Mois : février 2021

  • Fondation Kennedy : appel à annuler la décision de Trump sur le Sahara occidental

    WASHINGTON – La Fondation américaine RF Kennedy pour les droits de l’Homme a lancé un appel à la nouvelle administration Biden pour l’inciter à « annuler la décision dommageable » de Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    « Pour que la situation ne s’aggrave pas davantage, l’administration Biden doit rapidement annuler la décision dommageable de Trump sur le Sahara occidental en déclarant son désaccord avec elle, (et) soutenir activement un effort de règlement de l’ONU redynamisé », écrit la présidente de la fondation RF Kennedy.
    Kerry Kennedy explique que, « cela comprend la nomination d’un nouvel Envoyé personnel pour le Sahara occidental, un poste critique qui n’a pas été pourvu depuis plus de 18 mois, ainsi que l’inclusion d’un mandat de droits de l’homme attendu depuis longtemps à la mission de maintien de la paix des Nations Unies dans la région ».
    Elle rappelle que, « pendant la campagne électorale, Biden a promis que l’Amérique donnerait à nouveau l’exemple dans les affaires internationales », estimant qu’ »il s’agit d’un premier test clé ».
    Rappelant également que la reconnaissance par l’administration Trump de la « prétendue » souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental fait suite à l’agression militaire marocaine dans la brêche d’el Gueguerat, le 13 novembre 2020 qui a menacé l’accord de cessez-le-feu déjà fragile avec le Front Polisario, Kerry Kennedy estime « qu’en tant que personne qui travaille activement pour la paix dans la région depuis des années, il est clair que l’administration Trump joue avec le feu ».
    « En décembre 2020, l’administration (Trump) a troqué le droit sahraoui à l’autodétermination – le mandat sur lequel les Etats-Unis eux-mêmes ont été formés – contre un accord dans lequel le Maroc reconnaît l’entité sioniste, ignorant des décennies d’efforts menés par les Nations Unies (ONU) pour parvenir à un accord entre le Front Polisario et le Maroc », déplore la présidente de la fondation Kennedy.
    « Alors que les victoires sont claires pour l’entité sioniste et le Maroc, le peuple sahraoui est à nouveau vulnérable et ignoré », ajoute la fille de Robert Kennedy, faisant savoir « qu’en tant que l’une des rares organisations de défense des droits de l’homme autorisées par les autorités (marocaines) à visiter le territoire, nous savons que les choses n’ont fait qu’empirer ».
    Elle a notamment cité le cas de la militante sahraouie, Aminatou Haidar qui en décembre dernier, « a commencé à subir une nouvelle vague d’harcèlement, y compris une surveillance constante et une campagne de dénigrement, après avoir annoncé la création d’une nouvelle organisation de défense du peuple sahraoui ».
    Regrettant la non tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental promis depuis longtemps, Kerry Kennedy a, en outre, rappelé que des Sahraouis vivant dans la région « sont contraints de vivre dans un état d’oppression dans lequel ils vivent depuis près de quatre décennies,entraînant des effets négatifs à long terme sur leur culture et leur bien-être général ».
    « Malgré les obligations internationales du Maroc en matière de droits humains, il existe une impunité quasi absolue pour les exactions commises contre le peuple sahraoui, qui vit dans un état de peur et d’oppression constante », déplore également la présidente de la fondation Kennedy, assurant que, « dans le Sahara occidental sous contrôle marocain, la présence écrasante des forces de sécurité, les violations des droits à la vie, à la liberté, à l’intégrité personnelle et à la liberté d’expression, de réunion et d’association créent un état de peur et d’intimidation qui viole l’état de droit et le respect des droits de l’homme du peuple sahraoui ».
    « Il n’y a pratiquement pas de poursuites des violations des droits de l’homme, et les fonctionnaires responsables des violations et de la torture marchent librement dans les rues », a-t-elle martelé.
    APS
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Joe Biden,
  • "Paix pour le peuple sahraoui" s'engage à mobiliser le soutien européen pour résoudre le conflit au Sahara occidental

    

    Le nouveau président de l’intergroupe parlementaire « Paix pour le peuple sahraoui » au Parlement européen, Andreas Schieder, s’est engagé à œuvrer pour mobiliser le soutien de l’Union européenne (UE) aux efforts internationaux pour le règlement du conflit au Sahara Occidental.

    Dans un communiqué publié vendredi sur le site Web du parti – et repris sur le site Web Saharan Confediential-, l’eurodéputé et président du groupe des socialistes autrichiens, a déclaré œuvrer pour que l’Union européenne conduit les efforts internationaux en vue de résoudre le conflit au Sahara Occidental, en exerçant plus de pressions sur le Maroc concernant les accords communs.
    Schieder a également insisté sur le rôle que pourrait avoir l’UE, en « faisant pression sur le Maroc au sujet de l’aide économique ou des droits de pêche, afin de l’amener à mettre fin à la politique d’occupation et de colonisation illégales au Sahara Occidental ».
    Pour l’eurodéputé, le conflit au Sahara occidental perdure depuis plus de 40 ans, et le peuple sahraoui vit sous l’occupation marocaine dans des conditions « inhumaines et insupportables », soulignant la nécessité pour les Nations unies et l’UE de ne pas fermer les yeux sur cette souffrance et la situation générale au Sahara occidental.
    Le nouveau chef de l’intergroupe parlementaire s’est engagé à œuvrer en faveur de l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour surveiller la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, pour un règlement durable du conflit qui permette au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
    Vendredi, l’ancien ministre autrichien, Andreas Schieder, a été élu président de l’intergroupe parlementaire « Paix pour le peuple sahraoui » au Parlement européen.
    M. Andreas Schieder, président du Groupe socialiste autrichien au Parlement européen, et qui était auparavant secrétaire d’Etat au ministère autrichien des Finances, a été élu à l’unanimité par les différents membres du groupe, succédant ainsi au député allemand Joachim Schuster, qui a démissionné récemment.
    APS
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, 
  • Situation des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé : Ghali appelle Joe Biden à intervenir pour protéger les civils sahraouis

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a adressé jeudi une lettre au président américain, Joe Biden, l’appelant à intervenir en urgence pour protéger les civils sahraouis de «l’oppression» et de «l’intimidation» des autorités d’occupation marocaines.

    Le président sahraoui a attiré l’attention de son homologue américain sur la situation «catastrophique» qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara occidental, notamment à la suite de l’acte d’agression perpétré le 13 novembre dernier par le Maroc et qui a mis fin au cessez-le-feu en vigueur depuis 1991, ouvrant la voie à un conflit armé qui pourrait avoir «des conséquences désastreuses sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région dans son ensemble».
    Au cours de ces derniers mois, «les autorités d’occupation marocaines ont pris d’assaut les maisons de nombreux civils sahraouis. Elles ont fait subir à ces militants des pratiques cruelles, inhumaines et immorales, notamment dans les villes occupées de Laâyoune, Smara et Boujdour», affirme le président sahraoui. Brahim Ghali a parlé, dans sa lettre, des «violences physiques et psychologiques que subissent la militante des droits humains Sultana Khaya et sa famille dans la ville occupée de Boujdour», signalant que le domicile de la militante est actuellement encerclé par la police d’occupation marocaine. Sultana Khaya a également été victime d’une agression de la part de policiers marocains générant de «graves blessures à la tête et à l’œil gauche», ajoute-t-il. Il a rappelé, en outre, que «Sultana Khaya avait perdu son œil droit après avoir été brutalement frappée par un policier marocain alors qu’elle participait à une manifestation étudiante pacifique sur un campus universitaire à Marrakech, au Maroc, le 9 mai 2007».
    Les geôles du Makhzen
    Par ailleurs, le président sahraoui a évoqué la situation «alarmante» des militants politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Il a invité le président américain à intervenir rapidement «pour mettre fin aux souffrances de tous les prisonniers politiques sahraouis et de leurs familles et à assurer leur libération immédiate et inconditionnelle afin qu’ils puissent rejoindre leur patrie et retrouver leurs familles».
    M. Ghali a appelé, dans sa lettre, le président Biden à annuler la décision de son prédécesseur, Donald Trump, au sujet de la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, proclamée le 10 décembre dernier. La lettre adressée au président américain fait suite à celle de mercredi envoyée au président de la l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi, dans laquelle il l’invite ainsi que la communauté internationale à intervenir pour protéger les civils sahraouis contre la répression marocaine. La veille, il avait adressé un message au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans lequel il assure que le peuple sahraoui était «légitimement en droit de répondre avec force aux violations de l’Etat d’occupation et à tout acte visant à attenter à la sécurité des citoyens sahraouis où qu’ils soient».
    27 sénateurs américains écrivent à Biden
    Il est à signaler en outre que 27 membres du Congrès américain, dont le sénateur Jim Inhofe, ont adressé une lettre au président Joe Biden lui demandant aussi de «revenir» sur la décision de son prédécesseur, Donald Trump, sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et de réengager les Etats-Unis dans le soutien de la tenue d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental. «La décision abrupte du gouvernement précédent, le 11 décembre 2020, de reconnaître officiellement les revendications illégitimes de souveraineté du royaume du Maroc sur le Sahara occidental manque de visibilité, sapant des décennies de politique cohérente des Etats-Unis (…)», ont indiqué les sénateurs américains dans leur lettre envoyée au nouveau locataire de la Maison-Blanche. «Nous vous demandons respectueusement de revenir sur cette décision malavisée et de réengager les Etats-Unis dans l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui», ajoutent les 27 sénateurs américains.
    Les signataires de la lettre rappellent que, «le sort du peuple sahraoui est dans l’incertitude depuis que les Nations unies ont adopté, pour la première fois, une résolution appelant à un référendum sur l’autodétermination en 1966». «La question des revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n’est pas nouvelle», ont-ils soutenu.
    Ils soulignent, en outre, que «la Cour internationale de justice a rejeté ces allégations en 1975, déclarant clairement que les documents et informations fournis par le Maroc n’établissaient aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le royaume du Maroc». «Les Etats-Unis doivent au peuple sahraoui d’honorer notre engagement, d’aider à faire en sorte que le Maroc respecte ses engagements et de mener à bien ce référendum. Le peuple sahraoui mérite le droit de choisir librement son propre destin», ont conclu les signataires de la lettre.
    150 parlementaires signent l’appel à la création par le CICR d’une mission au Sahara occidental
    Pas moins de 150 parlementaires à travers le monde ainsi que d’éminentes personnalités internationales, dont le célèbre philosophe américain Noam Chomsky, ont signé l’appel adressé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour la création d’une mission permanente au Sahara occidental afin de protéger les civils sahraouis de la répression de l’occupant marocain, indique le Collectif des défenseurs des droits de l’homme sahraouis (Codesa). Dans un communiqué de presse, le Codesa a annoncé les résultats positifs de la campagne internationale pour recueillir des signatures sur l’appel urgent demandant au CICR de créer une mission permanente au Sahara occidental pour protéger les civils sahraouis de la répression de l’occupant marocain. Le Codesa s’est réjoui que la campagne ait reçu un large soutien international, puisque elle a été signée par 150 parlementaires de divers parlements, dont le Parlement européen et ceux de la Grande-Bretagne, Espagne, France, Suède, Suisse et de la Mauritanie. Le communiqué souligne en outre que 177 organisations réparties dans 41 pays et représentant les cinq continents du monde, y compris des organisations non gouvernementales internationales, des institutions, des syndicats et des partis politiques, ont signé l’appel. Cet appel a été soutenu également par d’éminentes personnalités internationales, y compris le célèbre philosophe, penseur et historien professeur Noam Chomsky et l’ancien chef du Parti travailliste britannique, le parlementaire Jeremy Corbyn, ainsi que le lauréat du Prix de la paix de Séoul, Susan Schulte. R. I.
    El Watan, 20 fév 2021
  • Sahara Occidental : Democracy Now dénonce une "répression barbare"

    L’ONG américaine Democracy Now est revenue sur l’agression « brutale » de la militante sahraouie Sultana Khaya le week-end dernier par des agents de la police marocaine à son domicil dans la ville de Boujdour occupée, témoignant de la violente campagne de répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés. La militante sahraouie et toute sa famille sont assignées à résidence à Boujdour occupée depuis le 19 novembre dernier, quelques jours après l’agression marocaine contre des civils sahraouis pacifiques dans la zone tampon d’El-Guergueret, en violation du cessez-le-feu de 1991.

    « Le 13 février, Sultana brandissait un grand drapeau depuis son toit lorsque le commissaire de police de Boujdour a lancé une pierre et l’a frappée à la tête. Les vidéos et photographies de l’agression et des blessures à la tête de Khaya sont devenues virales », a précisé Democracy Now, dans son émission télévisée de lundi. La même source a ajouté qu’au lendemain de la répression, « des dizaines de femmes sahraouies se sont approchées du domicile familial en signe de solidarité mais ont été battues par la police. Alors que Sultana protestait contre son assignation à résidence, le même policier l’a frappée à la nuque avec une matraque et elle s’est de nouveau évanouie ».
    La famille de Khaya s’inquiète de ses blessures mais affirme que les hôpitaux « gérés par le Maroc ne sont pas des endroits sûrs pour les militants sahraouis et la police n’a pas autorisé la famille à convoquer un médecin à la maison ». US Western Sahara Foundation demande à Biden de « réexaminer » la position des États-Unis La présidente de US Western Sahara Foundation, Suzanne Scholte, a dans une lettre envoyée mercredi à la Maison Blanche, demandé au président Joe Bidende « réexaminer » la position des États-Unis vis-à-vis du Sahara occidental et de « revenir » sur la décision de son prédécesseur Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire occupé. « Nous vous écrivons pour vous demander de revenir sur la décision de l’ex-Président Donald Trump relative à la prétendue reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et de réexaminer la position des États-Unis en ce qui concerne le conflit dans ce territoire » occupé par le Maroc depuis 1975, écrit Mme Scholte dans sa lettre envoyée au nom de la Campagne pour « Mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental ».
    Pour la présidente de la Fondation américaine pour le Sahara occidental (USWestern Sahara Foundation), la décision unilatérale de Trump, en échange de la « normalisation » entre le régime marocain et l’entité sioniste « ignore tous les principes du droit international qui ont formé la pierre angulaire de la politique américaine depuis la création du pays », Cette démarche, ajoute la lauréate du pri de la paix de Séoul, est « désastreuse d’un point de vue politique et intervient à un moment où nous devons réparer, et non affaiblir davantage, les relations entre les États-Unis et leurs alliés ». Et de réaffirmer dans ce contexte, que la position du Maroc à l’égard du Sahara occidental « viole clairement le droit international ». Mme Scholte, également présidente de Defense Forum Foundation, rappelle en outre que « tout au long de l’occupation du territoire par le Maroc, il y a eu des violations généralisées des droits de l’Homme des Sahraouis », citant entre autres la « torture, les disparitions, les arrestations arbitraires, les traitements inhumains dans les prisons, les procès inéquitables et les meurtres », tous « rapportés par des organisations telles que Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, l’ONG américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l`Homme (RFKCenter) et le HCR » « Pourquoi les États-Unis ont-ils continué à soutenir un pays qui a ouvertement transgressé les normes du droit international, commis de nombreuses violations des droits de l’Homme, n’a pas tenu ses promesses vis-à-vis des Nations unies et des Sahraouis d’organiser un référendum d’autodétermination…? », s’interroge la présidente de US Western Sahara Foundation.
    * Les États-Unis ont « peu à gagner et beaucoup à perdre en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cela ne sert pas non plus l’intérêt politique des États-Unis de continuer à soutenir la position du Maroc à l’Onu », souligne également Mme Shcolte. Dans sa lettre, la présidente de l’ONG américaine estime, par ailleurs, que la décisiode Trump « peut être considérée comme une approbation silencieuse des colonies de peuplement israéliennes sur des terres qui devraient être accordées aux Palestiniens ». A cet effet, elle appelle le nouveau Président Biden à « réfléchir à l’impact du rôle des États-Unis dans le conflit du Sahara occidental sur la crédibilité et l’image des États-Unis dans les pays du Tiers-Monde, sans parler de nos alliés en Europe.
  • Sahara Occidental: Les Sahraouis, légitimement, en droit de répondre avec force aux violations marocaines

    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé que le peuple sahraoui était « légitimement en droit de répondre avec force aux violations de l’Etat d’occupation et à tout acte visant à attenter à la sécurité des citoyens sahraouis où qu’ils soient », indique mardi l’Agence de presse sahraouie (SPS). 

    Dans un message adressé au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et à la présidente en exercice du Conseil de sécurité, le Président Ghali a condamné les violations « récurrentes et systématiques » perpétrées par les forces d’occupation marocaines contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental, soutenant que le peuple sahraoui « se réserve le droit légitime de répondre avec force à tout acte visant à porter atteinte à la sécurité des citoyens sahraouis où qu’ils soient ». 
    Il a, dans ce sens, appelé le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités dans la protection des civils sahraouis et « à garantir leur sécurité physique et morale, élément clé de la responsabilité de l’Onu envers le peuple sahraoui et la décolonisation de la dernière colonie en Afrique ». 
    Le peuple sahraoui « est demeuré, pendant près de trois décennies, attaché à l’option de la solution politique en dépit du silence honteux de l’ONU face à la persistance de l’occupation marocaine illégale de parties de notre pays, des répressions et intimidations de nos citoyens sans défense dans les régions occupées, outre l’entrave au référendum d’autodétermination et la violation de l’Accord de cessez-le-feu, le 13 novembre 2020 », a rappelé M. Ghali. 
    L’occupant marocain « nous a imposé une reprise de la lutte armée légitime, seul moyen de réaliser les objectifs sacrés et inaliénables de notre peuple à l’autodétermination, et nous ne resterons pas passifs face à la recrudescence de sa tyrannie et sa guerre de représailles contre les civils sahraouis dans les territoires sahraouis occupés », a ajouté le président sahraoui. 
    Dans son message, adressée également à la présidente en exercice du Conseil de sécurité, le représentant permanent du Royaume Uni auprès de l’ONU, l’ambassadrice Barbara Woodward, M. Ghali a souligné que la partie sahraouie avait mis en garde contre des représailles de l’Etat d’occupation contre les civils sahraouis sans défense, les défenseurs des droits de l’Homme et les journaliste, après la violation de l’Accord de cessez-le-feu par le Maroc le 13 novembre 2020″.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU,
  • Sahara Occidental : Le parti espagnol Podemos condamne la répression marocaine

    RÉPRESSION MAROCAINE CONTRE LES SAHRAOUIS : Le parti espagnol Podemos condamne

    Le Parti socialiste basque espagnol a condamné la campagne de répression à laquelle s’adonnent les forces d’occupation marocaines contre des militants sahraouis, dans les territoires occupés du Sahara occidental. Le parti a dénoncé la répression barbare dont fait l’objet la militante Sultana Khaya et sa sœur El Ouara au sein même de leur maison et le mutisme international face au mépris affiché par le régime marocain à l’égard de la population sahraouie dans les villes occupées. Le parti affirme suivre de près les derniers développements concernant les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, notant la violation par l’occupant marocain de l’accord de cessez-le-feu depuis le 13 novembre dernier. Le parti espagnol Podemos avait appelé, lundi, les autorités de son pays à intervenir pour mettre un terme aux violations marocaines des droits de l’Homme ciblant des militants sahraouis dans les villes occupées de Laâyoune et de Boujdour. « L’Espagne ne peut tolérer l’augmentation du nombre de violations des droits de l’Homme à Laâyoune et à Boujdour. Nous exigeons du gouvernement et du ministère des Affaires étrangères d’engager des actions d’urgence pour protéger (les militants) Sultana Khaya, Mohamed Nafaa Boutasofra, Ghali Bouhala et Mohamed Lamin Haddi », indique Podemos.
    Pour rappel, le domicile de la famille de la militante des droits de l’Homme, Sultana Khaya a été assiégé par un dispositif intense de la répression marocaine, dans le but de dissuader les militants sahraouis de manifester pacifiquement en vue d’exiger le droit à la liberté et à l’indépendance.
    Le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l’étranger tient le Maroc pour responsable de la répression que subit la militante sahraoui Soltana Sidi Brahim Khaya et sa famille. Il a réitéré son appel à la communauté internationale, particulièrement l’ONU, pour assumer ses responsabilités juridiques et morales quant aux pratiques ignobles du régime marocain commises contre le peuple sahraoui.
    M. B.
    Nouvelles attaques de l’ALPS contre les forces coloniales marocaines
    Les unités de l’Armée populaire de libération sahraoui (ALPS) ont poursuivi leurs attaques contre les retranchements de l’armée d’occupation marocaine au niveau du mur de sable pour le 97e jour consécutif, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. Selon le communiqué militaire rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS) « les unités avancées de l’ALPS ont mené, lundi 15 février, des attaques contre les positions de l’armée d’occupation marocaine dans la zone de Agueraret Achedida relevant du secteur d’El-Farsia ». « Mardi, des unités de l’ALPS ont ciblé les positions de retranchement des forces marocaines dans les zones de Rous Fedra Lebir relevant du secteur d’El-Farsia », ajoute la même source. Des bombardements destructeurs ont également ciblé, selon la communiqué, des positions de l’armée d’occupation marocaine derrière le mur de la honte dans « la zone de Sebkhet Tnouchad relevant du secteur de Mahbes et la zone de Agouiret Ould Ablal (secteur de Mahbes). Les attaques de l’ALPS se poursuivent au quotidien contre les positions de retranchement des forces de l’occupant marocain postées le long du mur de la honte, a ajouté le communiqué.
    M. B.
    Sahara Occidental, Maroc, répression, Sultana Khaya,
  • Sahara Occidental : Democracy dénonce l'agression contre Sultana Khaya

    A

    GRESSION CONTRE LA MILITANTE SAHRAOUIE SULTANA KHAYA L’ONG US : Democracy Now accule le Makhzen

    L’ONG américaine Democracy Now est revenue sur l’agression brutale de la militante sahraouie Sultana Khaya par des agents de la police marocaine à son domicile dans la ville de Boujdour occupée, témoignant de la violente campagne de répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés. La militante sahraouie et toute sa famille sont assignées à résidence à Boujdour occupée,depuis le 19 novembre dernier, quelques jours après l’agression marocaine contre des civils sahraouis pacifiques dans la zone tampon d’El-Guerguerat, en violation du cessez-le-feu de 1991. 
    « Le 13 février, Sultana Khaya brandissait un grand drapeau depuis son toit lorsque le commissaire de police de Boujdour (occupée) a lancé une pierre qui l’a atteinte à la tête. Les vidéos et photographies de l’agression et des blessures à la tête de Khaya sont devenues virales », a précisé Democracy Now, dans son émission télévisée diffusée lundi dernier. La même source a ajouté qu’au lendemain de la répression, « des dizaines de femmes sahraouies se sont approchées du domicile familial en signe de solidarité, mais ont été battues par la police. Alors que Sultana protestait contre son assignation à résidence, le même policier l’a frappée à la nuque avec une matraque et elle s’est de nouveau évanouie ». 
    La famille de Khaya s’inquiète de ses blessures mais affirme que les hôpitaux gérés par le Maroc ne sont pas des endroits sûrs pour les militants sahraouis et que la police n’a pas autorisé la famille à faire venir un médecin à la maison. 
    En 2016, Democracy Now a interviewé Sultana Khaya pour son documentaire « Quatre jours au Sahara occidental: la dernière colonie de l’Afrique ». Dans ce documentaire exclusif, Democracy Now a rappelé avoir brisé « le blocus médiatique et s’est rendu au Sahara Occidental occupé pour documenter la lutte des Sahraouis pour la liberté qui dure depuis des décennies et la violente répression du Maroc ». 
    Fin 2016, Democracy Now a réussi à pénétrer dans la ville sahraouie de Laayoune occupée et beaucoup de Sahraouis de ce film sont actuellement assiégés par la police.
    M. B.
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, répression, Sultana Khaya, Democracy Now,
  • Sahara Occidental : US Western Sahara Foundation saisit le président Biden

    POUR RÉEXAMINER LA POSITION DES ÉTATS-UNIS SUR LE SAHARA OCCIDENTAL ET REVENIR SUR LA DÉCISION DE TRUMP : Us Western Sahara Foundation saisit le président Biden

    La présidente de l’américaine Western Sahara Foundation, Suzanne Scholte, a, dans une lettre envoyée hier à la Maison Blanche, demandé au président Joe Biden de « réexaminer » la position des États-Unis vis-à-vis du Sahara occidental et de « revenir » sur la décision de son prédécesseur Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur une partie occupée du Sahara occidental.
    «Nous vous écrivons pour vous demander de revenir sur la décision » de l’ex-président Donald Trump relative à la prétendue reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et de « réexaminer la position des États-Unis en ce qui concerne le conflit dans ce territoire » occupé par le Maroc depuis 1975, écrit Mme Scholte dans sa lettre envoyée au nom de la Campagne pour mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental.
    Pour la présidente de la Fondation américaine pour le Sahara occidental, la décision unilatérale de Trump, en échange de la « normalisation » entre le régime marocain et l’entité sioniste « ignore tous les principes du droit international qui ont formé la pierre angulaire de la politique américaine depuis la création du pays ». Cette démarche, ajoute la lauréate du prix de la paix de Séoul, est « désastreuse » d’un point de vue politique et intervient « à un moment où nous devons réparer, et non affaiblir davantage, les relations entre les États-Unis et leurs alliés ». Elle a réaffirmé que la position du Maroc à l’égard du Sahara occidental « viole clairement le droit international ». Mme Scholte, également présidente de Defense Forum Foundation, rappelle en outre que « tout au long de l’occupation du territoire par le Maroc, il y a eu des violations généralisées des droits de l’homme des Sahraouis », citant entre autres la « torture, les disparitions, les arrestations arbitraires, les traitements inhumains dans les prisons, les procès inéquitables et les meurtres », tous « rapportés par des organisations telles que Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, l’ONG américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme (RFKCenter) et le HCR ». « Pourquoi les États-Unis ont-ils continué à soutenir un pays qui a ouvertement transgressé les normes du droit international, commis de nombreuses violations des droits de l’Homme, n’a pas tenu ses promesses vis-à-vis des Nations unies et des Sahraouis d’organiser un référendum d’autodétermination…? », s’interroge la présidente de US Western Sahara Foundation.
    La décision de Trump ou « une approbation silencieuse des colonies de peuplement israéliennes en Palestine »
    Les États-Unis ont « peu à gagner et beaucoup à perdre en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cela ne sert pas non plus l’intérêt politique des États-Unis de continuer à soutenir la position du Maroc à l’ONU », souligne également Mme Scholte. Dans sa lettre, la présidente de l’ONG américaine estime, par ailleurs, que la décision de Trump « peut être considérée comme une approbation silencieuse des colonies de peuplement israéliennes sur des terres qui devraient être accordées aux Palestiniens ». À cet effet, elle appelle le nouveau président Biden à « réfléchir à l’impact du rôle des États-Unis dans le conflit du Sahara occidental sur la crédibilité et l’image des États-Unis dans les pays du tiers monde, sans parler de nos alliés en Europe ». « Vous avez signalé votre intention de réparer les dommages causés à la crédibilité des États-Unis par l’ancienne administration. Cependant, essayer simplement de réparer l’image des États-Unis avec de nobles discours n’éliminera pas le manque de respect que les peuples du monde ont pour les décideurs politiques des États-Unis », écrit encore Mme Scholte à l’adresse de Biden. Enfin, elle demande au nouveau locataire de la Maison Blanche de « planifier dès que possible » une réunion entre les représentants de la Campagne pour mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental et l’administration américaine pour, dit-elle « discuter de cette question ».
    M. Bendib
    #SaharaOccidental, #Maroc, #USWesternSaharaFoundation,
  • Inhofe et Leahy dirigent 25 collègues pour exhorter Biden à annuler la décision malavisée du Sahara occidental

    Le sénateur américain Jim Inhofe (R-Okla.) Et Patrick Leahy (D-Vt.) Ont conduit 25 de leurs collègues du Sénat aujourd’hui à envoyer une lettre exhortant le président Biden à annuler la décision erronée précédente de reconnaître officiellement les allégations illégitimes du Royaume du Maroc de souveraineté sur le Sahara occidental et réengagent les États-Unis à poursuivre un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui du Sahara occidental.

    Les sénateurs ont écrit: «La décision brusque de l’administration précédente, le 11 décembre 2020, de reconnaître officiellement les revendications illégitimes de souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental était à courte vue, a sapé des décennies de politique américaine cohérente et a aliéné un nombre important de Nations africaines. Nous vous exhortons respectueusement à revenir sur cette décision malavisée et à réengager les États-Unis à poursuivre un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui du Sahara occidental.
    Ils ont poursuivi: «Les États-Unis doivent au peuple sahraoui d’honorer notre engagement, d’aider à faire en sorte que les Marocains soient à la hauteur du leur et de mener à bien ce référendum. Le peuple sahraoui mérite le droit de choisir librement son propre destin. Nous espérons pouvoir compter sur vous pour être un partenaire dans cet effort. »
    Les sénateurs se sont joints à l’envoi de cette lettre: le Sens. John Boozman (R-Ark.), Angus King, Jr. (I-Maine), Mike Rounds (RS.D.), Joe Manchin III (DW.Va.), John Hoeven (RN.D.), Deb Fischer (R-Neb.), Richard Shelby (R-Ala.), Sheldon Whitehouse (DR.I.), Maria Cantwell (D-Wash.), Susan M. Collins (R -Maine), Rob Portman (R-Ohio), Kevin Cramer (RN.D.), Shelley Moore Capito (RW.Va.), Cory Booker (DN.J.), Lisa Murkowski (R-Alaska), Jack Reed (DR.I.), Kyrsten Sinema (D-Ariz.), Roger Wicker (R-Miss.), Mazie K. Hirono (D-Hawaï), Cindy Hyde-Smith (R-Miss.), Jeanne Shaheen (DN .H.), Chris Van Hollen (D-Md.), Mark Kelly (D-Ariz.), Ben Ray Lujan (DN.M.) et Dick Durbin (D-Ill.).
    Le texte intégral de cette lettre peut être consulté ici et ci-dessous.
    Cher président Biden:
    La décision brusque de l’administration précédente, le 11 décembre 2020, de reconnaître officiellement les revendications illégitimes de souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental était à courte vue, a sapé des décennies de politique américaine cohérente et a aliéné un nombre important de nations africaines. Nous vous exhortons respectueusement à revenir sur cette décision malavisée et à réengager les États-Unis à poursuivre un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui du Sahara occidental.
    Le sort du peuple sahraoui est dans l’incertitude depuis que les Nations Unies ont adopté pour la première fois une résolution appelant à un référendum sur l’autodétermination en 1966. Pendant plus de cinq décennies après l’action des Nations Unies, l’objectif simple et fondamental du peuple sahraoui pour décider librement, pour eux-mêmes, leur sort a été bloqué et soumis à une promesse non tenue après une promesse non tenue.
    La question des revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n’est pas nouvelle. La Cour internationale de Justice a rejeté ces allégations en 1975, déclarant clairement que les documents et informations fournis par le Maroc «n’établissaient aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc». Malgré l’arrêt sans ambiguïté de la Cour, le Maroc a maintenu sa revendication illégale du Sahara occidental et, après la décolonisation, a tenté d’annexer le territoire par la force. Le peuple du Sahara occidental, agissant à travers le Polisario, a défendu ses droits et sa terre.
    Après plus d’une décennie de violence, les Nations Unies sont finalement intervenues en 1991 et les deux parties ont convenu d’un cessez-le-feu et d’une voie à suivre. Dans le cadre du soi-disant «Plan de règlement», le Maroc et le Sahara occidental ont convenu de tenir un référendum et ont créé la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental – une mission qui a été prolongée à plusieurs reprises et qui se poursuit encore à ce jour.
    Les efforts diplomatiques ultérieurs, y compris ceux dirigés par l’ancien secrétaire d’État James Baker, ont mené à plusieurs projets avec le Maroc et le Sahara occidental, y compris, notamment, le soi-disant «Accord de Houston», qui a réengagé le Maroc et le Sahara occidental en 1997, à un référendum sur autodétermination. Le Maroc, reconnaissant qu’il perdrait probablement un vote, a effectivement renoncé aux négociations l’année suivante en déclarant qu’il n’accepterait jamais un référendum qui inclurait l’indépendance comme résultat potentiel, malgré des années de promesses autrement. Malheureusement, la réticence du Maroc à négocier de bonne foi a été un thème récurrent au fil des ans. La décision de l’administration précédente de reconnaître leurs revendications n’a servi qu’à récompenser des décennies de mauvais comportement de la part du gouvernement marocain.
    La situation au Sahara occidental a été qualifiée de «conflit gelé» – là où aucune résolution n’existe, mais il n’y a pas de conflit actif perçu. Cela permet au reste du monde d’oublier facilement le sort du peuple sahraoui. Appeler cela un «conflit gelé» le fait paraître inoffensif, alors que la réalité est que c’est tout sauf cela.
    Des dizaines et des dizaines de milliers de Sahraouis vivent dans des camps de réfugiés, principalement à Tindoof, en Algérie. Ils ont été forcés de quitter leurs maisons en attendant une résolution. Permettre à ce processus de s’arrêter année après année leur a coûté une génération de liberté. Certains d’entre nous ont visité ces camps à plusieurs reprises – pas plus tard qu’en 2019 – où nous avons clairement vu leur persévérance et leur espoir.
    Les États-Unis doivent au peuple sahraoui d’honorer notre engagement, de faire en sorte que les Marocains soient à la hauteur du leur et de mener à bien ce référendum. Le peuple sahraoui mérite le droit de choisir librement son propre destin. Nous espérons pouvoir compter sur vous pour être un partenaire dans cet effort.
    Sincèrement,
    Source : Blog du Sénateur James Inhofe, 17 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Front Polisario, Sénat américain, James Inhofe, Patrick Leahy,
  • Recrudescence des violations des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental (Task Force)

    La Task Force de la Coordination des Comités Européens de Soutien au Peuple Sahraoui (EUCOCO) exprime sa solidarité avec Mlle Sultana Khaya, sa famille et tous les défenseurs des droits de l’homme sahraouis qui sont quotidiennement agressés et réprimés par les forces d’occupation marocaines Sahara occidental occupé.

    Les forces d’occupation marocaines ont amélioré la répression et les arrestations arbitraires de militants sahraouis depuis le 14 novembre dernier, date à laquelle la guerre entre l’armée de libération sahraouie et l’armée marocaine a repris. Depuis cette date, les violations des droits de l’homme du peuple sahraoui vivant au Sahara Occidental occupé ont augmenté de façon exponentielle. Il y a quelques années, Mlle Khaya était déjà agressée par les forces d’occupation marocaines et elle a perdu un œil. Récemment, elle a de nouveau été agressée et elle risque maintenant de perdre l’autre œil. Dans le même temps, l’armée d’occupation marocaine l’a emprisonnée avec sa famille dans leur maison pendant plus de 3 mois.
    L’Équipe spéciale demande à l’ONU, à l’Union européenne et à l’Union africaine de s’acquitter de ses obligations et d’agir d’urgence pour éviter toute aggravation de la situation actuelle au Sahara occidental occupé. Les Nations Unies et le Conseil de sécurité doivent obliger le Royaume du Maroc à respecter ses engagements pour la mise en œuvre immédiate du processus d’autodétermination confié à la MINURSO, et ils doivent garantir le droit du peuple sahraoui d’organiser librement un référendum d’autodétermination.
    La Task Force appelle donc le Comité international de la Croix-Rouge à respecter ses engagements et sa mission. Le CICR doit envoyer une mission d’observation au Sahara Occidental occupé et il doit protéger la population sahraouie des violations quotidiennes des droits de l’homme commises par les forces d’occupation marocaines. En outre, le CICR doit obliger le Royaume du Maroc à respecter le droit international humanitaire qu’il n’a jamais respecté pendant le conflit du Sahara occidental.
    Fait à Bruxelles, le 18 février 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, répression, Sultana Khaya,