Lors de la visite effectuée jeudi dernier en Algérie par le Sous-secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord au département d’Etat, David Schenke, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a indiqué à son hôte US que l’Algérie attend des Etats-Unis «l’impartialité qu’exigent les défis actuels» pour faire avancer les causes de la paix sur les plans régional et international.
Mois : janvier 2021
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Algérie-États-Unis : Alger attend de Washington «l’impartialité» pour faire avancer les causes de la paix
Selon un communiqué de presse rendu public par le ministère des Affaires étrangères, «M. Boukadoum a souligné la nature du rôle attendu des Etats-Unis pour faire avancer les causes de la paix sur les plans régional et international, dans l’impartialité qu’exigent les défis actuels».M. Boukadoum et le responsable américain ont évoqué lors de leur échange les questions régionales et internationales d’intérêt commun, y compris le Sahara occidental, le Mali, la Libye et la situation prévalant dans la région du Sahel et au Moyen-Orient.Concernant la question du Sahara occidental, Schenker a démenti les rapports faisant état de l’intention de Washington d’établir une base militaire au Sahara Occidental, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi au siège de l’Ambassade américaine à Alger.Il a indiqué que les Etats Unis n’envisageaient pas d’établir une base militaire au Sahara Occidental, tel que relayé récemment dans plusieurs rapports médiatiques marocains.M. Schenker a déclaré : je tiens à être très clair : les Etats Unis ne sont pas en passe d’établir une base américaine au Sahara Occidental», précisant que le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) n’a pas évoqué le transfert de son siège au Sahara Occidental» Il s’agit d’une information infondée » qui a suscité beaucoup de questions récemment, suite aux informations relayées par plusieurs médias, notamment marocains, a-t-il soutenu.Quant à l’approche américaine pour le règlement de la crise en Libye, le responsable américain a souligné que Washington et l’Algérie avaient plusieurs intérêts communs à garantir une région plus sécurisée, rappelant que les deux parties étaient favorables à la solution politique en Libye et soutiennent le processus onusien pour le règlement de la crise.Le processus onusien demeure le meilleur moyen de sortie de crise, notamment le dialogue militaire dans le cadre de la commission militaire (5+5), a précisé M. Schenker.Et d’ajouter : l’Algérie est un pays leader sur la scène internationale et nos deux pays ont des intérêts communs à garantir une région plus sécurisée, plus stable et prospère».Il est à signaler que l’année 2020 a été marquée, sur le plan international, par les actions menées par le président américain sortant, Donald Trump en vue de convaincre des pays arabes de normaliser leurs relations avec l’entité sioniste. Le 10 décembre dernier, Trump avait déclaré reconnaître officiellement la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Une décision qui a été largement critiquée au niveau international mais aussi aux Etats-Unis et au sein même du parti du président sortant. L’annonce faite par Trump a été condamnée principalement parce qu’elle va à l’encontre des résolutions de l’Organisation des Nations unies (ONU) en faveur d’un référendum d’autodétermination au profit du peuple sahraoui, mais également parce qu’elle contredit la position américaine par rapport à ce dossier. Cette décision parasite, d’autre part, le rôle que les Etats-Unis sont supposés jouer au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, puisqu’ils prennent en charge la fonction de porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental, ce qui implique une neutralité de fait. Le 24 décembre dernier, la délégation allemande à l’ONU s’était précisément attardée sur ce point, rappelant aux Etats-Unis leur devoir d’impartialité en ce qui concerne cette question. «Etre porte-plume implique de la responsabilité. Cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème, il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties et il faut agir dans le cadre du droit international», avait déclaré l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen en s’adressant à la délégation américaine à l’ONU. Au niveau international, les regards sont d’ores et déjà tournés vers Joe Biden qui a les pleins pouvoirs pour annuler cette décision qui rompt avec trois décennies de politique américaine au Sahara Occidental.Par ailleurs, le président Donald Trump a brillé en ce début d’année par son rejet des résultats des élections présidentielles américaines remportées, en novembre, par son rival démocrate, Joe Biden. Une résistance qui a donné lieu à des actes de violences à Washington par des partisans du président sortant qui devrait être remplacé officiellement le 20 du mois en cours. Des manifestants ont fait irruption dans la Chambre des représentants où a été confirmée la victoire de Joe Biden aux présidentielles. Une personne a été tuée dans ces violences qui ont duré plusieurs heures.La politique américaine envers l’Algérie «constante et stable»Au cours de la visite de l’hôte US, de nombreuses questions constituant les intérêts communs des deux pays ont été soulignées.La coopération économique et commerciale, la sécurité dans la région nord africaine, la paix, les investissements américains en Algérie et les partenariats étaient, entre autres, au menu des discussions entre les responsables algériens et David Schenke.Évoquant, lors d’une conférence de presse, la politique de l’Administration américaine, M. Schenke a indiqué qu’elle «est constante» concernant la région de l’Afrique du Nord, notamment l’Algérie qui joue un rôle «pionnier et fructueux» dans le continent.Il a précisé qu»en dépit du fait que chaque administration américaine dispose de prérogatives différentes, mais cette dernière reste +constante et stable+ en ce qui concerne les approches relatives à l’Afrique du Nord, notamment l’Algérie».Il a ajouté que les administrations américaines issues soit des camps des Républicains ou des Démocrates ont participé au renforcement des relations avec l’Algérie», relevant «le partenariat et la coopération stratégique avec l’Algérie notamment dans le domaine économique».«La profondeur des relations bilatérales historiques qui datent des années 1950 lorsque John Kennedy avait annoncé, dans son discours de 1957, le soutien à l’indépendance de l’Algérie», a rappelé M. Schenke.Il a souligné aussi la profondeur de la coopération des diplomaties des deux pays, affirmant que «la diplomatie algérienne ayant contribué, il y a 40 ans, à la libération de 52 diplomates américains pris en otages par l’Iran pendant 444 jours».Il a souligné que Washington, qui a œuvré de concert avec l’Algérie pour intervenir comme médiateur en vue de mettre terme à la guerre entre l’Ethiopie et l’Erythrée en 2000, a soutenu le rôle pionnier de l’Algérie dans la conclusion de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus de l’Algérie en 2015.L’hôte US a qualifié les relations algéro-américaines dans le domaine économique de «fructueuses de part et d’autre».«La nouvelle administration élue sous la direction de Joe Biden maintiendra «la même approche», à la faveur des changements survenus au niveau des lois économiques en Algérie pour attirer davantage l’investissement étranger. «Nous œuvrons aujourd’hui à aller de l’avant pour renforcer l’investissement américain direct en Algérie», a-t-il prédit.Quant au domaine commercial, il a affirmé que l’Algérie dispose de potentiel pour jouer «un rôle important» en la matière tant en Afrique qu’en Europe, un critère essentiel que les Etats unis tiennent en compte.En ce qui concerne le volet sécuritaire, il a souligné l’engagement de Washington à le renforcer entre les deux pays notamment en matière de lutte antiterroriste.Concernant les engagements des Etats unis avec l’Algérie, le sous-secrétaire d’Etat américain adjoint a évoqué, outre la visite de l’actuelle délégation américaine, celle effectuée en octobre dernier par l’ancien Secrétaire américain à la Défense, Mark Thomas Esper et en septembre par le chef du commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), le Général Stephen J. Townsend. Le sous-Secrétaire d’Etat américain a également mis en avant la place importante qu’occupe l’Algérie en Afrique en tant que «membre important et dirigeant au sein de l’Union africaine ainsi que son rôle fructueux dans la région et son poids au niveau continental», grâce à sa position géographique, sa superficie et sa composition sociale (70% de jeunes).Le responsable a souligné que le partenariat américano-algérien «est beaucoup plus profond que la coopération politique et sécuritaire», annonçant que son pays participera en tant qu’invité d’honneur à la Foire internationale d’Alger prévue cette année, où les entreprises américaines exploreront des partenariats gagnant-gagnant avec leurs homologues algériens. «Il existe de nombreuses entreprises américaines en Algérie qui créent des opportunités d’emploi et une croissance économique dans plusieurs secteurs, tels que l’industrie pharmaceutique et le secteur de l’énergie». «Les Etats-Unis établissent quotidiennement des relations entre les deux peuples dans les domaines de l’éducation, de la culture et des arts, en sus de nombreux autres domaines», a-t-il rappelé. Et d’ajouter: «nous avons de nombreux points en commun et vouons un respect profond et durable pour le gouvernement et le peuple algériens. Nous espérons poursuivre notre précieux partenariat dans les années à venir».Vers la consolidation de la coopération économique et commercialeLors de sa visite en Algérie, le responsable US, M. Schenke, a été reçu par le ministre du Commerce, Kamel Rezig.Les deux parties ont évoqué nombre de questions économiques d’intérêt commun et les voies de promotion de partenariats dans divers domaines, a indiqué un communiqué du ministère du Commerce.Lors de cet entretien tenu au siège du ministère, en présence du ministre délégué auprès du ministre du Commerce chargé du Commerce extérieur, Aissa Bekkai, M. Rezig s’est félicité des relations politiques, historiques et commerciales entre les deux pays, précise la même source. A ce propos, M. Rezig a indiqué que le ministère visait à augmenter le volume des échanges avec les USA et à lancer des partenariats gagnant-gagnant dans divers domaines, à la faveur des réformes opérées par l’Algérie pour la relance de son économie, à travers la suppression de la règle 49/51 pour les secteurs non stratégiques, en sus de l’amélioration de son climat d’affaires pour attirer davantage de partenaires étrangers.A cette occasion M. Rezig a appelé à l’activation du Conseil d’affaires algéro-américain devant orienter et encadrer les investisseurs des deux pays en matière de lois et de critères du commerce entre les deux pays, d’investissement et de concertation.De son côté, M. Bekkai a affirmé que les relations algéro-américaines allaient être propulsées sur le plan commercial notamment en période post-covid et après l’activation de l’accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).Pour sa part, M. Schenker a indiqué que l’Algérie était un partenaire stratégique pour les Etats Unis d’Amérique en Afrique, en témoigne le nombre de conventions signées auparavant dans divers domaines, ajoutant que les opérateurs économiques américains sont au fait des avantages offerts par le marché algérien, ce qui constitue une véritable opportunité afin d’établir des partenariats actifs à l’avenir, conclut le communiqué.Par ailleurs, M. Schenker s’est entretenu aussi avec le ministre des Finances, Aymen Abderrahmane.L’augmentation des investissements directs américains en Algérie a figuré parmi les questions abordées par les deux parties.«Avec le ministre des Finances, nous avons abordé les questions du développement du commerce entre l’Algérie et les Etats-Unis, de l’assistance technique et des possibilités de l’augmentation du montant des investissements directs américains en Algérie», a déclaré M. Schenker.« En Algérie des développements incroyables sont en train de se produire (sur le plan économique) avec une fructueuse réforme sur le plan législatif et l’adoption de nouvelles lois qui font de l’Algérie un pays encore plus attractif pour les investisseurs «, a-t-il soutenu.Concernant le partenariat économique existant entre les deux pays, le conférencier s’est dit satisfait, affirmant s’attendre à ce que les choses se poursuivent avec l’administration Biden.D’autre part, David Schenker a estimé que les grandes potentialités de l’Algérie sur le plan économique pourraient lui permettre de jouer un rôle important en termes de commerce tout en représentant une voie d’accès à la fois à l’Afrique et à l’Europe.Samir HamicheOuest Tribune, 9 jan 2021#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco #DonaldTrump #Normalisation -
TRUMP DAVID-PAN !
par Belkacem Ahcene-Djaballah
Jamais dans l’histoire contemporaine du monde occidental, pays d’Amérique du Nord y compris, après les tragiques périodes de Hitler, Mussolini et Franco, celle des années 50 et après et en dehors des comportements de certains nouveaux dirigeants des pays issus de l’ex-bloc «soviétique» et ayant rejoint l’UE, le monde pourtant dit «développé» ou «civilisé» ou «avancé» ou «industrialisé» n’avait connu un temps de gouvernance politique aussi délicat que celui vécu avec Donald Trump, président des Etats-Unis d’Amérique, les Usa, ce qui n’est pas peu, puisque pays classé première puissance mondiale en presque toutes choses et «phare» incontesté (mais pas incontestable) de la Démocratie. En plus de deux siècles d’existence, même si les élections, comme dans presque tous les pays du monde, ne sont jamais acceptées de gaieté de cœur par les perdants, les passations se sont toujours passées dans le strict respect de la loi, une loi fondamentale Us demeurée presque toujours la même avec seulement quelques légers amendements.
Cependant, la catastrophe n’était jamais bien loin, souvent juste à vos portes, représentée par un «interventionnisme armé» tous azimuts, bien souvent dépassant tout entendement, jusqu’à l’incompréhensible. Gendarmes du monde ? Pas seulement ! Moralisateurs aussi. Si moralisateurs et si imbus de leur puissance que, pour paraphraser V.Poutine, «ils nous prennent (tous) pour des cons». Il est vrai que la culture de masse «westernisée» avec son «cow-boy» toujours armé et tirant plus vite que son ombre a, certes, inculqué du dynamisme, mais aussi de l’aventurisme, avec ses lynchages et ses dégâts. Surtout lorsque le «pouvoir» échoit à des personnages de «comics». Ainsi, les comportements de David (Trump) d’aujourd’hui (un prénom à la symbolique religieuse déjà bien «chargée» et qui annonce les prises de position et décisions «évangilico-sionistes» ne favorisant certes pas, à court terme, les Palestiniens mais encore moins, à long terme, les Israéliens.
Il est vrai qu’avec un «Bibi» Netanyahu au pouvoir (on ne pouvait s’attendre à moins) relève beaucoup plus du syndrome Peter Pan (Une idée développée par un psychanalyste américain, Dan Kiley, en 1983). L’expression fait référence au personnage de Peter Pan, héros créé par J. M. Barrie et personnage principal de sa pièce «Le Garçon qui ne voulait pas grandir» (1904). Dan Kiley dans son ouvrage de 1983 «Le Syndrome de Peter Pan», sous-titré «Ces hommes qui ont refusé de grandir» (The Peter Pan Syndrome: Men Who Have Never Grown Up), décrit ces derniers comme «narcissiques, émotionnellement immatures, socialement irresponsables et dépendants».Une maladie mentale ? Presque ! Car, ce syndrome n’est pas (encore) reconnu par le corps médical comme une entité clinique réelle n’ayant pas encore fait l’objet d’études scientifiques suffisantes.
Le psychologue (Jean-Yves Flament) avance, quant à lui, la possibilité d’un retard dans le développement émotionnel des individus touché par ce syndrome. Il explique : «Le syndrome de Peter Pan prend racine dans l’enfance, en particulier dans les familles où le père est absent, fuyant, dévalorisé ou tyrannique. Résultat : la mère porte péniblement le fardeau de la famille en prenant appui sur son fils, qui se retrouve tiraillé entre sa nature d’enfant et ses nouvelles responsabilités d’adulte, l’enfant se trouve alors déraciné de tout repère de son âge. Dans cette situation, l’enfant «sépare» son intellect de ses émotions pour se protéger. L’intellect grandit avec ses nouvelles responsabilités, mais les émotions restent «bloquées» dans l’enfance. «C’est pourquoi ces personnes, pourtant très fines et perspicaces quand il s’agit d’intellect, font preuve de réactions impulsives et puériles dès qu’il s’agit d’émotion». Ajoutez-y un soudain héritage de deux ou trois mds usd, sans avoir jamais travaillé une minute de sa vie. Une arme ultra -lourde au pays du capitalisme !
Bien sûr, dans nos pays (en voie de développement, ou sous-développés, ou émergents, ou ) on en rencontre beaucoup de ces Peter Pan. La seule différence, c’est qu’ils n’ont pas un bouton nucléaire à portée de main et les Etats qu’ils dirigent ne tiennent pas par les «bourses» bien des dirigeants politiques et d’autres Etats du monde.Le Quotidien d’Oran, 9 jan 2021
Tags : #EtatsUnis #USA #DonaldTrump #JoeBiden
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En allusion au Maroc : L’Algérie est « capable » de contrer « vos » cyberattaques (Belhimer)
BELHIMER REPOND, SANS LE NOMMER, AU MAKHZEN : L’Algérie est « capable » de contrer « vos » cyberattaques
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé, jeudi, que l’Algérie, l’un des pays les plus exposés à la cybercriminalité, « est capable de faire face aux différentes formes de la cybercriminalité grâce à ses moyens juridiques et ses potentialités humaines et matérielles ». « L’Algérie est capable, grâce à ses moyens juridiques et ses potentialités humaines et matérielles, de faire face aux différentes formes de cybercriminalité. L’opérateur public “Algérie Télécom” a créé un centre opérationnel de cybersécurité visant à contrer toutes les attaques électroniques ciblant l’ensemble des structures de l’entreprise », a indiqué Belhimer dans un entretien au site électronique « Dzaïr News ». « La société Kaspersky a fait échouer 95 000 attaques électroniques contre notre pays, classé en 2018, 1er pays arabe et 14e au monde à être exposé aux attaques électroniques. Le site “Facebook” a démantelé, en novembre 2020, 7 réseaux activant en faux comptes et pages dans cinq pays dont le Maroc », a-t-il expliqué.Le ministre a précisé que « cette guerre électronique “malveillante”, connue de tous, est contrée au moment opportun et avec l’efficacité nécessaire par les médias nationaux publics et privés, en sus de la réponse des citoyens aux détracteurs de l’Algérie sur les réseaux sociaux ». Ce propos vise, on ne peut plus clair, la dernière attaque émanant de hackers marocains, à l’instigation du Makhzen, qui ont visé des sites algériens. Belhimer a exprimé le souhait de voir les sites électroniques, qui seront créés en vertu du décret exécutif sur l’activité des médias sur internet, participer « avec force » à la lutte contre les attaques électroniques contre l’Algérie et contre toute atteinte à la liberté et la dignité d’autrui. Répondant à une question sur les piliers de la nouvelle approche du secteur de la Communication, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que « ces piliers sont tirés du discours du président de la République dans ses 54 engagements qui ont été confirmés par la nouvelle Constitution et qui sont fondés sur la liberté, la responsabilité et le professionnalisme de la presse, outre le respect du pluralisme médiatique et le développement du secteur des médias électroniques ». Les parties concernées œuvrent à « la mise en place d’une nouvelle réalité médiatique à travers l’amendement et le renforcement du système législatif du secteur en focalisant sur l’exploitation des médias électroniques et de proximité pour accomplir les tâches d’information, d’éducation, de divertissement, de sensibilisation et d’accompagnement des efforts visant l’édification de l’Algérie nouvelle, notamment en ce qui concerne la promotion de l’action démocratique, la réalisation de la justice sociale et la lutte contre les attaques hostiles visant l’unité, la sécurité et la stabilité de l’Algérie ».La nécessaire prise de conscience collectiveL’occasion était, pour le ministre, de rappeler l’éditorial de la revue El-DJEICH dans son avant-dernier numéro, dans lequel il a été souligné que pour faire face aux plans hostiles qui ciblent le pays « notre peuple doit prendre conscience de la réalité des objectifs cachés que certaines parties hostiles tendent à atteindre, et ce en s’unissant autour des dirigeants du pays pour leur mise en échec ». Face aux plans subversifs ourdis aujourd’hui contre l’Algérie, Belhimer a affirmé que l’union des rangs et la conscience du peuple demeurent « l’enjeu sur lequel nous misons pour mettre en échec toute conspiration et renforcer le front interne, à travers la vigilance, la solidarité et la cohésion pour parer à toute éventualité », lançant un appel général « à faire preuve d’un haut sens de responsabilité suite aux récents développements ayant mis à nu les plans des détracteurs de l’Algérie ». « Nous ne sommes pas face à de simples pronostics quant aux dangers potentiels, notamment le long de nos frontières, mais plutôt devant des vérités avérées, étayées de faits et de rapports spécialisés, et la guerre électronique enragée contre les institutions de l’État et le peuple ne fera que renforcer la conscience du citoyen et l’amour pour son pays ».Concernant la vague de réactions nationales et internationales suscitées par la position du président américain sortant Donald Trump, suite à l’annonce de la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste, en contrepartie de la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés, le ministre a estimé que « le meilleur commentaire » fait à ce sujet et auquel « nous adhérons complètement », c’est la déclaration du Secrétaire général de l’ONU qui avait affirmé: « Nous l’avons dit très clairement, pour nous (ONU), en ce qui concerne le Sahara occidental, tout reste inchangé. La solution au (conflit) au Sahara occidental ne dépend pas de la reconnaissance individuelle par les États. Cela dépend de l’application des résolutions du Conseil de sécurité, dont nous sommes les gardiens ». Pour ce qui est de la situation des Algériens bloqués à l’étranger en raison de la fermeture des frontières dans le cadre de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, le ministre a affirmé que la presse nationale, publique et privée, « accomplit son rôle dans la diffusion de l’information dans ce sens, de même que nos représentations diplomatiques à l’étranger et la compagnie aérienne nationale Air Algérie veillent à la prise en charge de ces citoyens pour leur rapatriement dans les meilleures conditions », a-t-il conclu.H. M.Le Courrier d’Algérie, 9 jan 2021Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco #Algérie #GuerreElectronique -
Maroc : M6 joue la survie de sa monarchie (Ali Lmrabet)
LE JOURNALISTE ET ANCIEN DIPLOMATE MAROCAIN, ALI LMRABET, DÉCORTIQUE : M6 joue la survie de sa monarchie
Le journaliste marocain Ali Lmrabet, a déclaré que derrière la persistance de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc se cachait la volonté de garantir la survie de la monarchie. « ( ) Si un jour, pour une raison ou une autre, la survie de la monarchie devait dépendre de l’abandon du Sahara occidental, le roi du Maroc n’hésiterait pas une seule seconde à s’en débarrasser, en utilisant probablement des arguments fabriqués similaires à ceux utilisés aujourd’hui dans la question sahraouie », a écrit M. Lmrabet dans une analyse publiée mardi sur le site PoliticsToday.org. « Compte tenu de la mainmise du roi sur l’appareil répressif de l’État, les Marocains ne s’opposeront pas. Ils abandonneront le Sahara occidental, comme ils le font aujourd’hui pour la Palestine », a-t-il enchaîné. En fin de compte, soutient-il, « les causes sacrées au Maroc ne sont ni la Palestine ni le Sahara occidental. La première cause sacrée est la survie de la dynastie alaouite. En abandonnant la Palestine, le roi du Maroc consolide la présence marocaine au Sahara occidental ». Jusqu’au jour où le président américain sortant Donald Trump a annoncé sa décision de reconnaître la supposée souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange du rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, les deux questions sahraouie/palestinienne) n’ont jamais été discutées ensemble, a-t-il fait remarquer. Pour Ali Lmrabet, » il était impensable que l’une puisse être troquée contre l’autre. Cependant, c’est précisément ce qui vient de se passer. En acceptant de se réengager avec l’entité sioniste, le roi du Maroc Mohamed VI a rompu ce consensus sur la Palestine ». Résultat: « les Marocains sont mortifiés par sa décision de rétablir les relations diplomatiques avec Israël, qui est considéré comme un État colonial », souligne l’auteur, notant que les Marocains ont toujours porté dans leurs cœurs la cause palestinienne, et que tous les partis politiques marocains se sont continuellement déclarés pro-palestiniens.L’illusion d’une « marocanité » sur un territoire occupéS’agissant du conflit au Sahara occidental, seul Annahj Addimocrati, est neutre et appelle à la tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental, rappelle l’auteur. La position de cette formation est rare dans un pays où le concept de « consensus national » a été imposé, selon lequel tous les Marocains sont obligatoirement en faveur de la soi-disant « marocanité du Sahara », et ceux qui appellent à la tenue d’un référendum, bien qu’acceptée par Hassan II, sont considérés comme des « traîtres », explique Lmrabet. Dans un pays comme le Maroc, qui a une monarchie prétendument constitutionnelle, les élus à la Chambre des représentants (la chambre basse), n’ont pas exprimé leurs voix, du moins symboliquement.La Fédération de la gauche démocratique (FGD), avec deux députés à la Chambre des représentants ont protesté, mais doucement, ainsi que deux autres mouvements sans représentation parlementaire, considérés comme les véritables partis d’opposition au Maroc: Enahj Adimocrati, et l’association Al Adl Wal Ihsane. Quant au Parti pour la justice et le développement (PJD), le bloc le plus fort de la Chambre des représentants avec 125 députés sur 395, sa crédibilité a été mise à rude épreuve au sein des masses marocaines conservatrices. Lorsqu’il n’était pas encore chef du gouvernement, Saâddine El Othmani a écrit un article intitulé « La normalisation est un génocide civilisationnel ».Pas plus tard que le mois d’août dernier, El Othmani avait claironné que « le Maroc, le roi, le gouvernement et le peuple, sont résolument hostiles à toute normalisation avec l’entité sioniste ». Le fait qu’El Othmani ait été contraint par le Palais royal de signer, devant les caméras de télévision le mardi 22 décembre 2020, les accords tripartites avec Jared Kushner et un haut représentant de « l’entité sioniste », a été ressenti par lui et sa base électorale comme « une forte gifle ». L’humiliation publique infligée à El Othmani était cependant « le prix à payer pour accepter le maigre pouvoir accordé par le Palais royal », explique le journaliste. Ce qui est encore « plus dramatique », dit-il, « c’est que les ministres du PJD ne peuvent même pas démissionner pour échapper à « l’opprobre générale ».Au Maroc, les ministres, et encore moins le Premier ministre, ne démissionnent pas. Ils sont licenciés ou démissionnent à la demande du roi. » La monarchie marocaine est une véritable autocratie. Le roi du Maroc règne, gouverne, il est le chef suprême et le chef d’état-major des Forces armées royales (FAR) et a la plus grande fortune du pays », a-t-il mentionné. Si l’on ajoute à ces pouvoirs, à la fois temporels et religieux, le fait que le roi contrôle directement plusieurs « ministères de souveraineté », il est aisé de comprendre pourquoi les Marocains et leurs représentants au parlement et au gouvernement ont peu de chances de faire grand-chose pour renverser la décision royale de normalisation avec Israël, relève Ali Lmrabet.M. BendibLe Courrier d’Algérie, 9 jan 2021#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco #Palestine #DonaldTrump #Normalisation -
Sahara Occidental: Le Forum des femmes algériennes condamne avec force l'escalade militaire contre le peuple sahraoui
Le Forum des femmes algériennes a fait part, jeudi dernier, de sa solidarité absolue avec le peuple sahraoui, condamnant avec force les agressions des forces de l’occupation marocaine contre les femmes sahraouies. Dans un communiqué publié à l’occasion d’un sit-in de solidarité avec le peuple sahraoui et la femme sahraouie en particulier organisé, jeudi dernier, par le Forum des femmes algériennes au siège de l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, la présidente du Forum, Yasmina Attaf a affirmé “le soutien total à nos sœurs sahraouies dans leur combat légitime contre l’occupation marocaine”.
“Compte tenu des derniers développements et de l’intervention militaire marocaine à la zone d’El Guerguerat et la violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu conclu en septembre 1991, le Forum des femmes algériennes condamne avec force cette agression et ses répercussions sur nos sœurs sahraouies et le peuple sahraoui”, a-t-elle poursuivi, soulignant qu’il s’agit là “d’une violation des principes des droits de l’homme et des droits à la liberté, à l’indépendance et à l’autodétermination”.Le Forum des femmes algériennes, qui est affilié à la Coordination nationale de la société civile (CNSC), a appelé l’Union africaine (UA) et les Nations unies à intervenir “afin de mettre fin à ces dépassements”. Il a également appelé la communauté internationale à permettre aux Sahraouis d’exercer leur droit à l’autodétermination conformément aux résolutions de l’ONU, pour qu’ils puissent vivre librement sur leurs terres loin de l’oppression marocaine dont ils souffrent depuis des décennies.De son côté, le président de la Coordination nationale de la société civile, Bensalah Abdelhafid, a réitéré la position indéfectible de sa coordination quant au soutien aux “causes de libération en tête desquelles la cause sahraouie”, ajoutant que cette position renforce “celle de l’Algérie visà-vis des questions justes, inspirée de la déclaration du 1er Novembre”. Il a annoncé, par ailleurs, que des préparatifs étaient en cours pour l’organisation d’une conférence de solidarité avec le peuple sahraoui outre des assises régionales sur le rôle de la société civile face à l’ensemble des défis émergeant récemment dans la région.Pour sa part, l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Talab Omar, a exprimé sa fierté de la position algérienne soutenant les causes justes dont celle sahraouie, ajoutant que cet appui “motive davantage le peuple sahraoui pour poursuivre sa lutte contre l’occupant”.#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco -
Sahara Occidental : Interview de Sultana Jaya, militante sahraouie
« Depuis le 13 novembre, les forces de sécurité marocaines ont envahie les villes sahraouies. Elles empêchent que sorte les informations sur ce qui se passe ici.”
Sultana Jaya qui est défenseuse sahraouie des droits humains vit dans la petite ville de pêcheurs, Boujdour 40 000 habitants sur la côte du Sahara occidental. Elle s’est faite surprendre en Espagne par la reprise de la guerre entre le Maroc et le Front Polisario. Le 13 novembre, le Royaume alaouite a rompu le cessez-le-feu avec le Front Polissario en faisant irruption dans la région de Guerguerat avec son armée. Sultana Java est alors rentrée d’urgence chez elle pour être avec sa famille. Depuis lors, elle et sa famille subissent des attaques de la police marocaine qui assiège sa maison.« J’ai décidé de revenir pour être avec ma famille et mon peuple. Dès que je suis arrivée à l’entrée de ma ville, j’ai été arrêtée et fouillée de manière très violente et humiliante. Depuis mon retour le 19 novembre, nous avons vécu les pires jours de notre vie : ils ont attaqué ma mère, ils ont attaqué ma sœur, provoquant chez elle un grave traumatisme crânien, et ils m’ont placé en résidence surveillée. Il y a constamment plus de 30 policiers 24 heures sur 24 qui nous assiègent et nous empêchent de sortir, sauf mon frère qui apporte les vivres quotidiens. »Le courage de cette femme est impressionnant, les images d’elle se confrontant à la police ne laissent pas indifférent, encore moins sachant qu’elle a perdu son œil droit en 2006 à la suite d’un passage à tabac par la police marocaine à Marrakech. Ce qui n’était pas un incident isolé car elle fait partie de ce mouvement de résistance civile et pacifique à l’occupation. Elle est défenseur des droits humains et sa maison, comme celle de tant de défenseurs sahraouis, est un centre d’activités dans lequel la population sahraouie se retrouve. C’est ça qui fait d’elle la cible de la répression marocaine.Les jeunes Sahraouis nés après que l’Espagne ait quitté le Sahara occidental et qui ont vécu toute leur vie sous l’occupation marocaine sont persécutés par les autorités marocaines pour avoir résisté à l’assimilation par ce régime. Jaya affirme qu’elle n’a rien contre les colons marocains, mais que son rapport avec les autorités d’occupation est une autre question.» D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai vécu dans mon pays occupé par le Maroc, et dès mon plus jeune âge j’ai ressenti leur rejet. J’ai grandi avec les histoires que mon peuple a vécues pendant les premières années de l’occupation et j’ai toujours lutté contre le traitement donné par l’occupant. J’ai vécu ces représailles dans ma propre chair en perdant mon œil dans une manifestation ».Concernant le rôle joué par les Nations unies et la MINURSO qui est le contingent de l’ONU chargé de superviser le cessez-le-feu et d’organiser un référendum depuis près de trente ans, et à la question de savoir si le peuple sahraoui a perdu confiance dans la voie pacifique et dans la communauté internationale, elle a répondu :« En tant que défenseur des droits humains, j’ai toujours voulu que ce conflit soit résolu pacifiquement, mais malheureusement je constate que l’ONU ne fait rien pour y parvenir car sa représentation au Sahara occidental, la MINURSO, est la seule mission qui n’a pas le pouvoir de veiller au respect des droits humains. Cela nous a fait beaucoup hésiter et perdre confiance en la partialité de cet organisme car chaque jour nous voyons comment les droits élémentaires des Sahraouis sont violés et la MINURSO ne peut rien dire ni rien faire, même si elle dit quelque chose ».Après 45 ans de violente occupation marocaine, un sentiment de joie et d’espoir s’est éveillé chez le peuple sahraoui qui semble faire plus confiance à ses propres forces qu’à une communauté internationale indolente. Le retour d’un conflit armé décrit comme une guerre de libération nationale (car lié à un mouvement de libération nationale luttant contre la domination coloniale et l’occupation étrangère) semble être la seule issue possible pour le peuple sahraoui. Que ce soit dans les manifestations de la diaspora sahraouie en Europe, dans le départ ou l’arrivée des troupes sahraouies dans les camps de Tindouf (Algérie) ou dans les villes mêmes occupées par le Maroc, la guerre est considérée comme l’occasion d’atteindre la liberté souhaitée, après toutes ces années à confier la solution à la Communauté internationale qui, en réponse, a reporté le conflit indéfiniment ou s’est positionnée du côté de l’envahisseur marocain.« A Boujdour, ils ont réagi comme tous les Sahraouis où qu’ils soient, en sortant pour montrer leur joie face à la réponse du Polisario au Maroc après qu’il ait rompu le cessez-le-feu. Les manifestations à Boujdour ont été réduites au silence par des coups, des agressions, des arrestations et des tortures de mineurs dans les commissariats, et en menaçant ceux qui sont arrêtés pour qu’ils ne sortent plus ».Elle dénonce le fait que si avant la rupture du cessez-le-feu les villes étaient déjà militarisées, maintenant elles sont devenues des casernes pour empêcher les manifestations. Les arrestations de jeunes mineurs et les perquisitions de maisons se multiplient pour faire peur et empêcher quiconque de manifester.« Depuis le 13 novembre, toutes les villes sahraouies sont envahies par l’armée, des agents en cvil et toutes les forces de sécurité marocaines qui étaient déjà en place. Tous les mouvements sont contrôlés pour empêcher toute personne de prendre une photo ou tout groupe de jeunes de se rassembler sur une place, et pour imposer un blocus empêchant toute information de sortir d’ici ».Le 27 décembre dernier, trois militants sahraouis, défenseurs des droits humains, Dadach, Hmad Hammad et Dafa Ahmed, malgré les années de prison et les tortures qu’ils ont déjà vécues, ont brisé le blocus et ont réussi à se rendre de El Ayoun à Boujdour pour motiver la population. Ils ont sûrement été reçus selon les modalités traditionnelles de l’hospitalité sahraoui, lors de ces échanges sur ces dernières semaines tissant des liens de solidarité entre les lieux. Cette pratique d’échanges les accompagne depuis toutes ces années de lutte, ainsi que le melfa sahraoui le vêtement traditionnel et symbole d’identité portés par des femmes comme Sultana, un autre exemple de dignité et de rébellion.Interview de Sultana Jaya.Auteur : Luis Mangrané.Article originalSource : Renversé, 9 jan 2021#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco -
Vente d’armes de guerre à la Mauritanie, au Congo et au Maroc : un homme rejugé à Caen en France
Actu.fr – Vendredi 8 janvier 2021, un homme de 54 ans était jugé devant la cour d’appel de Caen (Calvados), pour avoir vendu des armes de guerre sans les autorisations nécessaires.
Sa vie est un roman, et le chapitre qui était étudié vendredi 8 janvier 2021 par la cour d’appel de Caen (Calvados) est à ranger dans la catégorie des romans d’espionnage. Une première lecture avait déjà eu lieu le 24 septembre 2019.
En première instance, Sébastien*, 54 ans, avait été condamné à trois ans de prison avec sursis, et 50.000 euros d’amende. Il avait également été frappé d’interdiction de gérer une société, en France, durant 15 ans.
Deux sociétés, à Caen et Dozulé
C’est cette partie de la peine qui a notamment motivé sa décision de faire appel de sa condamnation. Il a expliqué aux juges de la cour d’appel :
Je voudrais rentrer en France pour voir ma fille de 7 ans plus souvent. À mon âge, je ne pourrai pas retrouver un emploi, je dois donc monter ma propre société.
Depuis 2018, Sébastien s’était exilé en Albanie, où il avait créé une société de conseil dans l’hôtellerie et développé des projets de construction d’hôtels. « Malheureusement, tout s’est arrêté à cause du Covid ».
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Comme leurs confrères du tribunal correctionnel, les juges de la cour d’appel se sont donc penchés sur les précédentes sociétés dirigées par le quinquagénaire. Ancien commando de marine, il avait décidé de se lancer, en 2013, dans la vente d’hovercraft, des bateaux de surveillance et d’intervention, à destination de plusieurs gouvernements africains (Mauritanie, Congo, Maroc).
À cet effet, il avait monté l’entreprise Air-K, basée à Caen. Puis une autre entité, baptisée Safe-water, implantée à Dozulé, qui était, elle, spécialisée dans l’équipement de ces bateaux et la formation de ses utilisateurs. « Nous avions toutes les autorisations de la Direction générale de l’armement (DGA) », assure Sébastien à la barre.
Les compétences d’Air-K et de Safe-water ont incité un poids lourd du secteur, Magforce, à investir jusqu’à devenir actionnaire majoritaire d’Air-K. Le début des ennuis, selon Sébastien.
Il s’estime « lâché » par la DGA
En 2014, le patron de Magforce est mis en examen pour « corruption d’agents publics étrangers », notamment l’ancien ministre de la défense camerounais. Dès lors, la DGA refuse de délivrer les autorisations nécessaires pour le commerce avec l’Afrique. D’autant que, sur les conseils de la DGA, selon sa défense, Sébastien envisage de développer son activité en vendant aussi des armes létales.
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Coincé par des contrats déjà passés, notamment avec la commission de sécurité des Jeux africains de 2015 organisés au Congo-Brazzaville, bloqué par la présence de Magforce au capital d’Air-K, Sébastien se fait finalement payer sur les comptes de Safe-water. Un délit d’abus de bien social qui lui est également reproché.
Décision le 19 février
L’avocat général David Pamart a estimé que les infractions étaient suffisamment caractérisées pour requérir une peine de deux ans de prison avec sursis et une amende de 30 000 euros. Il a également réclamé l’interdiction de gérer une entreprise durant cinq ans, et celle de détenir une arme durant trois ans.
Me Nicolas Demard, l’avocat de l’ancien commando, a présenté un homme « ruiné, à qui on essaie de mettre encore la tête sous l’eau en l’empêchant de travailler alors qu’il n’a jamais fait de bénéfice ».
Les juges de la cour d’appel rendront leur décision le 19 février 2021.
*Prénom d’emprunt.
Par Nicolas Claich
Source : Actu.fr, 8 jan 2021Tags : France, vente d’armes, Maroc, Mauritanie, Congo,
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Washington nie toute intention d’instaurer une base militaire au Sahara occidental
Lors d’une visite à Alger, axée sur la situation au Maghreb, le secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, David Schenker, a nié toute intention des Etats-Unis d’instaurer une base militaire au Sahara occidental, dans le cadre du récent accord avec le Maroc.
C’est ce qui ressort de ses déclarations, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi à l’ambassade de Washington à Alger.Ces derniers jours, des médias marocains ont relayé des informations selon lesquelles, un accord de principe aurait été conclu entre Washington et Rabat pour instaurer une base militaire.«Les États-Unis n’envisagent pas d’instaurer une base militaire au Sahara occidental. Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) ne compte pas déplacer son quartier général dans la région du Sahara. Ces informations relayées par certains médias sont fausses », a précisé le haut responsable américain.Par voie de communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué que la visite de la délégation américaine était l’occasion de «renforcer le dialogue et la concertation entre l’Algérie et les États-Unis sur les questions bilatérales, régionales et internationales d’intérêt commun, notamment le Sahara occidental, la situation en Libye et au Sahel».Le 10 décembre dernier, le président américain sortant, Donald Trump, a annoncé que le Maroc a accepté de normaliser ses relations diplomatiques avec Israël.Le même jour, Trump avait affirmé la reconnaissance par son pays de la souveraineté du Maroc sur la région du Sahara occidental et l’ouverture d’un consulat américain dans le territoire contesté entre Rabat et le front «Polisario» soutenu par l’Algérie.Rabat continue d’insister sur « sa souveraineté pleine et entière » sur le Sahara occidental; tandis que le Front Populaire de Libération de Saguia el Hamra et Rio de Oro, soutenu par Alger, prône l’indépendance de cet immense territoire de sable enserré entre la Mauritanie et l’océan Atlantique.Alger avait également ouvert ses portes aux réfugiés sahraouis. Un conflit entre le Maroc et le « Polisario » sur la région du Sahara dure depuis 1975. Il a commencé après que l’occupation espagnole a mis fin à sa présence dans la région.Le conflit s’est transformé en une confrontation armée qui a duré jusqu’en 1991, et a pris fin avec la signature d’un accord de cessez-le-feu qui considérait « Guerguerat » comme une zone démilitarisée.Courrier arabe, 8 jan 2021Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco -
Derrière la persistance du conflit du Sahara occidental, la survie de la Monarchie
L’ancien diplomate marocain, Ali Lmrabet, a déclaré que derrière la persistance de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc se cachait la volonté de garantir la survie de la monarchie.
« ( ) Si un jour, pour une raison ou une autre, la survie de la monarchie devait dépendre de l’abandon du Sahara occidental, le roi du Maroc n’hésiterait pas une seule seconde à s’en débarrasser, en utilisant probablement des arguments fabriqués similaires à ceux utilisés aujourd’hui (dans la question sahraouie », a écrit M. Lmrabet dans une analyse publiée mardi sur le site PoliticsToday.org.« Compte tenu de la mainmise du roi sur l’appareil répressif de l’Etat, les Marocains ne s’opposeront pas. Ils abandonneront le Sahara occidental, comme ils le font aujourd’hui pour la Palestine », a-t-il enchaîné.En fin de compte, soutient-il, « les causes sacrées au Maroc ne sont ni la Palestine ni le Sahara occidental. La première cause sacrée est la survie de la dynastie alaouite. En abandonnant la Palestine, le roi du Maroc consolide la présence marocaine au Sahara occidental ».Jusqu’au jour où le président américain sortant Donald Trump a annoncé sa décision de reconnaître la supposée souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange du rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, les deux questions (sahraouie/palestinienne) n’ont jamais été discutées ensemble, a-t-il fait remarquer.Pour Ali Lmrabet, » il était impensable que l’une puisse être troquée contre l’autre. Cependant, c’est précisément ce qui vient de se passer. En acceptant de se réengager avec (l’entité sioniste), le roi du Maroc Mohamed VI a rompu ce consensus sur la Palestine ».Résultat: « les Marocains sont mortifiés par sa décision de rétablir les relations diplomatiques avec Israël, qui est considéré comme un Etat colonial », souligne l’auteur, notant que les Marocains ont toujours porté dans leurs cœurs la cause palestinienne, et que tous les partis politiques marocains se sont continuellement déclarés pro-palestiniens.S’agissant du conflit au Sahara Occidental, seul Annahj Addimocrati, est neutre et appelle à la tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental, rappelle l’auteur.La position de cette formation est rare dans un pays où le concept de « consensus national » a été imposé, selon lequel tous les Marocains sont obligatoirement en faveur de la soi-disant « marocanité du Sahara », et ceux qui appellent à la tenue d’un référendum, bien qu’acceptée par Hassan II, sont considérés comme des « traîtres », explique Lmrabet, également journaliste.Un affront au PJDDans un pays comme le Maroc, qui a une monarchie prétendument constitutionnelle, les élus à la Chambre des représentants (la chambre basse), n’ont pas exprimé leur voix, du moins symboliquement.La Fédération de la gauche démocratique (FGD), avec deux députés à la Chambre des représentants ont protesté, mais doucement, ainsi que deux autres mouvements sans représentation parlementaire, considérés comme les véritables partis d’opposition au Maroc: Enahj Adimocrati, et l’association Al Adl Wal Ihsane.Quant au Parti pour la justice et le développement (PJD), le bloc le plus fort de la Chambre des représentants avec 125 députés sur 395, sa crédibilité a été mise à rude épreuve au sein des masses marocaines conservatrices.Lorsqu’il n’était pas encore chef du gouvernement, Saaddine El Othmani a écrit un article intitulé « La normalisation est un génocide civilisationnel ».Pas plus tard que le mois d’août dernier, El Othmani avait claironné que « le Maroc, le roi, le gouvernement et le peuple, sont résolument hostiles à toute normalisation avec l’entité sioniste ».Le fait qu’El Othmani ait été contraint par le Palais Royal de signer, devant les caméras de télévision le mardi 22 décembre 2020, les accords tripartites avec Jared Kushner et un haut représentant de « l’entité sioniste », a été ressenti par lui et sa base électorale comme « une forte gifle ».L’humiliation publique infligée à El Othmani était cependant « le prix à payer pour accepter le maigre pouvoir accordé par le Palais Royal », explique le journaliste.Ce qui est encore « plus dramatique », dit-il, « c’est que les ministres du PJD ne peuvent même pas démissionner pour échapper à « l’opprobre général ».Au Maroc, les ministres, et encore moins le Premier ministre, ne démissionnent pas. Ils sont licenciés ou démissionnent à la demande du roi.» La monarchie marocaine est une véritable autocratie. Le roi du Maroc règne, gouverne, il est le chef suprême et le chef d’état-major des Forces armées royales (FAR) et a la plus grande fortune du pays », a-t-il mentionné.Si l’on ajoute à ces pouvoirs, à la fois temporels et religieux, le fait que le roi contrôle directement plusieurs « ministères de souveraineté », il est aisé de comprendre pourquoi les Marocains et leurs représentants au parlement et au gouvernement ont peu de chances de faire grand-chose pour renverser la décision royale de normalisation avec Israël, relève Ali Lmrabet.La Nation Arabe, 8 jan 2021#SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco #Palestine -
Le Maroc a payé contre l’ouverture de consulats au Sahara occidental : De la diplomatie du mercenariat
Le Maroc a payé certains pays pour qu’ils ouvrent des représentations diplomatiques dans les territoires sahraouis occupés, a indiqué mercredi la secrétaire générale de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFSPA), Mme Michèle Decaster.
« Le Maroc a payé pour l’ouverture de consulats à Dakhla et à Laâyoune alors qu’aucune communauté appartenant aux pays (ayant ouvert ces consulats) ne vit dans ces zones », a-t-elle déclaré sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne.Cette attitude dévoile « la volonté du Royaume marocain d’influencer les instances onusiennes d’une manière détournée », a-t-elle soutenu rappelant que les Nations unies considéraient l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui comme la meilleure solution pour le règlement du problème dans la région.Mme Decaster a exprimé, en outre, sa satisfaction quant à la position des membres du Conseil de sécurité en dépit de la reconnaissance, en décembre, par le président américain sortant, Donald Trump, de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.Elle a dit souhaiter voir l’administration Biden, qui entrera en fonction le 20 janvier courant, annuler la décision de Trump dont l’annonce a menacé de mettre fin à trois décennies de soutien américain au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers la mise en œuvre de la résolution 690 de 1991 du Conseil de sécurité.Le 9 décembre dernier, le journal marocain en ligne, le Desk avait révélé que 16 pays, principalement africains, avaient ouverts des représentations diplomatiques à Laâyoune et à Dakhla occupés en contrepartie d’aides financières ou matérielles.Parmi les pays ayant bénéficié des aides marocaines, le Desk cite la Guinée-Bissau dont l’ouverture du consulat à Dakhla, en octobre dernier, a été précédée de l’envoi d’une commission technique marocaine en vue de la construction d’un nouveau siège pour le ministère des Affaires étrangères bissau-Guinéen.« C’est d’ailleurs la cheffe de la diplomatie de ce pays qui l’avait annoncé, en toute transparence, à la presse », signale le site qui évoque également le projet de réalisation de trois écoles de formation professionnelle dans ce pays en plus du dragage du port de Bissau à titre gracieux.L’ouverture du consulat de Djibouti, à Dakhla en février 2020, a été suivie de la signature d’un contrat « pour la mise en place et le développement d’une jetée pétrolière dans le parc industriel de Damerjog », à Djibouti.D’après le même site, des entreprises marocaines ont été chargées de réaliser le siège d’un ministère en Gambie, des projets immobiliers aux îles Comores et des logements sociaux en Haïti en contrepartie de la mise en place de consulats dans les territoires sahraouis occupés.Le 23 janvier dernier, Sao Tomé-et-Principe ouvrait lui aussi un consulat à Laâyoune, un mois après une promesse marocaine de contribuer au budget de ce pays à hauteur d’un million de dollars par an, selon le Desk.Suppression de visas, octroi de bourses d’études, renforcement des investissements, formations d’experts et d’étudiants, figurent également parmi les aides accordées par le Maroc au profit des pays ayant ouvert des représentations diplomatiques à Dakhla et à Laâyoune, signalait le même site.SPSTags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #WesternSahara #Marruecos #Morocco