Mois : février 2021

  • Sahara occidental: Du phosphate de Laâyoune exporté vers l’Inde

    Dans un communiqué publié sur son compte Facebook ce samedi, l’association pour le contrôle des richesses naturelles et la protection de l’environnement, l’AREN, dénonce la poursuite du pillage de ces ressources au Sahara occidental.

    Elle précise que “le navire HOPA, immatriculé IMO 9684213 et battant pavillon maltais, a été repéré en état de chargement, dans le cadre des opérations de pillage récurrent des richesses naturelles du Sahara Occidental par le régime marocain, d’une cargaison de phosphate sahraoui”, ajoutant que le navire, “dont la charge maximale (DWT) est de 6300 tonnes, a quitté le port de Lâayoune occupée, le 9 février en cours, à destination de Port-Saïd (Egypte), une première destination de diversion, avant de se diriger vers l’Inde.”
    Pour l’association, il s’agit d’une opération illégale de pillage impliquant des entreprises et navires étrangers dans un territoire occupé et en situation de guerre. De ce fait, elle alerte sur cette violation flagrante des chartes et traités internationaux.
    L’AREN a lance, dans ce sens, un appel au Conseil de sécurité pour “assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui afin de lui permettre de recouvrer sa pleine souveraineté sur ses richesses” et “prendre des mesures décisives et coercitives à même de dissuader l’occupant marocain à poursuivre le pillage du phosphore sahraoui, dans la partie occupée Sahara Occidental”.
    L’Egypte, en qualité de membre de l’Union africaine (UA), a également été interpelée sur le respect des engagements découlant de l’acte constitutif de l’UA, “afin de ne pas contribuer à cette atteinte directe à la souveraineté de la RASD, en interdisant à ce navire le passage par le canal de Suez et en procédant à sa saisie comme l’avaient fait l’Afrique du sud et le Panama”.
    Par ailleurs, l’Association a salué la non reconduction par le Groupe allemand Continental du contrat entre sa filiale ContiTech et OCP marocain portant, depuis des années, sur la maintenance des installations de convoyage du phosphate sahraoui sur 100 km. Elle a exhorté, à ce propos, “les compagnies en activité dans les territoires sahraouis occupés, en violation du Droit international, à mettre fin immédiatement à ces activités”.
    Réitérant sa détermination à mener toutes les luttes légitimes pour défendre le droit légitime du Sahara Occidental à exercer sa souveraineté sur ses richesses naturelles, l’AREN a exprimé sa préoccupation “face à l’exacerbation de la souffrance du peuple sahraoui” suite à la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu, le 13 novembre 2020.
    Pour rappel, les participants au forum social de solidarité ont appelé à une intervention de la communauté internationale pour stopper le pillage des ressources naturelles sahraouies.
    Au terme des travaux du forum organisé par l’Union de la jeunesse sahraouie (UJSARIO), les participants ont également dénoncé la situation du Sahara Occidental occupé, sur fond de saignée de ses richesses naturelles par des sociétés européennes, en violation des chartes et lois humanitaires et internationales, qui accentue et fait perdurer les souffrances du peuple sahraoui.
    Le Jeune Indépendant, 13 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, phosphates, Inde, OCP,
  • La militante sahraouie Soltana Khaya sauvagement agressée par les forces de l’ordre marocaines

    Des les territoires occupés su Sahara occidental, les violations des droits de l’Hommes sont systématiques. Nul n’y échappe.

    Le dernier fait de cette logue série de l’épuration ethnique dont excellent le Makhzen et ses relais, à l’encontre des activistes sahraouis, nous vient de Boudjedour, troisième grande ville du Sahara Occidental, où la militante sahraouie des droits de l’Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya, en résidence surveillée, a été sauvagement tabassée et grièvement blessée au visage et à l’œil suite à une agression barbare de la police de l’occupation marocaine.
    Une source sahraouie des droits de l’Homme avait en effet indiqué, que la militante sahraouie des droits de l’Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya et sa sœur, Ouara Sid Ibrahim Khaya ont été violentées par les autorités de l’occupation marocaine.
    Citant une source sahraouie des droits de l’Homme, l’Agence de presse sahraouie (SPS) a précisé que le quartier où se trouve le domicile de la famille de la militante des droits de l’homme, Sultana Khaya est assiégé par un dispositif intense de la répression marocaine, dans le but de dissuader les militants sahraouis de manifester pacifiquement en vue d’exiger le droit à la liberté et à l’indépendance, ajoutent les mêmes sources.
    D’ailleurs, dans une vidéo, mise en ligne, par la fondation des droits humains, Nushatta, il est aisé de voir les forces d’occupation marocaines lancer une féroce campagne de répression contre les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental depuis la reprise du conflit armé suite à la violation du cessez-le-feu par le Maroc le 13 novembre dernier.
    Dans cette vidéo de deux minutes, la fondation Nushatta parle du cas de la militante Soltana Kheya assignée à résidence dans la localité de Boujdour occupée, pendant 11 semaines.
    D’après la fondation, la militante sahraouie qui «a déjà perdu un œil lors d’une agression policière il y a quelques années», subit, elle et sa famille des «violences policières».
    La Fondation Nushatta, créée en 2013, effectue un suivi régulier de la situation des droits humains dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    En décembre dernier, elle a présenté un rapport sur la situation des droits de l’Homme dans les villes sahraouies occupées depuis l’agression marocaine contre le civils sahraouis dans la zone tampon à El-Guerguarat en novembre dernier.
    Le document mis au point, en collaboration avec le Comité norvégien de soutien pour le Sahara occidental et l’organisation espagnole de défense des droits de l’Homme (Nomads), souligne notamment que des journalistes et défenseurs des droits humains sahraouis font l’objet d’«une campagne massive d’intimidation et de harcèlement», appelant à cet effet les individus et les organisations à prendre des mesures pour dénoncer ces pratiques.
    Sahara Occidental, Front Polisario, Western Sahara, Maroc, répression, Sultana Khaya,

  • Sahara occidental: L’agression marocaine contre Soltana Kheya dénoncée

    La militante sahraouie Aminatou Haidar a dénoncé samedi, l’agression perpétrée contre sa concitoyenne, Soltana Kheya par les forces d’occupation marocaine dans la ville occupée de Boujdour.

    « Je dénonce très fort la répression féroce de l’occupaidar
    nt marocain dont a été victime ce matin à Boujdour occupée, Soltana Kheya, membre de ISACOM (Instance sahraouie contre l’occupation marocaine) », a indiqué Aminatou Haidar dans un Tweet.
    « Le dénommé Hakim Elamiri est responsable de ce crime », a ajouté le prix Nobel alternatif 2019, estimant que « la situation est très grave ».
    Suite à l’intensification de la répression contre des militants et activistes sahraouis, une campagne de dénonciation contre les pratiques du régime marocain au Sahara occidental est en train de prendre de l’ampleur ces derniers jours.
    Plusieurs comités et associations ont dénoncé, la politique menée par Rabat dans les territoires sahraouis occupés depuis la rupture du cessez le feu le 13 novembre dernier.
    Jeudi, l’association des Amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), a adressé, une lettre ouverte au Comité international de la Croix-Rouge lui demandant, d’intervenir dans le contexte actuel de guerre entre le Maroc et la République sahraouie et de protéger les Sahraouis de la répression marocaine dans les territoires occupés.
    Lundi, la fondation des droits humains, Nushatta, a affirmé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux que, les forces d’occupation marocaines ont lancé une féroce campagne de répression contre les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental depuis la reprise du conflit armé suite à la violation du cessez-le-feu par le Maroc le 13 novembre dernier.
    Dans cette vidéo de deux minutes, la fondation Nushatta parle du cas de la militante Soltana Kheya assignée à résidence dans la localité de Boujdour occupée, pendant 11 semaines.
    D’après la fondation, la militante sahraouie qui « a déjà perdu un œil lors d’une agression policière il y a quelques années », subit, elle et sa famille des « violences policières ».
    Akhbar Elwatan, 14 fév  2021
    Sahara Occidental, Front Polisario, Western Sahara, Maroc, répression, Sultana Khaya,
  • Sahara Occidental : le peuple sahraoui ne capitulera jamais

    Depuis plusieurs années, les grands de ce monde ont décidé d’offrir le territoire du Sahara Occidental au Maroc en guise de récompense pour ses actes de serviteur loyal aux desseins impérialistes dans la région du Maghreb. Même au détriment de la légalité internationale.

    C’est dans ce contexte que toutes les résolutions du Conseil de Sécurité pointent vers l’imposition de la pseudo-solution basée sur l’octroi aux sahraouis d’une prétendue autonomie de la part d’un régime qui n’a jamais respecté ses engagements ni les moindres principes des droits de l’homme et de démocratie. Théoriquement, pour des raisons de sécurité. Dans la réalité, les puissances mondiales, la France et les Etats-Unis plus précisément, lorgnent les nombreuses richesses du territoire.
    En tant qu’instrument parasité par ces puissances, l’ONU tourne le regarde sur les pratiques d’un autre âge que les autorités marocaines utilisent pour museler la population sahraouie dans les territoires occupés. Une population enfermée dans une prison à ciel ouvert interdite aux journalistes, aux ONG et à tous les visiteurs qui n’ont pas l’intention de louer l’occupation marocaine.
    Assuré par le silence criminel de la communauté internationale et la protection de la France colonialiste, le Maroc se permet les pires violations des droits de l’homme dans un territoire classé non autonome par les Nations Unies.
    Ulcérées par la décision du Front Polisario de reprendre la lutte armée en vue de mettre fin au statu-quo imposé au peuple sahraoui dans le but de l’amener à capituler, les autorités marocaines ont décidé d’assouvir leur vengeance sur la population civile sahraouie qui tente de s’exprimer sur son sort et sa situation tragique.
    Ainsi, après avoir arraché un oeil à l’activiste des droits de l’homme Sultana Khaya, elle se retrouve désormais emprisonné chez elle sous le régime de la résidence surveillée, entourée et harcelée par les bourreaux du roi Mohammed VI.
    Cette situation est le produit des mauvais calculs des protecteurs de la monarchie médiévale et sanguinaire du Maroc qui rêvent de voir le peuple sahraouie déposer les armes. Rêver, c’est un droit légitime et gratuit, mais il reste, quand même, un rêve qui dans ce cas ne sera réalisera jamais puisque les sahraouis sont déterminés, maintenant plus que jamais, à en découdre avec cet Etat qui, malgré ses accointances avec le terrorisme et le trafic de drogues, reste le chouchou de l’Occident.
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, Sultana Khaya,
  • La violence et la répression persistent au Sahara occidental.

    A travers différents médias audiovisuels, il est diffusé sur les réseaux sociaux comment des agents de la police marocaine sont rentrés par effraction dans les maisons des militants sahraouis et procédé à l’arrestation de plusieurs d’entre eux.

    Aujourd’hui la militante sahraouie Sultana Khaya a été grièvement blessée dans la tête à coups de pierre par le commissaire du quartier général de la police de la ville de Boujdour occupé, Abd Hakim Aamir, qui a également attaqué sa sœur en lui lançant des pierres, en lui provocant des blessures dans la bouche et lui brisant les dents.
    Sultana et sa sœur étaient sorties devant leur maison pour recevoir des invités, des policiers marocains et leurs officiers les ont attaquées avec une violence extreme.
    Ce type de pratiques inhumaines contre les Sahraouis démontrait les intentions cachées de la police: l’intention délibérée de tuer Sultana ou de lui arracher l’œil en représailles pour son insistance à résister pacifiquement à l’occupation, et aussi pour la misogynie des paramilitaires entourant la maison.
    Plainte de Waara Khaya: Alwaara lors d’un appel téléphonique avec “Equipe Media” a également ajouté que les forces d’occupation avaient attaqué deux autres femmes sahraouies, Fatimeto Babi et Maymouna Hamia, afin de semer la terreur parmi les Sahraouis de la ville et de les empêcher de toute
    tentative de contourner l’arrestation arbitraire subie par la famille depuis déjà presque trois mois.
    Equipe Media, 13 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Western Sahara, Maroc, répression, Sultana Khaya,
  • Sahara occidental, entre vieux et nouveau colonialismes

    bilaterals.org | 12 février 2021

    Entretien avec Jalihenna Mohamed
    Jalihenna Mohamed est le vice-président du groupe de volontaires, Sahraouis contre le pillage. Il est également bénévole au ministère sahraoui de la jeunesse. Il a été le responsable international de l’Union des étudiants sahraouis.
    Le Sahara occidental est un territoire contesté, situé entre le Maroc et la Mauritanie. Jusqu’en 1975, il a été colonisé par l’Espagne, qui a ensuite transféré le contrôle de la région aux deux pays. Un mouvement nationaliste sahraoui, le Front Polisario, qui a proclamé la République arabe sahraouie démocratique, s’est opposé à cette décision. Le conflit qui a suivi a contraint la Mauritanie à se retirer de la région en 1979, et le Maroc s’est emparé de la majeure partie de celle-ci, y compris de toutes les grandes villes et des ressources naturelles. Depuis un cessez-le-feu soutenu par les Nations unies en 1991, les deux tiers du territoire sont restés sous l’administration du Maroc, tandis que l’autre tiers est devenu gouverné par le Polisario, considéré comme le représentant légitime du peuple sahraoui. Un référendum sur l’autodétermination était prévu pour 1992, mais n’a jamais eu lieu. En novembre 2020, la lutte armée a repris après que le Maroc a lancé une opération militaire dans la zone tampon démilitarisée près de la ville de Guerguerat, une région d’importance économique, située à la frontière avec la Mauritanie.
    bilaterals.org : Pouvez-vous décrire les conditions de vie au Sahara occidental ?
    Jalihenna Mohamed : La crise provoquée par la guerre après le départ des Espagnols, et l’invasion militaire marocaine qui a suivi, a séparé les Sahraouis en trois zones principales, où les conditions de vie diffèrent. Il y a ceux qui vivent sous l’occupation marocaine, et qui ne sont pas autorisés à protester ou à exprimer leurs positions politiques. Dans ces zones, il y a aussi des colons marocains qui profitent des opportunités d’emploi aux dépens des Sahraouis locaux. La présence militaire et policière marocaine est très forte. Ensuite, certains vivent dans des zones libérées, contrôlées par les autorités du Polisario et le gouvernement sahraoui. Ce sont principalement des bédouins et des bergers qui y vivent et y élèvent des animaux, tandis que des communautés se développent dans des villes comme Meharrize, Bir Lahlou et Tifiriti, par exemple. Et enfin, il y a ceux qui, comme moi, vivent dans des camps de réfugiés en Algérie, dépendant de l’aide humanitaire.
    Y a-t-il des aspirations communes au sein du peuple sahraoui ?
    Tous les Sahraouis, où qu’ils soient, sont d’accord pour dire que, depuis le cessez-le-feu de 1991, beaucoup de temps a été accordé aux Nations unies pour organiser un référendum afin que les Sahraouis décident de l’indépendance de la région. En fait, nous constatons maintenant que la seule tâche des forces de l’ONU a été de protéger le cessez-le-feu. Elles protègent donc, de facto, le pillage de nos ressources naturelles par le Maroc, et l’exercice de sa souveraineté sur une grande partie de notre territoire. Je suis né dans un camp de réfugiés et il n’y a pas un seul Sahraoui né ici, ou ailleurs, qui veut rester dans cette situation. Je ne veux pas que mon fils, par exemple, vive cette expérience de réfugié sur une terre qui appartient à quelqu’un d’autre. Je préfèrerais plutôt jouir de notre terre et de nos ressources, et mener une vie normale et stable.
    Comment jugez-vous l’attitude de l’Union européenne envers la région, puisqu’elle a soutenu l’application de l’accord commercial UE-Maroc au Sahara occidental, malgré une décision de la Cour européenne de justice qui en a décidé autrement ?
    La Cour européenne de justice a été très claire sur le fait que le Sahara occidental est une région distincte et séparée. Par conséquent, légalement, le Maroc n’a aucune légitimité pour appliquer un tel accord au Sahara occidental, et pour exploiter nos ressources naturelles. L’UE ne peut avoir un accord avec le Maroc, que dans la mesure où il s’applique aux frontières reconnues du royaume marocain, qui n’inclut pas le Sahara occidental. Nous sommes surpris que l’UE continue d’appliquer l’accord à la région. Nous considérons que l’UE légitime l’occupation illégale du Maroc, et prend position avec ce dernier, alors que, dans le cas de la Palestine, qui est le même que celui du Sahara occidental, les Européens agissent différemment avec les produits palestiniens issus de compagnies israéliennes. C’est un double standard que nous ne pouvons pas vraiment comprendre.
    Avez-vous essayé de vous opposer à cette contradiction ?
    Actuellement, le Polisario intente une action en justice contre la décision de l’UE d’avoir un accord commercial avec le Maroc pour le Sahara occidental occupé, qui inclut la pêche et l’agriculture. Et aussi lors des récents événements de Guerguerat, par exemple, où nous sommes très conscients que certains produits en provenance de Mauritanie sont destinés à être exportés vers des pays européens, des manifestants ont bloqué des camions en provenance de Mauritanie.
    Quels ont été les impacts de l’accord sur la région ?
    Nous avons des indications claires que le Maroc bénéficie de l’accord. Les revenus générés par le pillage de nos ressources alimentent directement l’occupation puisque le Maroc ne dispose pas de ressources telles que le gaz, le pétrole, etc. C’est ainsi que le Maroc paie les forces qui contrôlent le territoire, ou les colons qui visent à changer la démographie du Sahara occidental.
    Connaissez-vous des exemples précis ?
    A Dakhla, par exemple, la compagnie du Roi et des entreprises françaises exploitent les énergies renouvelables, comme le soleil, et les eaux profondes pour des projets agricoles. Et 97% des contrats accordés par les autorités marocaines sont allés à des colons marocains venus il y a seulement 15 ou 20 ans, alors que la population locale est privée de débouchés et souffre de la pauvreté. L’Union européenne prétend être un lieu de démocratie et des droits humains, mais elle néglige cette réalité et mène ses politiques en pleine connaissance de cause.
    Que pensez-vous de la récente reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla [par l’administration Trump] ?
    Nous considérons que cet acte est illégal. Bien sûr, tout cela est dû à des intérêts économiques. Mais nous estimons en fait qu’il s’agit d’un non-événement. Il n’y a rien de nouveau. Trump est isolé. Aujourd’hui, il vit son dernier jour à la Maison Blanche [l’interview a été faite le 19 janvier] et il est quasiment dans un état de folie. Pour nous, c’est l’accord entre un président-roi aux États-Unis et un dieu-roi au Maroc. Ces gens se croient au-dessus de la légalité, de la démocratie et de l’humanité. Mais la réalité sur le terrain a changé depuis le 13 novembre 2020. Le nouveau mot d’ordre du peuple sahraoui est désormais : les actions parlent plus que les mots.
    Vous ne semblez pas trop inquiet ?
    Je serais plus inquiet si cela s’était produit pendant le statu quo du « ni paix, ni guerre ». Mais maintenant, avec la reprise de la lutte armée par les Sahraouis, je ne vois aucune entreprise venir investir dans une zone de guerre, où la stabilité ne peut être garantie. Le Maroc a joui d’une fausse stabilité pendant 30 ans et a réussi à vendre la région comme un endroit stable où les entreprises étaient les bienvenues. D’une certaine manière, Trump a contribué à remettre le Sahara occidental sous la lumière des projecteurs, et a prouvé que nous sommes du côté de la justice. Mais nous espérons quand même que la nouvelle administration américaine reconsidérera sa position. Les Américains ne rendent pas service au développement de la région et ouvrent la porte à d’autres pays qui voudraient revendiquer leur souveraineté sur des territoires contestés.
    En contrepartie de la décision américaine, le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël. Les deux Etats envisagent de signer un accord d’investissement. Voyez-vous des investisseurs israéliens saisir cette opportunité et se lancer dans de nouveaux projets dans la région ?
    Le Maroc a joué sa dernière carte dans le conflit du Sahara occidental. Encore une fois, je ne vois personne faire un investissement dans une région où il y a un conflit. En fait, Israël soutient le Maroc et sa guerre au Sahara occidental depuis les années 70, tout comme les États-Unis d’ailleurs. Depuis lors, Israël a envoyé des experts, des conseillers techniques pour assister le Maroc dans la région. Cela ne date pas d’hier.
    Que peut-on faire pour soutenir votre lutte ?
    Nous pensons que les luttes des peuples contre les oppresseurs en Palestine et en Afrique du Sud sont un bon exemple à suivre pour faire pression sur ces gouvernements. On oublie beaucoup le cas du Sahara occidental mais nous pouvons apprendre de ces expériences. Après toutes les actions juridiques intentées par le Front Polisario, nous devons maintenant améliorer notre réseau international. Il faut que les peuples de chaque pays soient conscients de ce que font leurs gouvernements et de leurs entreprises au Sahara occidental, et que, par la suite, ils travaillent avec nous, en faisant pression sur eux et en exposant leurs actions. Nous n’avons pas la capacité, en tant que Sahraouis, d’atteindre toutes ces personnes. Un bon exemple est la campagne autour du cas de la Nouvelle-Zélande, qui importe du phosphate de notre région, où un petit groupe de volontaires a pu faire bouger les choses en contactant des médias locaux et des députés, et en portant le sujet au Parlement. Nous préparons actuellement une campagne internationale comme celle du Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) pour la Palestine. Nous espérons que cette campagne aura assez de soutien pour avoir l’impact nécessaire. Notre cas n’est pas un cas isolé. Le monde regorge de personnes opprimées qui ont réussi à atteindre leurs objectifs, et d’autres qui continuent à se battre. Nos principaux partisans sont issus de ce milieu. Le Sahara occidental est l’un des derniers cas de vieux colonialisme, et notre lutte interagit avec de nouvelles pratiques du colonialisme, où les intérêts économiques fusionnent avec les luttes politiques pour l’indépendance. Les nouveaux visages du colonialisme mettent en avant des sociétés multinationales qui traversent les frontières, contrôlent les gouvernements, changent les politiques, nuisent à notre environnement, etc. Nous ne sommes qu’un élément dans cette confrontation. Nous ne gagnerons peut-être pas notre indépendance bientôt, mais nous continuons à nous battre.
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Front Polisario, Maroc,
  • Résolution des crises dans les pays voisins: L’Algérie poursuit son action diplomatique

    L’Algérie vient de démontrer, une fois de plus, qu’elle demeure un acteur incontournable dans la résolution des crises régionales, notamment dans les pays du voisinage immédiat qui sont menacés par des défis sécuritaires et ont besoin d’être accompagnés dans leur processus de sortie de la crise.

    C’est dans cette optique plus précisément que le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a pris part, jeudi dernier, à une réunion du Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, abritée pour la première fois par la ville de Kidal (nord du Mali). Un événement inédit qui donnera une forte impulsion à ce processus, parrainé par l’Algérie. À ce propos, M. Boukadoum a déclaré que cette réunion constitue un indicateur important à même de donner une forte impulsion au processus de paix et de réconciliation parrainé par l’Algérie. Le chef de la diplomatie algérienne a été reçu par le président malien, Bah N’Daw, avec lequel il a évoqué les relations bilatérales et les perspectives de les renforcer, ainsi que les moyens à même d’accélérer la cadence de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. Il a également eu des entretiens avec le vice-président du Mali, le colonel Assimi Goïta, et le ministre de la réconciliation nationale, le colonel Ismael Wagué, avec lesquels il a abordé les relations bilatérales et les voies de promotion du processus de paix et de réconciliation que l’Algérie accompagne et soutient. 
    Les entretiens ont porté également sur les relations bilatérales et les modalités de faire progresser le processus de paix et de réconciliation au Mali que l’Algérie accompagne et soutient. Cette visite, la troisième de M. Boukadoum depuis les changements politiques survenus au Mali en août 2020, s’inscrit dans le cadre des efforts visant à promouvoir les relations bilatérales et à donner un élan au processus de paix dans ce pays voisin. L’Union européenne, fau-il le rappeler, avait salué, dans un rapport, le rôle significatif de l’Algérie dans la résolution des crises, notamment celles du Mali et de la Libye.
    L’Algérie considère la stabilité au Mali comme un appui à sa sécurité stratégique et nationale, basée sur l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, avait affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a ajouté que cet accord se veut la solution idoine et durable à même de mettre fin au conflit opposant les antagonistes maliens. Les acteurs internationaux et régionaux ont salué les grands efforts menés par l’Algérie pour assurer le retour et le maintien de la stabilité au Mali, réaffirmant l’impérative application effective de l’accord de paix et de réconciliation, le seul et unique choix pour rétablir la paix et la stabilité dans ce pays.
    Les Maliens se sont réjouis des résultats obtenus en matière de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali grâce à l’accompagnement constant de la médiation internationale conduite par l’Algérie, à la faveur du comité de suivi de l’application de l’accord qui n’a ménagé aucun effort pour maintenir l’équilibre de ce processus. Le rôle crucial que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution politique des conflits et crises au niveau régional et dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et toutes les formes de criminalité ont été maintes fois soulignés par plusieurs partenaires étrangers qui considèrent notre pays comme un acteur stratégique garant de la stabilité dans la région. Il faut relever, à ce propos, que de nombreux acteurs internationaux avaient loué les efforts de l’Algérie en matière de paix et de sécurité, assurant, de ce fait, que l’Algérie ne cesse d’insister sur la nécessité de résoudre les conflits par la voix du dialogue et de la concertation politique. Dans ce sens, l’Union européenne, fau-il le rappeler, avait salué, dans un rapport, le rôle significatif de l’Algérie dans la résolution des crises, notamment celles du Mali et de la Libye. L’Algérie demeure un «acteur-clé» au niveau régional et international pour la sécurité, avait affirmé la Commission européenne qui a salué sa contribution à la stabilisation de son voisinage immédiat et son rôle «significatif» de médiation dans les crises malienne et libyenne.
    Au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones de combat désertiques. L’effort continu de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité, dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes, avait souligné l’exécutif européen dans son rapport, estimant que même si la situation sécuritaire en Algérie demeure stable, les autorités continuent de mener des opérations contre le terrorisme résiduel dans plusieurs régions du pays. Il a fait remarquer que l’évolution de la crise libyenne et la situation complexe dans la région du Sahel ont amené l’Armée nationale populaire à déployer des forces de sécurité supplémentaires aux frontières. Evoquant les crises régionales, l’UE a soutenu également que le gouvernement algérien suit de près l’évolution de ces crises, dans le but de faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel. 
    Elle a rappelé, à ce titre, qu’en Libye, l’Algérie a continué de jouer un rôle de médiation «significatif» à travers l’organisation de plusieurs rencontres, excluant fermement une intervention étrangère. Au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones de combat désertiques. L’UE a réitéré, dans ce contexte, son engagement dans ce processus de stabilisation régionale et son soutien à l’Algérie dans ses efforts, rappelant que l’unité des partenaires internationaux est nécessaire. La Commission européenne avait rappelé, en outre, que l’UE et l’Algérie ont convenu, dans le cadre de leurs priorités de partenariat, de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, en vue d’un partenariat pour la paix et la sécurité. Les deux parties ont ainsi convenu d’établir une concertation étroite sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Saluant l’expérience de l’Algérie en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, l’UE a affirmé que le partage d’expériences avec l’Algérie est une volonté commune, du fait des défis actuels des pays européens en matière de radicalisation et terrorisme.
    De nombreux pays n’ont pas manqué, ces dernières années, de saluer le rôle pionnier de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, mettant en avant son expérience en matière de réconciliation nationale qui a jeté les bases de la paix et de la stabilité. Les efforts en cours pour renforcer la participation citoyenne et l’engagement de la société civile, notamment au niveau local, devraient permettre un approfondissement progressif de la coopération avec les acteurs de l’Union européenne en la matière, avait relevé l’exécutif européen dans son rapport. 
    Depuis plusieurs années, l’Algérie apporte une contribution importante dans la lutte contre le terrorisme et à l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité de la région, notamment au Sahel, à travers la sécurisation de ses frontières et en s’appuyant sur sa diplomatie engagée en tant que pays voisin, dans la conduite d’une médiation internationale au Mali ponctuée d’un accord de paix et de réconciliation nationale et l’appui aux efforts visant à stabiliser la Libye. De nombreux pays, faut-il le souligner, n’ont pas manqué, ces dernières années, de saluer le rôle pionnier de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, mettant en avant son expérience en matière de réconciliation nationale qui a jeté les bases de la paix et de la stabilité. Ils ont réitéré l’attachement de l’Algérie aux principes de sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, le soutien aux causes justes dans le monde et aux droits des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination. Il faut dire à ce propos que le renforcement de l’action diplomatique, en privilégiant une démarche fidèle aux fondements de l’Etat algérien, à savoir la voie du dialogue pour le règlement des conflits et crises régionales, a été le cheval de bataille du président de la République Abdelmadjid Tebboune, depuis son accession à la magistrature suprême du pays. 
    La diplomatie algérienne a marqué sa présence dans les efforts de règlement de nombreux conflits en Afrique, notamment dans les régions, comme la Libye, le Mali et le Sahara occidental, en participant à des sommets internationaux ou en échangeant directement avec les acteurs concernés. Il s’agit pour l’Algérie de reconquérir la place qui a toujours été la sienne. Concernant la situation au Mali, le président Tebboune avait appelé au respect de l’Accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger qui, selon lui, «demeure le cadre idoine pour relever les défis de la gouvernance politique et du développement économique dans ce pays». Les efforts déployés par la diplomatie algérienne n’ont pas manqué d’attirer l’attention des observateurs les plus avertis.
    T. Benslimane
    L’Echo d’Algérie, 12 fév 2021
    Tags : Algérie, Mali, Sahel, Azawad,
  • Sahara occidental : Alerte sur le pillage des richesses

    L’Association pour le contrôle des richesses naturelles et la protection de l’environnement du Sahara occidental (AREN) a dénoncé, jeudi, la participation du navire Hopa, battant pavillon maltais, à des opérations de pillage récurrent des ressources naturelles sahraouies dans les territoires occupés.

    Dans un communiqué publié sur son compte Facebook relayé hier par l’APS, l’AREN précise que «le navire Hopa, immatriculé IMO 9684213 et battant pavillon maltais, a été repéré en état de chargement, dans le cadre des opérations de pillage récurrent des richesses naturelles du Sahara occidental par le régime marocain, d’une cargaison de phosphate sahraoui», ajoutant que le navire, «dont la charge maximale (DWT) est de 6300 tonnes, a quitté le port de Lâayoune occupée le 9 février en cours, à destination de Port-Saïd (Egypte), une première destination de diversion, avant de se diriger vers l’Inde».
    Réitérant «le caractère illégal des opérations de pillage impliquant les entreprises et navires étrangers dans la partie occupée du Sahara occidental, notamment en situation de guerre actuellement», l’Association alerte sur «une énième violation flagrante des chartes et traités internationaux».
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    L’AREN a lancé, dans ce sens, un appel au Conseil de sécurité pour «assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui afin de lui permettre de recouvrer sa pleine souveraineté sur ses richesses» et «prendre des mesures décisives et coercitives à même de dissuader l’occupant marocain de poursuivre le pillage du phosphore sahraoui, dans la partie occupée du Sahara occidental».
    L’Egypte, en qualité de membre de l’Union africaine (UA), a également été interpellée sur le respect des engagements découlant de l’acte constitutif de l’UA «afin de ne pas contribuer à cette atteinte directe à la souveraineté» de la République sahraouie «en interdisant à ce navire le passage par le canal de Suez et en procédant à sa saisie, comme l’avaient fait l’Afrique du Sud et le Panama».
    Par ailleurs, l’Association a salué la non-reconduction par le groupe allemand Continental du contrat entre sa filiale ContiTech et OCP marocain portant, depuis des années, sur la maintenance des installations de convoyage du phosphate sahraoui sur 100 km. Elle a exhorté, à ce propos, «les compagnies en activité dans les territoires sahraouis occupés, en violation du droit international, à mettre fin immédiatement à ces activités».
    El Watan 13 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Front Polisario, Maroc,
  • Maroc : "Le régime de M6 protège les intérêts de l’Occident" (Mustapha Didi)

    L’OPPOSANT MAROCAIN, MUSTAPHA DIDI, À CANAL ALGÉRIE : « Le régime de M6 protège les intérêts de l’Occident »

    Le régime marocain représente une « menace pour la région » et sert les intérêts des Occidentaux, tout en faisant vivre les Marocains dans l’ »illusion depuis l’indépendance », a déclaré l’opposant marocain, Mustapha Didi.
    «Nous vivons dans l’illusion depuis l’indépendance. Ils nous ont fait croire que nous sommes indépendants (…) Notre peuple est exploité, nos richesses sont pillées car ce système est un protectorat de l’Occident dont il protège les intérêts », a accusé Mustapha Didi dans un entretien à la chaîne de télévision, Canal Algérie, par Skype depuis Fès au Maroc, diffusé jeudi.
    Il a souligné que les Marocains vivent aujourd’hui « sous un régime colonial (…) Et c’est à cause du régime, que nous sommes entrés en conflit avec nos frères dans la région. Ce même régime est à la solde de la France ». Il dira, en outre, que « notre revendication est le départ de ce régime et sa chute (…) car ce régime est la cause de tous les problèmes dans la région ». Il ajoutera qu’au Maroc, ceux qui demandent leurs droits sont jetés dans des prisons secrètes, citant l’exemple de Nasser Zefzafi, figure emblématique du « Hirak du Rif » qui a secoué le nord du Maroc en 2016. « Cette situation ne peut qu’augurer du déclenchement d’une révolution au Maroc », a-t-il dit, citant l’exemple de « ceux qui sont sortis (récemment) dans la ville de Kenitra après la fermeture des frontières avec Ceuta, pour des revendications socioéconomiques ». Des manifestants « réprimés par la police et qui ont été séquestrés » et « emprisonnés », a-t-il dit.
    Le Roi s’offre le luxe à l’étranger
    Entretemps, « le Roi achetait des palais en France en octroyant des chèques et en offrant des dons aux Français », a-t-il affirmé. « Ils (les représentants du régime) prétendent être islamistes et être sur la voix de la Sunna du Prophète, alors qu’ils n’ont même pas un gramme de respect envers cette religion et ils n’appliquent en rien la Charia », fait-il remarquer. « On ne peut pas parler d’une unité maghrébine et musulmane en restant dans l’illusion de ce genre de régime légué par la colonisation », poursuit Didi. « Ce régime est une illusion qui entraîne toute la région et la Nation à la dérive », dira-t-il, affirmant que « le père du roi (du Maroc) espionnait pour le compte de l’entité sioniste. Lui ne sert que les intérêts de la France et de l’Occident », a-t-il ajouté.
    Sur un autre plan, l’opposant marocain a appelé les Sahraouis à « soutenir ceux qui sont sortis manifester contre le régime » au Maroc. « Nous avons un seul problème, que ce soit au Nord ou au Sud : c’est de chasser ce régime », a-t-il assuré, précisant que le droit à l’autodétermination est un droit légitime au peuple du Sahara occidental.
    R. N./APS
    Tags : Maroc, Makhzen, Sahara Occidental,
  • Exclusif / Du fond de sa résidence surveillée à Boujdour : La grande militante sahraouie Soltana Kheya raconte ses odieuses souffrances

    Qui ne connait pas Soltana Kheya! Les choquantes images des voies de fait commises sur elle par les forces d’occupation marocaine ont en effet fait le tour du monde.

    Cette dame-courage, icône intègre de la Ghandi sahraouie, Aminatou Haider, et de tout ce peuple admirable, dont le courage, les sacrifices et la détermination forcent tout simplement l’admiration de la planète entière, u même titre que votre humble serviteur, vient à l’instant, du fond de sa résidence surveillée où elle croupit depuis bientôt une centaine de jours, nous a accordé un entretien, humble comme elle, à son indicible et incommensurable image, dans lequel elle a salué le peuple et le gouvernement algériens, ainsi que notre presse, à commencer par La Patrie News.
    Elle donne ainsi, s’oubliant elle-même, dans le feu du combat où elle se consume, une sublime leçon de courage et d’abnégation.
    Nos honorables lecteurs pourront lire l’intégralité de cet entretien dans quelques heures.
    Son exemple pas si éloigné que cela des sacrifices de nos glorieux moudjahidines, doit servir de phare pour éclairer la voie à suivre, sachant que le chemin à suivre reste sinueux et long, et que les manipulateurs et nageurs en eaux troubles sont légions…
    Mohamed Abdoun
    La Patrie News, 12 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Sultana Khaya,