Mois : janvier 2021

  • Colonisation: la France « doit des excuses à l’Algérie » (Vidéo)

     

    La France « doit des excuses à l’Algérie » dont la colonisation (1830-1962) « ne ressemble à aucune autre » colonisation de par sa violence, a affirmé le journaliste politique français Jean-Michel Aphatie, la qualifiant « d’acte politique impensé ».

    « La colonisation algérienne ne ressemble à aucune autre colonisation. Nous devons des excuses (à l’Algérie) », a souligné M. Aphathie qui intervenait sur une chaîne TV française lors d’un débat sur la colonisation française.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=HuEquow4Hf4?feature=oembed]

    « Nous ne savons pas pourquoi la France a conquis Alger (le 5 juillet) 1830. C’est un acte politique impensé », a-t-il dit, expliquant qu’à l’époque Charles-Philippe de France, connu sous le nom de Charles X, « était basculé par les Libéraux en France, lequel mène une opération militaire pour sa gloire personnelle ».

    Vingt-cinq jours plus tard, Charles X « perd le pouvoir le 30 juillet 1830 et Louis Philippe lui succède », a ajouté M. Aphatie, un éditorialiste qui cumule une grande expérience pour avoir exercé dans plusieurs médias français, relevant que ‘ »personne ne savait quoi faire en Algérie et l’armée (française) était livrée à elle-même sur le terrain ».

    Il a expliqué que c’est « à partir de là que va commencer la conquête de l’Algérie (qui) était tellement violente, qu’en 1845 il y a eu une campagne de presse européenne pour la dénoncer », a-t-il déploré, qualifiant de « scandale » qu’une avenue soit baptisée du nom du maréchal Thomas Bugeaud qui « s’est comporté comme un boucher ».

    « Aujourd’hui, le maréchal Thomas Bugeaud est honoré par une avenue à Paris. C’est un scandale », a asséné M. Aphatie qui a, à son actif, plusieurs publications dont notamment un ouvrage intitulé « Liberté, égalité, réalité ».

    Condamnant la colonisation française, il a aussi regretté que des générations d’Algériens soient privées de leurs droits et spoliées de leurs terres.

    « On a volé les terres aux Algériens, on a empêché la scolarisation de cinq générations d’Algériens, condamnés à l’ignorance et à l’analphabétisme. On a lancé du napalm sur des villages algériens », s’est encore offusqué M. Aphatie, connu pour ses positions politiques jugées justes et courageuses.

    APS


    Tags : Algérie, France, Mémoire, colonisation, 

  • Sahara Occidental : Les territoires sahraouis déclarés zones de guerre

    La récente attaque aux missiles contre des retranchements des forces d’occupation marocaines au niveau de la zone de passage, dite tampon, d’El Guerguerat est un premier avertissement et une mise en garde des civils marocains et étrangers. Ces derniers viennent dans ce secteur pour le commerce et les échanges de troc. Cette zone est aussi connue et réputée par l’ampleur de circulation des drogues de toutes sortes, des marchandises de contrebande et la vente de produits de pillage des richesses naturelles sahraouies.

    Pour le secrétaire général du ministère sahraoui de la Sécurité et de la Documentation, M. Sidi Oukal, il s’agit d’un signe de la part de la RASD menaçant Rabat d’une escalade dans la région contre les forces d’occupation.
    Le tir de missiles de l’armée sahraouie à El-Guerguerat prouve qu’il y a une escalade et une expansion de la guerre, précise le responsable, citant le bombardement à l’extrême Nord où se sont positionnées les forces d’occupation marocaines depuis deux jours, suivie par le bombardement d’El Guerguerat à l’extrême Sud.
    “Tous les territoires sahraouis occupés sont un champ de bataille”, a-t-il dit, mettant en garde les civils marocains et les étrangers contre l’accès à El Guerguerat “étant une zone non sécurisée et exposée au bombardement, à l’instar de tous les points de la République arabe sahraouie démocratique”.
    Le même responsable a imputé au “régime de Makhzen, la responsabilité de tout dégât qui sera causé à tout civil ou usager de cette route et de tous les lieux non sûrs”. Pour lui, tout le territoire sahraoui est devenu une zone de guerre.
    Pour M. Oukal, l’opération qualitative d’hier soir n’a pas pour objectifs, de prendre El Guerguerat mais d’affirmer que tous les territoires occupés sous les frappes de l’armée sahraouie, ne sont ni sûrs ni sécurisés, contrairement aux allégations du régime marocain.
    Cette brèche illégale se situe désormais derrière les nouvelles défenses de l’Armée royale du Maroc, érigées après le déclenchement de la guerre, a-t-il ajouté.
    Pour rappel, les unités militaires sahraouies ont frappé également, il y a trois jours, au coeur même du Maroc, en ciblant une caserne dans le sud du royaume. Le Polisario avait menacé que la guerre sera étendue et l’intensification sera poursuivie.
    Politiquement, le président en exercice de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a annoncé que le conflit du Sahara occidental est une de ses priorités au cours de la période allant jusqu’à 2024, indiquant son intention de briguer un second mandat à la tête de cette commission.
    Moussa Faki est arrivé au poste de président de la commission africaine le 17 janvier 2017 et son mandat arrive à échéance dans deux mois. “J’en ferais un bilan exhaustif à l’Assemblée lors du prochain sommet de notre Union prévu les 6 et 7 février 2021”, a déclaré M. Faki dans un communiqué officiel.
  • Sahara Occidental : Une nouvelle qui n’a pas dû plaire au Makhzen

    Moins d’une année après l’avoir ouvert, le Burundi vient d’annoncer – il l’a fait, en début de soirée du samedi 23 janvier – qu’il fermait son consulat général à El Ayoun, la capitale du Sahara Occidental occupé. 

    Aussitôt connue, cette surprenante nouvelle a enflammé les réseaux sociaux. Chacun y est allé de son appréciation et chacun y est allé de sa spéculation sur les raisons véritables à son origine. “Véritables raisons”, parce que le ministère des Affaires étrangères burundais en a avancé une sur son compte twitter. C’est, y a-t-il expliqué, pour “des raisons financières et de réciprocité” qu’il l’a fait. Et là, il faut dire que l’explication avancée est un peu courte: On n’ouvre pas une représentation consulaire dans un pays pour la fermer moins d’une année après. 
    Dans tous les pays du monde, une telle action n’est concrétisée qu’après une étude minutieuse portant sur tous les aspects de cette ouverture. Y compris, celui de son financement. L’inattendue annonce de la fermeture dudit consulat a, selon nombre d’observateurs, d’autres raisons. Que le ministère burundais des Affaires n’a pas cru nécessaire de dévoiler explicitement. Pour le moment, du moins. Mais qu’il a suggérées implicitement dans son communiqué précité. 
    En précisant que les raisons de la fermeture du “consulat général d’El Ayoun” tenaient à des considérations “financières” et, “de réciprocité”, il a, en effet, clairement laissé entendre que son ouverture devait avoir une contrepartie. Et, partant, que la partie marocaine n’avait pas respecté ses engagements. Ceux portant, selon différentes sources crédibles, sur l’ouverture par le Maroc d’une ambassade à Bujumbura, la capitale du Burundi; un pays qui, soit dit en passant, n’a aucune communauté établie au Sahara Occidental occupé. Mais ce qui ne l’a pas empêché, dévoilant par cela toute la mascarade des ouvertures de consulats dans ce territoire, d’ouvrir un consulat général à El Ayoun; un “consulat général” supposant l’existence d’autres représentations consulaires – burundaises, s’entend – de moindre importance dans d’autres villes du Sahara Occidental occupé. 
    Mourad Bendris
    Dzair-tube, 24 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • Présidentielles françaises: Marine Le Pen en tête au 1er tour

    La présidente du Rassemblent national [parti d’extrême droite], Marine Le Pen pourrait surprendre tout le monde lors des présidentielles de 2022.

    Celle qui est réputée pour ses positions controversées et qui n’a de cesse de stigmatiser les musulmans engrangerait 26 à 27% des votes contre 23 à 24% pour le président sortant au premier tour du scrutin, selon un sondage.

    « A 15 mois de l’élection présidentielle, un sondage donne des premières tendances. Selon une enquête Harris Interactive, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen devancerait en effet d’une courte tête le président sortant Emmanuel Macron au premier tour du scrutin de 2022 », ont rapporté ce dimanche des médias français.

    Dans le détail, l’actuel locataire de l’Elysée rallierait 23 à 24% des suffrages au premier tour, en fonction des différents candidats potentiels à droite et à gauche, tandis que celle qui plaide pour l’interdiction du voile et de la djellaba engrangerait, elle, 26 à 27% des votes, selon toujours les mêmes sources.

    En 2017, Emmanuel Macron avait recueilli 24% des voix au premier tour, contre 21,3% à Marine Le Pen. Il l’avait emporté au second tour avec 66,1% des suffrages contre 33,9% à la présidente du Rassemblement national.

    De l’avis de nombreux français et étrangers établis dans ce pays, ce ne sera pas une bonne chose si Marine Le Pen réussit à l’emporter lors du scrutin 2022 car elle a tendance à diviser, à déchirer davantage la société française plutôt qu’à la rassembler.

    En tout cas, une nouvelle confrontation entre Macron et Le Pen n’est pas écarter eu égard aux résultats des sondages.

    Pour rappel, Macron -alors candidat à la présidentielle- avait annoncé en février 2017 lors d’une interview à Echorouk News en Algérie que la colonisation française est «un crime contre l’humanité» et «une vraie barbarie».

    Des propos qui lui ont valu de vives critiques de la part de nombreux responsables politiques français, entre autres Jean-Pierre Raffarin qui a estimé que «Ce n’est pas digne d’un chef d’État…», ou Marine Le Pen qui a jugé que «C’est grave d’aller à l’étranger pour accuser le pays qu’on veut diriger de crime contre l’humanité ».

    Echourouk, 25 jan 2021

    Tags : France, élections, Macron, Marine Le Pen,

  • La diplomatie algérienne réussit à mobiliser le soutien africain pour la question du Sahara occidental

    La diplomatie algérienne a réussi à mobiliser le soutien à la cause saharienne dans les couloirs de l’Union africaine pour mettre fin aux développements dangereux au Sahara occidental après que le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu.

    La décision du Conseil de sécurité de l’ONU de diffuser les propositions de l’UA pour faire face à la détérioration de la situation au Sahara occidental constitue une évolution positive et remarquable sur la voie de la question du Sahara et une victoire pour la diplomatie algérienne et les pays qui rejettent l’occupation.
    Le professeur de droit Hamza Hadari estime que l’adoption par le Conseil de sécurité du point de vue de l’UA et sa diffusion est un pas de géant dans le soutien à la cause saharienne, soulignant que lors de la dernière rencontre entre le président de l’Afrique du Sud et le président de l’Union africaine Cyril Ramaphosa et le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, les deux parties ont exprimé leur vision unifiée de la question saharienne basée sur La base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    L’Union africaine travaille à travers son Conseil africain de paix et de sécurité pour créer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu et parvenir à une solution juste garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Dans ce contexte, Idris Attia, professeur de sciences politiques, estime que la démarche de l’Union africaine reflète systématiquement les efforts de la diplomatie algérienne, que ce soit à travers l’espace africain ou à travers les états d’équilibre du continent africain, ainsi que ses efforts au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, où l’Algérie a proposé une approche claire et solide. Afin de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
    Le sommet de l’Union africaine prévu pour le week-end de février examinera la situation au Sahara occidental, sur la base du rapport qui sera soumis par le Conseil africain de paix et de sécurité.
    Les experts en droit conviennent que l’agression militaire marocaine contre Guerguerat est une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu et menace la sécurité et la paix mondiales, ce qui oblige l’ONU à accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination conformément à la légitimité internationale.
    Maghreb Info, 18 jan 2021
    Tags : Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • Sahara occidental : Le langage des armes pour briser le statu quo

    La décision, fin novembre, du Polisario de mettre fin au cessez-le-feu en vigueur depuis 1990 correspond à sa logique de briser le mur qui fait barrière à sa cause d’autodétermination sur la scène onusienne et internationale. Cette logique semble se confirmer aujourd’hui en stratégie après les développements provoqués par l’ancienne administration étasunienne de Donald Trump de reconnaitre la «souveraineté» de Rabat sur le territoire inscrit à l’ordre du jour des dossiers de décolonisation au Conseil de sécurité en contrepartie d’une normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Elle paraît être validée par le lancer de «missiles», samedi dernier dans la soirée, par des forces sahraouies contre des positions marocaines dans la zone tampon de Guerguerat. Elle signale une détermination à ne plus se laisser engluer dans le statu quo politique et diplomatique en vigueur depuis des décennies. Et qui a profité jusqu’ici au Maroc.

    Samedi dernier dans la soirée, les forces du Polisario ont annoncé avoir lancé quatre missiles en direction des positions marocaines dans la zone tampon de Guerguerat. Ces tirs ne sont pas les premiers depuis la proclamation, par les indépendantistes sahraouis, de la fin du cessez-le-feu avec Rabat. Ils signalent de leur part une détermination à ne plus se laisser engluer dans le statu quo politique et diplomatique en vigueur depuis des décennies. Et qui a profité jusqu’ici au Maroc.
    La démarche que semblent vouloir poursuivre actuellement les indépendantistes sahraouis est de confirmer l’option militaire qu’ils ont choisie de suivre depuis leur annonce de rupture du cessez-le-feu en vigueur depuis 1990. Cette décision est confirmée par l’annonce d’opérations de pilonnage par les forces du Polisario de positions marocaines sur la ligne de front du poste frontalier de Guerguerat.
    Samedi dernier dans la soirée, l’agence de presse sahraouie SPS a indiqué que ces forces ont « bombardé » cette zone tampon, sous forte tension depuis 2017 au moins, et qui est devenue un point chaud de l’affrontement entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis depuis l’annonce par ces derniers qu’ils rompent le cessez-le-feu en vigueur depuis 1990.
    « L’armée sahraouie a lancé quatre missiles en direction de la brèche illégale de Guerguerat et ses environs », a précisé l’agence de presse, en citant un chef militaire sahraoui. La même source fait état également « d’attaques » le long du mur de sécurité « qui sépare les combattants sahraouis des forces marocaines ». Par rapport à ce pilonnage, le Maroc a réagi en minimisant leur portée et en déclarant que les Sahraouis font des « tirs de harcèlement » depuis novembre dernier et qu’ils mènent actuellement une « guerre de propagande ». Mais est-ce vrai ? Le battage et la publicité dont parle la partie marocaine ne semblent pas tout à fait correspondre à la stratégie des Sahraouis d’accepter le « fait accompli marocain ». Ce refus, répété sans cesse depuis plus d’une vingtaine d’années par le Polisario à travers les voies politique et diplomatique, s’exprime aujourd’hui par le langage des armes. Il devrait se poursuivre jusqu’à l’inversion du rapport de force actuel avec le Maroc. C’est-à-dire jusqu’à la cessation du statu quo en vigueur aux Nations unies qui tardent à dépêcher un envoyé spécial au Sahara occidental et jusqu’à la décision du Conseil de sécurité d’inscrire à nouveau le conflit au programme de ses réunions.
    «Trente ans de promesses non tenues»
    Un haut responsable sahraoui, cité par l’agence SPS, qui occupe le poste de porte-parole du ministère de la Défense de la République arabe sahraouie (RASD), a, ainsi, menacé le Maroc d’une « escalade » militaire. « Nous sommes prêts à négocier. Nous sommes prêts à toute médiation. Mais en même temps, nous maintenons la lutte armée sur la base de l’expérience passée », a déclaré Sidi Ould Loukal. « La guerre va continuer et aller vers l’escalade. Toutes les positions de l’armée marocaine sont des cibles », a-t-il déclaré à l’AFP, quelques heures après que le Front Polisario ait pilonné la zone sous contrôle marocain à Guerguerat. « Ce n’est que le début. C’est un avertissement aux usagers de cette route et de cette terre. Tout le territoire du Sahara occidental est une zone de guerre et n’est pas sûr », a-t-il mis en garde.
    En avertissant que « ni Guerguerat ni aucun point du territoire sahraoui n’est à l’abri des missiles et obus des combattants sahraouis », M. Loukal paraît s’adresser également aux puissances internationales qui ont un avis sur le dossier sahraoui et surtout le poids nécessaire pour le faire avancer. Parmi elles, il en est une qui est fortement attendue et ce sont, pour des raisons d’histoire récente et vertigineuse, les Etats-Unis, bien entendu.
    Après le départ de l’ex-président Donald Trump et de son administration et la bombe à retardement qu’il a laissée derrière lui en proclamant la « souveraineté » du Maroc sur le territoire sahraoui, en contrepartie d’une normalisation entre le royaume et Israël, tous les observateurs ont les yeux rivés sur la Maison-Blanche et son appareil diplomatique. Ils attendent une réaction ou une déclaration par rapport au choix de M. Trump et au « processus » qu’il a initié pour l’ouverture d’un futur consulat américain à Dakhla pour sceller la nouvelle politique extérieure des Etats-Unis en Afrique du Nord. Ainsi, tout ce que dira à ce sujet le président Joe Biden, son ministre des Affaires étrangères Anthony Blinken, dont l’arrivée aux affaires a été saluée par Alger, ou tout autre responsable au Département d’Etat, aura des conséquences certaines sur l’évolution du conflit.
    « Par le passé, nous avons accordé toute notre confiance à la communauté internationale et avons arrêté le combat armé de manière définitive. Nous avons attendu 30 ans. Trente ans de promesses non tenues, de tergiversations et d’attente intenable », avait encore indiqué il y a quelques jours le sécuritaire sahraoui Sidi Ould Oukal.
    ReportersDZ, 25 jan 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guerguerat,
  • Mali en transition: le chef du maintien de la paix de l’ONU fait le point sur les développements politiques et sécuritaires

    GENÈVE – Dans un contexte de détérioration rapide de la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région du Sahel, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU a conclu jeudi une visite dans ce pays agité du nord-ouest de l’Afrique.

    Alors que le pays est en proie à une transition politique, à la suite d’un coup d’État militaire et de la mise en place d’un gouvernement intérimaire l’année dernière, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a fait le bilan des récents développements politiques et sécuritaires, et discuté des progrès accomplis dans la mise en œuvre du mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation (MINUSMA), l’endroit le plus dangereux pour servir de «casque bleu» sur le terrain.

    Quatre soldats de la paix ont été tués et cinq autres blessés lors d’une attaque contre leur convoi il y a un peu plus d’une semaine, dans la vaste région de Tombouctou, bien qu’une réponse vigoureuse ait conduit les assaillants à fuir. En décembre, la MINUSMA avait subi 231 morts.

    Dans le but de renforcer le partenariat entre l’ONU et les autorités de transition, lui et le chef de la MINUSMA Mahamat Saleh Annadif se sont rencontrés dans la capitale, Bamako, avec un certain nombre de hauts responsables maliens, dont le président et le vice-président de la transition, le Premier ministre, les Affaires étrangères ministre et président du Conseil national de transition.

    Il a également visité le nouveau quartier général de la Force conjointe du G5 Sahel, que la MINUSMA a construit avec le soutien financier de l’Union européenne.

    Rendre hommage

    Le responsable de l’ONU s’est ensuite envolé pour Tombouctou et à la base opérationnelle temporaire de la mission à Niafunké, où il a été informé par des membres du secteur occidental de la MINUSMA sur «l’opération Winner 7», qui vise à protéger les civils et à soutenir le redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes en la zone. 

    Lacroix s’est engagé à travers cette opération à «soutenir le retour de l’autorité de l’État».

    Le chef des opérations de maintien de la paix a également pris part à une cérémonie pour honorer la mémoire des quatre casques bleus de Côte d’Ivoire tués le 13 janvier. Et lors de sa visite à Gao, il a remercié les soldats de la paix de l’ONU pour leur service et leur travail essentiel à l’appui du mandat de la Mission.

    Avant de retourner à Bamako, Lacroix a rencontré le président du Conseil régional de la jeunesse et des membres de la société civile, y compris ceux représentant l’initiative «Menaka sans armes» et a salué leurs efforts comme étant la clé de la paix et de la sécurité dans le pays.

    Violence «implacable» au Sahel

    Pendant ce temps, Boris Cheshirkov, porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a déclaré vendredi aux journalistes à Genève que le HCR appelait à la fin de «la violence incessante au Sahel africain»; l’immense région semi-aride qui englobe des parties de plus d’une douzaine de nations, dont le Mali, en bordure du désert du Sahara.

    «Il a maintenant déplacé plus de deux millions de personnes à l’intérieur des frontières de leur pays pour la première fois», a-t-il déclaré.

    Les besoins augmentaient dans toute la région à mesure que de multiples crises convergeaient, notamment les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie du COVID-19.

    Humanitaires débordés

    Avec une réponse humanitaire «dangereusement débordée», Tcheshirkov a exhorté la communauté internationale à «redoubler de soutien» à la région. En seulement deux ans, les déplacements internes dans la région ont quadruplé.

    «Les États doivent agir maintenant pour aider les pays du Sahel à s’attaquer aux causes profondes de ce déplacement forcé, pour stimuler le développement stratégique et durable et pour renforcer les institutions, telles que les écoles et les hôpitaux, dont beaucoup ont fermé en raison de la violence continue», a-t-il expliqué.

    Le Sahel a également accueilli plus de 850 000 réfugiés, principalement du Mali.

    Dans toute la région, le HCR et ses partenaires s’emploient à fournir une assistance essentielle à des centaines de milliers de personnes déplacées et à leurs hôtes, notamment des abris, des articles d’aide et de l’argent. – Nouvelles de l’ONU

    Un News, 22 jan 2021

    Tags : Mali, Sahel, MINUSMA, terrorisme,

  • Sahara occidental: Attaques aux missiles contre l’armée marocaine

    La zone tampon d’El Guerguerat a été ciblée par des unités militaires sahraouies. Cette région fut au cœur des tensions et le début de la violation du cessez-le-feu par les forces d’occupation marocaines et a été le théâtre des agressions contre des civils sahraouis, avant le début de la nouvelle résistance menée par l’armée sahraouie.

    Les sources du ministère de la Défense sahraouie ont précisé que les unités de l’armée sahraouie ont “lancé quatre missiles visant la brèche illégale à El Guergarrat et ses environs, deux d’entre elles ayant visé la région de Laouina, tandis qu’une autre frappe de missiles atteignait le nord de la brèche illégale”.
    L’armée sahraouie a menacé ce dimanche le Maroc d’une “escalade” militaire après avoir bombardé le poste frontalier de Guerguerat sous contrôle marocain dans le territoire occupé du Sahara occidental.
    “La guerre va continuer et aller vers l’escalade. Toutes les positions de l’armée marocaine sont des cibles”, a déclaré à la presse Sidi Ould Oukal, un haut responsable de la Sécurité et porte-parole du ministère de la Défense de la République arabe sahraouie démocratique (RASD),
    L’armée sahraouie a mené des opérations militaires à “Orakziz, visant Baaj, Taref Buhanda et Lemmir dans le secteur de Twizky, dans le cadre de l’élargissement du cycle de guerre qui comprendra tous les secteurs et les défenses ennemies”, a-t-on ajouté de mêmes sources.
    Ces attaques surviennent juste après des incursions des unités militaires sahraouis à l’intérieur du territoire du Maroc, notamment dans le sud. Des actions qui démontrent une fois de plus la détermination du Polisario à mener cette guerre de libération contre l’oppression du régime de Rabat.
    Le Secrétaire général du Ministère de la sécurité et de la documentation sahraoui, M. Sidi Ookal, a indiqué que “l’armée sahraouie, poursuivra la guerre contre toutes les positions ennemies le long du mur de l’humiliation et de la honte”.
    Toujours sur le front, selon un communiqué No 72 rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS), “les forces de l’armée sahraouie ont bombardé, ce vendredi, plusieurs positions des forces d’occupation marocaines dans les régions d’Amekli Dachra (secteur Amkala), Akouira Ould Ablal (secteur Mehbes) et Fedra Tamat (secteur Houza)”.
    Les unités de l’armée sahraouie ont également attaqué des détachements avancés des forces marocaines, dans la région d’Aadim Oum Adjloud au niveau du secteur d’Ousserd et la région de Abirat Tnouchad au secteur de Mehbes”.
    Le communiqué militaire fait état de la destruction d’une base de commandement marocaine dans la région de Lakaad dans le secteur de Mehbes.
    Les attaques de l’Armée sahraouie qui se poursuivent quotidiennement ciblant les positions et les retranchements des forces d’occupation marocaine. Ces dernières ont subi de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de séparation militaire.
    #SaharaOccidental #Maroc #Polisario 
  • Sahara Occidental : El Guerguerat sous les bombes du Polisario

    Ce soir, le poste de contrôle douanier marocain installé à Guerguerat a été détruit par les Katiusha de l’armée sahraoui.

    L’attaque a été confirmée par plusieurs audios de routiers marocains partagés sur les réseaux sociaux. L’un d’eux était carrément aterrorisé par ce qu’il a vu. Ils ont contacté leur copains pour les prévenir de se rendre dans cette région.

    Selon des témoins parmi les camionneurs, tous les véhicules qui étaient en attente de traverser le passage de Guerguerat ont quitté la région en état de débandande.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guerguerat,

  • SELON LE NOUVEAU CHEF DU PENTAGONE : Le dossier du Sahara occidental sera «examiné de près»

    Le nouveau ministre américain à la Défense, Lloyd Austin, a indiqué qu’il allait examiner de près la question du Sahara occidental, territoire proclamé sous pseudo-souveraineté marocaine par le président sortant, Donald Trump, en violation du droit International. « C’est une question que je voudrais certainement examiner de plus près, Monsieur le président, avant que je vous donne une réponse détaillée « , a déclaré le futur chef du Pentagone lors de son audition au Sénat. Lloyd Austin a été interrogé par le Sénateur, James Inhofe, président de la commission défense du Sénat américain sur sa position concernant l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire occupé par le Maroc depuis 1975. 

    Il a affirmé que le dossier du Sahara occidental sera » l’une des questions qu’il allait examiner », juste après sa confirmation au poste de secrétaire à la défense des États-Unis. Dans son intervention, mardi dernier au Sénat, James Inhofe, fervent défenseur de la cause sahraouie, a rappelé l’avis de la Cour international de justice rendu en 1975 qui a confirmé l’absence de souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et appuyé la nécessité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Le Sénateur républicain a relevé que les États-Unis, l’ONU et l’Union africaine ont tous soutenu le droit des Sahraouis à s’autodéterminer et à accéder à l’indépendance. » Nous avons soutenu un référendum d’autodétermination. ( ) Les États-Unis l’ont fait depuis les années 1970, l’ONU depuis les années 1970 et aussi l’Union africaine et la plupart des 52 pays d’Afrique ont tous déclaré que le Sahara occidental devrait organiser un référendum d’autodétermination « , a encore rappelé Inhofe. Le sénateur d’Oklahoma a émis le souhait que la nouvelle administration américaine préserve la cohérence observée depuis trois décennies sur ce dossier.
    James Inhofe, qui avait dénoncé dans les termes les plus forts la proclamation de Trump sur le Sahara occidental, avait indiqué en décembre 2020 que le président sortant a été « mal conseillé par son équipe », soutenant que l’accord de normalisation israélo-marocain, pouvait être conclu sans hypothéquer les droits d’ »un peuple sans voix ». James Inhofe a été, jusqu’à récemment, un proche conseiller du président sortant, Donald Trump, avant de s’en séparer après une brouille au sujet d’amendements à apporter au budget américain de la Défense. Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc.
    M. B.
    #Maroc #SaharaOccidental #WesternSahara #Israël #Normalisation #JoeBiden #USA