Mois : janvier 2021

  • Sahara occidental : l'Espagne ne doit pas céder au "chantage" du Maroc

    MADRID- Le parti politique espagnol, « Vox », a demandé mardi, au gouvernement de son pays d’adopter des mesures pour faire face au « chantage » du Maroc, accusé de faire pression sur l’Espagne pour qu’elle reconnaisse sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental, assurant que le royaume de Mohamed VI n’est pas « un partenaire fiable ».

    Le parti dirigé par Santiago Abascal estime que le Maroc « n’est pas un partenaire fiable de l’Espagne et l’a démontré avec ses attaques constantes contre sa souveraineté, la concurrence déloyale des produits ou sa collaboration inefficace dans le contrôle de l’immigration illégale ».
    Il a exhorté, dans ce sens, l’Exécutif de protéger les frontières espagnoles (…) et de renforcer les dotations de la Garde civile et de la Police nationale « par des moyens matériels, humains et juridiques ».
    Le parti espagnol considère également que le gouvernement de son pays devrait exiger que le Maroc « collabore pleinement » dans le contrôle des flux migratoires et qu’il « prenne en compte les revendications des Espagnols de Ceuta, Melilla, d’Andalousie et des Canaries, plongés dans un enfer d’insécurité, de violence et de ruine ».
    Les demandes de Vox interviennent après les informations relayées par le quotidien espagnol El Confidencial qui assure que le Maroc conditionne ses relations avec l’Espagne à la reconnaissance de sa prétendue « souveraineté » sur le Sahara occidental, comme l’a fait l’ancienne administration américaine, dirigé par le désormais ex locataire de la maison blanche, Donald Trump.
    « L’Espagne ne peut accepter le chantage du Maroc ou de tout autre Etat. La position de son gouvernement ne peut pas non plus être forcée en lançant une immigration illégale sur nos côtes », prévient-il.
    Suite aux déclarations du Premier ministre marocain Saadedinne El-Othmanin, dans lesquelles il a estimé que Ceuta et Mellila « sont des villes marocaines », le parti espagnol Vox avait déjà exigé une « réponse énergique » et a critiqué la « lâcheté » du gouvernement devant les « revendications expansionnistes de la tyrannie marocaine », qui « constituent un danger » pour la souveraineté espagnole. 
    APS
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne, Vox,
  • Brigitte Macron: son déjeuner avec Olivier Duhamel interroge énormément et fait parler

    Depuis quelques jours, le nom d’Olivier Duhamel ne cesse de faire la une de l’actualité. En effet, sa belle-fille Camille Kouchner l’accuse de fait d’une extrême gravité dans son livre La familia Grande. Les autorités judiciaires auraient même ouvert une enquête pour ” viols aggravés sur mineur “. Dès lors, un déjeuner entre le politologue et Brigitte Macron refait aujourd’hui parler de lui. Car à un moment, ils se sont rencontrés afin de travailler ensemble. LD People revient donc sur cette histoire.

    Brigitte Macron : une rencontre avec Olivier Duhamel
    Un véritable séisme médiatique

    Depuis peu, c’est l’affaire dont tout le monde parle. En effet, Olivier Duhamel est loin d’être un anonyme. Professeur émérite de droit constitutionnel et de science politique, il est également un habitué des couloirs du pouvoir. Il est en outre le beau-père des enfants de Bernard Kouchner, l’ancien ministre. Dès lors, il s’agit d’un personnage très important et surtout très influent. Après le scandale qui le touche aujourd’hui, l’une de ces rencontres avec Brigitte Macron fait donc la une de l’actualité. Car le beau-père de Camille Kouchner a en effet œuvré pour l’élection présidentielle d’Emmanuel Macron.

    Olivier Duhamel aurait même participé à un dîner aux côtés de Brigitte Macron et d’autres personnalités importantes. En effet, il avait été invité pour l’occasion afin d’étudier le sujet épineux du choix du Premier ministre. À l’époque, personne ne pouvait néanmoins se douter de ce qui allait suivre. Même si certains témoins affirment désormais que ces faits horribles étaient en réalité connus par la famille. LD People revient sur la rencontre entre Brigitte Macron et Olivier Duhamel.

    Un déjeuner très parisien

    Cette réunion informelle s’est déroulée en avril 2017. À cette période, l’époux de Brigitte Macron sait qu’il a beaucoup de chance d’arriver à la fonction suprême. Dès lors, il pense déjà au choix de son Premier ministre idéal. Le magazine L’Express avait d’ailleurs consacré un article sur cette rencontre. Mais ce ne serait pas la seule fois que Brigitte Macron et Olivier Duhamel se seraient croisés. Car le politologue aujourd’hui mis en cause a, en effet, été invité à la Rotonde, pour célébrer la victoire du futur président de la République. Dès lors beaucoup de questions se posent. Le couple présidentiel, était-il des proches de celui qui fait aujourd’hui la une des médias ? En réalité, il ne semble pas que ce soit exactement le cas. Mais dans le cadre de leurs fonctions, les époux Macron sont effectivement en contact avec un grand nombre de personnes ne venant d’horizons différents.

    D’ailleurs à ce moment-là Olivier Duhamel semblait à un acteur incontournable de tous les sujets politiques à venir. Mais cette période de toute-puissance semble maintenant révolue. En effet, le livre publié par Camille Kouchner fait de très graves accusations contre Olivier Duhamel. Selon elle, l’homme d’influence aurait abusé de son frère durant de longues années alors qu’il était encore adolescent. Le principal intéressé ne s’est pourtant toujours pas expliqué sur ces faits. Mais tout son passé est aujourd’hui décortiqué dans les moindres détails. Ainsi, sa proximité avec Brigitte Macron et le président de la République à une époque pourrait soulever des questions. Même s’il semblait évidemment difficile de se douter de ce que cachait cet homme apparemment sans histoire.

    Source : Idpeople.com

    Tags : Brigitte Macron, Emmanuel Macron, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Inceste, viol, pédophilie, pédocriminalité, #MettoInceste,

  • Maroc : Les oubliés dans les geôles du Makhzen

    ILS ENTAMENT UNE GRÈVE DE LA FAIM DE 48 HEURES : Les oubliés dans les geôles du Makhzen

    Les familles des détenus du mouvement pacifique des citoyens du Rif marocain et journalistes, dans les prisons marocaines, ont annoncé que leurs fils prisonniers entament une grève de la faim de 48 heures à partir d’aujourd’hui.
    Dans une déclaration à l’adresse de l’opinion publique marocaine et internationale, dans laquelle les familles des détenus précités indique que « Cette grève de la faim symbolique vient en signe de protestation contre la poursuite de la politique des autorités marocaines, du maintien de la sécurité face au droits de manifestations pacifiques, à la liberté de la presse, d’opinion et d’expression, et au droit de s’organiser » lit-on. « Les détenus du mouvement du Rif marocain, condamnés à 20 ans », une peine que les défenseurs des droits de l’homme au Maroc et ailleurs dans le monde, ont qualifiés, rappellent les signataires de l’appel, « de sévères » alors que « les détenus ont protesté pacifiquement contre le meurtre d’un vendeur de poisson dans la province d’Al Hoceïma ». La mort de ce citoyen marocain, à l’origine de l’expression des citoyens du Rif, a dévoilé au grand jour l’absence de développement dans cette région du royaume chérifien et des perspectives de vie socio-économiques outre les centres de soins de santé, des hôpitaux et d’universités inexistants, rendant la vie des habitants intenable en plus du taux élevé du chômage dans cette partie du Maroc. 
    Pour ces familles des détenus, les violations des droits de l’homme par les autorités marocaines, citant l’étouffement des libertés individuelles et collectives, a bénéficié, soulignent-elles, « d’une part au déclin du suivie et l’intérêt pour les droits de l’homme dans la hiérarchie des priorités politiques internationales » , en particulier, relèvent les rédacteur de la déclaration, « avec l’arrivée de courants nationalistes d’extrême droite dans de nombreux pays » et d’autre part, poursuivent-elles, « des circonstances de la pandémie de Coronavirus que les autorités marocaines exploitent pour mieux contrôler et museler l’expression libre ».
    Qualifiant l’approche des responsables du royaume marocain de « démarche de contrôle et de tyrannie » relèvent les familles des détenus du mouvement du rif et des journalistes marocains détenus dans les prisons du royaume chérifien.
    Karima B.
    LE REPRÉSENTANT DU FRONT POLISARIO EN ESPAGNE EN FAIT ÉTAT
    De l’eau dans le gaz entre Madrid et Rabat
    Le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdallah Arabi, a affirmé que le Maroc exerce une pression sur le Gouvernement espagnol pour qu’il emboîte le pas au Président américain, Donald Trump et reconnaisse la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Le responsable sahraoui, Abdallah Arabi a indiqué que les relations hispano-marocaines passaient actuellement par une situation difficile en raison des desseins expansionnistes du Maroc au Sahara occidental en tentant de faire pression sur le Gouvernement espagnol pour qu’il change sa position vis-à-vis de la cause sahraouie. « Il n’est pas question de passer en revue les relations entre ces deux pays sans évoquer la cause sahraouie, vu la responsabilité politique et juridique de l’Espagne quant à la décolonisation du Sahara occidental », a-t-il expliqué, dans ses déclaration à l’APS. Il a ajouté que le Maroc joue la carte de la lutte contre la criminalité, le terrorisme et la migration clandestine pour faire pression sur le gouvernement espagnol, le mettant sous la pression et dans l’embarras. « Le régime marocain essaie de convaincre, par tous les moyens, Madrid pour qu’elle emboîte le pas à Trump en reconnaissant la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental », a-t-il souligné, ajoutant que le Maroc exploite ses relations avec l’Espagne pour influencer la position de cette dernière en sa faveur. « Nous sommes en contact avec le Gouvernement espagnol qui nous a rassuré et affirme qu’il ne reconnaîtra pas la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental mais les pressions marocaines s’accroissent », a révélé M. Arabi. Par ailleurs, le diplomate sahraoui a insisté sur le rôle de l’Union africaine (UA) dans le règlement du conflit sahraoui notamment après sa décision lors du 14e Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’UA portant réinscription de la question sahraouie à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA.
    Sur un autre plan, la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis a mis en garde contre la détérioration de l’état de santé du prisonnier sahraoui Mohamed Lamine Abidine, dans les geôles marocaines, en détresse médicale dans la prison locale de Tiflet 2 à l’Est de Rabat et en grève de la faim depuis le 13 janvier en cours. La ligue a indiqué, dans un communiqué, que dans le cadre du suivi de la grève de la faim entamée par le prisonnier civil, sahraoui Mohamed Lamine Abidine Haddi, parmi le groupe de Gdeïm Izik, en détention dans la prison locale de Tiflet 2, la Ligue a appris de la sœur du prisonnier que « l’administration pénitentiaire locale de Tiflet 2, notifiée de l’avis de grève de la faim ouverte, a négligé l’état de santé du prisonnier ». Elle a ajouté que l’administration pénitentiaire n’a effectué aucun examen médical lors de la grève de la faim menée par le détenu, dont la mesure de la tension artérielle et la température corporelle, au mépris total de ses revendications justes et une tentative d’exercer toute forme de torture psychologique sur lui. « Ces mesures abusives et provocatrices s’ajoutent à plusieurs pratiques agressives exercées à l’endroit de Mohamed Lamine Abidine Haddi, qui s’est vu même interdire de communiquer avec les autres prisonniers. En détention le prisonnier civil sahraoui, Mohamed Lamine Abidine Haddi, a été condamné à 25 ans d’emprisonnement suite à un jugement inique et abusif qui s’est déroulé dans la ville marocaine de Salé, à la lumière du démantèlement du camp de Gdeïm Izik en novembre 2010.
    M. Bendib
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, prisonniers politiques, Rif, Hirak, 
  • Trump s’en va en laissant derrière lui une épaisse fumée

    Les Etats-Unis d’Amérique ont peur d’eux-mêmes

    Pour la première fois, les Etats-Unis d’Amérique ont peur d’eux-mêmes et de leur volonté de puissance depuis qu’ils se sont incarnés en un nouveau Néron : Donald Trump.

    En attisant le feu de la discorde parmi ses concitoyens et en créant un climat qui fait craindre une nouvelle guerre de sécession entre ses blancs et ses coloriés, Donald Trump a en quelque sorte brûlé l’Amérique.

    Même si, aujourd’hui, Joseph Robinette Biden entrera victorieux à la Maison Blanche en tant que 46e président des Etats-Unis, il mettra du temps à dissiper les fumées des incendies, même symboliques, que son prédécesseur a allumés ici et là.

    Son incroyable pays qui est né dans la guerre, a grandi dans la guerre et s’est imposé par la guerre, a, pour la première fois de son histoire, peur de sa force puisqu’elle risque de se retourner, à tout moment, contre lui.

    Même s’il est abusif de croire à un début de guerre civile ou interraciale aux Etats-Unis, il est évident que le God Bless America ne fait plus vibrer les cœurs à l’unisson et à la même fréquence dans les cinquante et un Etats de l’Union.

    Une chose s’est brisée aux tréfonds de la nouvelle Rome. Une grande partie de ses habitants a été traitée, pendant quatre ans, comme un ramassis de barbares. Depuis la fin de la ségrégation, aucun président américain ne s’est permis de croiser le fer avec des citoyens qui n’avaient pas la même couleur que lui, les mêmes croyances que lui.

    Pour conquérir le pouvoir et tenter de le conserver, Donald Trump a tout au long de ses deux campagnes électorales et de son mandat gratté des accords dissonants sur les cordes de la suprématie d’un groupe au détriment des autres.

    L’a-t-il fait de manière consciente pour servir un agenda politique ? A-t-il répondu à l’appel profond qui traversait les 75 millions de poitrines qui lui ont donné leur voix ? Est-il fou ? Ou est-il, à son insu, le signe avant-coureur d’une période de violence planétaire qui gonfle à l’horizon ?

    Quoi qu’il en soit, le passage de l’ouragan Trump qui a connu son épilogue avec l’émergence d’une autre catastrophe, la pandémie du coronavirus, a répandu un parfum d’étrangeté sur la Terre.

    La décennie qui commence pâtira des retombées des deux bouleversements et bien malin celui qui sait ce que demain nous réserve.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 19 jan 2021

    Tags : Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden, républicains, démocrates, racisme,

  • Reconnaître la guerre au Sahara occidental serait pour le Maroc admettre l’existence de la partie adverse

    Le Secrétaire général (SG) du ministère de la Sécurité et de la Documentation sahraoui, Sidi Oukal a indiqué que le peuple sahraoui était mû par un seul objectif, à savoir étendre sa souveraineté sur la totalité de ses territoires, affirmant que le Maroc tenait secret la guerre au Sahara occidental, car «la reconnaitre serait admettre l’existence d’une partie adverse».

    Invité à l’émission «rencontre spéciale» (Likaa khas) sur la chaîne algérienne TV3, M. Oukal a expliqué que le Maroc tenait secret les batailles menées sur le terrain, car «reconnaître la guerre serait reconnaître le Sahara occidental, et admettre toutes les incidences juridiques et économiques y afférentes». Depuis la violation du cessez-le-feu, le 13 novembre dernier, « la guerre se déroule au quotidien tout au long du mur de la honte, où plus de 300 offensives militaires ont été recensées, et c’est une réalité en constante progression», a-t-il souligné. L’armée de libération sahraouie a recours à tous les moyens légaux pour atteindre son objectif, «en menant un combat armé, fondement du recouvrement de notre droit», a-t-il estimé. De surcroît, l’armée sahraouie adopte une guerre d’usure compte tenu du déséquilibre des forces, et ce serait également «une guerre populaire sous-tendant guerre des nerfs et guerre classique», a soutenu M. Oukal, indiquant que la guerre d’usure «se focalise sur le facteur humain et a pour objectif l’amoindrissement des forces ennemies». 
    Evoquant les pertes enregistrées dans les rangs de l’armée de l’occupant, le responsable sahraoui explique que «l’armée marocaine, étant dans une position statique, constitue des cibles fixes, et les pertes sont d’ordre plutôt psychologique, facteur important d’ailleurs, ajouté aux bombardements jour et nuit causant des pertes humaines et matérielles dans les bases militaires du Makhzen». De son côté, le chargé du Secrétariat du Front Polisario, Khatri Addouh a affirmé que le Tweet du président américain sortant, Donald Trump, reconnaissant au Maroc une prétendue souveraineté sur le Sahara occidental n’aura pas de conséquences juridiques et ne peut, selon lui, influencer les positions internationales. Il a en outre écarté la possibilité de changer la nature juridique de la question sahraouie, expliquant que «l’objectif de la déclaration de Trump est la normalisation ouverte et officielle du régime marocain avec l’entité sioniste, d’autant plus que le Secrétaire général des Nations Unies a souligné que la cause sahraouie est toujours une question de décolonisation et d’autodétermination, en faveur de laquelle toutes les organisations ont exprimé leurs positions de solidarité». 
    Le responsable sahraoui a également évoqué la réunion qu’a tenue récemment le Conseil de sécurité à la demande de l’Allemagne, indiquant qu’il «s’agissait d’une session de consultations, où il y avait consensus sur la nature juridique de la question sahraouie, comme cadre pour le règlement du conflit entre le peuple sahraoui dirigé par le Front Polisario et le Maroc». M. Addouh a en outre rappelé le dernier sommet africain, tenu en décembre dernier, où l’accent a été mis sur l’impératif respect de l’acte constitutif de l’Union africaine (UA) et de régler le différend entre les deux Etats membres de cette organisation. «Faire taire les armes n’est plus à l’ordre du jour après la violation marocaine de l’accord de cessez-le-feu», a-t-il dit, relevant la nécessité d’amener le Maroc à respecter le droit international et les principes de l’organisation panafricaine.
    La position du gouvernement allemand «constante et immuable»
    La représentante du Front Polisario en Allemagne, Najat Handi a affirmé samedi que la position du gouvernement allemand, en accord avec la légitimité internationale vis-à-vis de la cause sahraouie, était «constante et immuable». Dans une déclaration à l’APS, la diplomate sahraouie a fait savoir que la position de l’Allemagne envers la question sahraouie était claire, d’ailleurs solennellement exprimée par Christoph Heusgen, représentant allemand à l’ONU dans son intervention, décembre dernier, lors des concertations du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. «La solution définitive du problème doit s’effectuer dans un cadre onusien, conformément aux résolutions internationales y afférentes», avait-il alors soutenu. En l’absence d’une décision contraire à la précédente en appui au processus de règlement politique de la cause sahraouie, la position du gouvernement allemand demeure donc «constante et immuable», a-t-elle souligné. Et d’affirmer que les déclarations attribuées à l’ambassadeur allemand à Rabat, Gotz Schmidt-Bremme au sujet de la cause sahraouie «ne reflètent pas la position officielle du gouvernement allemand, contrairement à ce que les médias du Makhzen tentent de faire accroire». Décembre dernier, l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen, avait déclaré lors d’une réunion du Conseil sur les derniers développements au Sahara occidental, «Pour nous, résoudre les conflits pacifiquement, c’est suivre les règles, mettre en œuvre les résolutions de l’ONU et appliquer le droit international». De même qu’il avait révélé que son pays «reste profondément attaché à une solution politique qui soitréellement dans l’intérêt de tous». 
    Le Groupe de travail de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO) a interpellé l’ONU pour son «rôle négatif» dans l’accomplissement de sa mission et de son engagement à mettre fin à la colonisation au Sahara occidental, en tolérant « les provocations répétées de la puissance occupante qui ne cesse de faire fi du droit international et des résolutions onusiennes ». Lors de sa réunion tenue vendredi en visioconférence, l’EUCOCO a réaffirmé sa solidarité et son soutien inconditionnel en faveur du peuple sahraoui, de sa juste cause et de son «droit légal d’établir un Etat libre et indépendant au Sahara occidental, après 45 ans de lutte permanente, sous la direction du Front Polisario, reconnu par la communauté internationale, et les multiples résolutions du Conseil de sécurité affirmant le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance», a rapporté l’agence de presse sahraouie (SPS). 
    Le groupe de travail a salué la position de la RASD, suite à l’agression militaire de l’armée marocaine contre les civils sahraouis dans la brèche illégale d’El Guerguerat, le 13 novembre 2020, estimant que la démarche du Polisario «s’inscrit dans le cadre de l’exercice de son droit légitime à la défense légitime et la protection de ses citoyens». L’EUCOCO a en outre condamné «la répression brutale des droits de l’homme à laquelle s’adonne le régime marocain et le pillage effréné des ressources naturelles dans les territoires sahraouis occupés», appelant à «mettre fin au pillage et à l’oppression quotidienne qui se sont dernièrement exacerbés en raison de l’état de guerre, et à libérer tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines». 
    Dans le même sillage, le groupe de travail a exhorté l’ONU et l’Union européenne (UE) ainsi que les deux gouvernements, espagnol et français, à intervenir et à mettre un terme à l’occupation marocaine «sanglante», ajoutant que le peuple sahraoui subit «un génocide honteux». L’ECOCO a par ailleurs appelé à renforcer la coopération humanitaire en faveur des réfugiés, autour des questions fondamentales telle la santé, l’éducation et les services publics de base, au regard de la propagation de la pandémie de Covid-19 qui a aggravé la situation. A noter qu’une délégation officielle de la RASD, en sus des représentants du mouvement de solidarité d’Algérie, de Mauritanie, d’Italie, de France, d’Allemagne et de Belgique, ont pris part à cette réunion consacrée à l’évaluation de l’action menée en 2020, outre l’examen et la prise d’initiatives qui devraient être lancées tout au long de l’année 2021.
    R.I
    #SaharaOccidental #Maroc #DonaldTrump #JoeBiden #Israel #Normalisation
  • Le Polisario prêt à négocier mais ne déposera pas les armes pour autant

    Les indépendantistes du Front Polisario se sont dits prêts mardi à reprendre les négociations à l’ONU sur le statut du Sahara occidental, mais ils n’envisagent pas de déposer les armes pour autant, échaudés par 30 ans de statu quo.

    « Par le passé, nous avons accordé toute notre confiance à la communauté internationale et avons arrêté le combat armé de manière définitive. Nous avons attendu 30 ans. Trente ans de promesses non tenues, de tergiversations et d’attente intenable », a déploré un haut responsable du ministère sahraoui de la Sécurité, Sidi Ould Oukal.
    « Nous sommes prêts à négocier. Nous sommes prêts à toute médiation. Mais en même temps, nous maintenons la lutte armée sur la base de l’expérience passée », a expliqué M. Ould Oukal, lors d’une conférence de presse en ligne co-animée par le représentant permanent du Front Polisario à l’ONU, Omar Sidi Mohamed.
    En tenue militaire, le chef sahraoui a assuré que, sur la base de cette expérience, à savoir les trente années de statu quo, « le combat du peuple sahraoui va se poursuivre, qu’il y ait des négociations ou pas ».
    Le Polisario se dit « en état de guerre de légitime défense » depuis que le Maroc a envoyé le 13 novembre des troupes à l’extrême sud du territoire pour chasser un groupe de militants indépendantistes sahraouis qui bloquait la seule route vers la Mauritanie voisine.
    Selon le Polisario, cette route avait été construite en violation de l’accord de cessez-le-feu de 1991 signé sous l’égide de l’ONU après 15 ans de combat.
    La question du statut du Sahara occidental, considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis.
    Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU, tandis que le Maroc, qui contrôle plus des deux tiers de ce vaste territoire désertique, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.
    Les négociations menées par l’ONU et impliquant le Maroc et le Polisario avec l’Algérie et la Mauritanie en tant qu’observateurs sont suspendues depuis mars 2019.
    L’Orient-LeJour, 19 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU,

  • Sahara occidental: 510 opérations militaires contre l’armée d’occupation marocaine en 67 jours de lutte armée

    CHAHID EL HAFIDH- Le Secrétaire général du ministère de la sécurité et de la documentation sahraoui, Sidi Oukal a fait état, mardi, de l’exécution de 510 opérations militaires contre l’armée marocaine en 67 jours de combat depuis la reprise de la lutte armée, en réponse à la violation marocaine de l’accord de cessez-le-feu, le 13 novembre de l’année dernière.

    « L’Armée sahraouie a mené 510 opérations de combat entre attaques et bombardements contre l’armée marocaine, avec une moyenne de 8 opérations par jour », a déclaré M. Oukal lors d’une conférence de presse tenue, aujourd’hui, au siège de la présidence de la République sahraouie, consacrée à l’examen des derniers développements de la cause sahraouie politiquement et militairement après la reprise de la lutte armée, dans la quelle ont pris part l’ambassadeur sahraoui chargé de l’Europe et de l’Union européenne, Oubi Bouchraya El Bachir et le représentant du front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Amar.
    A une question sur les pertes enregistrées dans les rangs de l’occupant marocain, le responsable sahraoui a relevé l’existence de pertes considérables dans ses rangs, voire humaines et des dégâts matériels dans les bases militaires marocaines ». 
    Concernant l’usage d’avions par l’occupant marocain contre l’armée sahraouie, M. Sidi Oukal a affirmé que « le régime marocain utilise toutes les armes et les matériels en dépit de sa discrétion à l’égard de la guerre », ajoutant que « la région est entrée dans une guerre intensifiée qui vas s’accroitre à l’avenir ».
    Le SG du ministère de la sécurité et de la documentation sahraoui a expliqué la raison de la discrétion du Maroc à l’égard des batailles en cours sur le terrain par le fait que la reconnaissance de l’existence d’une guerre signifie la reconnaissance de l’autre partie et les implications juridiques et économiques qui en résultent ».
    APS, 20 jan 2021
    #SaharaOccidental #Maroc #DonaldTrump #JoeBiden #Israel #Normalisation
  • Sahara occidental, les enjeux du troc entre Donald Trump et le Maroc

    En reconnaissant la souveraineté du Maroc en échange d’une normalisation avec Israël, les États-Unis rallument un conflit dans une région qui réclame depuis trente ans son indépendance.

    C’est au pas de charge que l’équipe de Donald Trump veut régler l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël annoncé mi-décembre. Dimanche, elle a lancé le processus d’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, au Sahara occidental. Et ce, malgré les réactions de l’ONU qui conteste la méthode depuis le début. Car la région, prix de cette paix marchandée, risque de s’embraser à nouveau. Décryptage.
    Quel statut?
    Ancienne colonie espagnole jusqu’en 1976, six fois plus grand que la Suisse, le Sahara occidental est situé entre le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie. Il est contrôlé à 80% par le Maroc et à 20% par le Front Polisario. Ce mouvement de libération a pour objectif l’indépendance totale du territoire. Il demande que soit enfin organisé le référendum d’autodétermination prévu en 1991 par l’ONU, qui considère le Sahara occidental comme un «territoire non autonome» en l’absence d’un règlement définitif. Impensable pour Rabat qui veut lui attribuer une autonomie mais sous contrôle marocain. Depuis 1987, un «mur des sables» de 2700 km et gardé par 10’000 soldats marocains coupe la région en deux, du nord au sud. Des négociations pilotées par les Nations Unies sont au point mort.

    Minorité réprimée

    «Le Conseil de sécurité, sous pression de la France, n’a pas la volonté politique de mettre fin à ce conflit, estime l’activiste non violente Aminatou Haidar, récipiendaire en 2019 du Prix de la Fondation Right Livelihood, considéré comme le Prix Nobel de la paix alternatif. Nous n’avons jamais connu la paix. Mais des violences quotidiennes, des arrestations arbitraires, la répression des manifestations, la torture et des assassinats. Nombre d’entre nous ont déjà fui le pays pour sauver leur vie.»
    «Nous n’avons jamais connu la paix. Mais des violences quotidiennes, des arrestations arbitraires, la répression des manifestations, la torture et des assassinats.»Aminatou Haidar, activiste, lauréate du Prix de la Fondation Right Livelihood 2019
    Le Maroc conteste les accusations d’État belliqueux. Dans les colonnes de nos confrères du «Temps», son ambassadeur à Genève Omar Zniber affirmait en décembre que «le Polisario est une création de l’Algérie et du régime de Kadhafi, pour servir leurs velléités de domination géopolitique en s’attaquant à l’intégrité territoriale du Maroc». Ces deux dernières années, une dizaine de pays ont ouvert des consulats dans le territoire contesté, reconnaissant ainsi la souveraineté du Maroc.

    Annexion économique

    Dans les faits, l’annexion du Sahara occidental par le régime de Mohamed VI est en marche. Riche en gisements de phosphate et en poissons pêchés sur les 1000 kilomètres de côte, le désert est aussi le terrain de jeu des mégaprojets d’éoliennes, dont le monarque contrôle lui-même la plus grande partie. «Au mépris du droit international, le Maroc et ses alliés occidentaux volent les ressources du peuple sahraoui, s’indigne Aminatou Haidar. Ceux qui en bénéficient sont un petit groupe de pro-marocains. La majorité vit dans la pauvreté.» Depuis trente ans, Rabat encourage sa population à s’installer au Sahara, renversant ainsi les équilibres démographiques, au point qu’aujourd’hui, les Sahraouis y sont minoritaires.

    Escalade programmée?

    Le 13 novembre 2020, le fragile cessez-le-feu entre les belligérants a été rompu et les combats ont repris le long du mur, alors que très peu d’images parviennent de cette région. «Le Maroc a officiellement lancé une opération militaire contre une cinquantaine de civils sahraouis manifestant à Guerguerat (sud-ouest)», affirme Aminatou Haidar. Si elle appelle aujourd’hui Joe Biden à défaire la dernière action internationale de son prédécesseur, elle craint le pire. «La jeune génération sahraouie est désespérée et ne croit plus en la résistance pacifique.»
    Source : 24heure.ch, 20 jan 2021
    #SaharaOccidental #Maroc #DonaldTrump #JoeBiden #Israel #Normalisation

  • Biden «pourrait annuler» la déclaration de Trump sur la marocanité du Sahara occidental, d’après le Washington Post

    Les décisions de politique extérieure prises par Trump, notamment celle concernant la marocanité du Sahara occidental, sont «en cours de révision, et la nouvelle administration rendra un verdict basé exclusivement sur un critère qui est celui de l’intérêt national», a déclaré un responsable de l’équipe de Joe Biden au Washington Post.

    Lors d’une déclaration au Washington post, un responsable de l’équipe de transition de Joe Biden a affirmé sous couvert d’anonymat que toutes les décisions de dernière minute prises par Donald Trump en matière de politique extérieure, dont celle de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, étaient «en cours de révision».
    «Nous avons pris note de ces manœuvres de dernière minute», informe-t-il, soulignant que «chacune est en cours de révision, et la nouvelle administration rendra un verdict basé exclusivement sur un critère qui est celui de l’intérêt national».
    Dans ce sens, le Washington Post estime que «tous ces changements peuvent être annulés, mais chacun complique les défis auxquels le Président Biden sera confronté pour donner sa propre direction à la politique extérieure des États-Unis».
    Piéger l’administration Biden?
    Outre le conflit au Sahara occidental, Donald Trump a réinscrit Cuba sur la liste des pays sponsors du terrorisme international. Le mouvement Houthi au Yémen a été également classé comme organisation terroriste. Le Président américain a approuvé des ventes d’armes controversées, notamment des avions de 5e génération F-35 aux Émirats arabes unis, et instauré de nouvelles sanctions à l’égard de l’Iran.
    Toujours selon le responsable, «beaucoup semblent avoir été prises pour cimenter les priorités de Trump [en vue d’une candidature en 2024, ndlr] et créer des obstacles à de nouvelles directions tracées par la nouvelle équipe Biden».
    Quid du rôle de Jared Kushner?
    Concernant les ventes d’armes à Abou Dhabi et la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le Washington Post souligne le rôle du gendre et conseiller du Président sortant pour le Moyen-Orient dans la prise de ces décisions.
    «Jared Kushner a fait pression pour des décisions récentes sur des questions telles que la reconnaissance par Trump de la marocanité du Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et Israël», écrit le journal, ponctuant qu’il «était également derrière les ventes d’armes aux Émirats arabes unis en guise de récompense pour avoir accepté de normaliser leurs relations avec Israël».
    Lors de la signature de l’accord de normalisation entre le Maroc et Israël le 22 décembre à Rabat, les États-Unis, qui ont reconnu la souveraineté du royaume chérifien sur le Sahara occidental, ont promis des investissements à hauteur de cinq milliards de dollars dans le pays et la vente de quatre drones de type MQ-9B Skyguardian.
    Sputnik, 19 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Donald Trump, Joe Biden, 
  • L’Amérique de Biden à l’épreuve de la légalité

    L’Amérique retient son souffle. Elle est suspendue à l’investiture de son 46e Président, marquée à jamais par le sceau de l’infamie de son prédécesseur, coupable du viol de la démocratie américaine et de la légalité internationale. L’image d’une Amérique forte et unie a été gravement ternie par les errements du «trumpisme», privilégiant l’unilatéralisme et le mépris des institutions nationales et multilatérales. 

    L’assaut lancé contre le temple de la démocratie, gravé à jamais dans la conscience américaine, et le deal de la honte en violation du principe fondateur de l’autodétermination, chère à l’Amérique souveraine et libre, sont les manifestations d’une dérive qui a porté atteinte aux symboles de la démocratie et de l’Etat de droit. Au cœur du Capitole en état de siège, le nouveau Président s’emploie, sous le signe de «l’Amérique unie», à restaurer une démocratie vacillante dans une Amérique divisée et affaiblie par une gestion chaotique de la pandémie.
     L’héritage est lourd pour la nouvelle Administration démocrate, appelée en urgence à mettre fin aux violences raciales, à s’engager dans une campagne massive de vaccination et à faire face aux retombées de la crise économique et sociale. Mais l’«Amérique de retour», proclamée par le président Biden, le 24 novembre, lors de la présentation des responsables qui conduiront la politique étrangère, traduit une volonté réelle de restaurer «le leadership moral et mondial» intimement lié au respect de la légalité internationale et à la gestion consensuelle des questions internationales. 
    La nouvelle Administration est prioritairement interpellée par la décision de Trump de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, unanimement dénoncée par les hauts responsables et personnalités influentes, les écrivains, les chercheurs et les organisations internationales et mondiales, telles l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne. 
    L’expression d’un consensus massif milite pour une annulation pure et simple de la proclamation de son prédécesseur. «Nous espérons simplement que l’Administration Biden défera cette violation historique du droit international», a déclaré le représentant du Front Polisario à Washington, Mouloud Saïd, espérant le retour d’une Amérique «sensible à la liberté, la démocratie et le droit fondamental de l’homme à l’autodétermination». Il s’agit, surtout, d’un retour à la légalité internationale en vecteur de la paix, de la stabilité dans une région des défis sécuritaires et des perspectives de coopération multiforme.
    Horizons, 19 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, Maroc,