Mois : janvier 2021

  • Les vrais enjeux du Brexit: Le début de la fin d'une utopie ?

    par Abdelhak Benelhadj

    « Dieu et mon droit. Honni soit qui mal y pense »
    Les historiens de l’avenir se sont mis très vite à la tâche et les livres consacrés au « Jour d’après » garnissent déjà les étals des librairies. Un travers d’époque.
    Le nouveau coronavirus a fait des dommages dont l’étendue n’a pas encore été, (comment pourrait-elle l’être ?), objectivement et exhaustivement mesurée. Mais si on ne le peut que par hypothèse pour la pandémie, on le peut, sans s’embarrasser de conjectures, pour l’histoire de l’Union Européenne.
    Pour la première fois dans l’histoire de l’Union un membre quitte librement et démocratiquement un ensemble géopolitique qu’il avait tant désiré rejoindre. C’est d’autant plus singulier que les candidats au sud et à l’est semblent piétiner et se bousculent aux portes de l’Europe. Mais est-ce si vrai ?
    Certes, les flux migratoires qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie se sont multipliés avant que la pandémie ne les ralentisse. Mais est-ce vraiment l’Union qui les attire tant ? Ou n’est-ce pas plutôt l’insécurité, la dégradation de leur environnement et de leurs conditions de vie qui les poussent à s’enfuir avec femmes et enfants, quels que soient les chemins qu’ils empruntent pour s’en éloigner ?
    Le Royaume Uni fait partie, avec la Scandinavie et l’Allemagne, de ces destinations où ils espèrent refonder un foyer à l’abri du mauvais temps. Pas l’Italie, pas la France, pas l’Espagne ou la Suisse. C’est pourquoi ils s’entassent sur les rives de la Manche, à l’entrée du Tunnel guettant une occasion pour le voyage vers l’« ailleurs ». Et cet ailleurs n’est pas l’Europe en tant qu’Union, en tant que projet, en tant qu’Utopie qui s’est ainsi posée dès ses fondations aux lendemains de la dernière guerre et après la chute du Mur de Berlin. Malheureusement, dans ce monde libéral tout circule (les marchandises, les capitaux, les informations, les… virus), sauf les hommes, surtout quand ils viennent de l’autre versant du monde.
    Le divorce de la GB avec l’Union Européenne, signifie en ces circonstances plus qu’une rupture géopolitique régionale, un véritable échec historique dont elle pourrait ne pas se relever.
    Le nombre de pays, les sondages le montrent, où le désir de se défaire de l’Union augmente. En sorte qu’on peut se demander si le Brexit n’est pas le premier pas vers un démembrement généralisé d’un processus qui a trahi les principes et les objectifs dont a bercé l’imaginaire des citoyens européens.
    Mai 2005 (échec du projet de Constitution européenne), plus qu’un avertissement ou une prémonition : il sonne comme le début de la fin d’une illusion.
    Vendredi 31 janvier 2020, 23h, heure de Greenwich. Voté le 13 juin 2016 par 51.9% des électeurs, prévu le 29 mars 2019, le Brexit a été acté fin janvier de cette année. Le Royaume-Uni, après 47 ans de vie commune, devient le premier pays à quitter l’Union Européenne. S’ouvrait une période de transition qui a duré plus que les 11 mois de négociations prévus. Une épreuve de force qui n’a pas mis aux prises seulement la Grande Bretagne et ses partenaires continentaux. Sa sortie va accentuer et approfondir les divergences internes dans une Union qui a du mal à faire converger économiquement, financièrement et politiquement ses membres et à digérer un élargissement trop rapide dans un contexte international instable. Le tout accentué par une pandémie dont on ne voit pas le bout.
    Dès son arrivée au pouvoir B. Johnson n’a pas fait mystère de ses objectifs, confirmant toutes ses prises de positions antérieures. Il n’y a aucune raison, pensaient non sans pertinence les Anglais, pour que l’UE ne consente pas à signer avec la GB un pacte similaire à celui qu’elle a signé avec les Etats-Unis et le Canada.
    « Le Premier ministre dit à l’Union européenne: No, Non, Nein! », résumait le Sunday Express la position de B. Johnson début février. Selon le quotidien britannique, le Premier ministre britannique a fait à ses anciens alliés une « offre à prendre ou à laisser », proposant à Bruxelles rien de moins que le choix entre un « accord de libre-échange similaire à celui conclu avec le Canada ou un accord comme avec l’Australie », qui se rapprocherait d’un « no deal ».
    Rien de moins qu’un Brexit sans Brexit. Tous les avantages du marché unique sans aucune de ses contraintes. Et c’est ce qu’il va peu ou prou obtenir. Michel Barnier, le négociateur français trompe et se trompe à défendre un point de vue inverse : « …ils [Les Britanniques] voulaient les avantages du marché unique sans en avoir les contraintes et la discipline. Cela n’a pas marché. » (dans un entretien publié lundi 28 décembre dans Ouest France).
    Il fait peu de cas de la veulerie européenne et de la pugnacité anglaise que B. Johnson rappelle de manière limpide à Westminster ce mercredi 30 décembre : « Ce que nous cherchions n’était pas une rupture mais une solution, une solution à la vieille et controversée question des relations politiques de la Grande-Bretagne avec l’Europe, qui a tourmenté notre histoire d’après-Guerre » (…). « Nous serons désormais un voisin amical – le meilleur ami et allié que l’UE puisse avoir – travaillant main dans la main lorsque nos valeurs et intérêts coïncident, tout en répondant au souhait de souveraineté des Britanniques de vivre avec leurs propres lois, préparées par leur propre Parlement élu ».
    Ce qui n’a pas été dit aux citoyens européens, c’est que les partisans du Brexit sont partout en Europe qui est devenue ce que les libéraux ont absolument tenu à en faire : un vaste marché dérégulé, affranchi de toute contraintes, déjà ouvert aux quatre vents.
    Michel Barnier veut se donner un rôle de gagnant en rapport avec ses nouvelles ambitions : partir à la conquête et à la reconstruction de la Droite française démembrée, écartelée entre macronisme et lepénisme. M. Barnier pourrait s’avérer un recours vraisemblable pour les tenants de l’économie de marché sans entraves (sous quelque emballage politique qu’elle se présente) si d’aventure E. Macron, totalement décrédibilisé, devait défaillir. C’est aussi cela qui est en jeu dans ce divorce continental. Jeudi 24 décembre. La séparation aurait dû aboutir à un retrait effectif le 29 mars 2019. Cette date a été prorogée à de multiples reprises. Après des mois de négociations serrées et 24 dernières heures ultimes sous haute tension, le Brexit a été enfin signé par Londres et les représentants de l’Union. Le père Noël n’est pas venu la hotte vide. Mais il n’est pas certain que le qualificatif de « cadeau » convienne. Sauf peut-être pour B. Johnson qui déclare triomphalement à ses compatriotes : « Ce soir, pour le réveillon, j’ai un petit cadeau pour ceux qui chercheraient quelque chose à lire dans la torpeur de l’après-déjeuner de Noël ».2
    Tandis que le président français, jamais en retard d’une com’, comme son ex-homologue américain, plastronnait en vainqueur : « l’unité et la fermeté européennes ont payé ». (Reuters, J. 24/12/2020)
    Le texte du divorce a un format copieux : plus de 1250 pages de contrat écrit dans un langage ésotérique que les citoyens européens concernés vont tenter de déchiffrer et d’en mesurer l’impact sur leurs activités. Au reste, de nombreux points donneront lieu à négociation au cours des mois et années à venir.
    Même avec consentement mutuel, on ne divorce pas impunément. Le texte sera publié au Journal officiel avant la fin de l’année pour permettre son entrée en vigueur au 1er janvier. Cependant, son application ne sera que temporaire, en attendant sa ratification par les Parlements européen et nationaux qui n’interviendront qu’en 2021.3
    Mission accomplie.
    « If you can’t beat them, join them »4
    Le corollaire est clair : « S’ils sont sur la voie irréversible du démembrement, quittez-les. »
    L’Europe va perdre ce que pèse le Royaume Uni.
    – 6% de la superficie européenne ;
    – 13.2%% de sa population ;
    – 18% de son PIB ;
    La perte de la contribution britannique à un budget européen en cruel besoin de moyens face à la crise sanitaire. Mais, depuis M. Thatcher, les Européens en ont pris l’habitude. Et pour le reste, les déficits et l’endettement compenseront le gouffre creusé par la pandémie. Londres laisse un trou d’environ 70 Mds€. En tout état de cause, le prochain budget passe des 1300 Mds€ souhaités par le Parlement à 1100 Mds€ sur proposition de la Commission, pour finir à 1074 lors de l’accord obtenu à la mi-juillet dernier.
    Zéro quotas, zéro tarifs. Comme avant… C’est le cœur de l’accord obtenu. En donnant accès à son marché unique (450 millions de consommateurs) pour tous les produits britanniques sans droits de douane ni quotas, l’Union européenne accorde un privilège aux entreprises du Royaume Uni. Les exportations britanniques, destinées à 46% à l’Europe, pourront continuer sans surcoût. Le traité garantit une connectivité aérienne, routière, ferroviaire et maritime continue. 
    La concurrence entre les opérateurs s’exerce dans des conditions équitables « afin que les droits des passagers, des travailleurs et la sécurité des transports ne soient pas compromis ».
    Traduction : À supposer qu’il ait pu en avoir, EasyJet n’a aucune inquiétude à se faire sur sa compétitivité, son business-modèle et ses parts de marché.
    La City demeure au coeur des finances européennes.
    Ni la finance ni aucun service ne font partie de l’accord (80% de l’économie britannique et de la plupart des économies sur le continent). Mais l’espoir de vider la City de son pouvoir reste de l’ordre de la formule magique.
    Le compromis difficilement trouvé sur la pêche prévoit une période de transition jusqu’en juin 2026, à l’issue de laquelle les Européens auront progressivement renoncé à 25% de leurs prises dans les eaux du Royaume-Uni.
    – Le Royaume Uni est un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. L’alignement systématique de Londres sur Washington (depuis août 1941) dans la gestion des crises relativise cette perte pour l’Europe, mais en affaiblit assurément l’image.
    – Il dispose d’un armement atomique, même si celui-ci ne peut être utilisé sans l’aval des Etats-Unis du fait de la fourniture, en octobre 1962, des fusées Polaris américaines, découlant de l’accord MacMillan/Kennedy à Nassau, à l’origine de la rupture franco-britannique.
    La coopération en matière de politique étrangère, de sécurité extérieure et de défense n’est pas couverte par l’accord. Le Royaume-Uni a exclu cette question de la négociation. Dès lors que presque tous les pays de l’Union sont sous commandement de l’OTAN (y compris ceux qui n’y appartiennent pas de jure), cela n’a que très marginalement d’importance.
    Au reste, le traité ou Accords de Lancaster House signé par N. Sarkozy et D. Cameron à Londres en novembre 2010, consolide le retour de Paris sous le commandement américain en novembre 2007, rejoignant la plupart des ex-pays de l’Est, alors que le Pacte de Varsovie a disparu depuis une trentaine d’années. En 1963, C. De Gaulle avait refusé semblable transaction que lui avait soumise H. McMillan.
    Ce que la Grande Bretagne va espérer gagner : « Singapour sur Tamise »
    Jeu à somme non nulle : l’Union perd un membre et s’inflige un concurrent.
    La perspective appréhendée par Bruxelles est connue depuis longtemps : la Grande Bretagne va accentuer sa politique d’avantages comparatifs en matière sociale et fiscale. La position européenne est claire mais inefficace : si Londres voulait un accord douanier avantageux ouvrant le marché européen à ses produits et inversement, il ne pourrait pas s’affranchir totalement des normes communautaires et créer ainsi un concurrent dérégulé et déloyal aux portes de l’Union. Un voeu pieux.
    Pérégrination rétrospective.
    Retour aux conditions initiales
    Avant qu’un ancien directeur général de la banque Rothschild déguisé en président ne lui ouvre les portes en 1973, le général de Gaulle s’était fermement opposé à l’entrée de la Grande Bretagne dans l’Europe alors à six. Il craignait pour la Politique agricole commune (PAC) et évidemment pour les agriculteurs français. Il redoutait de voir la Communauté économique européenne (CEE) transformée en une vaste zone de libre-échange. Il voyait surtout dans la Grande-Bretagne un cheval de Troie des États-Unis : l’adhésion britannique aurait, selon lui, fait de l’Europe européenne une Europe atlantique. Il inclinait pour un approfondissement du Marché commun plutôt que pour son élargissement.
    Rétrospectivement, qui prétendrait que les craintes du Général n’étaient pas justifiées ?
    Ecoutons-le converser avec MacMillan Premier ministre de sa Majesté :
    « Au point de vue économique, vous, les Britanniques, dont l’activité repose principalement sur de larges échanges avec les Etats-Unis et sur un système de ventes et d’achats préférentiels avec le Commonwealth, accepteriez-vous vraiment de vous enfermer avec les Continentaux dans un tarif extérieur qui contrarierait gravement votre commerce américain et exclurait vos anciens dominions et vos colonies d’hier? Vous, qui mangez pour pas cher le blé du Canada, les moutons de Nouvelle-Zélande, les bœufs et les pommes de terre d’Irlande, le beurre, les fruits, les légumes, d’Australie, le sucre de la Jamaïque, etc., consentiriez-vous à vous nourrir des produits agricoles continentaux en particulier français, nécessairement plus coûteux ? Vous, dont la monnaie est celle de la vaste zone sterling, comment la débarrasseriez-vous des hypothèques, dettes et obligations que comporte ce caractère international, pour la ramener au rang modeste d’une bonne livre simplement anglaise ? »5
    Le 14 janvier 1963, le général de Gaulle oppose son veto à la demande d’adhésion du Royaume-Uni, évoquant le caractère incompatible des intérêts économiques continentaux et insulaires.
    Est-il si surprenant qu’un Jean Monnet résolument anti-gaullien exprime un avis opposé ?
    « Certains pensent et disent que l’Angleterre, une fois dans les institutions européennes, freinera tout naturellement le développement de l’Europe. Je ne le pense pas. Je crois que ce sera le contraire. Au lieu d’être un frein, l’Angleterre sera un élément actif et constructif. Ma raison est que le Gouvernement anglais s’est rendu compte que les grands problèmes internationaux ne pouvaient être influencés que par une force plus grande que la Grande Bretagne, c’est-à-dire l’unité européenne et l’association avec l’Amérique. L’Angleterre sera naturellement amenée, une fois qu’elle en fera partie, à développer l’unité européenne. » Lettre de Jean Monnet (président du Comité d’action pour les États-Unis d’Europe) à Jaap A. W. Burger (03 août 1961)
    C’est dans cette logique que B. Obama se trouvait lorsqu’il fit une visite le 21 avril 2016 à Londres à deux mois du référendum sur le Brexit. Il a plaidé avec force pour le maintien de son allié britannique au sein de l’Union, dans cette fonction de Cheval de Troie que redoutait tant la France Gaullienne. Pas plus que ses prédécesseurs, Obama ne s’en cachait.
    « Le Royaume-Uni excelle lorsqu’il aide à diriger une Europe forte ». « Certains pensent peut-être qu’il y aura un accord de libre échange USA/Royaume-Uni mais cela n’arrivera pas de sitôt (…) Le Royaume-Uni sera en queue de peloton », avait menacé le président américain lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique David Cameron. « Nous sommes concentrés sur les négociations avec le grand bloc » européen, a-t-il insisté.
    Dans une tribune publiée par le Daily Telegraph il argumentait : « L’Union européenne ne diminue pas l’influence britannique – elle l’amplifie ».
    Hélas ! Les électeurs britanniques ne l’ont pas écouté. Et ce n’est pas D. Trump qui les en a blâmés.
    Lors de cette visite, Nigel Farage, le leader du parti xénophobe Ukip, avait laissé tombé, rassuré : « Heureusement, il quittera ses fonctions bientôt ».
    Le Brexit, c’est la continuation de la guerre par d’autres moyens…
    L’OMC (comme la plupart des institutions internationales) est de plus en plus enjambée, contournée, ignorée dans une allègre déréglementation universelle orchestrée par une Amérique qui condamne au nom de sa justice extra-territorialisée qui bon lui semble, sans n’avoir de compte à rendre qu’à elle-même.
    La Grande Bretagne se retire de l’Union mission accomplie : l’Europe n’est plus fermée aux marchés, à la mondialisation et ne pose aucune contrainte sérieuse à l’hégémonie américaine. Les Européens s’étripent -à quelques restrictions près- comme cela se pratique de manière ordinaire dans la jungle extra-muros que constitue désormais l’économie mondialisée à peine réglementée. Ce sera la guerre au moins pour une raison : l’Union devra prouver à tous les citoyens européens qui accusent Bruxelles de la dégradation de leurs conditions sociales et économiques et qui ont vu les Britannique fêter leur sortie de l’UE, que quitter l’Europe ne saurait être un succès.
    Si les Européens ne parviennent pas à faire cette démonstration, alors il est à craindre que la Grande Bretagne ne soit que la première étape d’un processus de déconstruction dont personne ne peut prévoir les conséquences ultimes.
    Le problème est que B. Johnson va pratiquer une politique de déficit public très importante à la D. Trump6 destinée à relancer l’activité, notamment par l’investissement dans les infrastructures, recherche et innovation, avec création massive d’emplois.
    Dès le mois d’avril le smic britannique est augmenté de 6% pour dépasser le salaire minimum français. Nationalisation d’une compagnie régionale ferroviaire dans une région travailliste qui a voté conservateur lors des dernières législatives. Opportuniste ? Tactique ? Si cette politique aboutissait à plus de croissance, plus d’emplois, plus création de richesses, alors les tenants de la politique monétariste européenne auraient des soucis à se faire. Même si elle pourrait être discutable en raison de ses conséquences à long terme, il suffirait qu’elle aboutisse à de bons résultats à court terme pour accentuer les contraintes sociales et politiques en Europe continentale. La Grande Bretagne ne manque pas d’alliés : même si on oublie la reconstitution impériale improbable servie à la nostalgique opinion britannique, les Etats-Unis sont à ses côtés, résolus depuis longtemps à la destruction d’une Union tentée par une illusoire autonomie.
    Les rêves calédoniens.
    Lors du premier referendum d’autodétermination de l’Écosse qui s’est déroulé le jeudi 18 septembre 2014, et qui a été perdu de peu, on avait dit aux Ecossais « si vous voulez votre indépendance, alors vous devriez sortir de l’Union Européenne ». Aujourd’hui, la donne est inversée : « Votre indépendance vous permettra de demeurer dans l’Union » et Londres ne pourrait alors opposer son veto. L’« Union Jack » serait alors une bannière en péril.7
    « L’Ecosse reviendra au coeur de l’Europe en tant que pays indépendant », avait tweeté la Première ministre indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon, déterminée à lutter contre le refus de Londres d’autoriser un référendum sur l’indépendance. A Edimbourg, le drapeau de l’UE continuera de flotter après le Brexit devant l’assemblée locale, où des centaines de personnes se sont réunies le 31 janvier 2020 pour affirmer leur opposition au départ de l’UE.
    Géographie irlandaise à n dimensions.
    L’UE, veut à tout prix éviter que le Royaume-Uni ne cherche à obtenir un accès « à la carte » au marché unique et à l’espace douanier européen, sans les obligations qui lui sont liées.
    Michel Barnier avait insisté pour que l’Irlande du Nord seule reste dans l’union douanière et le marché unique, sans date limite, si aucune meilleure solution n’est trouvée dans les futures négociations sur la relation post-Brexit entre l’UE et Londres. Mais ce « filet de sécurité » (« backstop » en anglais) créerait une nouvelle frontière de fait, cette fois-ci entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, protestent les unionistes nord-irlandais.
    Ce serait une « annexion permanente de l’Irlande du Nord, qui sortirait du Royaume-Uni, et nous laisserait pour toujours soumis à des règles écrites sans que nous ayons notre mot à dire », a déplorait sa dirigeante, Arlene Foster, dans une tribune du Belfast Telegraph. Inversement, la frontière irlandaise permet à Londres de sortir de l’Union par la porte et d’y faire rentrer ses marchandises par la fenêtre.
    Tout cela n’est plus d’actualité.
    Redistribution de cartes en Europe.
    Égarements français.
    Contrairement aux bénéfices présumés du Brexit régulièrement annoncés à son opinion publique, la France sera peut-être un des plus grands perdants du départ de la GB que la proximité géographique ne fera que renforcer.
    – Beaucoup de bruit a été fait autour du profit que la France escomptait tirer du Brexit. En réalité, les transnationales, notamment américaines, ne semblent pas avoir été si effrayées que cela par le Brexit. Et, pour s’en tenir à celles qui ont déménagé ou dédoublé leurs sièges, c’est moins Paris que Amsterdam et Francfort qui en ont le plus bénéficié.
    – La France en déficit commercial structurel (supérieur à 60 Mds€) va perdre un des rares pays avec lesquels elle dégage un excédent.8
    – Plus que tout autre pays européen, les problèmes de la pêche affecteront davantage les marins français sous la menace d’interdiction pour un accès dans les eaux britanniques où les pêcheurs français réalisent 30% de leur chiffre d’affaires. Des milliers d’emplois sont en jeu.
    – Selon les circonstances la France affirme hautement son ouverture à l’Europe, mais elle se garde bien de partager certains atouts qu’elle possède.
    De plus, les Français ont du mal à se dépêtrer de la réputation de donneurs de leçons. Les Lumières (des Encyclopédistes à Charles de Gaulle, chacun fera le tri qui lui convient) qui pourraient justifier cette image ont bien pâli. Deux exemples tirés de la brûlante actualité :
    Le voyage du président Macron en Pologne lundi 03 février a été précédé par des échanges polémiques entre les deux pays. Paris ne rate pas l’occasion de contester la politique polonaise dès l’arrivée au pouvoir en 2015 du parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS). Depuis son élection, Emmanuel Macron a critiqué Varsovie pour ses réformes controversées de la justice – encore durcies cette année par une loi du 23 janvier. Mais ce ne seraient que des prétextes à une fâcherie dont on ne discerne pas avec précision la réelle portée. Les Polonais ne supportent plus l’attitude des autorités françaises renvoyées à leurs propres difficultés intérieures. D’autant moins qu’au-delà de Varsovie, ce sont tous les ex-PECO (Pays d’Europe Centrale et Orientale) qui refusent le statut informel de membres mineures de l’Union « qui devraient se contenter des Fonds Structurels nécessaires à leur développement ». On les dit intégrés par charité après la Chute du Mur de Berlin, après avoir contribué à la destruction de l’Union Soviétique, certains refusent de servir de supplétifs contre la Russie de Poutine.
    L’Espagne, le Portugal et la Grèce éprouvent des ressentiments similaires.
    Ce ne seront pas les pays des Balkans, la Macédoine en tête, interdits d’Europe du fait de l’opposition que E. Macron a brandie, qui le contesteraient. Certes, l’élargissement a été fait dans la précipitation sous la pression des Etats-Unis. Certains soupçonnent, non sans raisons, ces nouveaux membres d’utiliser l’Union comme anti-chambre de l’OTAN et pour le seul bénéfice des subventions communautaires. Comment ces pays accepteraient-ils le Brexit sans être tentés par un projet similaire, dès lors qu’il est possible de quitter l’Union sans perdre les avantages qu’elle procure ? Certes les subventions dont ils jouissent pèsent dans ces calculs et dans les budgets.
    Pour combien de temps ?
    Il est tout aussi vrai que l’Allemagne et son industrie en tirent un meilleur parti que la France. A ce compte, il serait vain de crier à la compétition déloyale. La compétition fiscale est largement pratiquée au sein même de l’Union : le Luxembourg, les Pays-Bas ou la Suisse arrimée à l’Europe (sans compter Gibraltar qui héberge un nombre incalculable de boîtes à lettres et autant d’entreprises fantômes), moyennant quelques mesures cosmétiques, ne s’en cachent pas. Ils « lavent toujours plus propre » et recyclent toute sorte de capitaux d’origine indéterminé. Il en est de même de la compétition sociale. Les entreprises européennes la pratiquent ouvertement : il suffit de lire les plaques minéralogiques des camions qui traversent toute l’Europe. Le problème concerne les citoyens européens et leurs dirigeants (en l’occurrence français) qui critiquent d’un côté un système et qui l’entretiennent de l’autre. Qui tiennent un discours à Bruxelles, où ils votent des directives et un autre à Paris où ils en déplorent les conséquences.
    La perte d’influence française dans le monde au cours des trois derniers quinquennats, en particulier en Europe, en Afrique et au Proche-Orient est un fait indéniable. Le président français perd pied aussi bien dans son pays qu’à l’étranger où l’image de son pays s’est notablement dégradée.
    Vendredi 31 janvier au matin un message a été placardé, sur les portes des quinze étages de la tour Winchester située à Norwich. Il a été adressé aux nombreux résidents, quelques heures avant l’officialisation tant attendue de la sortie du Royaume-Uni hors de l’Union européenne. Voilà son contenu : « Alors que nous récupérons enfin le contrôle de notre pays nous pensons qu’une règle en particulier doit être clairement établie parmi les résidents de la tour Winchester. Nous ne tolérons pas ceux qui parlent une autre langue que l’anglais dans les appartements. »
    Avec une menace à peine voilée : « Si vous tenez vraiment à parler la langue du pays duquel vous venez, nous vous suggérons d’y retourner et de rendre votre appartement afin que des Britanniques puissent y vivre et que les choses reviennent à ce qui était la norme avant que vous ne veniez infecter cette île qui jadis fut grande ».
    Le message se termine par un « God save the Queen » retentissant.
    Que la sortie de la GB hors d’Europe soit saluée et accompagnée d’une flore et une faune extrémiste de ce genre, exprimant une volonté de clôture et de repli sur soi ne distingue pas les Britanniques des autres Européens dont ils se sont séparés. Ce phénomène est le lot de tout le continent qui érige, comme nous l’avons noté, des « murs » tout autour de lui.
    Le plus inquiétant est peut-être que cette injonction en faveur de la langue anglaise soit reprise à leur compte par tous les pays de l’Union, y compris par celui, la France où la défense de la langue et de la culture françaises ne relève plus de l’« exception » qu’elle imposait fermement à ses partenaires.
    « L’anglais n’est plus une langue étrangère » déclarent les « élites » hexagonales qui espèrent sans réellement y croire attirer des étudiants étrangers, naturellement venus d’Europe et d’Amérique du Nord. C’est ironique, au moment où la GB quitte l’union en rompant avec le système Erasmus, peut-être la perte la plus irréparable de toute cette affaire.
    Ceci a pour conséquence une perte de l’enseignement du français dans les ex-pays de l’Est et dans le reste de la francophonie qui n’a plus qu’une valeur médiatique.9 Des voix s’élèvent pour profiter du départ de la GB pour réhabiliter les langues européennes et multiplier leur enseignement dans toute l’Union.10 « La langue de l’Europe c’est la traduction », disait Umberto Ecco. Ces voix prêchent dans le désert. C’est d’autant plus ironique que l’anglais n’a jamais été international que par la grâce de la puissance américaine. L’atlantisme, dans le dos du gaullisme, a accouché des générations, aujourd’hui un peu partout à la tête de leur pays, de petits Européens voués au culte messianique de l’Amérique guidant le monde11. Emmanuel Macron en est une brillante caricature, avec un travers purement indigène, une rhétorique emphatique, résultat de la sélection formatée des élites bourgeoises françaises.
    Le torchon brûle entre Paris et Berlin.
    Ce même lundi 03 février deux informations tombent :
    – La première est la démission avant terme de Jan Wörner, directeur de l’ESA qui évoque des « jeux très sales » des « mensonges » et des « rumeurs », qui se sont propagés dans la presse « intentionnellement afin de me faire du mal » et, « en même temps », de « blesser la constitution démocratique de l’ESA ». (La Tribune, L. 03 février 2020). Lors du Sommet de Séville, Jan Wörner avait bénéficié d’un très fort soutien de la délégation allemande et de ses alliés. Mais Paris, très peu satisfait du directeur général de l’ESA, avait été très réservé sur la question. CQFD12
    – Un tabou est brisé : l’Allemagne doit « envisager une coopération avec la France en ce qui concerne les armes nucléaires », faisait mine de demander le vice-président du groupe parlementaire de l’Union démocrate-chrétienne (CDU), Johann Wadephul dans un entretien au quotidien Tagesspiegel ce même lundi. Le pays « devrait être prêt à participer à la force de dissuasion nucléaire avec ses propres capacités et moyens », poursuit cet élu du mouvement de la chancelière. Cette demande est ancienne mais jusque-là discrète, seulement proférée dans des salons cossus off the record. Elle est proposée dans un cadre européen pour mieux faire passer la pilule, mais vise en fait un cadre bilatéral. Elle porte sur l’armement nucléaire, mais elle portait aussi sur le siège de la France au Conseil de sécurité, par exemple en alternant Français et Allemands. Les méchantes langues rapprocheraient la situation de la France de celle de la Grèce en 2015, au moment où se négociait le sort de Athènes alors que se murmurait l’hypothèse d’un Grexit. Elles rappelleraient la proposition allemande qui fit scandale d’échanger la dette grecque contre quelques îles… que Athènes possède en excès et que les touristes allemands sont si nombreux…13 Turcs et Allemands auraient eu la frontière commune à laquelle la Sublime Porte puis Atatürk avaient tant aspiré.
    A l’évidence les « amitiés » Adenauer-De Gaulle ou Kohl-Mitterrand ne sont plus d’actualité.
    La France déficitaire n’a plus beaucoup d’avantages comparatifs, en dehors de ses bombes atomiques obsolètes et de son siège au Conseil de sécurité aux Nations Unies… Et les Allemands ont tant de comptes à régler avec leurs « chers » voisins si imbus d’eux-mêmes…14 Le consensus trouvé lors du Sommet de la mi-juillet pour financer les dommages provoqués par la pandémie, en permettant à l’Union de s’endetter au nom de tous a laissé croire que les « pays frugaux » (Danemark, Pays-Bas, Suède, Autriche) avaient été soumis et que l’Allemagne avait abandonné la rigueur budgétaire qu’elle a toujours défendue.
    Les autorités françaises savent bien qu’il n’en est rien.
    1.- La concrétisation de ces décisions (limitées à cet objet) prendra du temps et sera strictement conditionnée (et pas seulement au respect de l’« Etat de droit » que la France prétend imposer à la Pologne et à la Hongrie) ;
    2.- Si le ministre de l’économie tient tant aux « réformes structurelles » touchant à la retraite et à l’indemnisation du chômage c’est justement parce qu’il sait qu’il ne serait qu’illusion de croire à un abandon de la « politique de rigueur » de ses partenaires. Dans les coulisses, à l’abri de caméras et des micros, des engagements fermes ont sans doute été pris.
    3.- Les pays de l’ancienne zone Mark, toujours présente, savent qu’il ne faut pas tuer la « poule aux oeufs d’or ». L’Union est une chasse relativement gardée dont ils tirent une part importante de leurs revenus et de leur prospérité. Mais le chantage « Too big to fail » ne confère aucune protection éternelle. Le paysage change peu à peu, les cartes se redistribuent, le monde se transforme.
    Le laboratoire britannique.
    Toutes proportions gardées, il en est de la souveraineté comme de l’amitié (anthropomorphisme cynique) que l’homme s’imagine avoir avec son chien. En Chine ou en Afrique on l’assaisonne, en Grande Bretagne on le fait courir. Serait-ce à cette attachante et traditionnelle empathie que Anthony Blair avait mérité l’insigne qualité de meilleur « caniche » de Bush ?
    Depuis, les chenils américains débordent de candidats.
    Derrière l’image il y a le déclin de l’empire de Sa Majesté sur lequel le soleil s’est irréversiblement couché. L’entre-deux guerres n’a pas été tendre avec l’Europe et avec la Grande Bretagne. On peut tenir 1931 pour une date historique qui a marqué la fin de la Livre Sterling et celle et du souvenir de l’Empire de la Reine Victoria. La rencontre dans le plus grand secret le 14 août 1941, à bord d’un navire de guerre au large de Terre-neuve, entre le président américain Franklin D. Roosevelt et le Premier ministre britannique Winston Churchill, accoucha de la Charte de l’Atlantique et du début d’un processus qui fit de la Grande Bretagne la « plus grande amie » de l’Amérique.
    Le locataire du 10 Downing Street d’alors croyait avoir jeté avec son cousin d’Amérique les fondements de l’ordre politique international de l’après-guerre.
    Travaillistes comme conservateurs (Churchill, MacMilan, Heath, Thatcher, Major, Blair, Brown… Johnson) avec quelques nuances mineures, ont suivi fidèlement cette ligne de conduite en s’illusionnant sur la portée des « special relationship » auxquels ils étaient seuls à faire semblant de croire. Leur argument? 
    L’inoxydable conjecture chevènementiste du papillon qu’on priait de rentrer dans le bocal pour le faire bouger. Et, invariablement, la fixité du bocal est inversement proportionnelle à la vaine agitation du papillon. Certes, on peut faire mine de comprendre que le pacte UKUSA (pointe avancée d’un Occident judéo-chrétien réformé obnubilé par des menaces millénaristes), relativise et compense entre alliés les pertes ou gains de souveraineté. La mobilisation d’un Occident inquiet d’abord face à la menace communiste, engagé ensuite dans un « choc des civilisations » face à la multitude d’un monde méridional divers et populeux, peut justifier un « containment » salutaire qui incline à au resserrement des rangs. Les Britanniques pouvaient se consoler à se sentir membres d’un Tout et non supplétifs d’une partie.
    Ce n’est malheureusement pas le cas.
    Le recours aux désordres extérieurs, des cités grecques à la Ligne Maginot, en passant par la Muraille de Chine, a toujours été agité pour domestiquer les vassaux et conforter l’ordre intérieur. Ce qui fait problème au fond n’est pas la perte de souveraineté, mais les concessions unilatérales qu’aucune alliance n’impose. Que c’est dur de continuer à paraître quand on a été.
    Le laboratoire britannique prend ici l’allure d’un paradigme.
    Partout, les nations et les pactes régionaux explosent ou menacent de dislocation. Pour ceux qui ont éclaté, surtout à l’Est ou en cours d’éclatement : la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, Chypre, la Libye, l’Irak, la Syrie, le Cameroun, le Soudan, l’Ukraine… Demain : l’Espagne, l’Italie, la Belgique… La Grande Bretagne ?
    Le GATT, 1947/48 (l’OMC depuis 1995) a toléré la CEE, mais seulement dans la mesure où elle participait du Plan Marshall qui devait enfanter d’une Europe atlantiste, c’est-à-dire américaine, avec une armée de Monnet pour tenir la chandelle. D. Trump ne dissimule pas les objectifs que J. Biden reprend à la lettre près : de l’extérieur et de l’intérieur, avec la collaboration de certains Européens qui n’osent pas encore le déclarer publiquement, tout sera fait pour mettre un terme à cette expérience, à cette utopie qui n’a que trop duré. Le Brexit doit être appréhendé comme l’annonce d’une redistribution de cartes (géopolitiques) de première grandeur qui dépasse le cadre du Royaume Uni. Rien ne devra s’interposer entre l’Empire et les tribus.
    « J’ai enfreint la règle de Noé : prédire la pluie ne compte pas. Ce qui est important, c’est de construire des arches. » Warren Buffett
    Notes
    1 * Professeur associé à la retraite, Université Louis Pasteur, Strasbourg.
    2 AFP, V. 25/12/2020
    3 Ratifications parlementaires et pas populaires. Le ré férendum serait le meilleur moyen de le rejeter.
    4 « Si vous ne pouvez pas les défaire, rejoignez-les ».
    5 Charles de Gaulle.
    « Mémoires d’espoir ». Tome I: Le renouveau (1958-1962). Paris: Plon, 1970, p. 230-232.
    6 N’oublions pas la coïncidence historique : Trump et Johnson sont au pouvoir dans leurs pays, comme en 1979-1980, Mme Thatcher et R. Reagan y arrivent en même temps pour pratiquer une politique impériale (très symbolique pour Londres, dont la guerre des Malouines tente d’entretenir l’illusion) monétariste, anti-étatique et antisyndicale identique.
    7 Le drapeau du Royaume-Uni, connu sous le nom d ‘Union Flag ou Union Jack, a été créé en 1606, en symbole de l’Union de l’Angleterre et de l’Écosse Il combine la croix de saint Georges du drapeau anglais et la croix de saint André du drapeau écossais. Après 1801, ce drapeau fut augmenté de la croix de saint Patrick pour représenter l ‘Irlande.
    8 Selon une note de Bercy, le Royaume-Uni était en 2019 le 6e client de la France et son 7e fournisseur. Les échanges bilatéraux sont excédentaires pour la France avec 33,6 milliards d’euros d’exportations et 21,1 milliards d’importations. En outre, la chute de la livre après le Brexit a eu pour conséquence de réduire la compétitivité-prix des produits français, vendus en euros. C’est le cas des médicaments, par exemple, que le Royaume-Uni prévoit d’importer des Etats-Unis.
    9 Lire : « Abdou Diouf dénonce le désintérêt de la France pour la francophonie ». Le Monde, S. 30 juin 2012.
    10 Lire la tribune publiée dans le Figaro par Astrid de Larminat, mercredi 27 mars 2013. Et le livre de Claude Hagège, « Contre la pensée unique » O. Jacob, 2012, 245 p.
    11 Très exactement les mots de J. Biden dans son discours au lendemain du scrutin de novembre dernier.
    12 Cf. A. Benelhadj : « L’astronautique européenne relancée à Séville ». Le Quotidien d’Oran, J. 05 déc. 2019.
    13 Cf. A. Benelhadj : « Grèce européenne dans une Europe germanique ». Le Quotidien d’Oran, L. 20, mardi 21 et mercredi 22 juillet 2015.
    14 Cf. A. Benelhadj : « Divergences franco-allemandes ». Le Quotidien d’Oran, J. 09 février 2017.
    #Brexit #UnionEuropéenne #UE #UK #RoyaumeUni #France #Allemagne
  • Maroc Leaks : C&I touchait 120.000€ par an pour espionner l’Algérie

    Maroc, Marocleaks, C&I, Communication&Institution, lobbying, Algérie, #Maroc, #Algérie,

    « COMMUNICATION&INSTITUTION »

    Olivier Le Picard et Gaëtan De Royer sont les responsables de la société de conseil en lobbying « COMMUNICATION &INSTITUTION », sise au 105 Boulevard Haussmann 75008 Paris, Cette société sert, depuis plusieurs années, de couverture aux activités de la DGED marocaine en France, activités dirigées contre l’Algérie et le Polisario, sous forme de campagnes médiatiques hostiles.

    Des documents récupérés dans une des boites mails, utilisées par Mourad El ghoul, Chef de cabinet du tortionnaire Yassine Mansouri, ont permis d’apprendre que les responsables de cette société travaillent depuis 2005 directement avec la DGED – le bureau marocain de renseignement extérieur – sous les clauses d’un contrat appelé « Programme de communication institutionnel en France pour le Royaume du Maroc ». (Voir contrat ci-dessous)

    “Monitoring sur l’Algérie” est le nom de code donné par la societé de lobbying “Communication & Institution” au travail visant à déformer l’image de l’Algérie et du Front Polisario et édulcorer celle du Maroc en France et ailleurs.

    Ils facturent aussi le « monitoring presse (alertes, commandes de vidéo et pages de textes), les « frais correspondant au sondage réalisé par TNS Sofres », la « revue de presse quotidienne » et la « mission assistance conseil », toute une panoplie de services pour lesquels ils touchent des sommes faramineuses.

    Les deux lascars recevaient des directives de Mourad El Ghoul, ainsi que de Mohamed Bellahrach, Laarbi Boucharaa, Youness Idrissi et Salem Mrani.

    A l’instar de tous les français qui faisaient du lobbying pour Mohammed VI, ils étaient récompensés aussi avec des « luxueux » tours dans les villes touristiques du Maroc où ils pouvaient, en toute liberté, s’adonner aux pratiques interdites à l’Hexagone (tourisme sexuel, pédophilie, adultère, etc).

    Ils étaient aussi invités à participer aux festivités du trône, aux rendez-vous sportifs tels que les trophées de Golf Hassan II ainsi qu’aux festivals de cinéma de Marrakech où ils étaient dans les hôtels les plus huppés du royaume.


    Budget 2010

    Programme de communication institutionnelle en France pour le Royaume du Maroc

    Le présent budget est établi sur la base des précédents budgets annuels et des missions définies par le Royaume du Maroc. Il comprend des honoraires pour les missions de conseil et d’accompagnement, ainsi que des frais liés au développement du programme en France (hors billets d’avion et logement au Maroc).

    1. Mission « Maroc »

    1.1. Assistance conseil :
    • mise à disposition d’une équipe de consultants sous la direction de MM. Olivier Le Picard et Gaëtan de Royer ;
    • contribution à l’élaboration de la stratégie de communication institutionnelle ; adaptation de la stratégie en fonction du contexte français (rédaction de notes / conseils) ;

    • études thématiques ponctuelles (analyse de perception de sujets liés à l’actualité politique et économique du Royaume auprès des prescripteurs et relais d’opinion ; évolution de cette perception dans le temps) ;
    • identification des circuits de propagation de l’information (rumeurs, polémiques,…) ;
    • construction d’argumentaires ;
    • entretien d’un réseau de contacts (leaders d’opinion, ONG, journalistes, universitaires et think tanks,…) alimentation de ce réseau en informations (plan de contacts à l’occasion de déplacements à Paris de personnalités marocaines,…) ;
    • communication de crise (polémiques intérieures ; événements exceptionnels…) ;
    • réunions de coordination à Paris et à Rabat.

    1.2. Monitoring « Maroc »

    • identification des sujets d’intérêt des médias concernant le Maroc ;
    • analyse de la forme et de l’ampleur de la couverture médiatique liée à l’actualité marocaine (synthèses hebdomadaires et alertes quotidiennes) ;
    • examen des éléments de perception / Royaume du Maroc ;
    • suivi des rumeurs, pour alertes et suivi.

    1.3. Opérations exceptionnelles :

    • organisation d’opérations de communication dans le cadre du programme, selon les besoins du Royaume du Maroc et/ou en cas de crise (voyage de presse, édition,…) ;

    TOTAL HONORAIRES ANNUELS « MAROC »

    1.1. Honoraires / Assistance conseil……………………………………..90 000 €
    1.2. Honoraires / Monitoring.…………………………..………………. 90 000 €
    Total « Maroc »………………………………………………………………. 180.000 €

    1.3. Budget provisionnel annexe, en fonction de l’actualité
    (réserve opérationnelle) ……………………………………………………………30.000 €

    Les frais spécifiques (déplacements au Maroc, hébergement, etc.) ou relevant d’opérations exceptionnelles (sondage, location de salle pour rencontres avec la presse, travaux d’impression, frais de surveillance en cas de circonstances exceptionnelles…) sont refacturés sur justificatifs à l’euro près, après acceptation préalable de devis par le responsable du budget.

    2. Mission de surveillance « Algérie »

    2.1. Monitoring « Algérie »

    • identification des sujets d’intérêt des médias concernant l’Algérie ;
    • analyse de la forme et de l’ampleur de la couverture médiatique liée à l’actualité algérienne (synthèses hebdomadaires et alertes quotidiennes) ;
    • examen des éléments de perception / République algérienne ;
    • comparaison des données obtenues entre le Maroc et l’Algérie ;
    • identification des circuits de propagation de l’information ;
    • études thématiques ponctuelles ;
    • suivi des rumeurs, pour alertes et suivi.

    TOTAL HONORAIRES ANNUELS « SURVEILLANCE ALGERIE »

    Total « surveillance Algérie »………………………………………120.000 €

    3. RECAPITULATIF ANNUEL (Honoraires + Frais)

    Honoraires « Maroc »…(assistance conseil et monitoring)………………………………………………………………… 180 000 €

    Honoraires « surveillance Algérie »………………………………120.000 €
    Frais courants forfaitaires………….……………………………………30.000 €
    Total réglé en quatre virements trimestriels de 85.000 € ……330.000 €

    + Budget provisionnel annexe, en fonction de l’actualité
    (réserve opérationnelle) …………………………………………………30.000 €



  • Le Maroc espionne l’ONU : Lettre de l’ambassadeur Yilma Tadesse

    Avec la nomination, lors de son sommet organisé à Malabo le 26-27 juin 2014, l’ex-président mozambicain, Joachim Chissano, envoyé spécial pour le Sahara Occidental, l’Union africain a voulu signer sa contribution en vue d’accélérer la solution du conflit qui oppose le Maroc aux sahraouis.

    Dans une note envoyée à sa centrale, le représentant du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale rapporte que Chissano, dans une réunion avec le vice-secrétaire général Jan Eliasson, a déclaré qu’il n’est « ni médiateur, ni facilitateur », mais que sa « mission était d’intensifier la pression sur le Maroc pour l’amener à accepter le principe d’autodétermination ». « Pour l’UA, l’Espagne est toujours la puissance administrante du Sahara », a-t-il ajouté selon la même note.

    M. Chissano a été l’objet d’une virulente attaque de la part de la presse marocaine qui l’a qualifié de « trafiquant de drogue » et l’a déclaré personne non gratta.

    Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission Africaine, le Représentant principale de l’Union africaine, l’ambassadeur Yilma Tadesse rapporte les attaques contre Chissano et exprime son indignation à cet égard.

    Les services secrets marocains ont réussi à obtenir une copie de cette lettre que nous reproduisons ci-après :

    Source : Maroc Leaks, jan 2021

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Union Africaine, UA, Yilma Tedesse, MINURSO, Joachim Chissano, ONU, espionnage, Chris Coleman,



  • Quatrième tour des élections en Israël: fin d’exercice pour Netanyahu?

    Jérusalem – Vous devez toujours faire attention aux prédictions de la politique israélienne inconstante. Une chose, cependant, est incassable: à la suite de la chute du «gouvernement d’unité» de courte durée des ennemis politiques Netanyahu et Gantz, l’avenir politique du Premier ministre israélien le plus ancien est devenu très incertain. Parce que pour la première fois, il y a de puissants corsaires de droite sur la côte.

    Les élections auront lieu pour la quatrième fois en deux ans le 23 mars. Netanyahu devra mener trois campagnes à la fois: une contre la couronne, une pour sa survie politique et une pour ne pas finir en prison. Après tout, à partir de février, il devra régulièrement prendre place sur le banc des accusés pour répondre de ses trois affaires de corruption.

    En avril 2019, le carrousel électoral a commencé à tourner. Il ne s’est pas arrêté depuis. Les enjeux étaient toujours les mêmes: Netanyahu parviendra-t-il à rester au pouvoir et à voir ses processus annulés ou gelés? Les deux premières fois qui ont échoué, et la troisième fois seulement la moitié. Netanyahu a proposé une alliance monstre à l’ancien chef de l’armée Gantz. Gantz a répondu, bien qu’il ait juré de ne jamais traiter avec le puissant suspect. Avec cela, il a brisé l’espoir de changement et a donné à son propre parti Kakhol lavan le coup de grâce.

    Le gouvernement Netanyahu-Gantz, formé en mai, est devenu une moquerie et une agonie pour Gantz. Gantz était Premier ministre par intérim et secrétaire à la Défense, son collègue Gabi Ashkenazi, ministre des Affaires étrangères, mais Netanyahu ne leur a rien dit sur l’établissement de relations avec Bahreïn et les Émirats et sur ses voyages secrets au Soudan et en Arabie saoudite. Ils ont dû entendre la Maison Blanche parler de la restauration organisée par Trump des relations d’Israël avec le Maroc.

    Netanyahu avait construit une faille dans l’accord de coalition: si le budget n’est pas adopté, de nouvelles élections auront lieu, annulant l’accord selon lequel Gantz deviendra Premier ministre en novembre 2021. En effet, le budget ne s’est pas concrétisé. Pour Gantz, c’est probablement la fin de l’exercice. Mais le vent a aussi tourné pour Netanyahu: deux concurrents se sont avancés sur son flanc d’extrême droite. Le plus redoutable est l’ancien ministre Gideon Saar, qui était jusqu’à récemment le parti Likoud de Netanyahu. Avec une attaque dévastatrice contre Netanyahu, Saar a quitté le parti. Son nouveau parti Nieuwe Hoop est grand ouvert aux autres «traîtres» du Likoud.

    De Groene Amsterdammer, 29 déc 2020

    Tags : Israël, Benjamin Netanyahou, Likoud,

  • Guerre des nerfs entre l’Iran et l’administration Trump

    Mohamed Habili

    L’Iran s’est saisi de l’occasion offerte par le premier anniversaire de l’assassinat par les Américains du général Qassem Soleimani, commandant de la Force el-Qods du corps des Gardiens de la Révolution, survenu le 3 janvier 2020 à Baghdad, à la fois pour annoncer son intention d’enrichir l’uranium à 20 %, en violation de l’accord de Vienne de 2015, et pour réitérer sa détermination à venger son héros national. Rien de vraiment nouveau ni dans la première annonce ni dans la seconde. Pour autant, leur conjonction n’est pas sans revêtir une certaine signification, a fortiori dans le contexte actuel d’un regain de tension dans le Golfe coïncidant avec la toute fin du mandat de Donald Trump. A celui-ci a été prêté ces derniers jours l’intention de faire mener une opération militaire contre une installation nucléaire iranienne, dont il aurait été dissuadé par le conseil de guerre réuni spécialement pour en décider. Pourtant, c’est dans ce même climat d’exaspération renouvelée que l’administration américaine sortante a pour la première fois autorisé l’Iran à transférer des fonds en vue de se procurer des vaccins contre le coronavirus. Comme quoi dans la réalité, les choses ne sont jamais ou tout à fait noires ou tout à fait blanches.

    Autre détail à prendre en considération donnant à penser que la tension n’est peut-être pas aussi vive qu’il y paraît entre les deux pays. En effet, dans sa lettre à l’Agence Internationale de l’Energie atomique, dans laquelle il fait état de son intention de porter l’enrichissement à un niveau nettement supérieur à celui auquel il a droit conformément à l’accord de 2015, l’Iran s’est bien gardé de donner ne serait-ce qu’une indication sur le moment où il compte joindre l’acte à la parole. Pas plus que par ailleurs il n’a donné le sentiment de vouloir venger le général Soleimani dans le quart d’heure qui suit.

    Du côté américain aussi, le ton de la menace est peut-être plus destiné à empêcher l’Iran de commettre un acte inconsidéré, nécessitant en tant que tel des représailles concrètes, que l’indice d’une attaque réellement, sérieusement envisagée, et qui aurait été annulée à la dernière minute. Encore que des deux bords, ce soit l’administration Trump qui pourrait sembler plus disposée à créer l’incident, moins d’ailleurs en haine de l’Iran que sur des motifs de politique interne. Si Donald Trump avait réussi à obtenir un deuxième mandat, l’éventualité d’un nouvel embrasement du Golfe ne serait pas à écarter d’un revers de main. En revanche, on voit mal l’intérêt qu’il aurait à déclencher une guerre avec l’Iran à quelques jours de son départ de la Maison-Blanche, pour en faire cadeau à son successeur. Cette intention lui a été prêtée pourtant par bien des gens aux Etats-Unis. L’explication à l’acrimonie qui s’exprime aujourd’hui entre les deux bords est peut-être plus simple.

    L’administration Trump quitte la scène sans avoir obtenu de l’Iran qu’il retourne à la table des négociations en vue d’un accord se substituant à celui de 2015. Elle part donc sur un échec, ce qui ne dispose à l’amitié à l’égard de l’autre. Cet échec, l’Iran y voit une victoire remportée de haute lutte sur elle. C’est un peu comme s’il retournait le couteau dans la plaie en faisant part de son intention d’augmenter le taux d’enrichissement de l’uranium produit par lui. Mais une chose est de jouer à ce jeu consistant à mettre à rude épreuve les nerfs de l’adversaire, autre chose de se mettre réellement à dos les grandes puissances en passant outre une des limites au respect desquelles elles tiennent le plus.

    Le Jour d’Algérie, 2 jan 2021

    Tags : Ira, Etats-Unis, Donald trump,

  • Sahara Occidental : L’ALPS boucle 50 jours de lutte au front

    Au cinquantième jour de guerre au Sahara occidental aucune pause des attaques de l’ALPS n’a été observée si ce n’est un roulement des effectifs au combat, sans interruption des opérations de harcèlement. Ainsi l’Armée de libération populaire sahraouie a effectué des bombardements, au quotidien, contre des sites marocains sur le mur militaire de défense marocain , qui ont causé des pertes confirmées ainsi que la destruction de plusieurs bases militaires marocaines. 

    Au terme de ces 50 jours de guerre, il y a eu un total d’environ 370 attaques aux obus et missiles contre une vingtaine de cibles, les unités sahraouies ont atteint presque toutes les cibles militaires marocaines sur le mur, de Tenuchad à Mahbes, à Tichla dans le sud, du Sahara occidental. Mahbes, en particulier dans les régions de Rus Sebti, Chedimiya, Tenuchad et Güerat Uld Blal, Um Rukba et Al Ariah, entre autres, ont été ceux qui ont été la cible de plusieurs attaques aux obus et missiles où se trouvent les bases militaires marocaines et dix points d’observation et retranchements qui ont été les principales cibles de l’ALPS , causant des dégâts importants. 
    À Hauza, les bases militaires marocaines n ° 4, n ° 7, n ° 8 et n ° 13, et le 70e corps de l’armée marocaine ainsi que le centre d’alerte n ° 71 sont établis. Les zones attaquées ont été Lejchaibi, Angab Al-Àabd simultanément bombardées alors qu’ à Fadret Tamat une position marocaine a été détruite. Les zones de Fadret Bruk, Russ Dirt, Fadret Al Ish, Tarf Lajchibi, Bin Zakka et Fadret Laghrab ont été aussi la cible des missiles des unités de la deuxième région militaire sahraouie. 
    Farsia a été la troisième localité sahraouie occupée la plus attaqué par l’APLS à partir 13 novembre 2020, date de reprise de la guerre après la rupture du cessez-le-feu par le Maroc. Dans cette région se trouvent les bases militaires marocaines numéro 25, appartenant au bataillon 40, situées à Um Legta. Le point d’alerte 191 a également été bombardé , tandis que la zone d’Alfeiyin et d’Um-Ejlud, ont été successivement bombardées sans répit. 
    D’autres zones attaquées sont Rus Udeyat Chdida et Agararat Al Ramth. À Amgala où se trouvent la base militaire n ° 04 appartenant au 29e corps d’armée marocain ainsi que le point d’observation n ° 51, les régions d’Amgali Echrif, Amgali Tamat et Amgali Al Nabka ont étÉ l’objet de l’intensification des bombardements nocturnes sahraouis. À Auserd, où se trouvent les bases n ° 17 et n ° 20 appartenant au 68e bataillon d’infanterie ont été attaquées par les combattants sahraouis alors qu’une concentration de troupes marocaines dans la région d’Adheim Um Jlud a été lourdement bombardée, et les régions de Galb Annas et de Gleibat Al-Aggaya ciblées par l’artillerie sahraouie. 
    Dans la zone d’Al-Bagari également attaquée, on a relevé des pertes humaines et matérielles. Le communiqué militaire sahraoui N° 50 a annoncé qu’après avoir attaqué des positions sur le mur avec des bombardements concentrés et destructeurs au cours de la semaine dernière, des attaques ont détruit complètement des bases ennemies situées le long du mur militaire marocain. vendredi 1er janvier 2021, des unités de l’Armée de libération sahraouie ont attaqué les bases suivantes de l’armée royale marocaine: zone de Chidhmiya dans le secteur de Mahbes et bombardement dévastateur contre des bases de Tinushad, dans le même secteur. Il faut rappeler que les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) « ont mené mercredi et jeudi dernier de nouvelles attaques contre des positions de l’armée de l’occupation marocaine le long du mur de la honte », a indiqué un communiqué du ministère de la Défense sahraouie. 
    Le ministère a précisé, dans son communiqué militaire n 49, que « des unités avancées de l’Armée populaire de libération sahraouie ont concentré, mardi 29 décembre, leurs attaques contre les tranchées de l’armée d’occupation marocaine dans la zone de Gleib Ans dans le secteur d’Aousserd ».
    M. B.
    Tags : Sahara Occidental, Polisario, Maroc,
  • The Jerusalem Post : Des Israéliens font passer de la drogue à Dubaï pour les célébrations du Nouvel An – rapport

    Ce qui a commencé comme une tentative d’échapper au confinement en Israël et de s’amuser sans danger pourrait mal finir pour de nombreux Israéliens.

    Des dizaines d’Israéliens qui se sont récemment rendus à Dubaï pour célébrer le Nouvel An auraient fait passer du haschich et de la marijuana dans un pays aux lois très strictes en matière de drogue, a rapporté N12 . 

    Alors qu’Israël entrait dimanche dans son troisième confinement général, obligeant de nombreux Israéliens à retarder leurs projets de célébrations du Nouvel An , d’autres en ont profité pour se rendre à Dubaï et tuer deux oiseaux d’un coup: profiter de la nouvelle destination récemment mise à la disposition des Israéliens et célébrer le réveillon avec des soirées glamour sur les toits de la ville. 

    Selon N12, quelque 8000 Israéliens se sont rendus à Dubaï pour leurs célébrations du Nouvel An, mais ce qui a commencé comme une tentative d’échapper au confinement en Israël et de s’amuser innocemment peut très mal finir pour de nombreux Israéliens qui ont apparemment décidé de faire passer de la drogue dans le pays. 

    Les jeunes Israéliens n’étaient prétendument pas au courant des lois strictes et des sanctions très sévères auxquelles on peut faire face si on est pris avec de la drogue aux EAU. Être arrêté par les forces de l’ordre aux EAU avec une petite quantité de drogue peut entraîner entre 20 ans de prison et une condamnation à mort. 

    L’un des Israéliens qui a fait passer de la drogue légère à Dubaï a déclaré à N12 qu’il ne craignait pas d’être arrêté. 

    « Tout ce que nous avons fait était de faire passer du haschich et de la marijuana pour célébrer Silvester (le réveillon du Nouvel An) et planer. Ce n’est pas de la cocaïne, ce sont des drogues légères. Je ne crois pas que nous aurons des ennuis. Une condamnation à mort pour quelques centaines de grammes dans nos valises? Nous ne fumons que dans notre chambre d’hôtel », dit-il. 

    Un autre Israélien a déclaré à N12 qu’il avait seulement réalisé qu’il pouvait passer une longue période en prison s’il était pris avec de la drogue après son atterrissage. « Ce n’est qu’à notre arrivée que nous avons réalisé que nous prenions un risque, alors nous avons décidé de ne fumer que dans nos chambres. Nous ne marcherons pas avec du haschich, nous ferons la fête dans notre chambre et finirons tout ce que nous avons apporté avec nous. », a-t-il déclaré, ajoutant:« Nous avons pris un risque, mais nous sommes venus ici pour célébrer, et c’est ce que nous allons faire. 

    Un Israélien résidant à Dubaï a déclaré que Dubaï offrait des soirées et des lieux sans fin pour célébrer le Nouvel An. « Il y a des soirées VIP insensées sur les toits des hôtels. Et la demande des touristes israéliens est élevée. Ils veulent les fêtes les plus glamour et n’écoutent pas les directives », a-t-il déclaré à N12. « Ils pensent qu’ils sont chez eux et peuvent faire ce qu’ils veulent », a-t-il ajouté, notant que la plupart des touristes israéliens à Dubaï « ne portent pas de masques, ne gardent pas leurs distances sociales et risquent de recevoir des amendes très élevées ». 

    Les autorités de Dubaï ont souligné la semaine dernière que les citoyens et les touristes qui enfreindraient les directives lors des célébrations du Nouvel An se verront imposer de lourdes amendes. Selon les restrictions, les rassemblements de plus de 30 personnes ne sont pas autorisés.  
    « Des centaines de policiers locaux feront des raids sur tous les lieux publics et les fêtes. Ceux qui violent les restrictions paieront un lourd tribut », a déclaré un Israélien résidant à Dubaï en guise d’avertissement aux touristes israéliens. 

    « Ils ne font pas la différence entre les citoyens et les touristes. Je conseille aux Israéliens de ne rien faire de stupide. C’est déjà assez grave que nous nous sommes fait une mauvaise réputation ces derniers temps, et nous devrions éviter d’arriver à un point où nous ne sommes pas les bienvenus dans ce magnifique pays », a-t-il ajouté. 

    À la mi-décembre, il a été rapporté que plus de 50000 Israéliens se sont déjà rendus aux EAU depuis le récent accord de normalisation entre Israël et les EAU, et que de plus en plus de touristes israéliens continuent d’affluer à Dubaï, malgré les alertes de sécurité et les fuites d’informations sensibles de touristes israéliens réservant des vacances dans l’État du Golfe.

    Comme les prix de location à Dubaï sont relativement moins chers que Tel Aviv, de nombreux jeunes Israéliens ont même profité de l’occasion pour déménager à Dubaï et poursuivre des carrières dans les industries du tourisme et de l’alimentation.

    The Jerusalem Post, 2 jan 202

    Tags : Israël, Dubai, EAU, UAE, drogue, marijuana,

  • Le Sahara Occidental sous les projecteurs

    par Hussein Flamand

    Dernière colonie d’Afrique sous occupation marocaine, le Sahara Occidental est depuis 1991 absent des titres de presse ainsi que des relations diplomatiques. Le 13 novembre, les forces coloniales marocaines décident de passer à l’offensive en expulsant des civils sahraouis de la ville de Guerguerat provoquant la rupture du cessez-le-feu et le retour aux combats entre les forces armées royales et l’armée du Front Polisario. Un mois plus tard, le 14 décembre, Trump annonce une reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental en échange d’une reprise des relations entre Rabat et Tel-Aviv. Malgré le geste de Trump, Mohammed 6 et ses conseillers ont tout simplement rendu service au Polisario et à son peuple : la médiatisation de la cause sahraouie avec des conséquences politiques, juridiques et économiques à terme.
    La communauté internationale derrière le principe d’autodétermination du peuple Sahraoui
    Très rapidement après l’annonce de Trump, de nombreuses chancelleries sont montées au créneau pour rappeler le principe immuable de l’autodétermination au Sahara Occidental. L’Espagne, ancienne puissance coloniale et qui s’était rapproché du Maroc dans sa thèse a immédiatement rappelé à travers la voix de sa ministre des affaires étrangères, le rôle exclusif de l’ONU dans le règlement du conflit entre le Maroc et le Front Polisario. Pris de court, Pedro Sanchez, premier ministre espagnol a renoncé à sa visite d’Etat au Maroc le 17 décembre 2020 tout en prenant contact avec l’équipe de Biden pour renverser la décision de l’administration de Trump. Partout en Europe, les diplomaties de ces pays ont rappelé le respect que le Maroc doit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Des nations comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède, la Russie etc. ont défendu le principe d’autodétermination du peuple sahraoui en laissant les Etats-Unis sur le plan diplomatique complètement seuls.
    L’ONU par la voix de son porte-parole a considéré que la reconnaissance américaine était “sans effet”. En Afrique, le Maroc parait isolé malgré son coup de force à Guerguerat et la reconnaissance de Trump. Les grandes puissances du continent soutiennent massivement la République arabe sahraouie et démocratique (RASD) comme c’est le cas avec l’Afrique du Sud, l’Algérie mais aussi l’Éthiopie, l’Angola, la Mozambique, le Nigeria, l’Ouganda, la Namibie, le Kenya… Bourita pourra toujours se contenter d’un “soutien” de l’Afrique en s’appuyant sur les récentes ouvertures “consulaires ” au Sahara Occidental occupé de pays en guerre comme la Somalie ou la Centrafrique.
    L’alliance israélo-marocaine rapproche les points communs de la cause Palestinienne et Sahraouie
    Après avoir reconnu Israël, Mohammed 6 a tenté au cours de 2 appels téléphoniques avec Mahmoud Abbas, le 10 décembre et le 23 décembre de rappeler le soutien “sacré” du Maroc à l’égard de la cause palestinienne. Le président de la Palestine par colère n’a même pas relayé dans les médias palestiniens, les échanges avec le souverain marocain. La rue palestinienne a copieusement insulté le roi du Maroc pour sa trahison à leur égard. Le Hamas et le Jihad Islamique ont également condamné la normalisation entre le Maroc et Israël comme une trahison à l’égard de la Palestine. Sans le vouloir, le roi marocain en reprenant contact avec Netanyahu a tout simplement confirmé les anciens propos de Bouteflika rappelant que la colonisation marocaine au Sahara Occidental était identique à celle des israéliens en Palestine. Ce rapprochement des deux causes a toujours été combattu par les marocains avec un accord tacite de l’autorité palestinienne. Mais, aujourd’hui, il est impossible pour cette dernière d’éviter le rapprochement entre les deux causes indépendantistes car le Maroc par sa normalisation l’a permis. Hanane Ashrawi désormais ex-membre du comité exécutif de l’OLP dans une interview le 11 décembre sur Democracy Now! avait expliqué que l’occupation israélienne en Palestine était identique à celle du Maroc au Sahara Occidental provoquant au passage la colère des agents du Makhzen sur les réseaux sociaux et de plusieurs partis politiques marocains.
    L’administration Biden renversera la décision de Trump
    Biden sera le nouveau président des Etats-Unis le 20 janvier après une campagne électorale mouvementée par la crise du Covid et la volonté affichée de Trump de détruire la transition avec la future administration. Démocrate et militant affiché du multilatéralisme, Biden a déjà annoncé qu’il changerait l’approche de la politique étrangère américaine durant les 4 prochaines années. Selon le New York Times, l’administration Biden reviendrait assez rapidement sur la reconnaissance américaine de la “marocanité” au Sahara Occidental afin de ne pas rompre une politique d’équilibre dans la région mais aussi pour permettre à l’ONU de continuer à régler pacifiquement le conflit. Cette décision de Biden est facilitée également par le faible statut juridique de la déclaration de Trump étant donné qu’une “proclamation” du président américain à force de loi seulement lorsque le congrès le ratifie par un Act of Congress ce qui ne sera pas le cas jusqu’à l’arrivée de Biden. Israël au courant de cette situation a déjà annoncé qu’elle ne reconnaîtrait pas la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental tant que la situation n’est pas clarifiée. Peut-être que la carte du Maroc séparé du Sahara Occidental par Netanyahu était déjà un signe de ce que sera le 20 janvier pour les stratèges du Makhzen…
    Hussein le Flamand
    Kassaman Times, 2 janvier 2021
    Tags : Sahara Occidental, Polisario, Maroc, Israël, Normalisation, Donald Trump,
  • La France et le Maroc : Une alliance stratégique contre l’Algérie et la RASD

    Lors de l’indépendance de l’Algérie en 1962, le sentiment anti-algérien était limité aux membres de l’OAS et aux harkis. Aujourd’hui, ce sentiment semble avoir évolué, tel une tache d’huile, pour englober toute la société française. Certes, de nombreuses personnalités et journalistes se trouvent prisonniers du piège de la diplomatie de La Mamounia, mais il faut des raisons plus solides pour justifier l’amour débordé des français pour le Maroc et la haine viscérale qu’ils vouent à l’Algérie.

    Le pouvoir occulte de l’Etat français a joué un rôle fondamental via ses médias en vue de configurer l’opinion publique française et ses sentiments envers son ancienne colonie. L’Algérie a été diabolisée aux yeux des français en vue de créer le terrain propice aux plans stratégiques conçus conjointement avec le Makhzen dans le but de casser le sentiment nationaliste dans la région du Maghreb dont l’Algérie constitue la pointe de fer et qui constitue le seul obstacle devant les desseins colonialistes des alliés franco-marocains.

    Ce sentiment cultivé par l’Etat français a facilité la tâche aux services secrets marocains qui se trouvent à l’Hexagone comme un poisson dans l’eau, notamment s’il y a de l’argent au milieu. Les documents confidentiels de la diplomatie marocaine corroborent ce fait. Les agents de la DGED n’ont eu aucune difficulté à mobiliser la presse et les élites françaises contre l’Algérie et son allié le Front Polisario. Ce dernier sera présenté comme un mouvement identifiable aux mouvements terroristes qui agissent dans les déserts du Mali. Non sans raison, la chaîne France25 est truffée de journalistes marocains dont le seul plaisir est de régler leurs comptes avec Alger.

    Même la chaîne LCI n’a pas manqué à l’appel de guerre contre la Mecque des Révolutionnaires. Dans ses journaux télévisés et émissions animées par le journaliste Vincent Hervouet, LCI n’a pas hésité à inviter Ferhat Mehenni et ses acolytes du MAK en vue de sémer la zizanie entre les différentes composantes de l’Algérie. Hervouet ira jusqu’à attribuer à des membres du Front Polisario l’enlèvement des trois coopérants espagngols et italiens qui travaillaient à Rabouni pour des ONG internationales.

    Parmi les noms cités avec Hervouet se trouvent des journalistes de L’Express, Le Point et Libération. Tous ont accepté de viser l’Algérie avec leur plumes empoisonnées et déverser leur haine en échange d’alléchantes rémunérations qu’ils ont reçu de la main d’Ahmed Charaï, un haut responsable de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement marocain. Ce dernier a été condamné en 2011 par la justice américaine pour fausse déclaration douanière. En effet, le 14 septembre 2011, à son arrivée à l’aéroport international de Dulles (Washington DC), il avait déclaré 10.000 dollars en argent liquide. Aprèes con,trôle; il s’est avéré qu’il avait sur lui cinq fois plus dans des enveloppes fermées et libellées. L’argent était destiné au paiement des lobbystes pro-marocains dont une grande majorité est d’origine juive et sont mobilisés par le réseau pro-sioniste très actif aux Etats-Unis où le Makhzen a déboursé 20.000 dollars pour un simple article rédigé par le journaliste Richard Miniter et où il attaque violemment l’Algérie et le mouvement de libération sahraoui.

    Dans l’état actuel des choses, le lobbying marocain anti-algérien en France et aux Etats-Unis a de beaux jours devant lui en attendant que les algériens et les sahraouis acceptent de se soumettre au diktat d’un Elysée en perte de vitesse au continent africain en raison de sa politique colonialiste.

    Source : Maroc Leaks, 2 jan 2021

    Tags : Algérie, France, Maroc, Front Polisario, RASD, lobbying, colonialisme, Sahara Occidental,

  • Sahara occidental : Cas de désertions signalés chez les FAR

    L’armée de libération sahraouie continue de mener ses attaques contre les cantonnements des forces royales marocaines le long du mur des sables, long de 2700 km et qui partage le Sahara occidental en deux zones, l’une occupée et l’autre libérée. 

    Ces opérations militaires sont qualifiées d’intenses et incessants. Si Rabat a imposé un black-out total sur ces pertes humaines et matérielles, des observateurs ont rapporté toutefois que le moral des troupes d’occupation est au plus bas, notamment chez les unités basées à proximité des zones de combat. Selon les mêmes informations, plusieurs dizaines de soldats et sous officiers ont fui leurs positions, sous l’effet des bombardements quotidiens et leur état général. Des témoignages, rapportés par plusieurs sites d’information, ont signalé la tenue ces derniers jours de procès contre ces soldats déserteurs dans les tribunaux militaires.
    Les cas de désertions semblent augmenter de jour en jour. D’autres informations évoquent des cas d’évacuations d’officiers des FAR vers des hôpitaux ou des asiles psychiatriques, pour des motifs liés à la démence, troubles mentaux, déprime et stress. Habitués de longues années au cessez-le-feu, à la monotonie et au calme, ces officiers semblent vivre un nouveau désert des Tartares. Avec le déclenchement des combats le 13 novembre dernier, la situation a radicalement changé sur les lignes du front.
    Le ministère de la défense sahraouie a précisé dans son communiqué militaire n 49, que “des unités avancées de l’Armée populaire de libération sahraouie ont concentré leurs attaques contre les tranchées de l’armée d’occupation marocaine dans la zone de Gleib Ans dans le secteur d’Aousserd”.
    Le ministère a ajouté que “l’armée a également mené ce mercredi des bombardements contre les positions marocaines dans la région de Fedret Leghrab (secteur de Houza, deux fois), la région de Leksibiyinne (secteur de Forsiya) et le secteur de Bakari.
    “L’Armée sahraouie a ciblé jeudi des positions de l’armée d’occupation marocaine dans le secteur de Mehbes, la zone de Tnuched (secteur de Mehbes), la région de Rous Lefririna (secteur de Smara)”, a ajouté la même source.
    Il a également ajouté que les unités de l’APLS ont mené des bombardements ciblant “la région de Sebkhet El Akriche (secteur de Smara), la région d’Emguelli Eddechra (secteur Emguella), la région de Rous Aoudiyet Echdeyda (secteur de Forsiya), la région de Akouira Abrouk (secteur Houza) et la région d’Adhim Oum Adjloud (secteur Aousserd)”.
    La Défense sahraouie a précisé que les “attaques des combattants sahraouis ont continué de cibler les sites militaires de l’occupant marocain, qui ont subi davantage de pertes en vies humaines et en matériel le long du mur”.
    Sur le plan politique, le représentant du Front Polisario au Moyen-Orient, Mustapha Amine a mis en garde contre la politique expansionniste et coloniale du Maroc et son régime agressif, source de problèmes avec l’ensemble des pays voisins.
    La déclaration du représentant du Front Polisario intervient lors d’un entretien accordé au quotidien libanais “El Bina”, et durant lequel il a abordé plusieurs aspects liés à la cause sahraouie, aux derniers développements survenus suite à la déclaration du président américain sortant et à l’agression militaire perpétrée à El-Guerguerat.
    Concernant la politique expansionniste du Maroc, le diplomate sahraoui a évoqué les “frontières authentiques” inscrites dans la Constitution marocaine, lesquelles sont définies par le régime à sa guise et pouvant aller jusqu’au Nil. Une attitude qui rappelle celle d’Israël qui occupe des terres arabes de la Palestine au Golan, a-t-il dit.
    Le diplomate sahraoui a également fait remarquer qu’”il est notoire que le Maroc est un narco-Etat”, soulignant que “les rapports des Nations Unies révèlent que 25% des revenus du Maroc proviennent de la drogue”.
    #SaharaOccidental #Maroc #Polisario #WesternSahara