Mois : janvier 2021

  • Maroc : De l’oseille pour Jeune Afrique

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    Selon une facture obtenue par Maroc Leaks, le Makhzen a payé, pour la période 2010-2011, le montant de 700.000 euros au magazine Jeune Afrique. De quoi répondre à la fameuse question « qui finance les publications de François Soudan »?.

    En 2005, le Journal Hebdomadaire a enquêté sur les liens occultes existant entre le régime marocain et Jeune Afrique. Voici le texte intégral de leur enquête :

    Le régime du maroc finance le groupe jeune Afrique
    Maroc: De l’oseille pour « jeune afrique »

    Le Journal Hebdo, 04-10-2005

    Comment le régime « finance » le groupe de Béchir Ben Yahmed pour soigner son image.

    Quelle est la vraie nature des liens que tisse le Maroc avec le groupe Jeune Afrique ? Un coin du voile est désormais levé sur la face cachée des relations, entre le royaume et le groupe de presse Jeune Afrique. Les documents que le Journal Hebdomadaire s’est procuré attestent d’une relation plus catholique. Les accusations n’ont jamais manqué. Voyons plutôt. Selon les données figurant sur l’échéancier de paiement que le Journal s’est procuré, le Maroc s’est engagé à verser 994.000 euros à DIFCOM, agence de communication et régie publicitaire appartenant au groupe Jeune Afrique. Cet échéancier d’encaissement stipule que le Maroc doit s’acquitter de ce montant en trois tranches ou versements, étalés sur un an. Toutefois, les modes de règlement n’ont pas été précisés…

    Qu’a obtenu le régime marocain en contrepartie de ces 994.000 euros ? DIFCOM s’est-elle engagée à assurer la publication d’une série d’articles positifs sur le Maroc ? La constellation Jeune Afrique mettait-elle à la disposition du royaume son réseau « France-Afrique » ? Pourquoi payer autant d’argent à ce groupe pour qu’il soigne l’image du Roi du Maroc ? Les échéanciers de DIFCOM attestent qu’en 2002 et 2003, les présidents de pays comme la Mauritanie, le Gabon, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Togo, ou le Rwanda ont assuré au groupe Jeune Afrique une manne de plusieurs millions d’euros. Pourquoi le Maroc recourrait-il à ce qui semble bien être des stratagèmes de républiques bananière pour soigner son image ? A noter que l’Algérie passe aussi à la caisse pour un montant quasi égal à celui versé par le Maroc (950.000 euros). Preuve, sans doute, des talents de négociateurs des dirigeants de JAI qui savent tirer le maximum des rivalités régionales sur le continent africain.

    Les visites du « Grand blond »

    Les articles de JAI consacrés au royaume et au roi du Maroc, en 2003 par exemple, se passent de tout commentaire (voir P. 32).
    Les visites de François Soudan, le directeur de la rédaction de JAI, au Maroc se suivent et se ressemblent. Elles sont régulières. Le « grand blond normand », comme l’appellent familièrement ses amis, est royalement accueilli. Logé dans les meilleurs palaces, François Soudan dispose, pendant tout son séjour au Maroc, d’une voiture et d’un chauffeur 24h/24. Ce traitement VIP dont bénéficie le directeur de la rédaction de JAI au royaume fait vraisemblablement partie de ce fameux « contrat de communication ». En tout cas, François Soudan multiplie les « missions spéciales » au Maroc. Il est reçu et briefé par tous les hommes forts du pouvoir comme Fouad Ali El Himma, Hamidou Laânigri, Meziane Belfkih et André Azoulay. Au Maroc et ailleurs, les accusations pointent constamment du doigt le groupe Jeune Afrique. Un article du Canard Enchaîné, daté du 8 juin 1994 considère J.A.I. comme le « spécialiste des dossiers de pub politique ». Et enchaîne, à propos d’une commande encensant l’ex-dictateur du Togo : « A croire que cirer les pompes du général Eyadema, un peu massacreur sur les bords, ne gêne en rien les dirigeants de Jeune Afrique. Des récidivistes, d’ailleurs ». Pour développer et rentabiliser ses « marchés » sur le continent noir, Béchir Ben Yahmed profitait de son amitié avec un certain Jacques Foccart, le monsieur Afrique de la France. Ce dernier, pour mener à bien sa diplomatie parallèle, mettait le patron de Jeune Afrique sur des sujets « porteurs ». Cette amitié avec l’homme qui joua un rôle de premier plan dans le maintien de la dépendance des pays africains en dit long sur l’action émancipatrice du groupe Jeune Afrique, véritable machine à sous ! Les sommes versées par le Maroc pour s’adjuger les faveurs éditoriales de JAI est une pratique qui ne date pas seulement du nouveau règne. Hassan II a souvent eu du mal à gérer BBY.

    Une vieille histoire

    Tantôt, il profite de ses écrits panégyriques, tantôt, il subit ses foudres « éditoriales ». Cela dépend-il de la générosité du palais royal ? Il y eut des hauts et des bas. Irrité par la méchanceté de BBY qui n’hésite pas à l’attaquer personnellement dans ses éditos, Hassan II décide d’interdire la diffusion de Jeune Afrique au Maroc pendant toute une décennie, entre 1965 et 1975. Mais, pendant toute cette période, Ben Yahmed profite du soutien inconditionnel de l’Algérie de Houari Boumediene. « Béchir a eu tout ce qu’il voulait d’Alger. Jeune Afrique était ouvertement pro-algérien et catégoriquement anti-marocain », explique un ancien journaliste rescapé de la boîte, qui coule sa retraite à Paris. « L’anti-marocanisme » de Jeune Afrique est alors essentiellement décliné par des enquêtes accusant l’implication des barbouzes du roi dans l’enlèvement de Medhi Ben Barka, et des articles soutenant les deux putschs avortés contre Hassan II, en 1971 et 1972. Des papiers qui portent la signature de Younes Berri, qui n’est autre que l’ancien opposant socialiste exilé à Paris, Hamid Barrada. Toutefois, grâce aux bons offices de Houphouët Boigny, ancien président de la Côte d’Ivoire, et un lobby pro-marocain mené par Serge Guetta, un financier parisien, ami de Ben Yahmed et André Azoulay, alors directeur commercial du groupe français Scoa, les relations entre Rabat et Jeune Afrique reprennent de plus belle. Profitant d’un incident avec l’Algérie, Ben Yahmed ferme, sans hésiter, son bureau à Alger en février 1975, tourne le dos à Houari Boumediene et entame une nouvelle page avec le Maroc. Désormais, BBY compte sur ses appuis dans l’entourage du Roi « C’était Mohamed Cherkaoui, alors ambassadeur du roi dans l’Hexagone et son beau-frère qui était l’émissaire de Hassan II auprès de Jeune Afrique », nous révèle cet ancien collaborateur de Jeune Afrique. A quelques mois de la Marche verte, Jeune Afrique lâche Alger et épouse, corps et âme, la thèse de Hassan II, conseillé par Ahmed Réda Guédira. L’hebdo va d’ailleurs jouer un grand rôle dans la médiatisation de sa version du dossier Sahara auprès d’une grande partie de l’Afrique francophone. A la manière d’un attaché de presse… Boumediene fulmine, il se sent trahi. Lui qui comptait beaucoup sur Ben Yahmed et son canard dans sa campagne de propagande en faveur de la RASD. Au sein même de la rédaction de la rue d’Auteuil, trois journalistes défendent, depuis quelques années déjà, la cause marocaine. Il s’agit de l’Algérien Hamza Kaidi, du Tunisien Abdelaziz Dahmani et du Marocain Mohamed Selhami. Ce trio dispose d’un bon carnet d’adresses au royaume. Leurs rapports avec les décideurs marocains sont plus qu’excellents. Ce qui arrange inévitablement les affaires de Ben Yahmed. Ce dernier accueille, les bras ouverts le général Ahmed Dlimi, un de ses contacts marocains les plus privilégiés, à chacun de ses passages à Paris. « Avec Dlimi, Ben Yahmed finissait toujours par avoir ce qu’il voulait du Maroc », nous explique-t-on. La lune de miel entre Rabat et Jeune Afrique ne va pas pour autant être affectée par la mort subite de l’ex-patron du CAB1. Et puis, en pleine guerre du Sahara, Hassan II a toujours besoin des « précieux services » du magazine des « présidents africains ». Driss Basri, ministre de l’Intérieur et de l’Information, l’a d’ailleurs très bien compris. Il répond favorablement à toutes les sollicitations et les démarches de François Soudan, désormais le journaliste attitré et l’émissaire officiel de Ben Yahmed au Maroc.

    Opération séduction à 1 million

    « Pendant plusieurs années, nous avons financièrement soutenu Jeune Afrique. Et l’on n’a pas lésiné sur les moyens pour satisfaire leurs doléances qui étaient récurrentes », reconnaît D.Basri. Ce dernier confie ainsi à Othmane Bouabid, son chef de Cabinet, la gestion du « dossier Jeune Afrique ». Le soutien financier auquel fait allusion l’ancien ministre de l’Intérieur se répartit globalement en éditions spéciales et autre manne publicitaire des annonceurs institutionnels publics marocains, voire même privés. Après son retrait spectaculaire de l’OUA, en 1984, Hassan II ne peut pas se permettre pour autant le luxe de la politique de la chaise vide. Il a compris que la bataille du Sahara se joue aussi dans les médias. C’est ainsi qu’à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies à New York, en 1985, le Maroc commande à Jeune Afrique une édition spéciale de cent mille exemplaires consacrée au dossier du Sahara, en trois langues. Mais en raison d’un problème technique, la photo de Hassan II en couverture de cette édition a été déformée. Les Marocains ont demandé et obtenu son ramassage. Trois semaines plus tard, Béchir Ben Yahmed exige et finit tout de même par être payé malgré son édition ratée. L’opération aurait coûté la bagatelle de 1 million de francs français.

    Mais Hassan II en a ras-le-bol. La chute du mur de Berlin, le cessez-le-feu avec le Polisario en 1991 et le plan de référendum proposé par l’ONU, finissent par convaincre Hassan II de la caducité de son « partenariat » avec Jeune Afrique. « Nous avons alors décidé d’arrêter notre collaboration pour des considérations mutuelles, en 1993 » (sic !), dira D.Basri. Ce dernier avoue même avoir personnellement donné quelque temps après l’ordre d’interdire la distribution de Jeune Afrique au Maroc, et ce à maintes reprises. Malgré ce « divorce », Jeune Afrique a continué à souffler le chaud et le froid sur Hassan II, depuis sa maladie jusqu’à son décès, et même après ! Dans Jeune Afrique n°2012, du 30 juillet au 9 août 1999, qui contient un spécial sur la mort de Hassan II, Béchir Ben Yahmed fait d’une pierre deux coups. Il instruit un procès de Hassan II à titre posthume et envoie des messages codés à son successeur. Messages que son entourage aurait finir par recevoir cinq sur cinq !

    Le trône « Peopolisé »

    Cette évolution est intéressante car elle souligne une régression notable dans la gestion de l’image du nouveau règne. Déjà, Hassan II avait pu se passer des services d’une presse « commerciale » puisque les réformes entamées durant les dernières années de son règne se « vendaient toutes seules ». La presse économique internationale a, la première, souligné les réformes économiques du Royaume avec, notamment, un programme de privatisation et de réforme des marchés financiers qui a suscité les commentaires favorables des quotidiens d’affaires les plus crédibles. Le Financial Times consacre ainsi, dès 1994, un supplément, à la tonalité positive, sur l’économie marocaine. Avec l’alternance et la nomination d’Abderrahman Youssoufi à la tête du gouvernement, Hassan II réalise une formidable opération de marketing politique. La très anti-monarchiste « l’Huma » titre un de ces articles sur le royaume en avril 1999, c’est-à-dire 4 mois avant le décès de Hassan II : « Le printemps marocain ». L’avènement du règne de Mohammed VI est accueilli avec encore plus d’enthousiasme. Le Wall Street Journal se fend d’un article, à la limite du dithyrambe, pour saluer l’arrivée du nouveau roi. Time Magazine publie la première interview du successeur de Hassan II avec reportage photo à l’appui. Avec les premiers errements, et notamment les dérapages sécuritaires, l’image du régime s’étiole. Les architectes de la communication de la monarchie réagissent par la « peopolisation » de la famille royale avec l’octroi d’un accès privilégié aux reporters de Paris Match. L’autre réaction, nous le savons aujourd’hui, est le retour des bonnes vieilles méthodes avec ce cher JAI. L’année 2003 est symptomatique de ce revirement. Pourquoi ? D’abord parce que c’est l’année, avec 2002, où l’existence d’un contrat de communication entre le Maroc et Difcom est prouvée. Mais aussi parce que 2003 est l’année où, depuis l’accession de Mohammed VI au trône, le pouvoir a le plus eu besoin de « communiquer » avec la communauté internationale et avec les Marocains.

    Flash-back. 2003 est sans conteste l’« annus horribilis » pour le Maroc. Tout d’abord avec les attentats de Casablanca le 16 mai qui traumatisent l’opinion et relancent le débat sur la place des islamistes en politique. Mais aussi avec l’encaissement d’un sérieux revers diplomatique lorsque Washington avalise le plan Baker II rejeté par un Maroc sommé de faire une contre-proposition. A cela s’ajoutent des éléments de politique intérieure déstabilisants pour le régime : le sempiternel débat sur la sacralité du roi dans une hypothétique réforme de la Constitution, des rumeurs portant sur des irrégularités lors du scrutin de septembre 2002, la montée du PJD et d’Al Adl wal Ihsane… Sans oublier un durcissement à l’encontre de la presse indépendante comme en témoigne l’affaire Ali Lmrabet.

    Dès lors, on devine les tentations du régime : rebondir sur les attentats de Casablanca pour positionner le roi au sein d’une nouvelle donne alors qu’il entre dans sa 4è année de règne et prête le flan à un vrai premier bilan. Et, pourquoi pas, au passage, en profiter pour affaiblir les islamistes, grand défi à la monarchie pour les années à venir et cette presse dite « indépendante » qui stigmatise chaque faux pas ? Résultat : ballottée au rythme de l’actualité, l’image du royaume se ternit au point que de réelles avancées comme la réforme de la Moudawana ne suffisent plus à redorer son blason. D’où la tentation d’emprunter des chemins de traverse…

    Tags : #Maroc #MonarchieAlaouite #JeuneAfrique #FrançoiaSoudan #BéchirBenyahmed #Françafrique

  • Urgent: Donald Trump sabote la réunion du Congrès américain

    Le Congrès des Etats-Unis a suspendu en urgence aujourd’hui une session destinée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle après l’irruption de manifestants pro-Trump dans le Capitole, a constaté un photographe de l’AFP.

    Le président sortant, qui refuse de concéder sa défaite, avait appelé ses partisans à défiler à Washington en marge de cette séance protocolaire. Certains manifestants se sont mis en marche vers le Congrès et la police avait ordonné l’évacuation de plusieurs bâtiments

    Le chef des sénateurs républicains Mitch McConnell a mis en garde ses confrères aujourd’hui contre tout refus de certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle, évoquant un risque « mortel » pour la démocratie #AFP

    « Si cette élection était invalidée sur la base de simples allégations des perdants, notre démocratie entrerait dans une spirale mortelle », a-t-il lancé lors d’une séance du Congrès qui s’est ouverte par les objections de 2 élus républicains aux résultats dans l’Arizona

  • Grosse désillusion pour le Maroc : l’OTAN retire une carte géographique controversée, désarçonne les tenants de la marocanité du Sahara occidental

    Grosse désillusion pour le Maroc et ses relais médiatiques, navigant à coups de fake news.

    En effet, L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), a retiré, hier mardi, de son article sur le Programme de renforcement de la formation défense (DEEP) de l’Alliance, une carte géographique, largement relayée, par la presse marocaine pour tenter de bâtir l’idée d’une pseudo «reconnaissance» par l’OTAN de «la marocanité» du Sahara occidental et l’a remplacé par une carte rectifiée, en indiquant clairement les frontières, internationalement reconnues, entre le Sahara occidental et le Maroc.
    Pour rappel, la presse marocaine a largement relayé, ces derniers jours, une information selon laquelle l’OTAN «a reconnu la marocanité du Sahara occidental» et «a adopté la carte complète du Maroc».
    De fait, le journal électronique, 360.ma, a souligné, dans son édition du 1er janvier, que «L’Organisation du traité de l’atlantique nord (OTAN) vient d’adopter la carte complète du Maroc, incluant son Sahara», alors que hespress.com a souligné qu’«Après les Etats Unis d’Amérique, c’est au tour de l’Organisation du traité de l’atlantique nord (OTAN) d’adopter une carte qui consacre la pleine souveraineté du Royaume sur son Sahara».
    Il faut savoir que la presse marocaine a utilisé comme argument, dans sa machine de fake news, une carte publiée, le 15 décembre passé, dans le cadre d’une mise à jour d’un article intitulé ‘’Programme de renforcement de la formation défense (DEEP)’’, en la décontextualisant du contenu de l’article qui vise à donner un aperçu sur le programme DEEP et qui ne vise en aucun cas une quelconque reconnaissance de «la marocanité du territoire du Sahara occidental», comme le prétend la machine propagandiste du Makhzen, ceci sachant que l’OTAN n’a jamais publié de communiqué sur «la marocanité du Sahara» ou sur «l’adoption de la carte du Maroc », ni sur son site-web, ni par le biais de sa porte-parole ou à travers son Conseil de l’Atlantique Nord.
    D’ évidence, cette action de désinformation marocaine a sciemment ignoré la cartographie de l’OTAN, publiée sur son site-web officiel et la carte publiée dans le rapport annuel du Secrétaire général de l’Organisation en 2019, page 20, dans lesquelles le Sahara occidental est bien distinct du territoire marocain.
    Algérie1, 6 jan 2021
  • Des dizaines de morts dans des frappes françaises au Mali

    Des frappes aériennes auraient causé la mort d’une centaine de civils à Bounti de la région de Mopti, dans le centre du Mali, dans la nuit du dimanche à lundi, ont indiqué lundi des médias locaux et des élus de la zone.

    Selon l’agence Chine nouvelle, cet « incident » a été confirmé par plusieurs sources sécuritaires ainsi que par des chefs communautaires locaux qui n’ont pas précisé le nombre de morts. Ils ont néanmoins précisé que des convives d’un mariage ont été tués. Selon le maire de la localité, Adama Griaba joint au téléphone par Studio Tamani, ces frappes ont été effectuées nuitamment par un hélicoptère non identifié. Pour l’instant, le mobile de cet incident reste méconnu de la population et les blessés ont été acheminés vers le district sanitaire de Douentza, a-t-il ajouté.

    Pour sa part l’armée française a indiqué avoir frappé des dizaines de terroristes. Des villageois interrogés par l’AFP ont évoqué des tirs venus d’un hélicoptère non-identifié selon eux lors d’un mariage. Ils ont évoqué jusqu’à une vingtaine de morts.

    L’état-major français a réfuté ces dires. Une patrouille d’avions de chasse a « neutralisé » des dizaines de djihadistes préalablement repérés après une opération de renseignement de plusieurs jours, a-t-il indiqué à l’AFP. « Les informations relatives à un mariage ne correspondent pas aux observations effectuées », a-t-il dit.

    Tags : Mali, terrorisme, France, Sahel, Barkhane,

  • Attentats de Bruxelles : 10 inculpés dont Salah Abdeslam renvoyés aux assises

    Le Français Salah Abdeslam et neuf autres inculpés du dossier des attentats jihadistes de 2016 à Bruxelles ont été renvoyés hier devant une cour d’assises, près de cinq ans après cette double attaque suicide qui avait fait 32 morts, a annoncé la justice belge.

    Dans une ordonnance rendue à huis clos, la chambre du conseil du tribunal de Bruxelles est allée au-delà des réquisitions du parquet fédéral, qui réclamait la comparution aux assises de huit suspects (dont Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre), et non dix. Par ailleurs, trois des 13 inculpés de ce dossier tentaculaire bénéficient d’un non-lieu, faute de charges suffisantes, a confirmé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse, qui a refusé de préciser les identités.

    Le procès ne devrait pas se tenir avant le second semestre 2022 à Bruxelles. La décision de la chambre du conseil est susceptible d’appel. Et concernant les suspects renvoyés aux assises, un ultime feu vert devra être donné par une autre juridiction, la chambre des mises en accusation. Le 22 mars 2016 au matin, une double attaque suicide à l’explosif, à l’aéroport puis dans une rame du métro de Bruxelles, avait fait 32 morts et plus de 340 blessés. Perpétrée par la même cellule jihadiste franco-belge à l’origine des attentats parisiens du 13 novembre 2015 (130 morts), elle avait été revendiquée par l’organisation Etat islamique.

    Après quatre ans d’enquête, treize inculpations ont été prononcées par les juges d’instruction, dont celle de Salah Abdeslam, convoyeur présumé de plusieurs membres de la cellule des attentats ayant frappé Paris et la ville limitrophe de Saint-Denis. Le jihadiste de 31 ans, actuellement détenu en France, a été inculpé notamment d’«assassinats dans un contexte terroriste» et risque la prison à vie.

    Parmi les neuf autres suspects renvoyés aux assises devant un jury populaire, Oussama Atar, soupçonné d’avoir planifié les attentats, probablement mort en Syrie, pourrait être jugé en son absence, comme dans la procédure 13-Novembre où son nom figure aussi en première place. Sont également passibles de la prison à vie Mohamed Abrini, «l’homme au chapeau» qui a renoncé à se faire exploser à l’aéroport, et Osama Krayem, qui, lui, a rebroussé chemin après avoir accompagné le kamikaze du métro. Aucun d’eux n’était présent en décembre lors des trois jours d’audience devant la chambre du conseil qui ont permis aux avocats des suspects comme des parties civiles d’émettre un dernier avis. Les demandes du parquet n’avaient alors globalement pas été contestées par les avocats.

    Parmi les 13 inculpés, des hommes âgés de 27 à 42 ans, le parquet fédéral souhaitait que trois puissent bénéficier d’un non-lieu et que deux autres soient jugés devant un tribunal correctionnel pour répondre uniquement du chef de «participation aux activités d’un groupe terroriste». Il n’a été que partiellement suivi. La chambre du conseil a estimé que les frères Smail et Ibrahim Farisi, soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique aux kamikazes, devait être jugés aux assises et non en correctionnelle, a indiqué une source judiciaire.

    Ce procès de la pire attaque survenue sur le sol belge depuis la guerre 1939-45 ne devrait pas se tenir avant 18 mois. La France doit d’abord mener celui des attentats du 13 novembre, prévu à Paris du 8 septembre 2021 à fin mars 2022. L’ancien siège bruxellois de l’Otan, un grand espace ultra-sécurisé, a été réaménagé pour héberger le millier de personnes concernées par ce procès hors normes. Pour Abdeslam, le procès à venir sera son deuxième en Belgique. Ce Français d’origine marocaine, qui a grandi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, a été condamné en 2018 à 20 ans de prison pour avoir tiré sur des policiers, trois jours avant son interpellation le 18 mars 2016 dans la capitale belge.

    Tags : Maroc, Belgique, terrorisme, attentats de Bruxelles, Salah Abdeslam,

  • Le Haut conseil de sécurité se penche sur la politique belliqueuse de Rabat

    La réunion du Haut Conseil de sécurité lundi n’est pas passée inaperçue pour les observateurs. Elle ne peut être de routine ou fortuite, bien qu’elle intervient après plusieurs semaines d’absence du chef de l’État pour des soins médicaux et une longue convalescence.

    Selon le communiqué, la convocation de la plus haute instance où siègent les plus hauts responsables civils et militaires du pays, est intimement liée à la conjoncture complexe à tous les niveaux sur les plans interne et externe.
    Pour la présidence, il s’agit d’une réunion « consacrée à l’évaluation de la situation générale, notamment politique et économique, ainsi que des derniers développements dans l’environnement régional direct et international ». Autant dire d’un vaste examen des dossiers les plus brûlants qui font aujourd’hui l’actualité et remuent encore les tensions dans la région.
    L’une des plus inquiétantes, est certainement la situation délicate sur le plan régional à l’ouest, au sud et à l’est de nos frontières. En plus des profondes mutations et effervescences que connaissent les mouvements terroristes dans les zones sahéliennes, revigorés par les récentes tractations et paiements de rançons de la part de l’État français, c’est le déclenchement de la seconde guerre au Sahara occidental qui semble bouleverser toutes les données. Une guerre de libération, menée par les sahraouis, qui va sans doute bouger des certitudes et créer une nouvelle configuration géostratégique. Car, en quelques semaines de la violation du cessez-le-feu par le makhzen, Rabat annonce officiellement des accords importants avec l’entité sioniste, dans un marché de vente concomitante, avec Washington.
    La politique belliqueuse du voisin marocain est une nouvelle fois prouvée par des agressions de type inédit, celles d’inonder nos frontières et notre littoral de quantités incroyables de drogue. La menace marocaine sur la stabilité de l’Afrique du nord est désormais avérée et devient source de tension réelle. Car, en plus de ses agitations subversives et sa volonté d’affaiblir l’Algérie, Rabat a mis tout son poids dans le dossier épineux de la Libye, juste pour contrecarrer les intérêts diplomatiques et économiques algériens.
    D’ailleurs, certains observateurs et diplomates estiment qu’il serait opportun maintenant de repenser complètement nos rapports avec le régime monarchique de Mohamed VI, de réévaluer tous les contentieux et d’opter carrément pour une politique diplomatique, économique et médiatique offensive avec cet encombrant voisin.
    L’Algérie possède des atouts et des cartes à faire valoir pour sortir de la léthargie et de la mollesse qui l’ont impactés durant de longues années face aux politiques belliqueuses et sournoises du Maroc, devenu ennemi de la stabilité et de la paix dans la région.
    Le communiqué de la présidence est clair, bien qu’il soit allusif, quand il précise que « le Président Tebboune a salué les efforts déployés pour la préservation de la stabilité générale dans un environnement régional tendu et très complexe ».
    Ajoutant que le président de la République a “insisté sur le maintien de la vigilance à tous les niveaux afin de permettre à l’Algérie d’enclencher les étapes importantes à venir en adéquation avec les défis de l’année 2021, à la lumière des développements inédits survenus récemment dans la région, particulièrement dans l’espace régional voisin”.
    Au menu de cette réunion du Haut Conseil de sécurité, Tebboune a examiné la situation politique et économique du pays à la lumière des derniers développements. Avec le prochain début de la campagne de vaccination contre la Covid-19, l’Algérie entre maintenant dans une nouvelle période post-pandémie, où il est question de relancer l’économie, d’impulser une dynamique dans la croissance et mettre en place un plan d’urgence.
    Il est évident que sur le plan politique, l’opinion s’attend à des annonces, comme promis, celles de la tenue des élections législatives et communales anticipées, pour renouveler les composantes humaines de ces Assemblées populaires, fer de lance de toute mobilisation et renforcement du front interne.
    Tags : #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental
  • L'Espagne et la France en tête de liste des pays investissant illégaleement au Sahara Occidental

    PRES DE 30 PAYS INVESTISSENT ILLÉGALEMENT AU SAHARA OCCIDENTAL : L’Espagne et la France en tête de liste

    Bafouant toute légalité internationale, une trentaine de pays investissent illégalement dans les territoires sahraouis occupés dans différents secteurs d’activité, indique un nouveau rapport du Centre d’études et de documentation franco-sahraoui, Ahmed Baba Miské .
    L’Espagne est le pays qui investit le plus au Sahara occidental avec, en tout, 28 entreprises, suivie de la France (16) et l’Allemagne (15). Des entreprises originaires de lointains pays tels que le Bangladesh, Singapour ou la Nouvelle Zélande sont également présentes au Sahara occidental. La pêche et le transport maritime figurent en tête des secteurs dans lesquels les sociétés étrangères activent au Sahara occidental. Les firmes étrangères sont également présentes dans les secteurs des énergies conventionnelles et renouvelables, des mines, essentiellement dans l’extraction du phosphate, la construction, les finances et le sport. Le rapport indique, en outre, que près de quarante compagnies étrangères ont quitté le Sahara occidental dernièrement. La plupart d’entre elles, 19 compagnies, faisaient de l’extraction du phosphate, une dizaine travaillaient dans le secteur de l’énergie au moment où le reste des entreprises activaient dans les secteurs des finances, de la pêche, de la livraison maritime et des mines. Par ailleurs, le centre d’études signale que l’implantation des firmes étrangères dans les territoires sahraouis occupés « constitue des violations flagrantes du droit international et des crimes de colonisation puisque (les entreprises) n’ont obtenu le consentement ni de la population autochtone du Sahara occidental ni de son représentant unique, défini par l’ONU le Front Polisario ». Le rapport rappelle que « le Sahara occidental, depuis le départ de la puissance coloniale, l’Espagne en 1976, est classé par l’ONU comme territoire non autonome, et sans administration ». L’accord de Madrid ne prévoyait pas de transfert de souveraineté sur le territoire ni ne conférait à aucun des signataires le statut de puissance administrante, statut que l’Espagne ne pouvait d’ailleurs unilatéralement transférer ». Aussi, les jugements de la Cour de Justice de l’UE (Union européenne), et en particulier celui du 27 février 2018, ont affirmé et rappelé le » statut séparé et distinct » du Sahara occidental reconnu par l’ONU (de celui du Royaume du Maroc).
    La présence marocaine est une occupation militaire illégale
    Toutes ces décisions et avis juridiques viennent rappeler que ces décisions sont conformes à l’avis juridique de l’Union Africaine publié déjà en 2015, clarifiant le statut juridique de la République sahraouie et du Royaume du Maroc, et rappelant que la présence marocaine est une occupation militaire illégale et que, par conséquent, toutes les activités économiques, qu’elles soient menées par le Royaume du Maroc ou par un tiers, violent le droit international », explique le centre d’études. « Depuis les derniers avis de la Cour de justice de l’UE, un bon nombre de sociétés ont décidé de se conformer au droit international et ont cessé leurs activités dans la partie du Sahara occidental encore occupée par le Maroc. À noter, enfin, que depuis la violation du cessez-le-feu par le Maroc, le 13 novembre dernier, et la reprise de la guerre, la RASD a déclaré tout le territoire du Sahara occidental, zone de guerre (aussi bien sur terre, dans la mer, comme dans les airs). Ce qui devrait inciter plus de sociétés à reconsidérer leurs activités illégales au Sahara occidental », assurent les rédacteurs du texte. « La Charte des droits de l’État et des obligations économiques des Nations unies de 1974 stipule qu’aucun État n’a le droit de stimuler ou d’encourager tout investissement qui pourrait être un obstacle à la libération d’un territoire occupé par la force », note le rapport. Il ajoute que « la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples a également affirmé que « chaque peuple a le droit d’exister, chaque peuple a un droit absolu et inébranlable à l’autodétermination, et a le droit de déterminer librement son statut politique et d’assurer son développement économique et social comme il le veut volontairement ». La même charte stipule que « tous les peuples doivent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles. En cas de saisie, les personnes dont les biens ont été saisis ont le droit légitime de les récupérer et de recevoir une indemnisation appropriée », souligne le centre d’études.
    M. B.
    Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #Espagne #France  #Pillage  #Spoliation
  • Trump désavoué par un accord préparatoire de l'UE sur le transport : « Applicable au Maroc, mais pas au territoire non autonome du Sahara occidental »

    TRUMP DÉSAVOUÉ PAR UN ACCORD PRÉPARATOIRE DE L’UE SUR LE TRANSPORT : « Applicable au Maroc, mais pas au territoire non autonome du Sahara occidental »

    Dans une déclaration publiée le 30 novembre 2020, la Commission européenne a publié une proposition de décision du Conseil de l’Union européenne sur la modification de l’accord sur le transport international de passagers par autocar – l’accord « Interbus » – pour permettre l’adhésion du Maroc. Bien qu’il s’agisse d’un accord préparatoire préliminaire à la décision du Conseil de l’UE, le texte de ce pacte exprime explicitement les intentions et les politiques des dirigeants européens à l’égard de ce nouvel accord. Dans la présentation de la proposition d’accord, la Commission européenne décrit l’intérêt de l’adhésion du Royaume du Maroc à l’accord « Interbus », mais renvoie à une note de bas de page rédigée comme suit: « Prise en compte de la jurisprudence de la Cour dans les affaires C-266/16, C-104 / 16P, T-275/18 et T-180/14, l’accord sera applicable au territoire du Royaume du Maroc, mais pas au territoire non autonome du Sahara occidental » . Ces quatre décisions sont bien connues et forment la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur le Sahara occidental, en relation avec l’accord d’association UE-Maroc (arrêt C-104/16 du 21 décembre 2016), l’accord de pêche UE-Maroc (arrêts C-266/16 du 27 février 2018 et T-180/14 du 19 juillet 2018) et l’accord aérien UE-Maroc (ordonnance T-275 / 18 du 30 novembre 2018). De son côté, le Front Polisario s’est félicité de cette attitude, qu’il considère comme une avancée importante.
    «Compte tenu des défis actuels, le transport par autocar n’est certes pas un enjeu stratégique, mais ce n’est pas le cas de ce texte qui soutient la jurisprudence européenne. Jusqu’à présent, le Conseil et la Commission ont toujours eu tendance à limiter la portée des arrêts de la Cour de justice, mais ils reconnaissent cette fois leur autorité générale. En particulier, il ne s’agit plus d’un processus d’extension », a déclaré la représentation du Front Polisario à Bruxelles. En fait, ce projet préparé par la Commission européenne confirme la différence entre le «territoire du Royaume du Maroc» et le «territoire non autonome du Sahara occidental». Pour les dirigeants européens, il est désormais clair qu’il existe deux territoires distincts et séparés. En outre, le texte reprend la notion de territoire non autonome comme seule classification exacte en droit international, qui découle du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Si le nouvel accord avait eu l’intention de s’appliquer au territoire du Sahara occidental, le Front Polisario a annoncé qu’il aurait dû lancer un nouvel appel. De plus, il qualifie victoire importantele fait de voir les dirigeants européens rejoindre l’analyse du Front POLISARIO, qui a triomphé devant la Cour de justice de l’Union européenne en 2016. Il faut noter dans quelle mesure la déclaration du président Trump restera un écran de fumée: concernant le Sahara occidental, les dirigeants européens ont adopté une lecture basée sur le droit international, qui est celle des tribunaux européens depuis 2016. Cela montre qu’il n’y a aucune crédibilité dans la proclamation du président Trump et que les forces d’occupation marocaines qui pensaient que les États européens feraient de même reçoivent un déni cinglant.
    M. B.
    #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #Interbus #Transports #UnionEuropéenne #UE
  • Complots du Maroc contre l’Algérie

    Maroc : Comment la DGED a manipulé le dénommé MAK

    La boîte mail de Mourad El Ghoul, chef de cabinet de Yassine Mansouri, continue de dévoiler les secrets de la DGED. Parmi les secrets les lieux entretenus par le service de renseignement makhzénien, les liens qu’il entretient avec le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), dirigé par le traître Ferhat Mehenni, dont les relations avec d’autres services étraangers, y compris le Mossad, ne sont plus à prouver. L’argent qu’il recevait non plus.

    Il est maintenant établi que les Marocains ont fourni assistance à Ferhat Mehenni pour fomenter une insurrection dans la région de Kabylie, sans évaluer ces conséquences devastatrices, pas seulement pour l’Algérie mais également au Maroc, en proie aussi à plusieurs mouvements insurrectionnels indépendantistes, notamment dans la région du Ri.

    Comme le prouvent ces emails, Mourad El Ghoul demandait à ses acolytes Ahmed Charai, Nadia Jalfi, Abdelmalek Alaoui, Karim Bouzida, Claude Moniquet, Ali Bahaijoub, Jean Louis Martienelli, Hasna Daoudi, Said Ida Hassan, Sidy Gay, etc, d’écrire des articles au titre accrocheur tels que « Violences algériennes anti-Kabyle » ou « violences policières en Kabylie », pour tromper l’opinion internationale sur la réalité des choses.

    Mourad El Ghoul entretenait des conctacts avec des membres du MAK utilisant les adresses mail postmaster@makabylie.org et president@makabylie.org. C’est lui qui a programmé et dirigé les actions de Meheni en France et aux Etats-Unis en vue de promouvoir les plans conspirtoires de ce dernier contre son pays, l’Algérie. Sous les ordres d’Ahmed Charaï, le journaliste français Vincent Hervouet a reçu le mercenaire kabyle dans son programme « Ainsi va le monde » sur les antennes de LCI.

    Il y a lieu de rappeler que les services de renseignement du Maaroc ne sont pas à leur première action malveillante à l’égard de l’Algérie. Ils ont déjà manipulé l’organisation terroriste GIA, à laquelle ils ont aussi fourni assistance dans la mise en place de filière d’acheminement d’armes à partir de l’Europe durant les années 1990.

    Le cas de l’ex-chef du GIA, Layada, est un exemple édifiant de la manipulation par le Maroc du terrorisme islamiste.

    A travers cette manipulation, le Maroc voulait affaiblir l’Algérie afrin de priver les sahraouis de leur soutient dans leur lutte pacifique contre le colonialisme marocain. Mais c’était peine perdue.

    De même pour le Mouvement subversif de Ferhat Mehenni, la DGED croyait qu’en alimentant un mouvement inssurrectionnel en Kabylie, elle allait gagner la bataille diplomatique contre l’Algérie sur le dossier du Sahara Occidental. Ce pays s’est de nouveau trompé dans ses calculs, car ceci n’a pas empêché le Front Polisario d’enregistrer plusieurs victoires diplomatiques sur la scène internationale. D’ailleurs, le soutien algérien à la lutte sahraouie pour l’indépendance n’a pas bougé d’un iota. Pour preuve, Alger a applaudi la décision des autorités sahraouies de reprendre la lutte armée contre l’occupant marocain.

    Loin de réaliser ses objectifs, les agissements du Makhzen se sont retournés contre lui. Son saction visant à mobiliser les kabyles a ravivé le sentiment nationaliste dans la région du Rif où la population rifaine vit, depuis les années 1950, dans la marginalisation, la répression et l’humilliation.

    Source : Maroc Leaks, 5 jan 2021

    Tags : Maroc, Algérie, MAK, Kabylie, Ferhar Mehenni, Layada, GIA, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Sahara Occidental : Des pays amis de la RASD au Conseil de sécurité

    LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL AU CŒUR DE L’AGENDA 2021 : Des pays amis de la RASD au Conseil de sécurité 

    Au moins quatre pays amis du peuple sahraoui ont rejoint le Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membres non permanents, à compter du 1er janvier 2021. Cette année, la question du Sahara occidental devrait être l’une des principales priorités du travail de ces pays au cours des deux prochaines années.
    D’autant que la décision du président sortant Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental contrairement aux principes de l’Onu, si elle n’est pas annulée par le président élu Joe Biden, va rendre très inconfortable la position des Etats-Unis au Conseil de sécurité et leur droit de veto et pas seulement sur la question sahraouie ou ils se sont complètement discrédités. Le Mexique qui reconnait la Rasd depuis 1979 et entretient des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, le Kenya, qui a reconnu la RASD depuis 2005, et entretient également des relations diplomatiques avec la RASD au niveau des ambassadeurs, font leur entrée au conseil de sécurité et vont s’activer pour faire bouger le conseil dont les efforts ont été entravés pour faire appliquer ses propres résolutions par l’allié inconditionnel de Rabat, la France.
    La Norvège est un autre pays ami du Sahara occidental qui vient de rejoindre le Conseil de sécurité de l’ONU. Ce pays scandinave, bien qu’il ne reconnaisse pas la RASD, maintient une position ferme de soutien à la lutte du peuple sahraoui et se montre très solidaire avec son combat pour son indépendance. Ce pays européen contribue dans les instances internationales aux efforts pour une solution garantissant le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance. Enfin, l’Irlande, quatrième pays ami du Sahara occidental qui fait également partie du Conseil de sécurité depuis le 1er janvier, s’est toujours montré d’une solidarité sans faille avec les sahraouis. Malgré le lobbying marocain Dublin est restée ferme dans sa position de soutien à la lutte du peuple sahraoui. Le Mexique, pays influent d’Amérique centrale a officiellement annoncé, dans une lettre adressée à l’ONU, sa position sur les questions de décolonisation dans le monde, soulignant la priorité de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental par lequel le peuple sahraoui pourra exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. Dans sa lettre le Mexique rappelle que l’ONU a un rôle fondamental dans les processus de décolonisation. Il appuie les efforts visant à parvenir à une solution juste et durable du conflit au Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale qui stipulent la garantie du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination par l’organisation d’un référendum pour déterminer l’avenir du territoire. Le Mexique appuie également les efforts visant à élargir la mission de la MINURSO pour y inclure la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental. De son côté, le Kenya, qui présidera le Conseil de sécurité de l’ONU en octobre prochain, et les débats annuels pour prolonger le mandat de la MINURSO, considère que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable.
    Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, à l’occasion du 44ème anniversaire de la proclamation de la RASD, a renouvelé la position solide de son pays en faveur de la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination. Dans un message à son homologue sahraoui Brahim Ghali, le président kényan a exprimé sa satisfaction quant au « niveau des relations fraternelles entre les deux pays, soulignant à cet égard son aspiration à renforcer davantage ces relations conformément aux principes de l’Union africaine.
    Pour ce qui est de la Norvège, la chef de la diplomatie norvégienne a clairement indiqué que la position de son pays sur la question du Sahara occidental ne sera pas affectée par l’annonce du président Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
    «La position de la Norvège sur la question du Sahara occidental a été cohérente au fil des ans et n’a pas été affectée par les événements récents sur le terrain, ni par l’annonce récente de Trump selon laquelle il proposerait une solution politique conforme aux décisions pertinentes prises par le Conseil de sécurité des Nations unies. »
    Selon la chef de la diplomatie norvégienne, Oslo soutient le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et les initiatives qui pourraient amener les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à la table des négociations, demandant en même temps au secrétaire général de l’ONU de désigner un nouvel envoyé dans les plus brefs délais. Ce que le SG, dont la position sur la question du Sahara occidental est de plus en plus critiquée, tarde à faire.
    La Norvège souligne la nécessité d’aller de l’avant en créant une nouvelle dynamique et en renforçant la confiance dans la voie des négociations menées par l’ONU au Sahara occidental.
    M. Bendib 
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