaïlande. Les voyageurs en provenance de ces pays sont donc autorisés à entrer sur le territoire métropolitain. Cette autorisation prévaut également pour Andorre, l’Islande, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège, Saint-Marin, la Suisse et le Vatican.

    Un test PCR négatif sera par ailleurs demandé pour toute entrée en France en provenance d’un pays de l’UE, « à l’exception des travailleurs transfrontaliers ». Cette mesure, déjà en vigueur pour le transport maritime et aérien, doit donc être étendue au terrestre.

    Tous les déplacements en provenance et en direction des territoires ultramarins seront également soumis à des attestations de motifs impérieux.

    Algérie1, 30 jan 2021

    Tags : France, Macron Castaner, confinement, fermeture des frontières, coronavirus, covid 19,