Mois : avril 2021

  • Israël examine les cas d’inflammation cardiaque chez les personnes ayant reçu le vaccin Pfizer COVID


    Le ministère israélien de la Santé a déclaré dimanche qu’il examinait un petit nombre de cas d’inflammation cardiaque chez des personnes ayant reçu le vaccin COVID-19 de Pfizer (PFE.N), mais qu’il n’avait pas encore tiré de conclusions.

    Pfizer a déclaré qu’elle n’avait pas observé un taux de cette affection supérieur à celui normalement attendu dans la population générale.

    Le coordinateur israélien de la réponse à la pandémie, Nachman Ash, a déclaré qu’une étude préliminaire a montré que des « dizaines d’incidents » de myocardite se sont produits parmi plus de 5 millions de personnes vaccinées, principalement après la deuxième dose.

    Ash a déclaré qu’il n’était pas clair si ce nombre était inhabituellement élevé et s’il était lié au vaccin.

    La plupart des cas ont été signalés chez des personnes âgées de moins de 30 ans.

    « Le ministère de la Santé examine actuellement s’il existe un excès de morbidité (taux de maladie) et s’il peut être attribué aux vaccins », a déclaré M. Ash.

    M. Ash, qui s’est exprimé sur la question dans une interview à la radio et lors d’une conférence de presse, l’a qualifiée de « point d’interrogation » et a souligné que le ministère de la Santé n’avait pas encore tiré de conclusions.

    Déterminer un lien, a-t-il dit, serait difficile parce que la myocardite, une affection qui disparaît souvent sans complications, peut être causée par une variété de virus et qu’un nombre similaire de cas a été signalé les années précédentes.

    Interrogé par Reuters au sujet de cet examen, Pfizer a déclaré être en contact régulier avec le ministère israélien de la Santé pour examiner les données relatives à son vaccin.

    La société a déclaré qu’elle « est consciente des observations israéliennes de myocardite survenues principalement dans une population de jeunes hommes ayant reçu le vaccin Pfizer-BioNTech COVID-19 ».

    « Les effets indésirables font l’objet d’un examen régulier et approfondi et nous n’avons pas observé un taux de myocardite supérieur à celui auquel on pourrait s’attendre dans la population générale. Un lien de causalité avec le vaccin n’a pas été établi », a déclaré la société.

    « Rien ne permet pour l’instant de conclure que la myocardite est un risque associé à l’utilisation du vaccin Pfizer/BNT COVID-19. »

    Israël a été un leader mondial dans son déploiement de la vaccination, avec près de 60% de ses 9,3 millions d’habitants ayant reçu le vaccin Pfizer. Sa base de données nationale a déjà montré que le vaccin était très efficace pour prévenir les symptômes et la maladie grave associés au COVID-19.

    Depuis janvier, peu après le début de la campagne de vaccination, le nombre d’infections quotidiennes est passé d’un pic de plus de 10 000 à seulement 129 avant le week-end.

    Nadav Davidovitch, directeur de l’école de santé publique de l’université Ben Gurion d’Israël, a déclaré que même si une corrélation entre les cas de myocardite et le vaccin était établie, elle ne semblait pas suffisamment grave pour arrêter l’administration du vaccin.

    « C’est une situation qui doit être examinée, et nous devons attendre le rapport final, mais dans une analyse provisoire, il semble que le risque de tomber malade à cause du COVID-19 est beaucoup plus élevé que celui des effets indésirables du vaccin, et que le risque de péri/myo-cardite après le vaccin est faible et temporaire », a-t-il déclaré.

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Israël, coronavirus, covid 19, pandémie, Pfizer, inflammation cardiaque, myocardite, vaccination,

  • Les nationalistes écossais en conflit cherchent à obtenir une majorité électorale pour maintenir le rêve d’indépendance.

    Pour le candidat Angus Robertson, aider son Parti national écossais à obtenir la majorité aux élections du 6 mai serait un rêve devenu réalité. Mais au-delà, il y a un prix bien plus grand : un autre référendum et la perspective de se séparer du Royaume-Uni.

    Il n’a qu’à lever les yeux pour trouver l’inspiration dans sa quête d’une indépendance qui mettrait fin à 314 ans d’union entre l’Écosse et l’Angleterre et changerait profondément le cours de l’histoire britannique.

    Dans la vaste salle qui lui sert de quartier général de campagne à Édimbourg, un cri de ralliement adressé aux nobles écossais il y a 700 ans est écrit en caractères cursifs. Ce n’est « ni pour la gloire, ni pour la richesse, ni pour les honneurs que nous nous battons », peut-on lire, « mais pour la liberté ».

    La perspective de l’indépendance est de nouveau en jeu.

    Les sondages d’opinion indiquent une majorité persistante, bien qu’en diminution, en faveur de la sortie du Royaume-Uni, le Brexit de 2016 – auquel l’Écosse s’est opposée – étant au premier plan dans l’esprit de nombreux électeurs.

    Le SNP est également sur le point de contrôler entièrement le parlement décentralisé. La dernière fois que cela s’est produit, en 2011, le Premier ministre britannique de l’époque, David Cameron, a cédé à la pression et a autorisé un référendum en 2014 qui a finalement rejeté l’idée de faire cavalier seul.

    Robertson espère qu’une majorité obligerait Boris Johnson à faire de même, et peu de courses seront suivies de plus près que la sienne pour évaluer les chances du SNP et, avec elles, la possibilité d’un autre référendum.

    Les conservateurs écossais ne détiennent le siège qu’avec 610 voix d’avance, et le SNP a besoin de quatre sièges supplémentaires pour obtenir une majorité de 65 sièges au parlement qui en compte 129 et revendiquer le droit moral et politique de voter sur l’indépendance.

    « Edinburgh Central est un siège extrêmement important pour que le SNP obtienne une majorité », a déclaré M. Robertson à propos de sa circonscription symbolique au cœur de la capitale écossaise.

    Il a grandi dans le quartier qui comprend le parlement écossais, un imposant château perché sur un volcan éteint et les quartiers les plus riches d’une ville qui a voté catégoriquement contre l’indépendance en 2014.

    L’homme de 51 ans, qui parle de l’indépendance avec l’intensité tranquille de quelqu’un qui pense que c’est une question de quand, pas de si, se souvient d’une époque où les nationalistes comme lui n’étaient même pas élus comme conseillers municipaux.

    « Le fait que le SNP soit en lice pour remporter ce siège est extrêmement symbolique de la force que le mouvement indépendantiste a acquise. »

    BATAILLE DE LA COLLINE

    En cas d’indépendance, le Royaume-Uni – déjà aux prises avec l’impact économique de la pandémie de COVID-19 et du Brexit – perdrait environ un tiers de sa masse terrestre, un dixième de sa population et un ingrédient central de son identité.

    Les sondages d’opinion suggèrent que, pour la première fois, une petite majorité soutenue d’électeurs écossais y est favorable.

    La colère suscitée par le Brexit et l’approbation de la gestion de la pandémie de coronavirus par le gouvernement écossais ont renforcé le soutien à l’indépendance et les demandes d’un second vote. Ce soutien a atteint le chiffre record de 58 % des Écossais à la fin de l’année dernière.

    Mais soulignant le défi auquel le SNP est confronté, le soutien à l’indépendance a depuis chuté à 51%, sans compter les électeurs indécis, suite à une querelle amère entre le leader du SNP et premier ministre écossais, Nicola Sturgeon, et son prédécesseur, Alex Salmond.

    Mme Sturgeon a fait l’objet d’appels à la démission pour la façon dont elle a traité son ancien mentor au cours d’une enquête sur des allégations de harcèlement sexuel à son encontre.

    Salmond a été acquitté par un tribunal l’année dernière de 12 allégations d’agression sexuelle et poursuit le gouvernement pour sa gestion des plaintes.

    Cette querelle a jeté une lumière peu flatteuse sur le mouvement nationaliste, entaché de luttes intestines, d’intérêts personnels et de conspiration.

    Salmond a créé son propre parti indépendantiste en mars. Bien que l’on s’attende à ce que ce parti, Alba, obtienne tout au plus une poignée de sièges, cela pourrait diviser le vote nationaliste et priver le SNP de sa majorité absolue, pourtant cruciale.

    Alors que le SNP est l’un des partis politiques les plus performants d’Europe et qu’il est en passe de remporter un quatrième mandat, ses membres n’ont jamais été aussi divisés depuis des décennies, selon James Mitchell, professeur de politique à l’université d’Édimbourg, qui a écrit des ouvrages sur le mouvement nationaliste.

    Selon lui, les militants sont de plus en plus frustrés par la stratégie gradualiste de Mme Sturgeon pour obtenir un nouveau référendum et par ses politiques économiques centristes.

    Un parti qui gagne des élections « a tendance à être heureux », a-t-il dit.

    « Mais le SNP a un objectif plus grand et c’est l’indépendance. Il n’a pas beaucoup progressé sur ce point et cela alimente un sentiment de trahison. C’est un terme fort, mais c’est ce que ressentent certaines personnes. »

    LA LUTTE POUR EDIMBOURG

    Dans une circonscription où la lutte est serrée comme Edinburgh Central, dit Mitchell, la désaffection pour le SNP pourrait détourner des voix vers d’autres candidats indépendantistes et priver le SNP d’un précieux siège.

    Assiégée à plusieurs reprises par les soldats anglais au cours du Moyen Âge, Édimbourg s’est montrée plus résistante à l’indépendance que d’autres régions d’Écosse.

    Elle a le revenu moyen le plus élevé de toutes les villes du Royaume-Uni après Londres. De nombreux résidents travaillent dans la finance et l’enseignement supérieur, qui pourraient être menacés par l’indépendance.

    Environ 60 000 personnes vivent dans le centre d’Édimbourg.

    Une ligne de chemin de fer sépare les quartiers les plus riches, avec leurs places géorgiennes verdoyantes et leurs boutiques vendant du café artisanal ou du faisan, des quartiers ouvriers où des supermarchés polonais, africains et sud-asiatiques desservent une communauté diversifiée.

    Robertson est né en Angleterre d’un père écossais et d’une mère allemande, et a débuté comme journaliste au sein du radiodiffuseur public autrichien. Il est un allié de premier plan de Mme Sturgeon et un ancien chef adjoint du SNP.

    Lors de la visite de Reuters, le sac de courrier de Robertson contenait un rappel brutal que Edinburgh Central n’est pas une promenade de santé. Il a ouvert une enveloppe et déplié une note gribouillée de jurons. « Comme je le pensais », a-t-il dit.

    L’adversaire conservateur de Robertson, un inconnu du nom de Scott Douglas, qui travaille dans les relations publiques d’un collège local, est né en Angleterre de parents écossais.

    Douglas pense que l’indépendance est une distraction pour relancer l’économie post-pandémique de l’Écosse.

    « La plupart des gens à qui je parle ne voient pas la différence entre être britannique et écossais », a-t-il déclaré à Reuters. « Vous pouvez être les deux ».

    Sous pression pour montrer que des progrès sont réalisés vers l’objectif de l’indépendance, les nationalistes se sont engagés à organiser un nouveau référendum avant la fin de 2023 s’ils remportent une majorité aux élections. En l’état actuel de la législation, pour organiser légalement un nouveau référendum, l’Écosse a besoin de l’autorisation du parlement britannique.

    Johnson a déclaré à plusieurs reprises qu’il refuserait un autre vote sur l’indépendance et que le prochain ne devrait pas avoir lieu avant les années 2050, car la question a été réglée en 2014.

    Cela pourrait ouvrir la voie à une épreuve de force : les nationalistes affirment qu’ils adopteront quand même la loi, mettant au défi le gouvernement britannique de contester la décision devant les tribunaux.

    Mais selon Robertson, le gouvernement britannique finira par reculer si le SNP obtient une majorité.

    « Le danger pour Boris Johnson et le gouvernement britannique, en bloquant les souhaits légitimes du peuple écossais, est que ce qui a été un mouvement indépendantiste se transforme en un mouvement démocratique », a déclaré M. Robertson. « Cela est compris par les ministres à Londres ».

    Dans les rues d’Édimbourg, sous le château, on se méfie à la fois du SNP et des conservateurs de Johnson.

    Johnson est particulièrement mal aimé en Écosse, où son excentricité anglaise est considérée par certains comme de l’arrogance. Il est peu probable qu’il fasse campagne pour les conservateurs, reconnaissant apparemment que sa présence pourrait faire plus de mal que de bien.

    « Boris ne se soucie pas d’un type comme moi », a déclaré Stephen McKinlay, se détendant sur un banc après une journée de travail sur un chantier.

    McKinlay a dit qu’il avait voté contre l’indépendance lors du référendum de 2014, mais qu’il penche maintenant dans le sens opposé.

    « Il y a de gros risques », a-t-il dit, « mais peut-être que maintenant nous serons mieux par nous-mêmes ».

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Royaume Uni, Ecosse, élections, indépendance, référendum,

  • La crise du coronavirus en Inde s’aggrave alors que les pays promettent leur aide.

    La crise du coronavirus en Inde s’aggrave alors que des pays promettent de l’aide

    Le nombre de nouvelles infections au coronavirus en Inde a atteint un record pour la cinquième journée lundi, alors que des pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les États-Unis ont promis d’envoyer une aide médicale d’urgence pour aider à combattre la crise qui submerge les hôpitaux du pays.

    Au cours des dernières 24 heures, le nombre d’infections a atteint 352 991. Les hôpitaux surpeuplés de Delhi et d’ailleurs ont refusé des patients après avoir manqué d’oxygène médical et de lits.

    Actuellement, l’hôpital est en mode « mendicité et emprunt » et il s’agit d’une situation de crise extrême », a déclaré un porte-parole de l’hôpital Sir Ganga Ram dans la capitale, New Delhi.

    Dimanche, le Premier ministre Narendra Modi a exhorté tous les citoyens à se faire vacciner et à faire preuve de prudence, tandis que les hôpitaux et les médecins ont publié des avis d’urgence indiquant qu’ils n’étaient pas en mesure de faire face à l’afflux de patients.

    Dans certaines des villes les plus touchées, dont New Delhi, des corps étaient brûlés dans des installations de fortune offrant des services de masse.

    La chaîne de télévision NDTV a diffusé des images de trois agents de santé dans l’État du Bihar, dans l’est du pays, en train de tirer un corps sur le sol en vue de son incinération, alors que les brancards manquaient.

    « Si vous n’avez jamais assisté à une crémation, l’odeur de la mort ne vous quitte jamais », a déclaré sur Twitter Vipin Narang, professeur de sciences politiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT), aux États-Unis.

    « Mon cœur se brise pour tous mes amis et ma famille à Delhi et en Inde qui traversent cet enfer ».

    Dimanche, le président Joe Biden a déclaré que les États-Unis enverraient à l’Inde des matières premières pour les vaccins, du matériel médical et des équipements de protection. L’Allemagne a rejoint la liste croissante des pays qui ont promis d’envoyer des fournitures.

    L’Inde, dont la population s’élève à 1,3 milliard d’habitants, compte 17,31 millions d’infections et 195 123 décès, dont 2 812 dans la nuit, selon les données du ministère de la santé, bien que les experts de la santé estiment que le nombre de décès est probablement beaucoup plus élevé.

    L’ampleur de la deuxième vague a fait chuter les prix du pétrole lundi, les traders s’inquiétant d’une baisse de la demande de carburant dans le troisième plus grand importateur de pétrole au monde.

    RETOUR DE FLAMME

    Les politiciens, en particulier Modi, ont fait face à des critiques pour avoir tenu des rassemblements auxquels ont participé des milliers de personnes, serrées les unes contre les autres dans des stades et des terrains, malgré la brutale deuxième vague d’infections.

    Plusieurs villes ont ordonné des couvre-feux, tandis que la police a été déployée pour imposer la distanciation sociale et le port de masques.

    Malgré tout, environ 8,6 millions d’électeurs étaient appelés à voter lundi dans l’État du Bengale occidental, dans l’avant-dernière partie d’un scrutin en huit phases qui s’achèvera cette semaine.

    Dans d’autres régions de l’Inde, les élections locales se déroulent dans l’État le plus peuplé, l’Uttar Pradesh, qui enregistre une moyenne de 30 000 infections par jour.

    Le plaidoyer de Modi sur les vaccinations est intervenu après que les inoculations ont atteint un pic de 4,5 millions de doses le 5 avril, mais ont depuis lors atteint une moyenne d’environ 2,7 millions par jour, selon les chiffres du gouvernement.

    Plusieurs États, dont le Maharashtra, le plus riche, ont interrompu les vaccinations dans certains endroits dimanche, affirmant que les stocks n’étaient pas disponibles.

    L’offre a été inférieure à la demande alors que la campagne d’inoculation a été élargie ce mois-ci, tandis que les entreprises luttent pour augmenter la production, en partie à cause d’une pénurie de matières premières et d’un incendie dans une installation fabriquant la dose d’AstraZeneca.

    Les hôpitaux du Gujarat, l’État natal de Modi, font partie de ceux qui sont confrontés à une grave pénurie d’oxygène, selon les médecins.

    Selon des données, seulement sept lits de soins intensifs sur un total de 1 277 étaient disponibles dans 166 hôpitaux privés désignés pour traiter le virus à Ahmedabad, la plus grande ville de l’État occidental.

    « Le problème est sinistre partout, surtout dans les petits hôpitaux, qui ne disposent pas de lignes centrales d’oxygène et utilisent des bouteilles », a déclaré Mona Desai, ancienne présidente de l’Association médicale d’Ahmedabad.

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Inde, coronavirus, covid 19, pandémie, contaminations,

  • Hellah Sidibé : l’ancien footballeur d’origine malienne qui a fait 4.828 km à pied de la Californie à New York

    La plupart des personnes qui pratiquent la course savent que cette activité peut parfois être pénible, même si l’on est doué pour cela.

    Mais Hellah Sidibé, un ancien footballeur professionnel d’origine malienne, a décidé de s’infliger une douleur d’une toute autre ampleur, sans même la promesse d’une médaille souvenir.

    L’homme de 30 ans, dont la carrière de footballeur a atteint son apogée avec le club de MLS Seattle Sounders, est à mi-chemin d’une course transcontinentale de la Californie à New York – environ 5149 km au total, un exploit que seules 300 personnes auraient réalisé.

    « C’est douloureux », dit-il à BBC Sport depuis le véhicule de loisirs qui lui sert de maison pendant la durée de la course, actuellement quelque part dans l’Oklahoma.

    Alors pourquoi s’infliger cela ?

    « Si vous achetez une paire de chaussures, vous avez intérêt à en prendre soin ».
    Sidibé, qui a quitté l’Afrique de l’Ouest pour s’installer aux États-Unis à l’âge de sept ans lorsque le travail de ses parents les y a conduits, raconte qu’à l’époque, il ne savait pas que d’autres sports que le football existaient.

    « En tant qu’enfant au Mali, le football est un mode de vie. La seule chose qui était importante pour moi était de taper dans un ballon et de courir partout », dit-il.

    M. Sidibé estime qu’il est essentiel que les enfants maliens soient régulièrement vaccinés contre le tétanos, car il est fréquent qu’ils se coupent les pieds sur des éclats de métal. La plante de ses propres pieds est marquée par des cicatrices dues à la pratique du football sur des chemins de gravier ou de terre.

    « Au Mali, si vous recevez une paire de chaussures, on vous dit qu’il faut en prendre soin, car il peut s’écouler des années avant que vous n’en receviez une autre paire », explique-t-il.

    Il espère donc récolter des fonds et sensibiliser le public à travers une organisation caritative, Soles4Souls, qui redistribue les chaussures inutilisées aux millions de personnes dans le monde qui vivent dans la pauvreté et n’ont accès à aucune forme de chaussure.

    Le footballeur qui détestait courir

    Ce défi est également lié à l’amour de Sidibé pour la course à pied, mais ce n’était pas un coup de foudre.

    Après avoir obtenu une bourse d’études pour jouer dans la meilleure division universitaire américaine, il a ensuite signé un contrat professionnel avec l’équipe MLS des Seattle Sounders.

    Son moment fort, dit-il, a été de jouer un match de pré-saison contre son héros Frank Lampard, alors que l’ancien joueur de Chelsea était au New York City FC.

    Mais même en tant qu’athlète professionnel, Sidibé n’a jamais voulu courir pour le plaisir de courir.

    « Dans le football, c’est le jeu qui compte, donc on ne se concentre pas uniquement sur la course à pied », explique-t-il.

    « Mais lorsque l’entraîneur vous dit ‘commençons à courir’, votre estomac se vide. Vous avez peur de la douleur que vous allez ressentir. »

    Pour s’habituer à la course à pied, Sidibé s’est lancé un défi relativement facile : courir 10 minutes par jour pendant deux semaines.

    Cela a immédiatement changé son attitude envers la course à pied. « Je pense que je peux faire ça pour le reste de ma vie », a -t-il dit et il a dit à sa petite amie.

    Jusqu’à présent, Sidibé a tenu parole. Il a continué à courir tous les jours pendant presque quatre ans, quel que soit le temps.

    Il a documenté son parcours et s’est constitué un public fidèle sur sa chaîne YouTube (qui compte près de 250 000 abonnés), ce qui lui a procuré un revenu régulier et le parrainage d’une marque britannique de vêtements de fitness.

    Après deux ans de course quotidienne, il a voulu se lancer un nouveau défi et a cherché quelque chose de « plus grand que moi ».

    C’est ainsi qu’est née l’idée de la course transcontinentale.

    Après un départ retardé de 12 mois à cause de la pandémie de coronavirus, Sidibé s’est finalement lancé le 1er mars dernier de Huntington Beach, près de Los Angeles.

    Son objectif est de parcourir entre 48 et 65 km par jour et d’atteindre New York en 100 jours, mais il préfère être prudent : « on verra bien ».

    Des attaques imaginaires…et réelles

    La course en altitude, combinée à des blessures au début de son défi, a sapé sa confiance et limité son kilométrage.

    « Vers le 25e jour, j’ai cru que c’était fini. J’avais tellement mal. Mon genou était bloqué – je ne pouvais pas le plier », a-t-il déclaré.

    Il admet qu’un physiothérapeute lui aurait conseillé de se reposer et de récupérer à ce moment-là, mais il n’était pas question de s’arrêter.

    « Je me fiche de savoir si je vais lentement, tant que je couvre mon kilométrage ce jour-là ».

    Son meilleur ami, Garrett Jones (kinésiologue et spécialiste de la nutrition fitness), est également présent pour lui prodiguer des massages quotidiens et surveiller ses apports alimentaires : un régime 100 % végétalien mais riche en glucides.

    Courir pendant huit heures, et brûler plus de 4 000 calories par jour, a également des répercussions sur le bien-être mental de Sidibé.

    « Tu as beaucoup d’hallucinations. J’ai vu des serpents et des pumas qui n’étaient pas là. Une fois, j’ai vu un chien en peluche et j’ai cru que c’était un bébé ours. J’ai paniqué en pensant que la maman ours allait être proche. »

    Le plus terrifiant, et malheureusement pas une hallucination, Sidibé a également été poursuivi par une femme qui le menaçait avec un couteau.

    Heureusement, il n’a pas été blessé, et sa petite amie Alexa Torres, qui se trouvait à proximité dans une voiture, a pu l’emmener au poste de police local pour signaler l’incident. Il n’a aucune idée de la raison pour laquelle la femme s’est comportée comme elle l’a fait et a déclaré que c’était « effrayant, mais nous allons bien ».

    Après 50 jours de voyage, M. Sidibé se bat contre les vents contraires, les vents latéraux et le paysage vallonné (et parfois peu inspirant) de l’Oklahoma. Il a devant lui le Missouri, l’Illinois, l’Indiana, l’Ohio, la Pennsylvanie, un rapide coup d’œil dans le Maryland et enfin New York.

    « Je pense toujours à ce à quoi l’arrivée va ressembler. Tous ceux à qui j’ai parlé m’ont dit de ne pas y penser, mais pour moi, cela m’aide. Je suis excité et ça m’aide à travailler plus dur pour y arriver. »

    De la malbouffe végétalienne et un cocktail fruité…

    Alors, que ressentira-t-il en arrivant à New York après avoir parcouru 5149 km ?

    « Je continue à penser à manger autant de junk food végétalienne que possible après avoir terminé », dit-il. « Je ne bois pas vraiment d’alcool mais je rêve d’un cocktail appelé Bay Breeze – c’est fruité ! Et je vais dormir, et ne me réveiller que lorsque mon corps voudra se réveiller », ajoute Sidibé.

    Que diriez-vous d’une course pour maintenir la série de presque quatre ans ?

    « C’est garanti. Mais pas plus de 3 km… peut-être un peu plus, qui sait ? », répond l’ancien footballeur d’origine malienne.

    BBC News, 24 avr 2021

    Etiquettes : Hellah Sidibé, Mali, Californie, New York, course à pied,

  • Une note confidentielle révèle le nombre de mosquées salafistes en France

    Par Abdelkader S. – Une note secrète de la police française relève l’existence de soixante-dix mosquées dirigées par les salafistes à travers le pays. Le Journal du Dimanche (JDD), qui rapporte l’information sur la base de documents qu’il a pu consulter, souligne que «l’islamisme demeure la menace principale aux yeux des services de renseignement, même s’ils constatent une poussée de l’ultra-droite».

    Ce qui inquiète le plus les services de sécurité français, c’est la non-identification en amont des auteurs des attentats qui «sont très souvent inconnus d’eux». Preuve en est l’assassinat d’une femme agent administratif au commissariat de Rambouillet, dans la banlieue parisienne, ce jeudi, par un extrémiste d’origine tunisienne. «Même s’il prend la forme d’actions d’individus isolés et auto-radicalisés, le danger islamiste reste la menace principale», écrit le JDD, qui explique que «les services de renseignement en sont convaincus». «Adeptes des réseaux sociaux plus que de la téléphonie, fréquentant peu les mosquées, ils échappent à la détection», note le journal, qui rappelle que «trente-cinq attentats ont été déjoués depuis 2017, dont deux seulement en 2021 grâce à l’exploitation de traces numériques».

    Une loi a été votée récemment en France, censée parer à la menace terroriste en résolvant le problème à la racine. Le but du texte contesté par la communauté musulmane – hormis le recteur de la Grande Mosquée de Paris qui l’a applaudi des deux mains – et même par des responsables cultuels catholiques, renforcer la laïcité et les lois de la République et mettre ces dernières au-dessus des croyances et des considérations religieuses. Cependant, une majorité d’observateurs de la scène politique française sont convaincus que l’approche légale du gouvernement français n’aura aucun effet sur la montée de l’islamisme dans le pays. «Ce n’est pas une loi qui arrêtera la radicalisation et l’extrémisme violent», réagissent-ils.

    Des quartiers entiers dans les banlieues de la majorité des villes françaises sont gangrénés par le salafisme et l’islam politique. Récemment, une polémique a émaillé la construction d’une mosquée à Strasbourg, dans le nord-est de la France, financée en partie par la collectivité locale, pour le compte d’une association inféodée au régime islamiste d’Ankara qui en aura la charge. Les mosquées pointées par la note secrète des Renseignements généraux français concernent ce que l’ancien recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qualifie d’«islam des caves». Un islam «clandestin» propagé par des prosélytes proches des Frères musulmans ou d’obédience wahhabite, lesquels se substituent petit à petit à l’islam modéré prôné par les centres islamiques traditionnels auxquels les musulmans de troisième et de quatrième générations tournent le dos, leur préférant des prédicateurs radicaux et ouvertement hostiles à la société française.

    Durant ce Ramadhan, l’annonce de la rupture du jeûne à travers de haut-parleur dans certaines cités de la banlieue française a provoqué la colère de Français qui y voient, outre une «nuisance sonore», un «envahissement de l’espace public par des salafistes qui piétinent les lois de la République sans que les autorités réagissent pour y mettre fin». Une situation qui semble échapper au gouvernement français et qui, selon de nombreux analystes, pave la voie à l’égérie de l’extrême-droite française, la cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, que tous les sondages donnent comme candidate favorite à la présidentielle de 2022.

    L’islam politique a été introduit en France au début des années 1990 par le président François Mitterrand et le Parti socialiste qu’il incarnait, au lendemain de l’arrêt salvateur du processus électoral en Algérie. Le pouvoir français, à l’époque, dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur durant la colonisation, misait sur le parti extrémiste du FIS pour semer le chaos dans le pays et instaurer une économie de bazar qui aurait permis à la France de reconquérir «son» territoire perdu trente ans auparavant.

    Algérie Patriotique, 25 avr 2021

    Etiquettes : France, mosquées, salafisme, note confidentielle, Islam,



  • Sonia Mabrouk, (sauve) l’honneur de sa profession

    Il a passé un sale quart d’heure*, Thierry Breton, le chef de la Task Force Vaccin de l’Union européenne (UE), à répondre aux excellentes questions de Sonia Mabrouk, l’intervieweuse sans complaisance d’Europe 1 et de C News.

    C’est qu’elle est comme ça, Sonia Mabrouk. Pas du genre à se laisser impressionner par les titres et les fonctions. Elle, c’est plutôt le fond des choses et la vérité qui l’intéressent. Alors les bureaucrates venus débiter des stères de langue de bois, elle les hache menus. Le commissaire européen était venu exposer le nouveau narratif de l’UE destiné à masquer l’échec de la vaccination. En substance : « on a été très bon avec les vaccins. Si on n’en avait pas pour nous, c’est parce qu’on est généreux et solidaire avec les autres, nous ! Pas comme les Américains ! ». Il s’est heurté à ce qui fait la beauté de la profession : la maîtrise (du dossier) et le cran. Lorsqu’il promet la vaccination de 70% des Européens pour le 14 juillet, elle lui demande « de quelle année ? » tout en rappelant de manière documentée les promesses non tenues jusque-là. Elle l’interpelle aussi sur ce qui justifie son « mépris » du vaccin Spoutnik, « c’est parce qu’il est russe ? ».

    Personnalité atypique

    D’une beauté qui n’a d’égales que son élégance et sa pertinence, Sonia Mabrouk mène ses entretiens avec un calme immuable et une courtoisie sans faille. Des armes imparables dans le monde d’apparences de la politique et des médias. Des armes de velours qu’elle acquiert sans doute très tôt lorsque les grandes figures de la politique tunisienne, dont le président Bourguiba lui-même, défilent dans sa maison à Tunis. Sa famille, passionnée de politique, fournira deux ministres à Bourguiba et… la plus brillante de ses journalistes à la France dont elle acquiert la nationalité en 2010.

    Mais si elle sort du lot médiatique actuel, c’est sans doute aussi grâce à sa formation. Dans son cursus, pas de sciences-po, ni de sociologie, creusets habituels du journalisme académisé. Sonia Mabrouk est diplômée d’une haute école de… commerce, celle de Carthage et de l’Université Panthéon – Sorbonne. Au royaume de la monoculture intellectuelle, plutôt de gauche et anti-économie, la voici donc d’emblée en position singulière. C’est Jean-Pierre Elkabbach qui lui met le pied à l’étrier en faisant d’elle la première Tunisienne à présenter un journal télévisé français (Public Sénat). Ce sera ensuite Europe 1 et CNews avec des interviews politiques qui donnent des sueurs froides aux spins doctors hexagonaux.

    La sémantique du K.O.

    Le pauvre Thierry Breton n’est pas le seul à être tombé. Jack Lang, en stabulation libre dans l’expression fleurie de son dégoût pour Trump, se fait cueillir par un premier crochet : « Vous gardez intacte votre capacité à vous indigner. Que pensez-vous alors de l’affaire Olivier Duhamel** ? ». Sourire jaune du Pape de la gauche caviar qui ne voit pas arriver l’uppercut : « cette affaire éclabousse une certaine gauche soixante-huitarde, un certain milieu intellectuel. Là, je n’ai pas vu d’indignation de votre part… ». Enfin, K.O. final sur la tribune que l’ancien ministre de la culture a signé il y a 40 ans pour décriminaliser les rapports sexuels avec les enfants : « Jack Lang, vous savez ce qu’on dit : la vérité, cette rumeur qui se promène comme un mensonge… Il peut y avoir aussi des rumeurs sur beaucoup de personnes, il y en a également sur vous. Comment vous réagissez ? » Comme le dit un commentateur, Sonia Mabrouk est le Mike Tyson de l’interview : 12 minutes et K.O.

    C’est grâce à sa persévérance aussi que l’on en sait un peu plus sur la vraie nature de la pensée dominante dans le syndicat d’étudiants français (UNEF). Sa Présidente, Mélanie Luce, autoproclamée « racisée » (non-blanche) s’est elle aussi liquéfiée au fil de ses délires, joliment démasqués les uns après les autres, sur les « races sociales », les réunions en « non-mixité raciales » (où les Blancs ne sont pas admis) et la mise en joue de professeurs au nom d’une prétendue islamophobie.

    Un appel à l’opposition

    Il est vrai que la question de l’intégrisme est sensible pour Sonia Mabrouk : « Je suis Française et Tunisienne avant d’être musulmane. J’ai grandi dans une famille qui m’a toujours appris le respect des autres, de leurs différences, notamment religieuses. Je n’admets pas qu’une minorité en France cherche à parler plus fort que la majorité silencieuse des musulmans qui vivent dans le respect des règles de la République et de l’amour de leur religion. Ce qui est parfaitement compatible. »

    C’est cette tentation de dictature des minorités qui l’incite dans son dernier livre, Insoumission française***, à mettre en lumière les principales dérives de l’époque. Les « décoloniaux » (déboulonneurs de statues et autres censeurs de tout discours qui leur déplaît), les féministes primaires, les écologistes radicaux et punitifs, les fous du genrisme et les « islamo-compatibles » sont des groupes minoritaires qui sont autant de dangers pour la société, dénonce-t-elle avec courage. En étendant de manière tentaculaire leur influence à tous les niveaux de la société, les réseaux sociaux, les médias, les universités, les églises et aussi, en partie désormais, les entreprises, ces minorités amenuisent le débat démocratique sans que personne ne s’y oppose véritablement, fut-ce au nom du bon sens et des faits. A l’exception peut-être de quelques intellectuels, pas encore « annulés » tels Steven Pinker, mais ses jours sont comptés. Pour la plupart, ces mouvements a priori hétéroclites plongent leurs racines idéologiques dans la pensée d’extrême-gauche où l’on maîtrise depuis bien longtemps la notion de convergence des luttes. Les gardiens de la révolution culturelle d’aujourd’hui appellent ça l’intersectionnalité. De son côté, la bonne vieille lutte des classes est aujourd’hui réorganisée en groupes de victimes (genre, race, génération, faune, flore, religion, etc.) mais le but est le même : imposer à tous la loi de minorités dont le combat s’appuie sur une idéologie qui a laissé de sales traces dans l’histoire. Sonia Mabrouk en appelle donc justement et courageusement à l’opposition.

    Exemplaire

    Au moment où la morale tend à se substituer à la volonté de vérité, l’intransigeance et l’honnêteté intellectuelle qui inspirent le travail de Sonia Mabrouk sont essentielles et devraient servir d’exemples à ses confrères et soeurs. Comme déjà exposé dans ces chroniques, les médias ne sont pas épargnés par ce phénomène. Bon nombre de journalistes ont docilement et volontairement renoncé à la recherche de la vérité pour celle du Bien et soumettent trop volontiers la réalité à l’idéologie, plutôt que l’inverse, sans y voir un danger pour la liberté d’expression qui fonde pourtant leur core-business. On pense à ces chefs de presse, si prompts à s’excuser lorsqu’ils se font dépasser – ce qui paraissait pourtant bien improbable jusqu’alors – sur leur gauche.

    * 16 avril 2021, Europe 1, à 8h15

    ** Politologue français accusé d’agressions sexuelles sur mineur dans « La Familia grande » de Camille Kouchner, sa belle-fille.

    *** Insoumission française. Editions de l’Observatoire, avril 2021

    Le Temps, 25 avr 2021

    Etiquettes : Sonia Mabrouk, Europe1, CNews, Thierry Breton, Task Force Vaccin de l’Union européenne, UE, coronavirus, covid 19, presse, journalisme, professionnalisme, élégance, pertinence,

  • Sahara Occidental : renouveler le mandat de la MINURSO, a-t-il un sens quelconque?

    Le mandat de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) expire le 30 avril 2021. C’est ce qui justifie l’inclusion de la question sahraouie dans l’agenda du Conseil de Sécurité au mois d’avril. « L’échéance d’avril » tant décrié dans les documents confidentiels de la diplomatie que le célèbre hacker Chris Coleman a balancé sur la toile. Le Conseil doit renouveler ce mandat. Mais, ce renouvellement, a-t-il un sens dans les conditions actuelles?

    Une question légitime puisque la MINURSO a échoué dans la mission pour laquelle a été créée : l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
    Aprés avoir été déviée de cette mission, les Etats-Unis et la France lui ont attribué la seule mission de surveiller le cessez-le-feu. Là aussi, elle a été couronnée par un échec total puisque depuis le 13 novembre 2020 les canons n’arrêtent pas de parler. Par conséquent, il y a lieu de se demander, si le Conseil de Sécurité renouvelle son mandat, quelle sera sa mission dans une situation de guerre totale entre le Maroc et le Front Polisario.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, Conseil de Sécurité,
  • Maroc :Les mystères du Jardin Majorelle de Marrakech

    « Quand la pédophilie est commise au Maroc, ne fait pas rougir autant qu’en France »

    Par S. C. DJAZAIRIA : Un lieu mystérieux où se sont déroulées des partouzes pédophiles comme un must-see !!
    C’est ce qui continue de se faire avec le Jardin Majorelle qui, malgré la sombre affaire de pédophilie dans laquelle il a été impliqué, l’ex-ministre français de la culture, Jack Lang, n’a pas perdu en popularité. Bien au contraire, le site est un des lieux les plus visités de Marrakech, au Maroc, avec plus de 600.000 visites par an, faisant de cet endroit un des lieux « incontournables » de la ville.
    Avant de rentrer dans le vif du sujet, résumons, rapidement, le cadre de la pédophilie et de la prostitution de mineurs au Maroc.
    La Coalition contre les Abus Sexuels sur les Enfants a enregistré 70 victimes de pédophilie, par jour, âgées entre 10 ans et 15 ans, si ce n’est plus vue la réticence qu’ont les victimes d’agressions sexuelles à porter plainte. Ces crimes sont plus rencontrés dans les grandes villes touristiques : Marrakech, Essaouira, Tanger, Tetouan, 70 Soixante-dix,par jour. Prenons le temps de réaliser ces chiffres avec un peu de recul, et lisons-les en prenant conscience de la gravité de la chose, que ces 70 enfants existent bel et bien et ne sont pas que des statistiques répertoriées dans une liste.
    La pédophilie dans les pays non-occidentaux : plus tolérée ?
    Pascal Blanchard, historien spécialiste de l’empire colonial français, s’était exprimé à l’occasion de la sortie du film Gauguin – Voyage de Tahiti sur la pédophilie dans les colonies.
    Le raisonnement est applicable au cas marocain, du fait que la pédophilie, lorsqu’elle est commise au Maroc, ne fait pas rougir autant qu’en France, et que les touristes occidentaux se permettent des choses au Maroc qu’ils ne feraient pas autre part !!.
    Est-ce que l’innocence, le droit à une enfance heureuse, le droit à la protection contre ce genre de crimes et trafics ne vaut que pour les enfants ressortissants de pays occidentaux ? Les enfants issus de milieux pauvres dans les pays non-occidentaux sont aujourd’hui traités comme des enfants de « seconde zone », à qui l’on peut arracher l’innocence et la candeur, en échange de quelques billets. Il semblerait que les êtres humains sont tous d’accords pour considérer qu’un enfant, quelle que soit sa nationalité, son origine ethnique, son lieu de résidence, sa classe sociale, doit être protégé de la même manière, et que profiter d’un enfant est d’une monstruosité sans nom.
    Alors pourquoi l’affaire Majorelle, et plus largement la prostitution infantile, n’émeuvent pas de la même manière que les affaires de pédophilie en Occident ?
    Cette question soulève un problème beaucoup plus large dans le monde d’aujourd’hui, mais on se limitera ici à l’affaire Majorelle pour ne pas se disperser.
    « Là-bas tout est autorisé, toutes les violences, tous les plaisirs, toute la prostitution ». Plusieurs affaires de pédophilie au Maroc, comme dans d’autres pays non-occidentaux où existe la prostitution infantile répondant aux faveurs des touristes, illustre la manière dont est plus timidement condamnée et diabolisée la prostitution de mineurs en dehors de l’Occident.
    Complicité des autorités et laisser-faire du Makhzen
    En 2013, la grâce royale a été accordée à 48 ressortissants espagnols dont Daniel GalvanViña, surnommé le « violeur de Kénitra », un pédophile ayant non seulement commis 11 viols sur des mineurs âgés entre 4 à 15 ans, mais filmé les actes.
    Résultat : ce geste injustement favorable au pédophile espagnol a provoqué un tollé au Maroc. Suites aux manifestations et au mécontentement traversant le royaume, et les esprits dénonçant de plus en plus la prostitution infantile, Mohamed VI est revenu sur sa décision.
    Au Maroc d’une prétendue complicité des policiers marocains, leur silence volontaire en échange de rchwa (pot-de-vin) face à certains touristes qui prendraient part à des rapports sexuels tarifés avec des mineurs marocains. L’avocat de Touche pas à mon enfant, association fondée en 2004 pour combattre la pédophilie, a pu déclarer « le problème, c’est qu’au nom de l’argent, ce pays ne contrôle pas son tourisme. Ce qui ouvre la porte à toutes les dérives. Et notre Code pénal n’est pas adapté. La parole de l’enfant n’est pas écoutée, les accusés sont souvent graciés. »
    L’affaire Majorelle : un scandale passé sous silence
    L’affaire Majorelle éclate en mai 2011, dans un climat propice aux révélations choc, suite à l’affaire du Sofitel avec Dominique Strauss-Kahn. Luc Ferry accusait un ministre français —sans citer de nom— d’avoir commis des actes de pédophilie au Maroc : « un ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech lors d’une partouze avec des petits garçons ».
    Pour beaucoup, le doute porte sur Jack Lang, ancien ministre de la culture. Ce dernier répond subito presto afin de « casser » l’ambiguïté autour de lui et déclare à la presse que « seront poursuivis pénalement tous ceux (journaux et personnes) qui mettront mon honneur en cause ».
    Cependant, la déclaration de Luc Ferry réveille les souvenirs d’un journaliste de France Télévisions remontant aux « années 2000 ». Il déclare alors aux enquêteurs avoir vu dans le passé une dépêche annonçant l’arrestation de Jack Lang dans un commissariat de Marrakech. Toutefois, un obstacle apparaît : la dépêche en question aurait subitement disparu, ce qui surprend le journaliste qui jure l’avoir lue. À l’issue de l’enquête, plus d’un an plus tard, Pierre Bergé, Yves Saint Laurent et la villa Majorelle, apparaissent dans un rapport publié par le journal VSD. On peut alors lire les propos d’un prêtre français qui prévient de cas de « prostitution de mineurs à la villa Majorelle » et que « dans la Médina, des parents de jeunes victimes se sont confiés à [lui] ».
    Bergé nie, catégoriquement, ces allégations, pourtant une de ses déclarations reste très ambigüe « Les mœurs étaient plus libres qu’aujourd’hui, spécialement au Maroc. À l’époque, la sexualité était plus débridée, on n’y faisait moins attention » dans l’émission Stupéfiant!.
    Un livre paraît, écrit par Fabrice Thomas raconte une histoire intime, et relate le passé sulfureux qu’il a partagé dans ce lieu avec des noms célébres. Ce livre est passé complètement inaperçu. On y découvre pourtant des détails sordides et des révélations aussi claires.
    Est-ce que l’on imagine deux minutes que si l’affaire Majorelle s’était produite en ailleurs, dans un pays occidental, elle aurait été aussi rapidement dissipée ? Le scandale a été étouffé à tel point qu’encore beaucoup de touristes (y compris marocains!) visitent et se pavanent au Jardin Majorelle, en n’ayant nul doute des pratiques sadiques auxquelles s’y sont adonnées des hauts-placés et personnalités importantes.
    La grossière indulgence envers des célébrités accusées de pédophilie, prime au Maroc
    Malgré les lourdes accusations et témoignages, rapportaient dans ce livre, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé jouissent toujours d’une grande notoriété posthume tant en France qu’au Maroc.
    La rue où se situe le jardin à Marrakech porte le nom du couturier, et la fondation Pierre Bergé ne s’était pas gêné pour exposer et célébrer la culture berbère au sein du musée Yves Saint Laurent, et dans de nombreuses expositions. Profiter du Maroc à tous les niveaux. Quant à Jack Lang, il peut se consoler des rumeurs à son sujet dans sa fonction de président de l’Institut du monde arabe (très malvenu étant donné que les faits dont il est accusé se sont déroulés dans un pays considéré comme étant dans le monde arabe). Il entretient d’ailleurs de très bonnes relations avec la famille royale marocaine.
    Mais peut-on réellement attendre d’un gouvernement qui gracie des pédophiles sans renom, d’incriminer et punir des personnes avec une telle notoriété ? La grossière indulgence envers ces célébrités accusées de pédophilie prime clairement sur l’honneur et la dignité des Marocains. S.C.DJAZAIRIA
    Etiquettes : Maroc, Jardin Majorelle, Marrakech, pédophilie, Jack Lang, Institut du Monde Arabe, Luc Ferry, Yves Saint-Laurent, Pierre Bergé,
  • Le Sahel a besoin d’un sursaut civil et politique

    25/04/2021 – HR/VP Blog – Je me suis rendu cette semaine en Mauritanie, au Tchad et au Mali pour rencontrer les autorités, les assurer de l’engagement sans faille de l’Europe mais aussi souligner le besoin de davantage de résultats concrets en matière de sécurité comme de retour de l’état de droit et des services publics.

    La situation sécuritaire reste très préoccupante au Sahel. Un chiffre suffit à illustrer ce propos : dans le Centre du Mali, on relève chaque jour deux incidents sécuritaires graves impliquant morts et/ou blessés. Comment améliorer cette situation qu’aucun Etat européen ne tolérerait ? Comment consolider durablement les gains militaires ? Via un « sursaut civil et politique » comme il a été décidé au Sommet du G5 et de la Coalition Sahel qui s’est tenu à N’Djamena en février dernier.

    « Dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, il ne suffit pas de reconquérir des territoires par la force. L’enjeu est avant tout de regagner la confiance des populations. Elles veulent voir des maitres d’école, des médecins, des juges. Autant, si ce n’est plus, que des militaires. « 

    Dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, il ne suffit pas en effet de reconquérir des territoires par la force. L’enjeu est avant tout de regagner la confiance des populations : elles attendent un Etat exemplaire et un accès aux services de base et respectueux des droits de l’homme. Elles espèrent le retour de l’Etat, partout et pour tous. Elles veulent voir des maitres d’école, des médecins, des juges. Autant, si ce n’est plus, que des militaires. C’était un sujet central de la mission qui m’a conduit ces derniers jours en Mauritanie, puis au Tchad et au Mali.

    « Le Sahel est une des régions du monde où l’Union et ses Etats membres sont les plus engagés en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. « 

    Comme exprimé déjà sur ce blog à plusieurs reprises (voir ici et là), le Sahel est une des régions du monde où l’Union et ses Etats membres sont les plus engagés en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. Entre 2014 et 2020, l’UE et ses Etats membres y ont consacré 8,5 milliards d’euros en matière d’aide au développement, d’aide humanitaire, de sécurité et de défense. L’Union a aussi déployé dans la région trois missions de la politique de sécurité et de défense commune. Je n’avais cependant pas encore eu l’occasion de me rendre sur place, mes visites précédentes ayant été annulées en raison de la situation sanitaire.

    Un moment charnière pour le Sahel

    Mon déplacement cette semaine intervient à un moment charnière. Après le renforcement de l’action militaire décidé au Sommet de Pau début 2020, le Sommet du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) et de la Coalition Sahel qui s’est tenu à Ndjamena au Tchad il y a quelques semaines, a mis cette fois l’accent sur le retour de l’Etat de droit et des services publics dans les zones fragiles. C’est aussi l’axe central de la nouvelle stratégie pour le Sahel que le Conseil de l’UE vient d’adopter. C’est de cette réorientation que je souhaitais m’entretenir avec mes interlocuteurs sur place.

    « Les énormes défis auxquels la région est confrontée alimentent l’activité de groupes terroristes et contribuent au développement des trafics de drogue et d’êtres humains. Menaçant ainsi de déstabiliser les régions voisines et in fine l’Europe.  »

    Le Sahel est une région vaste et peu peuplée et des problèmes de gouvernance rendent difficile l’accès des populations aux services publics de base comme la justice, la santé, l’éducation et l’eau. La pauvreté et les inégalités se sont aussi creusées en raison d’une forte croissance démographique. Les énormes défis politiques, sociaux et économiques auxquels la région est confrontée alimentent l’activité de groupes terroristes et contribuent au développement des trafics de drogue et d’êtres humains. Menaçant ainsi de déstabiliser les régions voisines et in fine l’Europe.

    Le soutien de l’UE à l’intégrité territoriale et à la stabilité du Tchad

    Le programme initial de mon déplacement a cependant été bousculé par la mort du Président Idriss Déby du Tchad. J’ai tenu en effet à assister à ses obsèques à N’Djamena vendredi dernier pour manifester le soutien de l’UE au peuple tchadien dans ce moment difficile. Et exprimer notre attachement à l’intégrité territoriale et à la stabilité d’un pays qui joue depuis longtemps un rôle majeur dans la région, notamment sur le plan sécuritaire.

    Ma présence sur place m’a aussi donné l’occasion d’appeler à une conclusion rapide de la période de transition engagée après la mort du Président Deby et au renforcement de la cohésion du pays. Une nouvelle page s’ouvre pour le Tchad. Elle doit permettre de créer les bases d’un nouveau contrat social prenant en compte les aspirations des Tchadiennes et des Tchadiens sur le fondement des principes démocratiques.

    Le rôle important et croissant de la Mauritanie

    Ma mission avait commencé jeudi dernier en Mauritanie. Ce pays, qui a assuré la présidence du G5 jusqu’en février 2021, joue un rôle important et croissant dans la région. A Nouakchott, j’ai rencontré le Président Ghazouani, qui depuis son élection en 2019, a entrepris d’ouvrir l’espace politique. Je lui ai fait part de la reconnaissance de l’UE pour les efforts significatifs dans la lutte contre le terrorisme, les réseaux criminels et la migration irrégulière et de notre soutien à son ambitieux programme de réformes économiques et sociales.

    Enfin au Mali, j’ai rappelé à mes interlocuteurs des autorités de transition mises en place en août dernier – le Président Bah N’Daw, le Premier ministre Moctar Ouane et plusieurs de ses ministres, ainsi que le Président du Conseil National de Transition le Colonel Malck Diaw – notre soutien à la transition civile en cours qui doit mener le pays aux élections.

    « Il faut engager dès aujourd’hui les reformes clé nécessaires pour poser les bases d’un Mali véritablement nouveau. Plus de 8 des 18 mois prévus pour la transition sont déjà passés et il faut accélérer le rythme. « 

    Mais il faut aussi engager dès aujourd’hui les reformes clé nécessaires pour poser les bases d’un Mali véritablement nouveau. Plus de 8 des 18 mois prévus pour cette transition sont déjà passés et il faut accélérer le rythme. Dans un pays où l’on compte près de 350.000 personnes déplacés, un glissement dans le temps de la transition n’est pas une option. L’UE est prête à mobiliser 100M€ pour soutenir la préparation des élections et la mise en œuvre des réformes, sous réserve d’engagements et de progrès concrets.

    Le premier transfert démocratique du pouvoir au Niger

    Malheureusement, je n’ai pu me rendre au Niger comme initialement prévu, mais j’ai pu m’entretenir avec le Président Bazoum en marge des obsèques du Président Deby. J’ai salué le premier transfert démocratique de pouvoir de l’histoire du pays, intervenu il y a quelques semaines, et réitéré notre volonté le consolider le travail entrepris sous le mandat du Président Issouffou.

    Cette visite au Sahel se déroulait aussi bien entendu dans le contexte particulier de la pandémie de COVID-19 qui affecte gravement la région, notamment du fait de la fermeture prolongée des écoles. Elle a été l’occasion de souligner l’importance du soutien apporté par Team Europe aux pays de la région face à la pandémie.

    J’ai enfin profité de mon déplacement pour rendre hommage aux soldats français de l’opération Barkhane morts dans la région, ainsi que pour rendre visite aux missions européennes de formation présentes au Mali. J’ai pu également visiter le QG de l’opération française Barkhane à N’Djamena et échanger avec le Président Macron et les responsables militaires. Notre analyse commune est claire : des progrès ont été accomplis, grâce à une plus grande coordination des forces et une meilleure prise en charge de la sécurité par les troupes du G5 Sahel. Pour autant, la situation sécuritaire reste tendue et le niveau de violence élevé.

    « Des progrès ont été accomplis, grâce à une plus grande coordination des forces et une meilleure prise en charge de la sécurité par les troupes du G5 Sahel. Pour autant, la situation sécuritaire reste tendue et le niveau de violence élevé. « 

    Au-delà de notre responsabilité commune face à la menace du terrorisme, j’ai insisté pendant toute ma mission sur l’obligation de résultats qui nous lie, partenaires sahéliens et communauté internationale. Parce que l’absence de résultats aliène tôt ou tard nos populations et nos opinions. Nous devons montrer à nos citoyens que notre engagement massif porte des fruits. Le Sommet des Chefs d’Etat de la Coalition Sahel, prévu cet été, permettra de faire un premier bilan des avancées réalisées.

    EEAS, 25 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Sahel, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso, Mauritanie,

  • Recherché au Maroc pour le meurtre de six membres de sa famille, arrêté en Espagne

    Sucesos – Un fugitif arrêté à Castelló est recherché au Maroc pour le meurtre de six membres de sa famille

    Des agents de la police nationale ont arrêté à Castelló un fugitif recherché au Maroc qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour le meurtre présumé de six membres de sa propre famille. L’homme arrêté a poignardé les victimes pendant qu’elles dormaient à la maison, puis a allumé un incendie qui a tué son frère, sa belle-sœur, ses enfants et deux petits-enfants mineurs.

    Les investigations ont commencé il y a tout juste une semaine, lorsque les autorités marocaines ont informé les agents spécialisés dans la localisation des fugitifs de la police nationale de la présence possible en Espagne de l’auteur présumé d’un meurtre multiple au Maroc, comme le rapporte l’organisme dans un communiqué.

    Les efforts de la police ont permis de localiser cette personne dans la ville de Castelló, où elle vivait depuis 2002 avec sa femme et l’un de ses enfants. Grâce à ces informations, les agents ont mis en place un dispositif technique de contrôle et de surveillance de la police qui a permis d’arrêter le fugitif vendredi dernier alors qu’il quittait son domicile et se dirigeait vers son véhicule.

    Les faits pour lesquels il a été arrêté se sont produits en février dernier, dans le cadre d’un conflit familial qui l’a opposé à plusieurs membres de sa famille pour un héritage foncier. L’homme désormais arrêté a proféré des menaces téléphoniques à l’encontre de son frère et de sa famille, résidents de la ville marocaine de Salé, à qui il a fait part de son intention de les assassiner chez eux la nuit.

    Le jour de l’incident, l’homme arrêté a poignardé six membres de sa famille pendant qu’ils dormaient. Par la suite, il a déclenché un incendie criminel qui a entraîné leur mort à tous, c’est-à-dire le frère et la belle-sœur de l’homme arrêté, ainsi que ses enfants et deux de ses petits-enfants mineurs.

    L’arrêté a déjà été mis à la disposition de l’autorité judiciaire.

    20 Minutos, 25 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, faits divers, assassinat, fugitif, arrestation,