Mois : avril 2021

  • Attentat de la gare de Marseille en 2017 : non-lieu pour le frère du tueur

    Anis Hanachi, 29 ans, était poursuivi pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes ».

    Le 1er octobre 2017, deux cousines avaient été tuées, devant la gare Marseille-Saint-Charles, aux cris d’ »Allah Akbar ». Laura Paumier, étudiante à Lyon, était venue visiter Mauranne Harel. Toutes deux avaient 20 ans. Leur assaillant avait été abattu dans la foulée par des militaires de l’opération Sentinelle.

    On apprend ce mercredi que le seul mis en examen dans cette affaire, Anis Hanachi, Tunisien, frère du meurtrier, a bénéficié mercredi d’un non-lieu dans l’enquête sur cet attentat djihadiste, rapporte France inter.

    Il purgera une peine de prison en Tunisie

    Anis Hanachi, 29 ans, était poursuivi pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes ». Il lui était, selon nos confrères de La Provence, une idéologie du djihad armé et sa présence en Syrie courant 2013 et 2014 mais aussi d’avoir séjourné à Toulon juste avant l’attaque perpétrée par son frère Ahmed, à 60 kilomètres de là, et d’avoir filé dès le lendemain du drame vers l’Italie où il sera interpellé une semaine plus tard ».

    Anis Hanachi doit être désormais libéré après trois ans et demi de détention provisoire puis extradé vers la Tunisie, où il a été condamné en son absence en 2018 à douze ans de prison pour « des faits en lien avec une activité terroriste », selon l’ordonnance des magistrats.

    Vosges Matin, 14 avr 2021

    Etiquettes : France, attentat de Marseille, gare Marseille-Saint-Charles, Tunisie, Anis Hanachi, terrorisme,

  • Doutes sur l’importance et l’efficacité réelles des accords d’Abraham

    Résumé :

    La reconnaissance d’Israël par quatre États arabes en 2020 a été un grand triomphe diplomatique pour Israël, mais la signification réelle de ces accords d’Abraham pourrait être bien moindre que ce que l’on semble croire, au-delà du coup d’État incontestable. En fait, le poids de la lutte contre Israël a toujours pesé sur une poignée de pays arabes, et la contribution effective des quatre signataires a été très faible. En revanche, l’absence totale de protestations contre les accords au sein de la population des pays signataires est très frappante. L’inégalité de la relation bilatérale entre les États-Unis et Israël est également évidente. L’inégalité des relations bilatérales entre les États-Unis et Israël est également évidente, ces derniers récoltant tous les avantages tandis que leur puissant parrain supporte tous les coûts et les problèmes. Enfin, le problème palestinien reste non résolu et pourrait ruiner tout ce qui a été réalisé.

    La relation bilatérale entre les États-Unis et Israël n’est toujours pas résolue et pourrait ruiner tout ce qui a été réalisé.

    La relation bilatérale États-Unis-Israël

    Au cours des quatre-vingts dernières années, les différents présidents américains ont oscillé dans leur degré de soutien à Israël. Roosevelt est plutôt froid à l’égard du sionisme, en grande partie parce que tous les diplomates américains en Orient lui déconseillent en bloc un tel mouvement. Son successeur, Truman, était un fervent sioniste, en partie en raison de son appartenance à la religion protestante avec un fort fond biblique(1). Eisenhower, en revanche, s’est distingué dans le sens inverse, obligeant même Israël à interrompre son offensive contre l’Egypte en 1956, lors de la crise de Suez, et forçant l’Etat hébreu à restituer le Sinaï après avoir annoncé officiellement qu’il allait le garder(2). Kennedy recherchait un certain équilibre entre les Arabes et les Juifs, tandis que Johnson était clairement pro-israélien… Et ainsi de suite. Cependant, tous les présidents américains ont toujours maintenu une certaine distance vis-à-vis d’Israël. Le soutien américain n’a jamais été absolu ou inconditionnel, car Washington a dû le contrebalancer par de multiples autres intérêts américains dans le monde, qui ont souvent eu la priorité. Par exemple, tout le monde semblait tenir pour acquis qu’après la mort de Franco, les Américains exerçaient des pressions incessantes sur l’Espagne pour qu’elle reconnaisse Israël, mais un jour, lorsqu’on a parlé à Adolfo Suarez des avantages possibles de la reconnaissance d’Israël, il a répondu aux Américains : « Ils ne me disent jamais ça. Quand je parle à Cyrus Vance, il ne me dit jamais rien à ce sujet »(3).

    Cette marge d’éloignement a disparu de manière drastique lorsque Donald Trump a pris ses fonctions en janvier 2017. Pendant les quatre années qui ont suivi, la politique étrangère américaine au Moyen-Orient a été si pro-israélienne qu’elle semblait être dictée directement par Benjamin Netanyahu lui-même. Seule divergence, car Donald Trump, tout en multipliant les menaces et les sanctions contre l’Iran, et en ordonnant l’exécution du général Suleimani, lorsqu’il s’est agi de tirer les vrais coups de feu a semblé hésiter, voire se dégonfler, et a laissé la question en suspens(4). En dehors de cela, toutes les décisions de Trump étaient à 100% en ligne avec les positions et les demandes israéliennes, sans nuance ni demi-mesure d’aucune sorte. Pendant quatre ans, les Israéliens ont vraiment eu l’impression d’être des enfants qui pouvaient fêter Noël ou leur anniversaire tous les mois : Washington a déchiré l’accord nucléaire avec l’Iran, a coupé les fonds de l’ONU destinés aux réfugiés palestiniens, a reconnu le plateau du Golan comme territoire israélien, a transféré l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem et a proposé aux Palestiniens – plutôt ordonné par voie d’ultimatum – un plan de « paix » élaboré unilatéralement par Israël, sans aucune marge de négociation ; c’était ça ou rien. Trump était vraiment le président dont les Israéliens avaient toujours rêvé. Le point culminant de cette période de rêve pour la politique étrangère d’Israël a été les accords dits d’Abraham, qui ont réussi en quelques mois à faire reconnaître Israël par quatre pays arabes : les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc, ce dernier déjà à l’heure des blessures, alors que Trump avait déjà perdu l’élection, quelle que soit sa résistance à le reconnaître.

    Les accords d’Abraham ont été un grand succès de propagande pour Israël. Le nom lui-même est une heureuse trouvaille de marketing politique. Il a des résonances bibliques qui plaisent à de larges couches de la société américaine, en particulier à la droite religieuse chrétienne, qui est l’un des principaux piliers du soutien à Israël aux États-Unis. Les Juifs et les Arabes reconnaissent tous deux Abraham comme un ancêtre commun, et pour l’Islam, Abraham est l’un des prophètes de Dieu. Le nom suggère donc implicitement l’idée de proches parents qui se réconcilient, clôturant ainsi le chapitre sanglant des guerres arabo-israéliennes. Toutefois, la pertinence réelle de ces accords est discutable, au-delà de leur impact propagandiste.

    Les Arabes en guerre et en paix contre Israël

    Les guerres israélo-arabes n’ont jamais opposé Israël à l’ensemble du monde arabe en tant que bloc. L’État hébreu aurait eu peu de chances de survivre face à une telle disproportion des forces, indépendamment de la supériorité qualitative des Israéliens. En fait, la quasi-totalité de l’effort du côté arabe a toujours été supportée par trois pays seulement : l’Égypte, la Jordanie et la Syrie. De tous les autres pays qui étaient déjà indépendants au moment des différentes guerres israélo-arabes, seul l’Irak a apporté une contribution mineure mais réellement significative. Les autres n’étaient pas encore indépendants, ou bien ils ont fourni de l’argent ou des contingents plus petits, parfois purement symboliques, ou encore ils n’ont rien fait d’autre qu’un service de pure forme. Le Maroc a envoyé un bataillon de chars en Syrie pendant la guerre du Kippour, et à la même époque, les Libyens et les Algériens ont envoyé des escadrons d’avions en Égypte, mais même dans ce conflit, qui a été soigneusement planifié à l’avance et qui s’est poursuivi avec acharnement pendant plusieurs semaines, il s’agissait plus de montrer le drapeau que de combattre sérieusement, car s’ils l’avaient voulu, ces gouvernements auraient pu envoyer des forces expéditionnaires beaucoup plus importantes.

    Ainsi, au sein du monde arabe, Israël se soucie peu, voire pas du tout, que les pays du Maghreb, le Soudan ou les émirats du Golfe Persique ne veuillent pas le reconnaître ou fassent même des déclarations menaçantes, mais ce qui est décidé à Damas, au Caire et à Amman – et, dans une moindre mesure, à Bagdad – est pris très au sérieux. En dehors du monde arabe, l’Iran est une préoccupation croissante. Au début, il semblait tout à fait impossible d’obtenir la reconnaissance et de signer la paix avec l’un de ces quatre pays. En 1956, un journaliste égyptien nommé Habib Jamati a interviewé à Paris un dignitaire espagnol, dont le grade et le nom ne sont pas indiqués. Il lui a demandé si l’Espagne serait prête à reconnaître ce qu’il appelle « l’État intrus en Palestine ». La réponse était :

    Non. Cette intention n’existe pas et je crois qu’elle n’existera jamais.

    – Même si votre amie l’Amérique devait exercer des pressions sur vous, surtout quand elle est aussi l’amie d’Israël ?

    – Même dans ce cas.

    – Même si nous reconnaissions Israël ?

    – Même dans ce cas.

    L’homme a répété le mot « même » avec un sourire, ajoutant : « Reconnaîtriez-vous jamais Israël, même si je vous en donnais le prix en or ?

    À peine 18 ans plus tard, le président égyptien Anouar el Sadate négociait les accords du Sinaï II avec Israël, qui permettaient la réouverture du canal de Suez, fermé depuis la guerre de Suez.

    À peine 18 ans plus tard, le président égyptien Anouar el Sadate négociait avec Israël les accords du Sinaï II, qui ont permis la réouverture du canal de Suez, fermé depuis la guerre des Six Jours, et qui ont servi de prélude à une reconnaissance diplomatique totale et à la signature des accords de Camp David le 17 septembre 1978. Et ils avaient certainement reçu un excellent prix : l’ensemble du Sinaï et ses gisements de pétrole, plus la réouverture du canal de Suez mentionnée plus haut.

    Les autres pays arabes ont réagi avec virulence, accusant les Égyptiens d’être des traîtres, et les ont complètement ostracisés, les expulsant de la Ligue arabe et retirant le siège de l’organisation du Caire. L’Égypte est devenue un État paria dans le monde arabe, et le resserrement des rangs arabes a empêché Israël de signer de nouveaux accords de paix pendant de nombreuses années. Pour les Arabes, la « paix » signifiait en fait la « reddition ». Pour les Arabes, l’Égypte n’avait pas signé la paix avec Israël à Camp David ; elle avait capitulé, trahissant les Palestiniens et le reste de la Ligue arabe en échange de la récupération des territoires perdus et des avantages économiques qu’ils procuraient.

    Le 13 septembre 1993, le gouvernement israélien et l’OLP signent les accords d’Oslo, qui créent une Palestine autonome dotée de son propre gouvernement élu. Pendant quelques années, le mirage que la paix était réellement possible au Proche-Orient a persisté de manière convaincante. Ensuite, la Jordanie a également accepté de reconnaître Israël et de signer la paix sans craindre de devenir un État paria comme cela avait été le cas pour l’Égypte. Après tout, si les Palestiniens eux-mêmes avaient signé… Le traité de paix entre la Jordanie et Israël a donc été signé le 26 octobre 1994. Quinze ans se sont écoulés depuis Camp David. C’était deux années sur quatre.

    Entre-temps, l’Irak s’était complètement enlisé dans la première guerre du Golfe, contre l’Iran de Khomeini, de septembre 1980 à août 1988. À la fin de ce conflit, l’Irak disposait de la plus grande armée du monde arabe et aussi de la plus ancienne, la plus aguerrie et la plus expérimentée dans la lutte. Pas étonnant que les Israéliens les craignent. Cependant, pour atteindre Israël, cette énorme armée devait passer par la Syrie, dont le gouvernement était farouchement hostile à l’Irak. Mais que se passerait-il s’ils étaient néanmoins alliés contre Israël, ou si l’Irak réussissait à envahir la Syrie ? Mais ce qui s’est réellement passé, c’est qu’en août 1990, Saddam Hussein a envahi le Koweït, déclenchant une deuxième guerre du Golfe et la ruine de l’Irak. S’en sont suivies 12 années d’encerclement international, l’invasion américaine de 2003, la guerre civile sectaire entre sunnites et chiites, l’État islamique, le sécessionnisme kurde et la résistance populaire des chiites à la mauvaise gestion et à la corruption de l’élite dirigeante et à l’ingérence croissante de l’Iran. L’Irak a donc été neutralisé de facto, même s’il ne reconnaît pas Israël et n’a pas signé l’accord de paix. Trois sur quatre pour Israël, mais la Syrie est restée.

    En mars 2011, la révolution a éclaté en Syrie. Lorsque le régime semblait sur le point de s’effondrer, l’aide russe et iranienne a empêché son effondrement et a retourné la situation contre les rebelles. Après dix ans de guerre, le gouvernement Assad semble sur le point de remporter une victoire totale et d’écraser complètement la rébellion. Toutefois, même si les rebelles sont complètement écrasés d’ici quelques années, le pays a été rasé et il faudra des années, voire des décennies, avant que la Syrie ne soit suffisamment forte pour se tourner vers l’extérieur. Pire encore : les problèmes qui ont donné lieu à la révolution de 2011 n’ont pas été résolus, notamment parce que le gouvernement Assad et ses alliés se sont battus avec acharnement pour qu’ils ne le soient en aucun cas. Par conséquent, il n’y a aucune garantie qu’une nouvelle révolution n’éclatera pas à tout moment. Le résultat concret est que la Syrie est hors jeu et le restera pendant longtemps. Quatre sur quatre pour Israël, même si seulement deux d’entre eux ont signé la paix.

    Durabilité probable des accords d’Abraham

    De l’accord de paix jordano-israélien aux accords d’Abraham, 26 ans se sont écoulés sans qu’aucun autre pays arabe n’accepte de reconnaître Israël. Puis, soudainement, quatre ont été signés d’un seul coup en l’espace de cinq mois. On peut toutefois se demander si ce qui a été construit si rapidement ne va pas s’effondrer tout aussi rapidement. En principe, on peut faire confiance aux régimes qui ont signé de tels accords pour respecter leur part du marché, car s’ils se retirent, ils perdent les avantages qu’ils ont obtenus ou qu’ils espèrent obtenir en échange de leur reconnaissance d’Israël. La pérennité de ces régimes et l’effet déstabilisant sur eux d’une décision controversée qui, en théorie, serait très mal accueillie par la population, est une tout autre question. L’auteur de ces lignes était convaincu que cette décision provoquerait de violentes protestations au sein de la population, qui en profiterait également pour exprimer son mécontentement sur tout autre problème en suspens. Toutefois, rien ne s’est produit jusqu’à présent au Maroc, au Soudan, au Bahreïn ou aux Émirats arabes unis. Cette absence de protestation est en soi un triomphe pour Israël, bien plus important que les accords eux-mêmes.

    Un dernier facteur qui pourrait jouer contre la durabilité des accords d’Abraham est, aussi contradictoire que cela puisse paraître, le principal instigateur et endosseur de ces accords, à savoir le gouvernement américain. Maintenant que Trump n’est plus aux commandes, nombre de ses politiques sont en cours de révision et la vérité est que le coût réel des accords d’Abraham est supporté non pas par le bénéficiaire, qui est Israël, mais par son puissant parrain le gouvernement de Washington. Par exemple : il semble évident que les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont signé les accords parce qu’ils s’attendent en retour à recevoir un soutien militaire et politique fort de la part des États-Unis contre l’Iran. Ce quiproquo, qui semble être une question assez simple et transparente, est en fait l’un des aspects les plus mystérieux de toute l’affaire, car il est clair que les États-Unis ont l’intention de s’opposer à l’Iran pour leurs propres raisons, de sorte que le gouvernement de Washington va soutenir largement les émirats du golfe Persique contre l’Iran, qu’ils signent ou non la paix avec Israël. Dans tous les cas, l’argent et l’effort seront supportés exclusivement par les États-Unis, et non par Israël. Ce sont les États-Unis, et non Israël, qui ont retiré le Soudan de la liste des États terroristes, de sorte que si les autorités soudanaises ne changent pas de ligne de conduite, les États-Unis se trouveront dans une position très délicate : s’abstenir de prendre des mesures de rétorsion à l’encontre du Soudan pour maintenir leur reconnaissance d’Israël et être accusés de favoritisme, d’hypocrisie et de deux poids, deux mesures ? Sanctionner le Soudan et risquer qu’il rompe avec Israël ? Là encore, les avantages vont à Israël, mais les coûts, les risques et les problèmes sont supportés par les États-Unis.

    Il en va de même pour le Maroc. La reconnaissance du Sahara Occidental comme Marocain a soulevé une forte opposition. Le 18 février dernier, 27 sénateurs américains (sur 100) ont demandé au président Biden d’annuler la décision pro-marocaine de Trump. Le plus remarquable est que 13 de ces sénateurs étaient des républicains, qui n’ont pas hésité à désavouer l’une des mesures les plus remarquables de leur chef, et aussi presque la dernière qu’il pouvait prendre avant de devoir se résigner à quitter ses fonctions. Si l’on considère que seuls sept sénateurs ont voté en faveur de la condamnation de Trump pour avoir incité à l’assaut du Capitole, le fait que près du double d’entre eux risquent de subir ses foudres à cause du Sahara est un événement qui mérite d’être analysé.

    L’explication est donnée par les promoteurs et les porte-parole de l’initiative, les sénateurs Patrick Leahy (démocrate) et Jim Inhofe (républicain) dans leur déclaration officielle :  » La décision abrupte de l’administration précédente, le 11 décembre 2020, de reconnaître officiellement les revendications illégitimes de souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental était à courte vue, a sapé des décennies de politique américaine cohérente et s’est aliéné un nombre important de Nations africaines « (6).

    Il convient de rappeler que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a obtenu un soutien quasi unanime sur le continent africain, au point que l’Organisation de l’unité africaine (OUA) l’a admise comme membre à part entière lors du sommet tenu à Addis-Abeba en 1984, ce qui a conduit le Maroc à quitter l’organisation(7). En mai 2001, l’OUA a été refondée sous un nouveau nom : l’Union africaine (UA) et la RASD est devenue un membre fondateur, tandis que le Maroc a maintenu son auto-marginalisation en n’acceptant pas les Sahraouis comme un État indépendant, restant en dehors du nouvel organisme jusqu’en 2017. Il est clair que la décision américaine a dû contrarier plusieurs gouvernements africains, qui ont dû protester à Washington, d’où l’initiative de ce groupe bipartisan de 27 sénateurs. L’Afrique du Sud, par exemple, un poids lourd du continent, et président actuel de l’UA, a officiellement demandé à Biden d’annuler la reconnaissance du Sahara occidental comme territoire marocain(8). Encore une fois, l’avantage est exclusivement pour Israël, mais les coûts et les problèmes sont supportés par les États-Unis. Et si un jour ils décident de ne pas les assumer ? Parce qu’aujourd’hui, la relation bilatérale entre Israël et les États-Unis consiste essentiellement à ce que Washington s’attaque aux États-Unis. Aujourd’hui, la relation bilatérale entre les États-Unis et Israël consiste essentiellement à ce que Washington subordonne complètement ses propres intérêts mondiaux à ceux de son petit allié. Avec Trump, cette tendance est allée jusqu’à l’extrême. Nous verrons ce que fait Biden.

    Nouveaux ajouts possibles aux Accords d’Abraham

    Il reste à voir quels autres pays pourraient rejoindre les Accords d’Abraham. Même si Trump avait remporté un second mandat, la liste des candidats potentiels au sein du monde arabe ne semblait pas trop longue : Oman, Qatar, Koweït, et presque personne d’autre. La Libye, la Syrie et le Yémen sont hors course en raison de leurs graves conflits internes. La Tunisie, le seul pays arabe véritablement démocratique aujourd’hui, ne semble pas intéressée à prendre une mesure controversée qui pourrait générer de fortes tensions internes. Il en va de même pour le Liban et l’Irak, qui bénéficient de régimes formellement démocratiques et où les élections, le multipartisme et la liberté de la presse existent réellement. Quant à l’Arabie saoudite, certains médias ont spéculé sur le fait qu’elle serait le prochain pays(9). Cependant, une telle éventualité est non seulement extrêmement improbable, mais elle serait hautement explosive. Les prédicateurs wahhabites seraient catégoriquement opposés à une telle décision et ont une énorme influence, bien que le prince héritier Mohammed Bin Salman ait tenté de la réduire ces dernières années(10). (10) Ceci a généré de fortes tensions internes au sein du pays. Nous avons déjà mentionné qu’il n’y a pas eu de protestation au Maroc à propos de la reconnaissance d’Israël, mais étant donné l’immense influence du wahhabisme parmi les masses, il est très probable qu’une partie considérable de la population saoudienne opte pour une hostilité ouverte et active à toute idée de paix avec Israël, ce qui ferait courir de grands risques à la stabilité du royaume.

    En définitive, tous les signataires sont des poids plumes, à l’exception du Maroc, qui est loin d’être à la hauteur. Pour Israël, il est certainement préférable d’avoir obtenu la reconnaissance avec ces quatre pays que de ne pas l’avoir obtenue du tout, et il est nécessaire d’insister sur l’absence significative de protestations populaires dans tous ces pays après que leurs gouvernements aient officiellement reconnu « l’ennemi sioniste » comme la propagande persistante l’a toujours appelé. Toutefois, même si les gouvernements signataires ne trahissent pas ce qu’ils ont signé pour ne pas perdre ce qu’ils comptaient obtenir en retour, ils pourraient agir de manière plus insidieuse, en laissant dépérir leurs relations flambant neuves avec Israël jusqu’à ce qu’elles deviennent lettre morte. Les Émirats arabes unis ont des vols directs vers Israël, mais n’ont pas encore échangé d’ambassadeurs et aucune date n’a été annoncée à cet effet. Donc, pour le moment, Israël n’a réussi qu’un coup.

    La persistance du problème palestinien

    Il y a un dernier facteur qui pourrait faire exploser tout ce qui a été réalisé jusqu’à présent, c’est le gouvernement israélien lui-même. Le Maroc, le Bahreïn et les Émirats arabes unis ont tous accompagné leur reconnaissance d’Israël de vagues invocations des droits des Palestiniens. On pourrait dire que cette rhétorique n’est rien d’autre qu’un cynisme vide, mais elle sert à nous rappeler l’éléphant au milieu de la pièce. Depuis qu’Israël a occupé la Cisjordanie en 1967, les Israéliens n’ont cessé de s’emparer de plus en plus de terres palestiniennes : quelques centaines d’hectares par-ci, quelques dizaines d’hectares par-là, pour créer une colonie, étendre la colonie, ouvrir une route pour relier la colonie – routes que les Palestiniens ne peuvent ni emprunter ni traverser – ou installer un poste de contrôle ou une clôture de sécurité pour protéger la colonie. En 2020, les Israéliens contrôlaient déjà de facto 62% de la superficie totale de la Cisjordanie au profit de 420 000 colons israéliens(11). La population de Cisjordanie, trois millions d’habitants12 , devra se contenter des 38% restants. Les Palestiniens qui vivent encore dans ces 62% sous contrôle israélien direct sont confrontés à un avenir incertain, dans le meilleur des cas. À l’été 2020, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé, en tant que promesse électorale, qu’il annexerait officiellement un tiers de la Cisjordanie, c’est-à-dire environ la moitié de la zone qu’ils contrôlent.13 Il n’a finalement pas osé le faire. Il n’a finalement pas osé le faire et, de plus, lorsque les Émirats arabes unis les ont reconnus, une partie de l’accord prévoyait que cette annexion serait reportée indéfiniment, bien que Netanyahu ait clairement indiqué qu’il ne s’agissait que d’un report. Si le gouvernement israélien décidait de procéder à l’annexion annoncée, les quatre signataires des Accords d’Abraham se verraient fortement rabroués et auraient une motivation légitime pour rompre leurs relations avec Israël. Washington devrait alors décider s’il convient ou non de prendre des mesures de rétorsion à leur encontre.

    Comme nous l’avons vu, en un peu plus d’un demi-siècle, le gouvernement israélien a saisi, en moyenne, 1,17% du territoire de la Cisjordanie chaque année.

    En extrapolant cette tendance statistique dans l’avenir, et en tenant compte d’une large marge d’erreur due à de multiples circonstances imprévues, entre 2050 et 2055, Israël cessera de prendre de nouvelles terres en Cisjordanie pour la simple raison qu’il les aura toutes prises. Les Palestiniens n’auront plus rien. Il est évident que, bien avant l’échéance annoncée, la population palestinienne, victime d’un encerclement croissant, aura explosé sous une forme ou une autre et que les pays qui ont signé la paix avec Israël, tant les régimes que la population, devront décider s’il faut faire quelque chose ou hausser les épaules et décider que cela ne les regarde pas. À ce stade, il est impossible de faire des prédictions car il y a trop de variables en jeu et trop d’inconnues.

    Quoi qu’il en soit, si, dans un avenir proche, les conflits internes en Syrie et en Irak sont résolus d’une manière ou d’une autre et que les deux pays décident de maintenir une politique hostile à l’égard d’Israël, et bénéficient également du soutien de l’Iran, les accords d’Abraham finiront par être totalement hors de propos et inutiles pour la paix dans la région et pour les intérêts d’Israël.

    Juanjo Sánchez Arreseigor*.
    Historien et spécialiste du monde arabe contemporain.


    (1)WILDFORD, Hugh. America’s Great Game; The CIA’s secret Arabists and the shaping of the modern Middle East, Basic books, New York, 2013, p. 57 y 61.

    (2) BEN GURION, David. Discurso a la Knesset el 7 de noviembre de 1956. Jewish Virtual Library. Disponible en: https://www.jewishvirtuallibrary.org/ben-gurion-speech-to-knesset-reviewing-the-sinai-campaignnovember-1956 Consultado el 18 de febrero de 2021

    (3) LISBONA. José Antonio. España-Israel; historia de unas relaciones secretas, Temas de hoy, Madrid 2002, p. 227.

    (4) “Trump suspende en el último momento un ataque contra Irán en respuesta al derribo de su dron”, Europa Press, Washington, 21 de junio de 2019. (Reuters/EP). Disponible en: https://www.europapress.es/internacional/noticia-trump-aprobo-ataques-militares-contra-iran-retractomas-tarde-the-new-york-times-20190621064358.html Consultado el 18 de febrero de 2021.

    (5) FNFF: 22430 (Rollo: 179), El Cairo, 30 de octubre de 1959. Telegrama 127 cifrado, del embajador Alcover al ministro de Exteriores Castiella

    (6) “Senadores piden a Biden que revierta la decisión de Trump sobre el Sahara”, Agencia EFE, Washington, 18 de febrero de 2021. Disponible en: https://www.efe.com/efe/usa/portada/senadores-piden-a-biden-querevierta-la-decision-de-trump-sobre-el-sahara/50000064-4468272 Consultado el 20 de febrero de 2021.

    (7) LÓPEZ BELLOSO, María. “El papel de la OUA en el conflicto del Sáhara Occidental y su influencia en el desarrollo político de la RASD”. Publicado en: «Trabajos y ensayos» Número 2 (julio de 2005). Disponible en: http://www.diprriihd.ehu.es/revistadoctorado/n2/LBelloso.pdf Consultado el 19 de febrero de 2021.

    (8) “Sudáfrica insta a Biden a revocar el reconocimiento del Sáhara Occidental como parte de Marruecos”, Europa Press, Madrid, 25 de enero de 2021. Disponible en: https://www.europapress.es/internacional/noticia-sudafrica-insta-biden-revocar-reconocimiento-saharaoccidental-parte-marruecos-20210125182325.html Consultado el 20 de febrero de 2021.

    9 GARDNER, Frank. “Por qué un acuerdo de paz entre Israel y Arabia Saudita es más posible ahora que nunca antes”, BBC, 13 de octubre de 2020. Disponible en: https://www.bbc.com/mundo/noticiasinternacional-54493225 Consultado el 20 de febrero de 2021.

    (10) BARMIN, Yury. “Can Mohammed bin Salman break the Saudi-Wahhabi pact?”, Al Jazeera, 7 de enero de 2018. Disponible en: https://www.aljazeera.com/opinions/2018/1/7/can-mohammed-bin-salman-breakthe-saudi-wahhabi-pact Consultado el 21 de febrero de 2021

    (11) FERNÁNDEZ PALOMO, Laura. “¿En qué consiste la anexión israelí?”, La Vanguardia, 1 de julio de 2020. Disponible en https://www.lavanguardia.com/internacional/20200701/482043417564/claves-en-queconsiste-la-anexion-israeli.html Consultado el 21 de febrero de 2021.

    (12) Palestinian Central Bureau of Statistics. Disponible en: http://www.pcbs.gov.ps/site/881/default.aspx#Population Consultado el 22 de febrero de 2021.

    (13) “Israel y TPO: 10 cosas que debes saber sobre la «anexión»”, Amnistía Internacional, 2 de julio de 2020. Disponible en: https://www.amnesty.org/es/latest/news/2020/07/israelopt-10-things-you-need-to-knowabout-annexation/ Consultado el 22 de febrero de 2021

    Instituto espanol der estudios estratégicos

    Tags : Israël, pays arabes, Palestine, Arabie saoudite, Jordanie, Syrie, Égypte, Maroc, Émirats arabes unis, Soudan, Sahara occidental, normalisation, Donald Trump, Joe Biden, États-Unis, Accords d’Abraham, guerres israélo-arabes, Donald Trump, conflit palestinien,

  • La dispute royale en Jordanie embarrasse l’Arabie saoudite

    Ces dernières années, Bassem Awadallah était apparu au côté de Mohammed ben Salmane, surnommé MBS, lors du Davos du désert à Riyadh. Il a également été photographié en train de prier aux côtés du dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, un rare privilège.

    L’Arabie saoudite a nié toute implication dans la crise au sein de la famille royale jordanienne mais l’arrestation à Amman d’un conseiller du prince héritier Mohammed ben Salmane a provoqué un malaise à Riyadh, qui a fait pression pour sa libération. L’Arabie saoudite a publiquement apporté son soutien au roi Abdallah II de Jordanie dans sa querelle avec son demi-frère, le prince Hamza, ce qui n’a pas totalement dissipé les soupçons sur un rôle de Riyadh dans la crise de la monarchie hachémite. Ces soupçons ont été alimentés par la suggestion faite par Amman qu’une main «étrangère» était à l’origine de la crise, ce qui a fait tourner les regards vers Riyadh, les deux pays arabes étant pourtant de proches partenaires.

    Mais Riyadh n’a «aucun intérêt à déstabiliser la Jordanie», a affirmé une source proche des dirigeants saoudiens. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a même conduit une délégation à Amman la semaine dernière pour exprimer la solidarité de son pays avec le roi Abdallah II.
    Les dirigeants saoudiens pensaient que le prince Fayçal devait, «en personne et non par téléphone», dissiper des «rumeurs», selon la source.

    La source saoudienne a toutefois démenti que la délégation était partie chercher Bassem Awadallah, un Jordano-saoudien lié au prince héritier saoudien et ancien émissaire à Riyadh qui fait partie des 16 personnes arrêtées dans le cadre de ce qu’Amman a décrit comme un complot visant à saper sa stabilité. Mais des proches du dossier ont fait état de pressions exercées par la délégation saoudienne à Amman pour sa libération. Ces dernières années, Bassem Awadallah était apparu au côté de Mohammed ben Salmane, surnommé MBS, lors du Davos du désert à Riyadh.
    Il a également été photographié en train de prier aux côtés du dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, un rare privilège. «Non seulement le ministre des Affaires étrangères (saoudien) est allé chercher Bassem, mais le directeur des renseignements et le chef de cabinet de MBS ont fait le déplacement» avec lui, a déclaré Bruce Riedel, un ancien de la CIA, aujourd’hui analyste au centre de réflexion américain Brookings Institution.

    «Bassem Awadallah a une relation personnelle avec le prince héritier (saoudien). Le fait qu’il soit en prison nuit à l’image saoudienne, tant en Jordanie qu’à l’étranger, car les soupçons sur l’implication saoudienne (dans la crise) ne se trouvent pas totalement dissipés», a expliqué un responsable occidental basé dans le Golfe.
    Pour Besma Momani, professeure à l’Université de Waterloo au Canada, Bassem Awadallah compte en raison de sa connaissance de nombreux projets économiques, stratégiques et politiques «que les Saoudiens ne veulent pas voir divulgués».

    Les autorités jordaniennes n’ont pas précisé les accusations portées à l’encontre de Bassem Awadallah, mais la crise semble être liée au fait que le prince Hamza avait été écarté de la succession au profit du fils du roi Abdallah II. «L’arrestation de (Bassem) Awadallah détourne l’attention des rivalités au sein de la famille royale jordanienne et laisse entrevoir une possible implication étrangère», a estimé le responsable occidental basé dans le Golfe.

    La crise en Jordanie fait écho aux jeux de pouvoir et aux purges au sein de la famille royale en Arabie saoudite, où le roi Salmane a écarté en 2017 le prince héritier en titre au profit de son jeune fils, le prince Mohammed. «Il reste à voir si le roi Abdallah II a la volonté et ou le pouvoir et l’autorité de faire taire son frère, mais un échec dans ce domaine affaiblira la monarchie (jordanienne), peut-être fatalement», a écrit Ali Shihabi, un conseiller du gouvernement saoudien, sur Twitter.

    Selon lui, si le roi Salmane n’avait pas été «si ferme» contre les rivaux lors de la désignation de MBS comme prince héritier, il aurait été exposé à de multiples «épisodes Hamza».

    L’Expression, 14 avr 2021

    Etiquettes : Jordanie, Arabie Saoudite, Roi Abdallah, Hamza Bin Hussein,

  • Vidéo : 3Sans les musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est », selon Jack Lang

    À l’occasion du début du mois du Ramadan, Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, présente ses meilleurs vœux aux Musulmans en France et dans le monde.
    « Au moment où s’ouvre le mois sacré du Ramadan, j’adresse mes salutations fraternelles à l’ensemble des Musulmans, de France et d’ailleurs.

    Je voudrais exprimer à l’égard des citoyens musulmans notre gratitude. Ils apportent à ce pays où nous sommes, la France, leur talent, leur énergie, leur combativité, leur imagination.

    Sans les Musulmans, la France ne serait pas ce qu’elle est. Et je veux dire réellement que nous continuons à compter sur cette intelligence commune qui nous associe les uns et les autres, quelles que soient nos croyances.

    Que ce mois de Ramadan continue à faire progresser dans notre pays les valeurs de tolérance, de respect, d’amitié.

    Je vous souhaite à tous des moments heureux, de méditation, de réflexion et d’espérance.

    Bien à vous, et chaleureusement, à tous les Musulmans de France et d’ailleurs.»

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=m_gmy786s0w&w=560&h=315]

    Beur FM, 14 avr 2021

    Etiquettes : France, Islam, Musulmans, Ramadan, Jack Lang, islamophobie,

  • EXPLIQUANT : Qu’est-ce qui se cache derrière le conflit dans l’est de l’Ukraine ?

    MOSCOU (AP) – Les tensions augmentent dans le conflit dans l’est de l’Ukraine, avec des violations croissantes du cessez-le-feu et un renforcement militaire massif de la Russie près de sa frontière avec la région.

    L’Ukraine et l’Occident s’inquiètent de la concentration des troupes russes et ont demandé à Moscou de les retirer. La Russie a fait valoir qu’elle était libre de déployer ses forces sur son territoire et a sévèrement mis en garde le gouvernement de Kiev contre l’utilisation de la force pour reprendre le contrôle du territoire tenu par les rebelles à l’est, où plus de 14 000 personnes sont mortes en sept ans de combats.

    Voici un aperçu de certaines des questions relatives au conflit dans l’est de l’Ukraine :

    QUELLES SONT LES RACINES DU CONFLIT ?

    L’Ukraine a fait partie de l’Union soviétique jusqu’à son effondrement en 1991, et depuis lors, la Russie a cherché à garder le voisin dans son orbite. Le conflit séparatiste dans le cœur industriel oriental de l’Ukraine, connu sous le nom de Donbas, abréviation de bassin de Donetsk, a éclaté en avril 2014. C’était quelques semaines après l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, suite à l’éviction d’un président favorable à Moscou par un soulèvement populaire dans la capitale Kiev.

    Des rebelles armés dans la région orientale majoritairement russophone ont saisi des bâtiments gouvernementaux et proclamé des « républiques populaires » dans les régions de Donetsk et de Louhansk, et l’armée ukrainienne et des bataillons de volontaires ont pris des mesures pour réprimer les troubles.

    L’Ukraine et l’Occident ont déclaré que la Russie avait envoyé des troupes et des armes dans l’est du pays pour soutenir les séparatistes. Moscou a démenti ces affirmations et a insisté sur le fait que les Russes combattant aux côtés des rebelles s’y étaient rendus de leur propre chef.

    Au milieu des hostilités, un avion de ligne de la Malaysia Airlines qui se rendait d’Amsterdam à Kuala Lumpur a été abattu le 17 juillet 2014 au-dessus de l’est de l’Ukraine, tuant les 298 personnes à bord. Les procureurs néerlandais affirment qu’il a été abattu par un missile Buk russe depuis une zone contrôlée par les séparatistes soutenus par la Russie. La Russie a nié toute implication.

    Les États-Unis et l’Union européenne ont imposé des sanctions à Moscou pour son annexion de la Crimée, qui n’a pas été reconnue par la plupart des pays du monde, et son soutien aux séparatistes. Ces restrictions ont mis un terme au transfert de technologies occidentales et bloqué l’accès de la Russie aux marchés financiers mondiaux. La Russie a riposté en interdisant la plupart des importations alimentaires occidentales.

    DES EFFORTS ONT-ILS ÉTÉ DÉPLOYÉS POUR PARVENIR À UN ACCORD DE PAIX ?

    Après une série de défaites militaires de l’Ukraine, la France et l’Allemagne ont aidé à négocier un accord de paix qui a été signé en février 2015 dans la capitale biélorusse de Minsk.

    L’accord a été un coup diplomatique pour la Russie, obligeant l’Ukraine à accorder une large autonomie aux régions rebelles et à déclarer une amnistie pour les rebelles. Il stipulait que l’Ukraine ne reprendrait le contrôle total de sa frontière avec la Russie dans les territoires tenus par les rebelles qu’après l’élection de dirigeants et de corps législatifs locaux. De nombreux Ukrainiens ont considéré l’accord comme une trahison des intérêts nationaux et s’y sont opposés.

    L’accord de Minsk a contribué à mettre fin aux hostilités à grande échelle, mais des escarmouches sporadiques se sont poursuivies et les efforts en vue d’un règlement politique se sont enlisés.

    Les responsables ukrainiens ont insisté à plusieurs reprises pour que l’accord de Minsk soit révisé, ce que la Russie a rejeté.

    OÙ EN EST L’ACCORD DE PAIX ?

    Les séparatistes ont demandé à la Russie d’incorporer les territoires rebelles, mais Moscou n’a pas donné suite à cette demande, estimant apparemment que ces régions orientales contribueraient à ramener l’Ukraine dans l’orbite de la Russie et à contrecarrer les aspirations de Kiev à rejoindre l’OTAN et l’UE. La Russie a accordé sa citoyenneté à plus de 600 000 personnes dans les régions contrôlées par les rebelles.

    Le novice en politique Volodymyr Zelenskyy a été élu président de l’Ukraine par une victoire écrasante en avril 2019 en promettant de mettre fin aux combats et d’éradiquer la corruption endémique du pays. Il a fait pression avec succès pour une série d’échanges de prisonniers et a cherché à garantir une trêve durable en retirant les troupes et les armes lourdes de la ligne de contact.

    En décembre 2019, les dirigeants de la Russie, de l’Ukraine, de la France et de l’Allemagne se sont rencontrés à Paris et ont réaffirmé leur engagement envers l’accord de paix de 2015, mais aucun progrès n’a été réalisé sur un règlement politique.

    POURQUOI LES TENSIONS SE SONT-ELLES AGGRAVÉES MAINTENANT ?

    L’absence de résolution durable du conflit a attisé de nouvelles tensions. Les autorités ukrainiennes affirment que les violations du cessez-le-feu sont devenues plus fréquentes ces dernières semaines, avec près de 30 soldats tués cette année.

    Elles accusent la Russie d’alimenter les tensions en déployant 41 000 soldats près de la frontière avec l’est de l’Ukraine et 42 000 en Crimée, où la Russie maintient une importante base navale.

    Les États-Unis et l’OTAN affirment que la concentration des troupes russes est la plus importante depuis 2014. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Shoigu, a déclaré que l’augmentation des effectifs au cours des trois dernières semaines faisait partie des exercices de préparation en réponse à ce qu’il décrit comme des menaces de l’OTAN.

    La Russie l’a également présenté comme une précaution de sécurité nécessaire au milieu de ce qu’elle décrit comme les provocations de l’Ukraine le long de la ligne de contrôle. Les responsables du Kremlin ont fermement mis en garde Kiev contre toute tentative de recours à la force pour reprendre l’est du pays, affirmant que la Russie pourrait être contrainte d’intervenir pour protéger les civils en cas de menace de massacre.

    Le nouveau président américain Joe Biden a déclaré dans un discours que l’époque où les États-Unis se pliaient aux exigences du président russe Vladimir Poutine était révolue. Lors d’un appel téléphonique mardi avec M. Poutine, M. Biden l’a exhorté à « désescalader les tensions ». La Maison Blanche a déclaré que M. Biden avait « souligné l’engagement inébranlable des États-Unis en faveur de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. »

    AP, 15 avr 2021

    Etiquettes : Ukraine, Russie, Etats-Unis, UE,

  • Des mois après le piratage, les États-Unis s’apprêtent à annoncer des sanctions contre la Russie.


    WASHINGTON (AP) – L’administration Biden s’apprête à annoncer des sanctions en réponse à la campagne massive de piratage informatique russe qui a porté atteinte à des agences fédérales vitales, ainsi que pour ingérence dans les élections, a déclaré un haut responsable de l’administration.

    Les sanctions, annoncées depuis des semaines par l’administration, seraient la première mesure de rétorsion annoncée contre le Kremlin pour le piratage de l’année dernière, connu sous le nom de SolarWinds. Lors de cette intrusion, des pirates russes auraient infecté des logiciels largement utilisés avec des codes malveillants, ce qui leur a permis d’accéder aux réseaux d’au moins neuf agences dans le cadre de ce que les responsables américains considèrent comme une opération de collecte de renseignements visant à exploiter des secrets gouvernementaux.

    Outre ce piratage, des responsables américains ont affirmé le mois dernier que le président russe Vladimir Poutine avait autorisé des opérations d’influence pour aider Donald Trump dans sa tentative ratée de réélection à la présidence, bien qu’il n’y ait aucune preuve que la Russie ou quiconque ait modifié des votes ou manipulé le résultat.

    Les mesures doivent être annoncées jeudi, selon le fonctionnaire, qui n’a pas été autorisé à discuter de l’affaire par son nom et a parlé sous couvert d’anonymat.

    Il n’était pas immédiatement clair quelles autres actions, le cas échéant, pourraient être prévues. Les responsables avaient précédemment déclaré qu’ils s’attendaient à prendre des mesures visibles et invisibles.

    Les sanctions, qui visent vraisemblablement à envoyer un message clair de rétribution à la Russie et à dissuader des actes similaires à l’avenir, interviennent dans un contexte de relations déjà tendues entre les États-Unis et la Russie.

    Cette semaine, le président Joe Biden a demandé à M. Poutine, lors de leur deuxième appel, de « désamorcer les tensions » à la suite d’un renforcement militaire russe à la frontière de l’Ukraine, et a déclaré que les États-Unis « agiraient fermement pour défendre leurs intérêts nationaux » en ce qui concerne les intrusions et les interférences électorales russes.

    Lors d’une interview télévisée le mois dernier, M. Biden a répondu « oui » lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que Poutine était un « tueur ». Il a ajouté que l’époque où les États-Unis se pliaient aux exigences de Poutine était révolue. Plus tard, Poutine a rappelé son ambassadeur aux États-Unis et a rappelé l’histoire de l’esclavage et du massacre des Amérindiens par les États-Unis, ainsi que le bombardement atomique du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Il n’était pas certain que les actions des États-Unis entraîneraient un changement de comportement, d’autant que les mesures prises par le passé par les États-Unis n’ont pas réussi à mettre fin au piratage informatique russe. L’administration Obama a expulsé des diplomates des États-Unis en 2016 en réponse à l’ingérence dans l’élection présidentielle de cette année-là. Et bien que Trump soit souvent réticent à critiquer Poutine, son administration a également expulsé des diplomates en 2018 pour l’empoisonnement présumé par la Russie d’un ex-agent du renseignement en Grande-Bretagne.

    Les responsables américains sont toujours aux prises avec les séquelles de l’intrusion de SolarWinds, qui a touché des agences, notamment les départements du Trésor, de la Justice, de l’Énergie et de la Sécurité intérieure, et évaluent toujours quelles informations ont pu être volées. L’intrusion a mis en évidence les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement ainsi que les faiblesses des cyberdéfenses du gouvernement fédéral.

    Ces mesures représenteraient la deuxième grande série de sanctions imposées par l’administration Biden à la Russie. Le mois dernier, les États-Unis ont sanctionné sept fonctionnaires russes de rang intermédiaire et supérieur, ainsi que plus d’une douzaine d’entités gouvernementales, à la suite de l’attaque presque mortelle au neurotoxique dont a été victime le chef de l’opposition Alexei Navalny et de son emprisonnement ultérieur.

    AP, 15 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Russie, piratage, hacking, sanctions,

  • La police de Berlin enquête sur un club privé au sujet d’une soirée festive présumée en plein confinement.

    (CNN)La police de Berlin enquête sur une possible violation des règles de confinement du coronavirus lors d’une fête présumée au club privé Soho House, a déclaré un porte-parole de la police à CNN mardi.

    La police a déclaré qu’elle enquêtait sur l’événement après avoir évalué des photos et une vidéo de l’événement qui ont été partagées sur les médias sociaux. Les posts semblent maintenant avoir été supprimés et CNN ne les a pas consultés.

    Le porte-parole a déclaré que la police avait reçu une plainte pour tapage au sujet du Soho House à 2 h 45, heure locale, le samedi 10 avril. La police a répondu en téléphonant au club privé. Un réceptionniste a répondu à l’appel et a fait taire le bruit, a précisé le porte-parole.

    À ce moment-là, la police n’avait pas connaissance d’une fête au Soho House, et aucun agent n’a donc été envoyé sur place, a déclaré le porte-parole, ajoutant qu’aucune autre plainte n’a été reçue.
    En réponse à l’enquête, Soho House a déclaré que la sécurité de son personnel, de ses invités et de la communauté en général était sa « priorité absolue ».

    La société a déclaré qu’elle avait récemment reçu une réservation d’affaires qui occupait toutes les chambres de l’hôtel de Berlin et que la réservation avait été faite conformément aux directives gouvernementales.
    « Nous sommes conscients d’une possible violation des règles de distanciation sociale lorsque les clients sont rentrés à l’hôtel, nous prenons cela très au sérieux et nous travaillons avec toutes les personnes concernées pour découvrir ce qui s’est passé », a-t-il déclaré dans un communiqué envoyé à CNN.

    Selon le site web de l’administration municipale de Berlin, les règles actuellement en vigueur dans la ville permettent à un maximum de 20 personnes – masquées et respectant la distance sociale – d’assister à des événements publics en intérieur. Tout événement réunissant plus de cinq personnes doit également être accompagné d’un test de dépistage du coronavirus négatif.

    Les événements privés sont limités aux personnes de deux ménages.
    L’Allemagne lutte actuellement pour contenir une nouvelle vague de la pandémie de coronavirus.
    Elle a signalé 10 810 nouveaux cas de Covid-19 mardi, selon les données du centre de contrôle des maladies du pays, l’Institut Robert Koch (RKI).

    Samedi, le jour même de la fête présumée, le directeur de l’association allemande des soins intensifs a tweeté que les unités de soins intensifs du pays avaient atteint leur capacité maximale.

    CNN, 14 avr 2021

    Etiquettes : Allemagne, covid 19 confinement, soirée, fête,

  • L’ONU est « très préoccupée » par la situation de la princesse Latifa et attend toujours une « preuve de vie ».

    (CNN)Les Émirats arabes unis n’ont pas prouvé que la princesse Latifa bint Mohammed Al Maktoum, la fille disparue du dirigeant de Dubaï, est vivante, ont déclaré les Nations unies.

    Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a déclaré vendredi qu’il avait demandé aux Émirats arabes unis une « preuve de vie » pour la princesse, mais qu’il ne l’avait pas reçue.
    « Nous n’avons pas reçu de preuve de vie, et nous en voudrions une. Une preuve claire et irréfutable qu’elle est en vie. Et notre première préoccupation à nous est d’en être sûrs », a déclaré la porte-parole Marta Hurtado lors d’un point de presse à Genève. « Nous avons essayé d’organiser une réunion entre hauts fonctionnaires, avec le nouvel ambassadeur des EAU auprès de l’ONU à Genève. En principe, la mission a accepté ces demandes, mais nous n’avons pas encore de date fixe. »

    CNN a contacté les Émirats arabes unis pour un commentaire.

    Dans des enregistrements secrets obtenus par la BBC et partagés avec CNN en février, la princesse Latifa a affirmé être retenue en otage dans une « villa convertie en prison », sans accès à une aide médicale. En réponse, la famille royale de Dubaï a déclaré dans un communiqué que Latifa était soignée chez elle par sa famille et des professionnels de la santé.
    M. Hurtado a déclaré lors de la séance d’information que le HCDH allait « idéalement la rencontrer » et « s’entretenir avec elle seule pour examiner tous les aspects de sa situation ».

    « C’est ce que nous allons transmettre lors de cette réunion, si elle a lieu », a-t-elle ajouté. À la question de savoir pourquoi de telles rencontres n’ont pas encore eu lieu malgré les appels répétés du HCDH, Mme Hurtado a répondu que la question devrait être posée aux autorités des Émirats arabes unis.

    Hurtado a également déclaré que son bureau « soulèverait le cas de la sœur de Latifa, Sheikha Shamsa, pour demander où ils se trouvent ».

    Fin février, Latifa a envoyé une lettre – partagée avec CNN – à la police britannique, lui demandant d’enquêter sur l’enlèvement présumé de sa sœur aînée, la princesse Shamsa, en Grande-Bretagne en 2000.

    « Nous sommes très préoccupés par ces deux affaires, car nous ne savons pas ce qui se passe », a déclaré Mme Hurtado. « C’est pourquoi nous ne demandons pas seulement où elles sont, mais nous voulons les rencontrer. Nous voulons parler avec eux. Nous voulons comprendre quelle est leur situation, comme c’est le cas non seulement pour ces deux femmes, mais aussi pour d’autres personnes qui ont disparu ou qui pourraient disparaître dans le monde entier », a-t-elle ajouté.

    « Nous suivons de nombreux cas, [quotidiennement], de personnes qui ont disparu ou dont nous ne savons pas où elles se trouvent. C’est pourquoi nous soulevons leur cas en interne, en privé mais aussi publiquement ici, et nous exprimons que nous sommes effectivement très préoccupés par la situation », a conclu la porte-parole du HCDH.

    CNN, 10 avr 2021

    Etiquettes : Emirats Arabes Unis, EAU, Cheikha Latifa, Cheikha Shamsa, Latifa bint Mohammed Al Maktoum,

  • Olivier Duhamel avoue à la police qu’il violait régulièrement son fils adoptif de 14 ans

    Olivier Duhamel, professeur français de sciences politiques de gauche de 70 ans, de renommée mondiale, a été emmené au poste de police pour être interrogé sur le viol de son fils adoptif. La fille adoptive de Duhamel avait publié un livre détaillant les horreurs commises par son père adoptif dans les années 1980. Olivier Duhamel a d’abord disparu, s’est caché, a tout nié, mais a craqué au commissariat. Il n’a pas encore été arrêté.

    Comme le rapporte Origo, Camille Kouchner a publié en début d’année un livre intitulé La grande famille. L’avocate a raconté comment son frère jumeau était régulièrement violé par son père adoptif. Il a torturé le garçon pendant deux ans alors qu’il n’avait que 14 ans.

    La famille n’est pas étrangère à cette affaire, puisque la victime, âgée de 30 ans à l’époque, avait été interrogée par la police en 2011. Mais ils ne l’ont pas crue, et la mère a pris le parti de son mari, le violeur, et le professeur de sciences politiques qui avait abusé du garçon n’a même pas été interrogé.

    La mère, Evelyne Pisier, célèbre professeur de droit de gauche, est décédée il y a trois ans. Le père est Bernard Kouchner.

    M. Kouchner était l’un des hommes politiques socialistes les plus populaires, un médecin, l’un des fondateurs de Médecins Sans Frontières et un ministre dans les gouvernements de gauche de Bérégovoy et Jospin. Il a également été membre du gouvernement de droite de François Fillon lorsque, comme promis lors des élections, le gouvernement français conservateur a élu un membre de gauche après 2007. Bernard Kouchner devient ministre des affaires étrangères, mais il échoue après moins d’un an.

    Olivier Duhamel, politologue de gauche de renommée mondiale, était président de Sciences-Po – où sont formés les politologues français. Peu de temps après, le PDG de Sciences-Po a démissionné, et il s’est avéré qu’il connaissait également le passé d’Olivier Duhamel. Elisabeth Guigou a également dû démissionner : elle avait une position assez étrange. Elle a présidé la commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’inceste… Guigou est également un homme politique de gauche bien connu et un ancien ministre socialiste.

    Olivier Duhamel a été licencié de la radio Europe 1, où il faisait régulièrement non seulement de la politique mais aussi de la morale.

    Il y a quelques semaines, il est apparu que Michel Foucault, philosophe de la gauche française décédé dans les années 1980, avait violé des garçons de 8, 9 et 10 ans en Tunisie. Et le cas de Jack Lang, le ministre socialiste français de longue date, a été évoqué à nouveau : il a été soupçonné de violer de jeunes garçons à de nombreuses reprises, mais a toujours échappé aux poursuites.

    ORIGO, 14 avr 2021

    Etiquettes : Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Victor Kouchner, pédophilie, inceste, viol, Sciences Po,


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  • Il reconnaît ses agressions sexuelles : Olivier Duhamel passe aux aveux

    Le politologue français Olivier Duhamel a été entendu ce mardi par la police française et avait reconnu les faits d’agressions sexuelles sur le garçon Victor Kouchner, quand il était mineur, rapportent ce mercredi, les médias français.

    Olivier Duhamel avait été dénoncé par sa belle-fille Camille Kouchner, la sœur de la victime, dans un livre intitulé La familia grande, sachant que ces actes d’inceste sont aujourd’hui prescrits.

    Algérie54, 14 avr 2021

    Etiquettes : France, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Victor Kouchner,