Mois : avril 2021

  • La semaine prochaine au Conseil de Sécurité des Nations Unies

    Le lundi 26 avril, le Conseil de sécurité tiendra une réunion d’information par vidéoconférence (VTC), suivie de consultations par VTC, sur la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies à Abyei (UNISFA). Les intervenants attendus sont le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga.

    Mardi (27 avril), le Viet Nam devrait organiser un débat ouvert de haut niveau via VTC sur la protection des biens civils indispensables. Le ministre vietnamien des Affaires étrangères, Bùi Thanh Sơn, présidera la réunion. Les intervenants attendus sont le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, le président du CICR, Peter Maurer, et le président du conseil d’administration de l’Institut international de la paix (IIP), Kevin Rudd. La réunion pourrait déboucher sur une résolution dont le Viet Nam est le fer de lance.

    Un briefing du VTC, suivi de consultations du VTC, sur les développements politiques et la situation humanitaire en Syrie aura lieu mercredi (28 avril). L’envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Geir O. Pedersen, et le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, sont les intervenants prévus.

    Cette semaine, les membres du Conseil poursuivront la négociation d’un projet de résolution élargissant le mandat de la Mission de vérification des Nations unies en Colombie pour y inclure le contrôle du respect des peines prononcées par la Juridiction spéciale pour la paix (SJP), le volet judiciaire du système de justice transitionnelle établi par l’accord de paix de 2016.

    Un dialogue interactif informel sur les mercenaires en Libye pourrait avoir lieu cette semaine.

    Toujours cette semaine, le groupe informel d’experts sur les femmes, la paix et la sécurité se réunira virtuellement pour discuter du Mali jeudi (29 avril).

    Au niveau des organes subsidiaires, le Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés se réunira à huis clos en VTC le mercredi 28 avril. La réunion comprendra une discussion des conclusions sur le Sud-Soudan avec le représentant permanent du Sud-Soudan auprès de l’ONU et une présentation du rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés en Syrie.

    Une réunion du Comité d’état-major est prévue pour le jeudi (29 avril).

    Etiquettes : ONU, Conseil de Sécurité, agenda, débats, sujets, Force intérimaire de sécurité des Nations Unies à Abyei, UNISFA, protection des biens civils indispensables, Syrie, Mission de vérification des Nations unies en Colombie, Juridiction spéciale pour la paix, SJP, justice transitionnelle, Libye, mercenaires, femmes, Mali, Soudan,

  • Maroc : Depuis la guerre des sables, les FAR se préparent pour une confrontation éventuelle avec l’Algérie (document officiel)

    Depuis la guerre des sables, l’équipement, la formation et la disposition de l’armée ont été orientés dans la perspective, d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie (document officiel)

    Dans un document confidentiel révélé par le hacker Chris Coleman, l’armée met en exergue l’identité des deux principaux ennemis du Maroc : L’Algérie et l’Espagne.

    Concernant l’Algérie, le document précise que « au delà du différend de frontières à l’est entre le Maroc et l’Algérie, le conflit était surtout idéologique c’est ce qui générait un grand manque de confiance mutuelle qui dure relativement jusqu’à nos jours ».

    C’est la raison pour laquelle « l’équipement, la formation et la disposition des unités des « Forces Armées Royales » FAR, ont depuis ce jour été orientés dans cette perspective, d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie ».

    « Les leçons tirées, ajoute-t-il, de « la guerre des sables » opposant les deux pays en Octobre 1963, façonnent jusqu’à nos jours les dispositifs et tactiques des FAR, se caractérisant à ce stade grosso modo, par le souci de stopper l’assaut d’un ennemi en supériorité numérique et d’arrêt de colonnes blindées venant de l’Est ».

    « Ceci, précise-t-il, par le biais d’un binôme puissant d’artillerie automotrice et blindés, s’appuyant sur une machine logistique infaillible et l’appui d’une aviation de chasse essentiellement tournée vers l’appui feu rapproché « close air support », ceci aux dépend du rôle « air-air » qui a toujours été négligé chez les « Forces Royales Air » (FRA) ».

    « L’expérience de la guerre du Sahara, opposant le Maroc aux séparatistes du Polisario appuyés par l’Algérie a été un tournant décisif dans la construction de la doctrine des FAR, qui ont vu leur effectif doubler durant la période de guerre et qui ont pu développer une expérience pionnière en matière de guerre de désert mondialement reconnue ».

    « Le début de guerre n’a pas été aisé pour les FAR, notamment à cause de la non maîtrise du terrain sahraoui et à cause de la faiblesse des moyens logistiques des FAR à l’époque, ceci en plus de l’effet de choc qu’a représenté la présence de certains armements chez l’ennemi notamment son arsenal DCA (1) précisément le SAM-6 (2) entre-autres et son effet dévastateur sur les FRA dont les chasseurs étaient à l’époque dépourvus de mesures ECM (3) voire même de contre mesures IR (4) contre la menace des MANPADS (5) et missiles à guidage thermique en général ».

    « La construction du mur défensif à partir de la période 1982 a catégoriquement changé le cap en faveur des FAR qui ont pu stopper l’hémorragie des pertes causées par les attaques « Hit-and-run » (6) de la guerre asymétrique dont le Polisario faisait un art ».

    « La guerre au Sahara a montré la primordialité de la logistique comme facteur principal de la défaite ou victoire dans un milieu désertique, de plus la nécessité de miser sur la mobilité des unités pour faire face à un ennemi imprévisible dans un territoire vaste, sur ce point la composante transport des FRA, ainsi qu’au sol les unités des différents « régiment d’infanterie mécanisé » RIM ont joué un rôle décisif dans la victoire légendaire des FAR ».

    Source : Maroc Leaks, 25 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, armement, FAR, ANP, Guerre des Sables,

  • Darmanin: Les retraits de titres de séjour sont en hausse

    Le ministre de l’Intérieur Gérald avait demandé aux préfets plus de sévérité contre les délinquants étrangers.

    «Il ne faut pas juger les étrangers pour ce qu’ils sont mais pour ce qu’ils font en bien ou en mal», déclarait en février le ministre de l’Intérieur a Bobigny.

    Et Gérald Darmanin d’ajouter: «Et ceux qui commettent des crimes et délits doivent partir.» À l’appui de cette politique, une instruction du 29 septembre demandant aux préfets d’agir contre les individus connus pour des faits graves (vols, violences, trafic de drogue…) et présentant une «menace grave a l’ordre public».

    «Le droit actuel, précise le texte, vous donne la possibilité de procéder a des refus ou retraits de titre de séjour.» Une injonction suivie d’effet.

    Selon un bilan, dont Le Figaro a pris connaissance, entre le 1er octobre 2020 et le 1er mars 2021, 1 212 retraits ou dégradations de titre de séjour (comme le passage d’une carte de dix ans a une carte d’un an) ont été effectués pour «menace grave a l’ordre public».

    Sur un total de 17.412 décisions négatives dont une majorité prises pour des motifs plus classiques.

    La création d’un préfet délégué a l’immigration, souhaitée par Gérald Darmanin, commence a prendre forme.

    Annoncé par le ministre de l’Intérieur en novembre dernier dans Le Parisien, ce projet a été concrétisé en conseil des ministres, mercredi 21 avril. Objectif : animer et coordonner la gestion des flux migratoires en Île-de-France, auprès du préfet de police de Paris, Didier Lallement.

    Echourouk online, 25 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Maroc, RME, Tunisie, émigrés, migration, titres de séjour, expulsion,

  • Le multilatéralisme est le seul moyen de sauver le monde de l’assaut de la triple crise, selon le chef de l’ECOSOC

    NEW YORK (Nations Unies), 24 avril (Xinhua) — Munir Akram, le président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), ambassadeur du Pakistan auprès des Nations Unies, a déclaré samedi que le multilatéralisme est le seul moyen de sauver le monde de l’assaut de la triple crise à laquelle la communauté internationale est confrontée.

    « En cette période de bouleversements liés à la COVID, le multilatéralisme fondé sur les valeurs et les principes inscrits dans la Charte des Nations Unies et le droit international est le seul moyen d’avancer pour sauver le monde de l’assaut de la triple crise – la crise sanitaire, la crise économique et la menace existentielle du changement climatique », a affirmé le chef de l’ECOCOS dans son message pour la Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie au service de la paix, observée chaque année le 24 avril.

    « Unissons nos ressources, nos technologies, nos connaissances et nos expériences pour construire la paix, pour reconstruire en mieux et transformer la phrase ‘personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité’ en une réalité et un fait de vie », a ajouté M. Akram.

    La Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie au service de la paix a été créée le 12 décembre 2018 par une résolution de l’ONU et a été observée pour la première fois le 24 avril 2019.

    Xinhua, 25 avr 2021

    Etiquettes : Munir Akram, Conseil économique et social des Nations Unies, ECOSOC, multilatéralisme, crise sanitaire, crise économique, changement climatique,

  • Des manifestants français réclament un procès pour le tueur d’une femme juive

    PARIS (AP) – Des foules se sont rassemblées dimanche à Paris et dans d’autres villes françaises pour dénoncer une décision de la plus haute cour de France selon laquelle le tueur de la femme juive Sarah Halimi n’était pas pénalement responsable et ne pouvait donc pas être jugé.

    Des milliers de personnes ont rempli la place du Trocadéro à Paris, en face de la Tour Eiffel, répondant à l’appel d’associations juives, d’organisations luttant contre l’antisémitisme et d’autres groupes qui affirment que justice n’a pas été rendue.

    L’annonce que le tueur ne serait pas envoyé au procès a suscité l’indignation de la communauté juive française et internationale.

    Halimi, une femme juive de 65 ans, est morte en 2017 après avoir été poussée par la fenêtre de son appartement parisien par son voisin, Kobili Traoré, qui aurait crié « Allahu Akbar » (« Dieu est grand » en arabe). Traoré a reconnu l’avoir poussée.

    L’arrêt de la Cour de cassation, rendu au début du mois, a déclaré qu’il y avait suffisamment de preuves pour démontrer que l’acte avait des motifs antisémites.

    Cependant, la Cour a déclaré qu’une personne qui a commis un crime alors qu’elle était dans un « état délirant » ne peut être renvoyée devant un tribunal, même si cet état est dû à la consommation habituelle de drogues illégales. Traoré avait l’habitude de fumer de grandes quantités de cannabis.

    « Selon les avis unanimes de différents experts en psychiatrie, cet homme présentait au moment des faits un état délirant sévère », a déclaré le tribunal dans un communiqué.

    En vertu de la loi française, les personnes ne peuvent pas être tenues pénalement responsables des actions commises alors qu’elles perdent totalement leur jugement ou leur maîtrise de soi en raison d’un trouble psychiatrique.

    Depuis la mort d’Halimi, Traoré se trouve dans une unité spécialisée d’un hôpital psychiatrique.

    Le président français Emmanuel Macron a appelé à un changement de la loi française dans une interview accordée au journal Le Figaro.

    « Décider de prendre des stupéfiants et ensuite ‘devenir fou’ ne devrait pas, à mon avis, supprimer votre responsabilité pénale », a déclaré Macron. Il a également exprimé son soutien à la famille de la victime.

    Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a tweeté dimanche qu’il présentera fin mai un projet de loi visant à combler un vide juridique dans le droit français concernant les conséquences de l’usage volontaire de drogues.

    Associated Press, 25 avr 2021

    Etiquettes : France, Sarah Halimi, associations juives, organisations de lutte contre l’antisémitisme, drogue, cannabis, Kobili Traoré, antisémitisme,

  • L’Europe rouvre ses portes, mais les patients atteints du virus continuent de submerger les équipes de soins intensifs

    Associated Press

    PARIS (AP) – Tenant la tête de la patiente COVID-19 profondément sédatée comme un bijou précieux dans ses mains, le Dr Alexy Tran Dinh a guidé ses infirmières de soins intensifs tout au long du processus délicat consistant à faire rouler la femme sur le ventre et sur le dos, guidant l’équipe comme un professeur de danse.

    Ils n’ont bougé que sur le compte de Tran Dinh, à l’unisson et avec une extrême précaution, car la patiente inconsciente pouvait mourir en quelques minutes s’ils arrachaient par inadvertance le tube respiratoire de sa bouche.

    « Un, deux et trois – sur le côté », ordonne le médecin.

    Son ordre suivant a rapidement suivi : « Sur le dos. »

    « Parfait », a-t-il conclu quand le mouvement a été effectué.

    Avec l’arrivée de trois infirmières et d’un soignant costaud d’une autre section de l’hôpital parisien, la série de mouvements coordonnés n’était qu’une des milliers d’interventions médicales – petites et grandes, humaines, mécaniques et pharmaceutiques – qui maintenaient la serveuse retraitée de 64 ans au seuil de la vie, tandis qu’elle se battait pour guérir ses poumons malades.

    Elle n’était que l’un des quelque 6 000 patients gravement malades qui se trouvaient encore dans les unités de soins intensifs françaises cette semaine, alors que le pays s’engageait dans le processus périlleux de la sortie délicate de son dernier verrouillage – trop prématurément pour certains travailleurs de première ligne dans les hôpitaux.

    La décision du président français Emmanuel Macron de rouvrir les écoles primaires lundi et de permettre aux gens de se déplacer plus librement en mai – même si le nombre d’unités de soins intensifs reste obstinément plus élevé que jamais depuis la première poussée catastrophique de la pandémie – marque un changement de priorité des hôpitaux qui a lieu dans plusieurs capitales européennes.

    En France, en Grèce et ailleurs, le curseur se déplace vers d’autres impératifs économiques, sociaux et éducatifs. Les gouvernements se servent de l’accélération des vaccinations pour étayer leurs arguments en faveur d’un assouplissement des restrictions, bien qu’un quart seulement des adultes en Europe aient reçu une première dose.

    Avec un nombre record de patients atteints de la maladie COVID-19 en soins intensifs, la Grèce a annoncé la réouverture de son secteur touristique à partir de la mi-mai. Le premier ministre espagnol a déclaré que l’état d’urgence qui a permis d’imposer des couvre-feux et des interdictions de voyager ne sera pas prolongé à son expiration le 9 mai, en partie parce que les vaccinations permettent une désescalade sûre des restrictions. Et ce, bien que plus de 2 200 patients gravement malades atteints de la maladie COVID-19 occupent encore un cinquième des lits des unités de soins intensifs en Espagne.

    À partir de lundi, dans les zones à faible risque, les écoles italiennes peuvent rouvrir pour un enseignement à plein temps, en personne, et les restaurants et les bars peuvent proposer un service à table, en plein air. Les Pays-Bas mettent fin au couvre-feu nocturne et rouvrent les terrasses des bars et des cafés pour la première fois depuis la mi-octobre, alors même que les hôpitaux réduisent les soins non urgents afin d’augmenter le nombre de lits de soins intensifs pour les patients atteints du virus COVID-19.

    En France, le Premier ministre Jean Castex a déclaré que la dernière vague d’infection qui a poussé le nombre de décès liés au COVID-19 à plus de 100 000 personnes dans le pays a entamé une lente décrue, permettant la réouverture de toutes les écoles et la levée des restrictions sur les déplacements en journée à partir du 3 mai. Le Castex a également évoqué la possibilité que les magasins et le service extérieur des restaurants et cafés fermés depuis octobre puissent rouvrir à la mi-mai.

    « Le pic de la troisième vague semble être derrière nous, et la pression de l’épidémie se relâche », a déclaré M. Castex jeudi.

    Ce n’est pas ce que ressent Nadia Boudra, infirmière en soins intensifs à l’hôpital Bichat à Paris. Jeudi, sa garde de 12 heures a commencé par la tâche désagréable de sceller dans une housse mortuaire le cadavre d’un homme de 69 ans décédé dans la nuit à cause du COVID-19, quelques heures seulement avant que sa fille ne prenne l’avion du Canada dans l’espoir de le voir vivant.

    « Nous avons le nez dedans. Nous voyons ce qui se passe, nous voyons que des gens meurent – beaucoup », dit-elle. Pour elle, la réouverture des écoles et, éventuellement, la possibilité de manger et de boire en plein air en mai sont « trop tôt » – un message trompeur selon lequel « les choses vont mieux ».

    « Clairement, » dit-elle, « ce n’est pas le cas ».

    Après avoir envoyé le corps de l’homme à la morgue de l’hôpital, Mme Boudra s’est occupée de la serveuse retraitée, gravement malade, qui est désormais l’unique occupante de l’unité de soins intensifs improvisée mise en place pour les patients du COVID-19 dans ce qui avait été une salle d’opération. Les soins, l’expertise et la technologie mis en œuvre pour maintenir cette femme en vie ont donné un aperçu des efforts nationaux considérables – humains, médicaux et financiers – que la France et d’autres pays continuent de déployer dans les unités de soins intensifs, alors que les personnes en bonne santé planifient désormais des escapades en mai et des sorties entre amis.

    Alors que la femme gisait inconsciente, 5 980 autres patients gravement malades étaient également maintenus en vie grâce à un dévouement humain et mécanique de tous les instants dans d’autres unités de soins intensifs de France. Des gouttes automatisées fournissaient des sédatifs, des analgésiques et des médicaments pour prévenir les caillots sanguins mortels et les fuites dans les veines de la femme. De l’oxygène enrichi, préalablement passé dans de l’eau pour la réchauffer et l’humidifier, a été pompé mécaniquement dans ses poumons. L’équipe des soins intensifs a également reçu un appel de la fille de la femme, qui téléphone matin et soir pour avoir des nouvelles. Les nouvelles étaient mauvaises le jeudi matin.

    Alors que la femme gisait inconsciente, 5 980 autres patients gravement malades étaient également maintenus en vie grâce à un dévouement humain et mécanique 24 heures sur 24 dans d’autres unités de soins intensifs à travers la France. Des gouttes automatisées fournissaient des sédatifs, des analgésiques et des médicaments pour prévenir les caillots sanguins mortels et les fuites dans les veines de la femme. De l’oxygène enrichi, préalablement passé dans de l’eau pour la réchauffer et l’humidifier, a été pompé mécaniquement dans ses poumons. L’équipe des soins intensifs a également reçu un appel de la fille de la femme, qui téléphone matin et soir pour avoir des nouvelles. Elles étaient mauvaises le jeudi matin : Tran Dinh a dit à sa fille que la respiration de sa mère s’était détériorée.

    « Si vous enlevez les machines, elle mourra en quelques minutes, peut-être moins », a déclaré le médecin. « Il n’y a pas de place pour l’erreur. »

    Pourtant, ce patient n’était même pas le plus fragile. Un poumon artificiel, dernier recours pour les patients aux poumons ravagés par la maladie, maintenait en vie un homme de 53 ans. Coûteux et gourmand en ressources, ce traitement de pointe est réservé aux patients jugés suffisamment forts pour avoir une chance de survivre. Environ 50 % d’entre eux meurent encore, a déclaré le Dr Philippe Montravers, qui dirige le service de réanimation chirurgicale de Bichat, géré par l’AP-HP.

    Son service dispose de quatre machines ECMO, toutes utilisées pour les patients sous COVID-19. L’homme est branché au sien depuis plus d’un mois, mais « son état ne s’améliore pas du tout », a déclaré M. Montravers.

    « Cette machine ne fait que gagner du temps », a-t-il ajouté. « C’est une bouée de sauvetage, rien de pl us. »

    L’infirmière Lea Jourdan a déclaré que s’occuper d’une personne aussi fragile est physiquement et mentalement épuisant.

    « Vous devez faire attention à tout, à tous les tubes, à ne rien arracher lorsque vous le retournez », dit-elle. « C’est difficile de voir le positif et de se dire qu’il va survivre ».

    AP News, 24 avr 2021

    Etiquettes : Europe, coronavirus, covid 19, pandémie, frontières, ouverture, confinement, hôpitaux, contaminations,

  • Presse espagnole : Le roi du Maroc au coeur d’un conflit pour des mandarines

    Un agriculteur de Murcie affronte le roi du Maroc au tribunal pour des mandarines

    Mohamed VI demande à José Cánovas, un agriculteur de Murcie, de payer s’il veut commercialiser des mandarines que le roi a enregistrées il y a des années.

    Cette histoire pourrait très bien être celle qui oppose David à Goliath. Un agriculteur de Murcie va affronter le roi du Maroc au tribunal pour quelques mandarines. Une société appartenant à Mohamed VI les a enregistrés il y a des années. José travaillait déjà avec eux auparavant mais le monarque lui demande maintenant de payer s’il veut les commercialiser.

    D’un côté, José Cánovas, agriculteur, de l’autre, Mohamed VI, roi du Maroc, et au milieu un mandarin. « Cette variété est très appréciée et demandée », explique José, propriétaire d’une exploitation de 5 000 arbres. Sa Majesté possède 12 palais, 600 voitures de luxe et une fortune, plus ou moins, de 5 000 millions d’euros. Maintenant, les deux sont à couteaux tirés au tribunal.

    « Je suis sûr que nous pourrions parvenir à un accord », déclare José Cánovas. Le monarque alaouite est le propriétaire de cette variété de mandarine et la fait enregistrer en exclusivité. José cultive ces terres avec cet agrume depuis 2006, mais lorsqu’il a acheté les arbres fruitiers, il n’a pas eu à demander de licence : « J’ai pris conseil et ils m’ont informé que ce n’était pas nécessaire ».

    La famille royale du Maroc lui demande de payer des redevances, tandis que les mandarins de la discorde sont passés d’un côté à l’autre : Tribunaux, Audiencia, Suprême et maintenant la Cour de Justice.

    « Si la justice détermine que je dois les couper, je dois les couper, je n’aurai pas d’autre choix », dit Cánovas. José poursuit son combat, mais de nombreux perdants et des dizaines d’agriculteurs qui n’ont pas payé de redevances ont été laissés pour compte.

    Antena 3, 23 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, mandarines, marque déposée, droits, Mohammed VI, José Cánovas,

  • Nathalie Bondil, directrice évincée du musée de Montréal, rejoint l’Institut du Monde Arabe à Paris

    Sa première tâche au sein de l’institution française sera de développer la programmation et les partenariats internationaux.

    Nathalie Bondil, l’ancienne directrice du Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM), évincée l’été dernier à la suite d’une dispute avec le président du conseil d’administration, a été nommée à la tête de la division des musées et des expositions de l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris.

    Géré par la France et 23 États arabes, l’IMA a ouvert ses portes en 1987 sur la rive gauche de la Seine dans un bâtiment conçu par Jean Nouvel. La conservatrice française a été choisie pour y remplir un mandat de trois ans par un jury présidé par Yannick Lintz, directeur du département islamique du musée du Louvre, et composé de Leila Shahid, ancienne ambassadrice de la Palestine à l’Unesco, de l’architecte libanaise Hala Warde et de Laurent Le Bon, directeur du musée Picasso à Paris. Sa nomination à Paris intervient moins d’un an après son licenciement du MMFA, qu’elle poursuit pour licenciement abusif.

    « Nous avons choisi Nathalie Bondil en raison de son profil personnel et professionnel, et du travail remarquable qu’elle avait accompli en 13 ans pour élever le statut international du MMFA », explique Claude Mollard, un proche conseiller de Jack Lang, l’ancien ministre français de la culture qui préside l’IMA. L’institut « entend élargir sa présence en France et à l’étranger », ajoute M. Mollard, « et Mme Bondil devra construire les partenariats et le financement de ces projets, ainsi que leur contenu. »

    Sa première tâche à l’IMA sera d’étendre et de remodeler le musée et les galeries qui présentent sa collection d’art arabe historique et moderne. Celle-ci comprend les 1 500 œuvres offertes à l’IMA en 2018 par les collectionneurs Claude et France Lemand, ainsi que les nouvelles acquisitions financées par les deux mécènes et les 700 tableaux déjà présents dans la collection du musée. « Le musée pourra alors présenter la plus riche collection d’art arabe moderne et contemporain au monde après Doha », précise Mollard.

    L’IMA a intensifié sa programmation internationale ces dernières années, en envoyant l’exposition archéologique Age Old Cities : A Virtual Journey From Palmyra To Mosul, à Bonn, en Allemagne, à Riyad, en Arabie Saoudite et à Washington, DC, ainsi qu’une autre exposition de photographie libanaise à São Paulo. Il y a trois semaines, elle a inauguré une exposition sur l’histoire du train Orient Express aux Gardens by the Bay, le jardin botanique de Singapour, où Lang a signé un accord pour un programme d’expositions de quatre ans. L’IMA prévoit d’ouvrir un hall d’exposition de 2 000 m² dans le parc de Singapour, conçu par Nouvel, et travaille également avec des partenaires arabes sur un projet d’Institut du monde arabe à New York.

    Le licenciement de M. Bondil du MMFA en juillet dernier a provoqué un tollé au Canada et en France. Dans la foulée, le président du conseil d’administration du musée a démissionné et, suite à la recommandation d’un audit indépendant, le ministre de la culture du Québec a promis une révision de la gouvernance du musée. M. Bondil a également poursuivi le conseil d’administration du musée pour licenciement abusif et diffamation, et réclame 1,3 million d’euros de dommages et intérêts. Les premières audiences de l’affaire ont eu lieu au début du mois.

    The Art Newspaper, 23 avr 2021

    Etiquettes : Institut du Monde Arabe, Jack Lang, Nathalie Bondil, Musée des beaux-arts de Montréal, licenciement abusif, France, Monde Arabe,

  • La question de la pédocriminalité en France (Vidéo)

    Malheureusement plus que jamais au centre de l’actualité, la question de la pédocriminalité mérite que l’on s’attarde sur la réponse que nos instances judiciaires, sociales et associatives proposent aujourd’hui.

    Patrick Yvars ancien patron de la 3ième DPJ et Maurice Signolet Commissaire divisionnaire honoraire reçoivent le président de l’association « La parole libérée »

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=kM2lg98YmyE&w=560&h=315]

    Source : TVL, 24 avr 2021

    Etiquettes : pédophilie, pédocriminalité, #metoo, inceste,

  • Mer de Chine méridionale : Déclaration du porte-parole sur les défis à la paix et à la stabilité

    Les tensions en mer de Chine méridionale, notamment la présence récente de grands navires chinois au récif de Whitsun, mettent en danger la paix et la stabilité dans la région.

    L’UE est attachée à des voies d’approvisionnement maritimes sûres, libres et ouvertes dans la région indo-pacifique, dans le plein respect du droit international, en particulier de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), dans l’intérêt de tous.

    L’UE réaffirme sa ferme opposition à toute action unilatérale susceptible de compromettre la stabilité régionale et l’ordre international fondé sur des règles. Nous exhortons toutes les parties à résoudre les différends par des moyens pacifiques, conformément au droit international, en particulier à la CNUDM, y compris ses mécanismes de règlement des différends. L’UE rappelle à cet égard la sentence arbitrale rendue en vertu de la CNUDM le 12 juillet 2016.

    L’UE soutient le processus mené par l’ASEAN en vue d’un code de conduite efficace, substantiel et juridiquement contraignant, qui ne devrait pas porter préjudice aux intérêts de tiers. L’UE exhorte toutes les parties à poursuivre des efforts sincères en vue de sa finalisation.

    EEAS, 24 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Chine, Mer de Chine méridionale, récif de Whitsun, CNUDM, Convention des Nations unies sur le droit de la mer,