Mois : avril 2021

  • La Turquie s’apprête à resserrer les restrictions sur le COVID-19 après une forte hausse -source

    ANKARA (Reuters) – Le nombre quotidien d’infections au coronavirus en Turquie a dépassé les 50 000 et le président Tayyip Erdogan devrait ordonner un renforcement des restrictions cette semaine, à l’approche de la saison touristique, qui est cruciale, a déclaré un haut responsable du gouvernement.

    La Turquie se classe au quatrième rang mondial pour le nombre de nouveaux cas, qui a culminé à près de 56 000 la semaine dernière, soit cinq fois plus qu’au début du mois de mars, lorsque M. Erdogan a assoupli les restrictions sociales dans ce qu’il a appelé une période de « normalisation contrôlée ».

    Ankara a attribué cette hausse à un manque d’adhésion de la population aux règles et aux variantes du virus. Le 29 mars, il a annoncé des fermetures le week-end et la fermeture des restaurants pour le Ramadan, le mois de jeûne islamique qui commence mardi.

    Mais le responsable a déclaré à Reuters que la courte période de normalisation ne s’était pas bien passée et que les mesures devaient être encore renforcées après une réunion du cabinet prévue mardi.

    « Il ne semble pas y avoir d’autre solution que de prendre des mesures beaucoup plus sévères », a déclaré cette personne. Le cabinet d’Erdogan agira sur la base des propositions formulées par un conseil scientifique gouvernemental qui se réunit lundi soir, a ajouté le fonctionnaire, qui a requis l’anonymat.

    Le fonctionnaire a déclaré que les mesures pourraient inclure la limitation des voyages interurbains, qui, selon les médecins, sont la clé de la transmission, la restriction des déplacements des personnes de moins de 20 ans et de plus de 65 ans, et la fermeture des installations sportives et de loisirs.

    Des sources distinctes au sein du conseil scientifique de 38 membres ont déclaré que certains souhaitaient un verrouillage complet pendant tout le Ramadan ou, à défaut, des restrictions sur les déplacements entre les villes et une réduction de l’utilisation des transports publics dans les villes en adaptant les horaires de travail.

    « L’objectif est de faire baisser le nombre de cas avant le début de la saison touristique, car un nombre de cas quotidiens supérieur à 50 000 aura un impact très négatif sur le tourisme », a déclaré le responsable.

    L’année dernière, la pandémie a réduit de deux tiers les recettes touristiques de la Turquie – une source importante de devises étrangères pour réduire les déficits chroniques de sa balance courante – pour atteindre 12 milliards de dollars.

    D’après l’annonce faite par M. Erdogan le 29 mars, les restaurants pourraient être limités aux livraisons et aux plats à emporter pendant le ramadan, tandis que le couvre-feu en vigueur dans tout le pays de 21 heures à 5 heures du matin sera maintenu.

    Depuis janvier, la Turquie a administré 18,7 millions de vaccins. Quelque 11 millions de personnes ont reçu une première dose, sur une population de 84 millions d’habitants.

    Nurettin Yigit, médecin-chef d’un hôpital pandémique spécialement construit à Istanbul, a déclaré que les injections avaient contribué à abaisser l’âge moyen des patients hospitalisés en dessous de 60 ans, ce qui a permis de réduire le nombre de patients en soins intensifs et de décès.

    « Nous prévoyons d’avoir vacciné une grande partie du pays d’ici juin. Si nous pouvons progresser vers cet objectif, il semble que ce soit la dernière grande vague », a-t-il déclaré.

    Reuters, 12 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Analyse : Avec des solutions rapides, les agences de Biden annulent les règles de Wall Street favorables à Trump.


    WASHINGTON (Reuters) – Les régulateurs intérimaires du président américain Joe Biden ne perdent pas de temps pour détricoter les mesures favorables à Wall Street introduites sous l’ancien président républicain Donald Trump, en utilisant des tactiques juridiques de réparation rapide.

    Ils ont fait sauter ou bloqué plus d’une douzaine de mesures litigieuses de l’ère Trump qui, selon les critiques, ont érodé les protections des consommateurs, affaibli l’application de la loi et limité la capacité des investisseurs à faire pression pour des changements environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

    Plutôt que de se lancer dans le long processus de réécriture des règles, les agences ont dans de nombreux cas utilisé des outils juridiques rapides, selon des avocats, des groupes de consommateurs et un examen de Reuters. Il s’agit notamment de retarder des règles inachevées, de publier des orientations informelles, d’annuler d’anciennes déclarations de principe ou d’en publier de nouvelles, et de choisir de ne pas appliquer les règles existantes.

    Les changements rapides ont déclenché des sonnettes d’alarme dans le secteur financier, qui doit s’adapter rapidement à un nouveau régime plus strict, et ont préparé le terrain pour d’éventuelles contestations juridiques à l’avenir, ont déclaré des lobbyistes et des avocats.

    « Les dirigeants démocrates intérimaires de ces agences agissent très rapidement pour s’attaquer aux changements de politique de déréglementation qui se sont produits sous Trump », a déclaré Quyen Truong, associé du cabinet d’avocats Stroock & Stroock & Lavan.

    « L’utilisation des orientations par les agences et le renversement des déclarations de politique exigent une rotation rapide de la conformité pour les entreprises. »

    Au cours de l’administration précédente, les régulateurs nommés par Trump ont assoupli des dizaines de règles qu’ils jugeaient obsolètes et nuisibles aux emplois, s’attirant l’ire des démocrates qui ont déclaré que les changements ont permis à Wall Street d’économiser des milliards de dollars tout en augmentant les risques et en nuisant aux consommateurs.

    Avec une faible majorité au Congrès, les législateurs démocrates auront du mal à abroger ces règles, tandis que les retards dus à la transition présidentielle font que de nombreux candidats attendent toujours leur confirmation depuis près de trois mois.

    Il incombe donc aux responsables intérimaires de commencer à mettre en œuvre le programme de M. Biden visant à aider les Américains à se remettre de la pandémie et à lutter contre l’injustice sociale et le changement climatique.

    La présidente par intérim de la Securities and Exchange Commission (SEC), Allison Lee, a par exemple été très active. Elle a redonné le pouvoir aux cadres supérieurs chargés de l’application de la loi, qui en avaient été dépouillés en 2017, d’ouvrir des enquêtes sans demander l’approbation de la haute direction, et a annulé une politique de 2019 qui, selon les critiques, permettait trop facilement aux entreprises qui enfreignaient les règles de poursuivre leurs activités comme si de rien n’était.

    Elle a également commencé à inverser l’assaut de l’administration Trump sur l’investissement ESG avec un nouvel effort ici pour policer les divulgations ESG trompeuses.

    La SEC a déclaré que chaque décision a été prise dans le but d’assurer un « leadership sans faille » dans sa mission de protection des investisseurs.

    De même, le mois dernier, le ministère du Travail a déclaré qu’il n’appliquerait pas ici deux règles finalisées dans les derniers mois de l’administration Trump qui freinaient les investissements et les votes des actionnaires basés sur les facteurs ESG. L’agence n’a pas répondu à une demande de commentaire.

    Et le directeur par intérim du Consumer Financial Protection Bureau (CFPB), Dave Uejio, n’a pas déçu les progressistes qui espéraient qu’il corrigerait les politiques qui, selon eux, nuisaient à l’équité des prêts.

    « Nous examinons de près les politiques antérieures qui entravaient l’efficacité du Bureau et travaillons simultanément sans relâche, par le biais de la supervision et de l’application, pour garantir que les institutions financières traitent les consommateurs de manière équitable », a déclaré M. Uejio.

    Il a révoqué les politiques qui avaient miné la capacité de l’agence à punir les entreprises pour leur comportement « abusif », et qui avaient réduit le pouvoir du département de supervision de dire aux entreprises ce qu’elles doivent faire.

    Ce mois-ci, M. Uejio a retardé l’adoption de nouvelles règles en matière de recouvrement de créances qui, selon les associations de consommateurs, feraient plus de mal que de bien, tandis que Reuters a rapporté que le CFPB envisageait de revoir le système d’évaluation du crédit du pays.

    M. Uejio a déclaré qu’il prévoyait de se concentrer sur d’autres mesures d’allégement de la loi COVID-19 et d’équité raciale.

    « Nous avons déjà vu les agences financières, plus particulièrement le chien de garde des consommateurs, prendre la hache de guerre à certaines des pires politiques de l’ère Trump », a déclaré Ed Mierzwinski du groupe de défense des consommateurs PIRG.

    PUSHBACK

    Les républicains, cependant, affirment que les changements créent une incertitude juridique et pourraient amener les entreprises à se retirer du marché des prêts. Le sénateur américain Pat Toomey, le plus haut représentant républicain au sein de la commission du Congrès qui supervise les agences financières, a déclaré dans un communiqué que ces changements allaient « ralentir la croissance économique ».

    Et le fait d’inverser hâtivement des règles et des politiques sans passer par un processus d’examen formel pourrait entraîner un risque de litige, a déclaré Brian Johnson, associé chez Alston & Bird et ancien directeur adjoint du CFPB.

    Néanmoins, les avocats ont déclaré qu’ils conseillaient à leurs clients de s’adapter rapidement, car il est peu probable que les personnes nommées à titre permanent changent de cap.

    « Les consommateurs ne peuvent pas attendre de l’aide », a déclaré M. Uejio. « Ils ont besoin de nous maintenant.

    Reuters, 12 avr 2021

    Etiquettes : Joe Biden, Donald Trump, Wall Street, protection des consommateurs, changements environnementaux, sociaux et de gouvernance, injustice sociale, changement climatique,

  • La France décide d’interdire les vols intérieurs court-courriers

    Les législateurs français ont décidé d’interdire les vols intérieurs court-courriers là où des alternatives ferroviaires existent, afin de réduire les émissions de carbone.

    Au cours du week-end, les législateurs ont voté en faveur d’un projet de loi visant à mettre fin aux itinéraires où le même trajet pourrait être effectué en train en moins de deux heures et demie.

    Les vols de correspondance ne seront cependant pas affectés.

    Les mesures prévues seront soumises à un nouveau vote au Sénat avant de devenir loi.

    Les compagnies aériennes du monde entier ont été gravement touchées par la pandémie de coronavirus, le site Web Flightradar24 rapportant que le nombre de vols l’année dernière était en baisse de près de 42% par rapport à 2019.

    Les mesures pourraient affecter les déplacements entre Paris et des villes comme Nantes, Lyon et Bordeaux.

    Mais le gouvernement français avait dû faire face à des appels à introduire des règles encore plus strictes sur les vols intérieurs.

    La Convention citoyenne française sur le climat, créée par le président Emmanuel Macron en 2019 et regroupant 150 membres du public, avait proposé de supprimer les voyages en avion là où des trajets en train de moins de quatre heures existaient.

    Le vote de samedi est intervenu quelques jours après que le gouvernement français eut plus que doublé sa participation dans Air France. Le gouvernement avait précédemment offert 7 milliards d’euros (8,3 milliards de dollars, 6 milliards de livres sterling) pour aider la compagnie aérienne à surmonter la pandémie, bien que le ministre français de l’Économie ait déclaré à l’époque que le financement dépendait de la suppression par la compagnie aérienne de certains de ses vols intérieurs .

    Ce n’est pas la première fois que des mesures similaires sont introduites.

    L’année dernière, Austrian Airlines a remplacé une ligne aérienne entre la capitale Vienne et la ville de Salzbourg par un service ferroviaire accru, après avoir reçu un plan de sauvetage du gouvernement avec des dispositions pour réduire son empreinte carbone.

    BBC, 12 avr 2021

    Etiquettes : France, vols, voyages, lignes intérieures, Air France, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • La santé est un droit de l’homme : Que signifie la couverture sanitaire universelle ?

    La moitié de la population mondiale est privée de services de santé de base et 100 millions de personnes sombrent chaque année dans la pauvreté en essayant de les payer. Il s’agit d’une violation du droit humain à la santé. La couverture sanitaire universelle signifie que tous les individus et toutes les communautés reçoivent les services de santé dont ils ont besoin sans avoir à se battre financièrement pour les payer.

    L’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme garantit que « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé et celle de sa famille… ».

    La Constitution de l’Organisation mondiale de la santé stipule que « la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain ».

    Toutefois, selon des données antérieures à la pandémie de COVID-19, quelque 100 millions de personnes dans le monde passent chaque année sous le seuil de pauvreté en raison des coûts de santé.

    En outre, les groupes vulnérables et marginalisés des sociétés supportent souvent une part excessive des problèmes de santé, alors que tous les individus devraient pouvoir exercer le droit à la santé, sans discrimination fondée sur la race, l’âge, l’origine ethnique ou toute autre situation. La non-discrimination et l’égalité exigent des États qu’ils prennent des mesures pour reformuler toute législation, pratique ou politique discriminatoire.

    Qu’est-ce que la couverture sanitaire universelle ?
    La couverture sanitaire universelle signifie que tous les individus et toutes les communautés reçoivent les services de santé dont ils ont besoin sans avoir à se battre financièrement pour les payer. Il couvre toute la gamme des services de santé essentiels de qualité, de la promotion de la santé à la prévention, en passant par le traitement, la réadaptation et les soins palliatifs.

    La couverture sanitaire universelle permet à chacun d’accéder à des services qui s’attaquent aux causes les plus importantes de maladie et de décès, et garantit que la qualité de ces services est suffisante pour améliorer la santé des personnes qui en bénéficient.

    Protéger les personnes contre les conséquences financières du paiement des services de santé réduit le risque qu’elles s’appauvrissent à cause d’une maladie inattendue nécessitant l’utilisation de leurs économies, la vente d’actifs ou le recours à des prêts, ce qui peut détruire leur avenir et souvent celui de leurs enfants.

    La réalisation de la couverture sanitaire universelle est l’un des objectifs fixés par les pays qui ont adopté les Objectifs de développement durable en 2015. Les pays qui progressent vers cet objectif progresseront également vers les autres cibles liées à la santé et vers les autres objectifs. Une bonne santé permet non seulement aux enfants d’apprendre, aux adultes de gagner leur vie et à la population en général d’échapper à la pauvreté, mais elle jette également les bases d’un développement économique à long terme.

    Ce que vous devez savoir
    La couverture sanitaire universelle n’inclut pas la couverture gratuite de toutes les interventions sanitaires possibles, quel qu’en soit le coût, car aucun pays ne peut se permettre de fournir tous les services gratuitement de manière durable.
    La couverture sanitaire universelle ne se limite pas au financement de la santé : elle englobe toutes les composantes du système de santé – systèmes de prestation de services de santé, personnel de santé, établissements de santé ou réseaux de communication, technologies de la santé, systèmes d’information, mécanismes d’assurance qualité, gouvernance et législation.
    La couverture sanitaire universelle vise non seulement à garantir un ensemble minimal de services de santé, mais aussi à étendre progressivement la couverture des services de santé et la protection financière au fur et à mesure que des ressources supplémentaires sont disponibles.
    La couverture sanitaire universelle englobe non seulement les services de traitement spécifiques, mais aussi les services à la population tels que les campagnes de santé publique, la fluoration de l’eau, le contrôle des sites de reproduction des moustiques, entre autres.
    La couverture sanitaire universelle englobe bien plus que la santé. Prendre des mesures pour réaliser la couverture sanitaire universelle revient à prendre des mesures pour réaliser l’équité, les priorités de développement, l’inclusion et la cohésion sociales.

    Comment les pays peuvent-ils progresser vers une couverture sanitaire universelle ?
    De nombreux pays s’orientent déjà vers une couverture sanitaire universelle. Tous les pays peuvent s’efforcer d’avancer plus rapidement vers la couverture sanitaire universelle ou de maintenir les acquis déjà obtenus. Dans les pays où les services de santé sont généralement accessibles et abordables, les gouvernements ont de plus en plus de mal à répondre aux besoins sanitaires croissants de leurs populations et à l’augmentation des coûts des services de santé.

    Afin de progresser vers une couverture sanitaire universelle, les systèmes de santé de tous les pays doivent être renforcés. Des structures de financement solides sont également essentielles. Si les gens doivent payer de leur poche la plupart des frais de santé, les pauvres seront incapables d’obtenir un grand nombre des services dont ils ont besoin, et même les riches seront confrontés à des difficultés financières en cas de maladie grave ou prolongée. La mise en commun des fonds provenant de sources de financement obligatoires (telles que les cotisations à l’assurance maladie obligatoire) permet de répartir les risques financiers liés à la maladie sur l’ensemble de la population.

    L’amélioration de la couverture des services de santé et des résultats sanitaires dépend de la disponibilité, de l’accessibilité et de la capacité des agents de santé à fournir des soins intégrés, centrés sur les personnes et de qualité. Les investissements dans le personnel de santé primaire sont très nécessaires et rentables pour améliorer l’équité dans l’accès aux services de santé essentiels. D’autres éléments clés sont la bonne gouvernance, de solides systèmes d’achat et d’approvisionnement en médicaments et en technologies de la santé, et des systèmes d’information sanitaire efficaces.

    Dans le cadre de la couverture sanitaire universelle, il importe non seulement de déterminer quels services sont couverts, mais aussi comment ils sont financés, gérés et fournis. La prestation de services doit être radicalement modifiée pour être intégrée et axée sur les besoins des individus et des communautés.

    Il s’agit de réorienter les services de santé pour que les soins soient dispensés dans le contexte le plus approprié, avec un juste équilibre entre les soins ambulatoires et les soins hospitaliers, et de renforcer la coordination de ces soins. Les services de santé, y compris les services de médecine traditionnelle et complémentaire, qui seront organisés en fonction des besoins et des attentes globales des individus et des communautés, contribueront à faire en sorte qu’ils jouent un rôle plus actif dans leur santé et leur système de santé.

    La couverture sanitaire universelle peut-elle être mesurée ?
    Oui. Le suivi des progrès vers la couverture sanitaire universelle devrait se concentrer sur deux choses :

    la proportion de la population qui est en mesure d’accéder à des services de santé essentiels de qualité
    la proportion de la population qui consacre une part importante du budget du ménage à la santé.
    L’Organisation mondiale de la santé, en collaboration avec la Banque mondiale, a élaboré un cadre permettant d’évaluer les progrès accomplis en matière de couverture sanitaire universelle en suivant les deux catégories. Ce cadre tient compte à la fois du niveau global et de la mesure dans laque lle la couverture est équitable, offre un large éventail de services et une protection financière à toutes les personnes d’un groupe de population donné, comme les pauvres ou les personnes vivant dans des zones rurales éloignées.

    L’agence des Nations unies utilise 16 services de santé essentiels comme indicateurs du niveau et de l’équité de la couverture dans les pays, qu’elle regroupe en quatre catégories, à savoir :

    Santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile :

    le planning familial
    les soins pendant la grossesse et l’accouchement
    la vaccination complète des enfants
    le comportement de recours aux soins en cas de pneumonie.
    les maladies infectieuses

    le traitement de la tuberculose
    le traitement de l’infection par le VIH au moyen d’antirétroviraux
    traitement de l’hépatite
    utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide pour la prévention du paludisme
    un assainissement adéquat
    Maladies non transmissibles :

    prévention et traitement de l’hypertension artérielle
    prévention et traitement de l’hyperglycémie
    dépistage du cancer du col de l’utérus
    la (non-)consommation de tabac
    Services : capacité et accès :

    l’accès aux services hospitaliers de base
    densité du personnel de santé
    l’accès aux médicaments essentiels
    sécurité sanitaire : respect du Règlement sanitaire international

    Chaque pays étant unique, il peut se concentrer sur différents domaines ou concevoir ses propres moyens d’évaluer les progrès réalisés en matière de couverture sanitaire universelle. Toutefois, une approche globale fondée sur des mesures normalisées et reconnues au niveau international, qui facilitent la comparaison entre les pays dans le temps, présente également de l’intérêt.

    Que fait l’Organisation mondiale de la santé à cet égard ?
    La couverture sanitaire universelle trouve son fondement dans la Constitution de l’OMS de 1948, qui déclare que la santé est un droit fondamental de l’homme et s’engage à garantir à tous le meilleur état de santé possible.

    L’agence des Nations unies aide les pays à développer des systèmes de santé qui leur permettent d’atteindre et de maintenir une couverture sanitaire universelle, et à évaluer les progrès réalisés. Toutefois, l’Organisation ne travaille pas de manière isolée, mais avec différents partenaires, dans des situations très diverses et à des fins différentes, pour promouvoir la couverture sanitaire universelle dans le monde entier. Parmi les partenariats dans lesquels elle est impliquée, citons :


    Tous les pays peuvent faire davantage pour améliorer les résultats en matière de santé et lutter contre la pauvreté en augmentant la couverture des services de santé et en réduisant l’appauvrissement causé par le paiement des services de santé.

    Noticias ONU, 11 avr 2021

    Etiquettes : OMS, Santé, droit à la santé, soins,

  • Covid-19 : face à un accès inégal aux vaccins, la propriété intellectuelle doit être suspendue

    La FIDH et ses organisations membres signataires invitent instamment les États membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ainsi que d’autres organisations internationales, à garantir un accès équitable et universel au vaccin contre la Covid-19 [1] — une avancée médicale sans précédent qui peut littéralement sauver des vies. Mais l’humanité ne pourra pas bénéficier de cette innovation scientifique si la cupidité de certains géants de l’industrie pharmaceutique prévaut. C’est pourquoi il est impératif de suspendre les règles régissant la propriété intellectuelle relative aux produits pharmaceutiques capables de réduire les symptômes ou la transmission de la Covid-19.

    Depuis un peu plus d’un an après le début de la pandémie, les chiffres ne sont guère encourageants. Le continent américain est la région qui compte le plus de décès et de cas d’infection (près de 1,4 million de morts depuis le 7 avril), notamment en l’Amérique latine où l’on déplore plus de 800 000 pertes humaines, ce qui représente plus d’un quart des pertes mondiales. Le Brésil, avec plus de 13 millions de cas, a enregistré 336 947 décès, suivi du Mexique avec 204 985 pertes, puis de la Colombie, de l’Argentine et du Pérou avec respectivement : 64 524, 56 634 et 53 411 morts. [2] De plus, parmi les nouveaux variants, certains sont plus transmissibles et présentent des symptômes plus graves.

    Les vaccins contre la Covid-19 doivent être un bien commun au service de l’humanité. Cependant, il y a aujourd’hui de profondes inégalités entre les hémisphères Nord et Sud quant à l’accès aux vaccins. Les pays comme la Grande-Bretagne et le Canada ont fourni suffisamment de vaccins pour que chaque personne reçoive quatre doses chacune. Et pourtant, mi-février, seuls 10 pays avaient administré 75 % des vaccins disponibles [3] dans le monde, alors qu’en Amérique latine, le Chili, avec ses 21,58 % de personnes vaccinées, détient le record des pays les plus vaccinés de la région. [4] Les autres pays de la région n’atteignent même pas 2,5 % et la Colombie n’a vacciné que 0,79 % de sa population alors qu’elle compte le nombre de cas d’infection le plus élevé de la région. [5]

    En dépit d’initiatives qui se sont mises en place, telles que le dispositif COVAX, les efforts déployés pour distribuer les doses de vaccins de manière plus équitable ne sont pas suffisants. En effet, jusqu’à présent rares sont les pays d’Amérique latine à avoir été approvisionnés grâce à ce dispositif. [6]

    Face à la nécessité d’avoir 70 % de la population mondiale immunisée pour enrayer la pandémie, plus de 90 pays se sont regroupés, à l’initiative de l’Inde et de l’Afrique du Sud, pour proposer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) la suspension temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les technologies, les médicaments et les vaccins visant à lutter contre la Covid-19. [7] L’objectif étant de favoriser l’échange des savoirs et des expériences, ainsi que l’autorisation de produire des médicaments et des produits génériques. Suspendre les brevets sur certains produits permettrait d’accroître la production et la distribution de vaccins dans le monde.
    Lors de la réunion de l’OMC sur le sujet il y a quelques jours, les États-Unis, ainsi que l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon et l’Australie ont bloqué l’initiative. La question sera de nouveau à l’ordre du jour en avril, mais la décision ne sera adoptée qu’à l’unanimité.

    La FIDH et ses organisations membres considèrent qu’il est essentiel que les États membres de l’OMC votent en faveur d’une suspension temporaire des brevets sur les vaccins contre la Covid-19, en vue de garantir rapidement l’immunité contre la pandémie — un fléau qui met sérieusement en cause la jouissance et l’exercice des droits humains de la population en Amérique latine.

    De nombreux mécanismes onusiens de défense des droits humains, notamment le Comité des droits économiques, sociaux et culturels et les Procédures spéciales de l’ONU ont soutenu cet appel à dérogation aux droits de propriété intellectuelle afin d’obliger les États à faire face à leurs responsabilités en prenant toutes les mesures nécessaires visant à garantir le droit à la santé dans le contexte de pandémie. Il est déplorable que la dernière résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la nécessité de « garantir à tous les pays un accès équitable, rapide et universel, à coût abordable, aux vaccins mis au point pour lutter contre la pandémie de maladie à coronavirus Covid-19 » n’aille pas suffisamment loin pour exiger le moratoire sur les brevets, et cela en raison de la pression politique qu’exercent ces mêmes États qui bloquent son adoption à l’OMC.

    Nous considérons que les arguments des États qui bloquent cet accord ne sont pas fondés :

    Premièrement, ils prétendent que cette levée des droits compromettrait l’innovation dans la recherche vaccinale stimulée par la propriété intellectuelle. En réalité, la demande porte sur une levée des droits pour une durée et une portée limitées, l’objectif étant de faciliter l’accès mondial aux produits associés à la protection contre la Covid-19. D’autre part, les départements de R&D de la plupart des fabricants du vaccin ont déjà reçu d’importants financements de la part des gouvernements, ce qui réduit la nécessité pour les détenteurs de brevets d’en conserver le monopole (supposé compenser des coûts d’investissement de départ très élevés). Paradoxalement, plus de 7 milliards d’euros de fonds publics ont été injectés pour financer la recherche des géants pharmaceutiques sur les vaccins contre la Covid-19. [8]

    Deuxièmement, ces États laissent entendre que l’hémisphère Sud ne disposerait pas de capacités suffisantes pour produire les vaccins. Cette affirmation n’est pas fondée, car il y a de nombreuses sociétés spécialisées dans la fabrication de traitements génériques dans le monde qui seraient en mesure de produire les vaccins.

    Pour toutes ces raisons, nous exhortons tous les États à accepter la suspension temporaire des règles régissant la propriété intellectuelle de l’OMC relatives aux produits pharmaceutiques pouvant réduire les symptômes ou infections de Covid-19.

    Le vaccin contre la Covid-19 doit être exploité comme un bien commun. La connaissance scientifique qui est à l’origine d’une innovation aussi remarquable doit continuer à être au service du développement, du genre humain et de la paix. [9]

    Notes
    [1] Rapport de la FIDH et de 22 organisations membres « Priorité à la vie sur la dette, devant le Covid 19 un nouveau pacte social est urgent en Amérique latine » (https://www.fidh.org/fr/regions/ameriques/priorite-a-la-vie-sur-la-dette-devant-le-covid-19-un-nouveau-pacte)

    [2] Chiffres obtenus le 7 avril 2021 sur le site internet : https://coronavirus.jhu.edu/map.html

    [3] À l’exception des États-Unis qui comptent 17,99 % de sujets vaccinés, l’Uruguay en compte 2,78 % et le Costa Rica, 3,21 %. https://coronavirus.jhu.edu/region/uruguay ; https://coronavirus.jhu.edu/region/costa-rica https://coronavirus.jhu.edu/region/united-states

    [4] https://coronavirus.jhu.edu/region/chile

    [5] https://coronavirus.jhu.edu/region/colombia

    [6] Le COVAX est l’un des trois piliers de l’Accélérateur ACT lancé par l’Organisation mondiale de la santé, la Commission européenne et la France en réponse à la pandémie. Son objectif principal est de garantir un accès juste et équitable aux diagnostics, traitements et vaccins pour lutter contre la Covid-19 dans le monde.

    [7] El País. “Choque entre el norte y el sur por las patentes covid-19.” https://elpais.com/planeta-futuro/2020-12-10/choque-entre-el-norte-y-el-sur-por-las-patentes-covid-19.html

    [8] BBC. “ Covid vaccines : Will drug companies make bumper profits ?” https://www.bbc.com/news/business-55170756

    [9] UNESCO, juillet 1999, Déclaration sur la science et l’utilisation du savoir scientifique : http://www.unesco.org/science/wcs/fre/declaration_f.htm

    FIDH, 12 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination, vaccin, propriété privée, pays riches, pays pauvres,

  • France : L’islamophobie d’État encore et toujours !

    Profitant de nos émotions suscitées par des actes terroristes, le gouvernement, l’Assemblée Nationale et le Sénat continuent d’accuser et d’instrumentaliser l’islam, nos pratiques religieuses, nos corps. Ils s’attaquent à nos dignités et à nos libertés y compris de conscience, en instaurant toujours plus de restrictions, de contraintes et d’obligations aux personnes musulmanes et notamment des femmes faisant de nous des ennemis effectifs ou potentiels de l’intérieur.

    L’islamophobie d’État encore et toujours !

    Le sénat vient de voter l’interdiction du port du hijab pour les mères accompagnatrices, l’interdiction du Burkini dans les piscines et espaces de baignade publics ainsi que l’interdiction de port de signes religieux pour les mineures dans l’espace public.

    L’heure est extrêmement grave. Le point de non retour est atteint.

    Alors que la pandémie est incontrôlable et que les vies humaines sont négligées au profit du « sauvetage » de l’économie, nos dirigeants préfèrent débattre de ce que portent ou ne portent pas les femmes qui accompagnent nos enfants lors de sorties scolaires, lorsqu’elles se baignent ou encore les mineures dans l’espace public.

    Nos enfants sont en danger. Et ce n’est pas l’islamisme qui les menace comme voudrait le faire croire les théories complotistes de notre gouvernement mais bien l’État lui-même qui, dans ses institutions, notamment par le biais du projet de loi contre ledit séparatisme, légalise, normalise et amplifie les discriminations visant les femmes qui portent le voile. Depuis la loi de 2004, les mesures restrictives visant les femmes portant le foulard – qu’elles soient élèves, étudiantes, mères – ne cessent de s’empiler.

    Par ces dernières, ce sont les corps des femmes que l’on cherche à contrôler, ce sont nos enfants que l’on veut priver d’éducation, ce sont nos enfants que l’on traumatise par d’innombrables scènes humiliantes et déshumanisantes.

    Par ces dernières et notamment parce qu’elles s’appuient sur une politique qui instrumentalise la cause des femmes à des fins racistes, c’est l’exploitation des femmes musulmanes que l’on veut assurer avec la réappropriation de leur corps par le corps d’État, comme en période coloniale. L’islamophobie sexiste indiscutable dans ces amendements se présente comme une réponse à un besoin de libérer les femmes. Qui libère qui que ce soit en le privant d’exister dans l’espace public ? En organisant l’effacement total des femmes musulmanes de tous les espaces de la société, qu’ils soient éducatifs, professionnels, politiques ou de loisirs, c’est l’enterrement de l’État de droit que l’on consolide.

    Avec cette loi, le gouvernement Macron savait qu’il ouvrait plus grand encore la boîte de Pandore permettant une surenchère raciste sans fin. Il déclarait lui même que « le voile n’est pas conforme à la civilité française ». Le même ouvrait la chasse aux soi-disant « signaux faibles de radicalisation » pour en réalité donner un signal fort aux franges électorales les plus racistes.

    Plus que jamais, nous affirmons que les musulmans et musulmanes de ce pays ne seront pas les marches-pieds de présidentiables aux discours islamophobes.

    Nous scruterons les propos et programmes électoraux des uns et des autres pour dénoncer localement et nationalement les postures islamophobes.

    Après avoir rassemblé ce dimanche 21 mars, des milliers de personnes dans les rues de grandes villes en France, nous poursuivons avec le Front contre l’islamophobie et pour l’égalité des droits pour toute-s, notre combat pour exister à égalité de traitements et de droits.

    Front contre l’islamophobie et pour l’égalité des droits pour tou-te-s
    02/04/2021

    The International Solidarity Movement, 2 avr 2021

    Etiquettes : France, loi du séparatisme, religion, Islam, islamophobie,


  • Cette semaine au Conseil de Sécurité des Nations Unies


    Lundi (12 avril), le Conseil de sécurité tiendra une réunion d’information par vidéoconférence (VTC), suivie de consultations par VTC, sur la région des Grands Lacs. L’Envoyé spécial Huang Xia devrait faire le point sur la mise en œuvre du Cadre de paix, de sécurité et de coopération (CPS) de 2013 pour la République démocratique du Congo et sur d’autres développements récents dans la région.

    Le mardi 13 avril, le Conseil recevra un exposé par VTC sur le Kosovo, présenté par le représentant spécial et chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK), Zahir Tanin.

    Mercredi (14 avril), le Conseil tiendra son débat annuel ouvert sur la violence sexuelle dans les conflits, dans un format VTC ouvert. Les intervenants attendus sont la représentante spéciale pour les violences sexuelles dans les conflits, Pramila Patten, le lauréat du prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, et la directrice du South Sudan Women with Disabilities Network, Caroline Atim. Une conseillère en protection des femmes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) pourrait également faire un exposé.

    Jeudi (15 avril), il y aura un briefing du VTC, suivi de consultations du VTC, sur le Yémen. L’envoyé spécial Martin Griffiths et le sous-secrétaire général par intérim aux affaires humanitaires Ramesh Rajasingham devraient faire des exposés.

    Cette semaine, le Conseil doit adopter une résolution renouvelant les mesures relatives à l’exportation illicite de pétrole de la Libye et le mandat du groupe d’experts qui assiste le Comité des sanctions contre la Libye de 1970. Les membres continueront également à négocier un projet de résolution concernant le soutien de l’ONU à la mission de surveillance du cessez-le-feu en Libye.

    Les membres du Conseil devraient également négocier un projet de déclaration présidentielle sur l’Afghanistan qui pourrait être adopté cette semaine.

    Au niveau des organes subsidiaires, une réunion à huis clos du Groupe de travail sur les opérations de maintien de la paix se tiendra mardi (13 avril). La réunion portera sur la mise en œuvre de la résolution 2518 du 30 mars 2020 sur la sûreté et la sécurité des soldats de la paix des Nations unies. Le Groupe de travail sera informé par le Maj Gen Jai Menon (Retd), directeur du Bureau du partenariat stratégique pour le maintien de la paix au Département des opérations de paix, ainsi que par le Dr Bernhard Lennartz et Anthony O’ Mullane du Département du soutien opérationnel.

    Le Comité des sanctions de la résolution 1718 se réunira mercredi (14 avril) pour examiner les recommandations du rapport final de son groupe d’experts.

    Le vendredi (16 avril), le groupe de travail informel sur la documentation et les autres questions de procédure doit tenir une session VTC fermée. La réunion comprendra des réflexions sur les méthodes de travail au cours des dernières présidences du Conseil, ainsi qu’une discussion sur l’article 51 de la Charte des Nations unies. Le groupe de travail discutera également des projets de notes récemment distribués au cours de la session.

    Une réunion du Comité d’état-major est également prévue pour vendredi.

    Source : Security Council Report

    Etiquettes : ONU, Nations Unies, Conseil de Sécurité,

  • Qui est Nora Al Matrooshi, la première femme astronaute arabe ?

    PORTRAIT – « Nous annonçons la première femme astronaute arabe, parmi deux nouveaux astronautes, sélectionnés sur plus de 4.000 candidats pour être formés à la NASA en vue de futures missions d’exploration spatiale. Félicitations à Nora Al Matrooshi et Mohammed Al Mulla. », a tweeté (en anglais), hier, le Premier ministre et vice-président des Émirats arabes unis (EAU), Sheikh Mohammad ben Rashid Al Maktoum.

    La jeune astronaute, ainsi que son homologue masculin Mohammed Al Mulla, suivront une formation au Johnson Space Center de la NASA à Houston, au Texas, selon un communiqué du programme spatial émirati.

    Née en 1993 dans l’émirat de Sharjah, Nora Al Matrooshi obtint son diplôme d’ingénieur en génie mécanique de l’Université des Émirats arabes unis en 2015 bétonnée d’une formation à l’Université des sciences appliquées de Vaasa en Finlande. Membre de l’American Society of Mechanical Engineers, elle travaille actuellement en tant qu’ingénieur à la National Petroleum Construction Company (NPCC).

    Sa passion pour l’espace a commencé dès son plus jeune âge, puisqu’elle aimait se rendre à des événements d’observation des étoiles, tandis que les cours sur l’espace étaient ses préférés à l’école.
    Elle rêvait, toujours, de devenir un jour la première astronaute émiratie.

    Au cours de sa carrière, elle pilota, notamment, des projets d’ingénierie pour la Compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi (ADNOC).

    Nora fut également vice-présidente du conseil des jeunes pendant trois années consécutives à la National Petroleum Construction Company.

    Elle supervisa la mise en œuvre de plusieurs projets visant à renforcer l’autonomie des jeunes et représenta son pays à la Conférence internationale des Nations unies sur la jeunesse, lors des éditions de l’été 2018 et de l’hiver 2019.

    En 2018, Al Matrooshi participa à l’organisation des Special Olympics IX MENA Games organisées à Abu Dhabi. Et en 2019, elle se porta, également, volontaire pour les Special Olympics World Games.

    En 2013, elle fut, aussi, sélectionnée pour le programme 2013 des jeunes ambassadeurs des EAU en Corée du Sud, organisé sous l’égide de la Cour du prince héritier d’Abu Dhabi.

    Un génie des mathématiques

    Excellente en mathématiques, Nora se classa première des Émirats arabes unis aux Olympiades internationales de mathématiques de 2011.

    Dans le domaine de l’exploration spatiale, son modèle n’est autre que le célèbre cosmonaute américain Neil Armstrong, le premier homme à avoir marché sur la Lune.

    Et à titre personnel, Nora aspire à développer davantage le secteur spatial aux Émirats arabes unis et rêve d’atterrir un jour sur la Lune à bord d’un vaisseau spatial émirati.

    Al Matrooshi est, également, membre du Takatof de la Fondation des Émirats depuis 2011, et fit partie de l’équipe qui a représenté les EAU à l’Expo Milano 2015.

    Elle se porta, également, volontaire pour l’événement F1 à Abu Dhabi en 2015, 2016 et 2017. Les loisirs de Nora Al Matrooshi sont: la lecture, l’écriture, le dessin et l’équitation, et l’observation des étoiles.
    Enfin, sa devise dans la vie: «Fais ce qui te rend heureux».

    La Presse.tn, 11 avr 2021

    Etiquettes : Noora Al Matrooshi, femme astronaute, espace, NASA,

  • Algérie, Maroc,Tunisie et Paris: Date de la nuit du doute du Ramadan 2021 fixée au Maghreb, et le Mardi sera le premier Ramadan en France.

    Alors que la rue arabe et islamique au Maghreb attend lundi soir pour connaître le début du Ramadan, la commission religieuse à Paris a confirmé que le début du ramadan sera mardi 13 avril

    Cependant, selon le Centre international d’astronomie (CIA), la date de la nuit du doute pour le Ramadan 2021 coïncide avec le lundi 12 avril, soit 29 Chaâbane 1442 Hégire, dans plusieurs pays musulmans, dont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

    La date du ramadan est, pour rappel, définie sur la base du cycle lunaire régissant le calendrier musulman (calendrier hégirien). C’est la deuxième année où le jeûne musulman démarre en temps de confinement.

    Al Ain.fr, 11 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, Tunisie, Maroc, Paris, nuit du doute, Ramadan, Maghreb, France,

  • Birmanie: poursuite des manifestations face à une répression sanglante de l’armée

    RANGOON – Les manifestations contre le coup d’Etat militaire en Birmanie se sont poursuivies dimanche en dépit d’une sanglante répression de l’armée qui a fait plus de 700 morts depuis le 1er février, suscitant des condamnations internationales alors qu’un Sommet d’urgence des pays d’Asie du Sud-est prévu le 20 avril.

    En début de journée, les contestataires continuaient à se réunir notamment à Mandalay et Meiktila (Centre) où des étudiants d’université et leurs enseignants ont défilé dans les rues dans la matinée. Certains portaient symboliquement des tiges de fleurs d’eugenia, dites « de la victoire », rapportent les médias.

    Dans la banlieue d’Okkalapa Sud près de Rangoun, des protestataires brandissaient une banderole affirmant « nous remporterons la victoire, nous gagnerons ».

    La répression des manifestations a fait 701 morts depuis que l’armée a chassé du pouvoir la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, selon le décompte de l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), tandis que la junte faisait état de 248 morts.

    Des dizaines de milliers de preuves de violations des droits humains – perpétrées par l’armée depuis le putsch en Birmanie – ont été rassemblées, a affirmé mercredi un groupe de députés déchus du parti d’Aung San Suu Kyi qui va transmettre ces éléments à des enquêteurs des Nations unies.

    « Exécutions extrajudiciaires, tortures, détentions illégales: notre comité a reçu 180.000 éléments (…) montrant des violations à grande échelle des droits humains par les militaires », a affirmé un groupe de résistance baptisé CRPH (Comité pour représenter le Pyidaungsu Hluttaw, l’organe législatif birman), qui regroupe aussi, des députés déchus de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d’Aung San Suu Kyi.

    A la suite du coup d’Etat, des manifestations populaires ont eu lieu dans tout le pays contre les putschistes et l’administration militaire a annoncé l’instauration de la « loi martiale » dans sept régions des villes de Yangon et de Mandalay. La crise politique continue de frapper durement en Birmanie et la mobilisation « pro-démocratie » ne faiblit pas. Un appel circulait dans tout le pays pour manifester dimanche après le coucher du soleil à la lumière de torches.

    Sommet d’urgence des pays d’Asie du Sud-est le 20 avril

    La communauté internationale et les Nations Unies ont fait part de leur préoccupation quant aux « violences meurtrières », et la répression militaire ciblant des manifestants civils, fermement condamnées aussi par le Conseil de sécurité de l’ONU.

    A cet effet, un Sommet d’urgence des pays d’Asie du sud-est consacré à la Birmanie est prévu le 20 avril, a-t-on annoncé lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi. Les diplomates s’attendent à ce que cette réunion internationale soit organisée à Jakarta.

    Washington, de son côté, a exhorté le Conseil de sécurité à agir « rapidement’ et à « faire monter la pression sur la junte militaire afin de sauver la vie des Birmans ».

    Toutefois, la junte birmane a affirmé vendredi refuser de rencontrer l’émissaire de l’ONU pour la Birmanie, en tournée diplomatique en Asie.

    « L’armée a ignoré nos condamnations, défiant le Conseil de sécurité », a regretté l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, lors d’une réunion de l’instance onusienne, soulignant que les militaires « doivent faire face aux conséquences de leurs terribles actions ». La « stabilité et la prospérité de la région dépendent d’une action rapide » du Conseil de sécurité, a assuré Mme Thomas-Greenfield.

    L’Estonie, membre non-permanent du Conseil de sécurité, s’est prononcé en faveur de la rédaction d’une résolution qui inclurait des sanctions contre la Birmanie, notamment un embargo international sur les armes. « Le Conseil de sécurité des Nations unies est la seule instance dans le monde qui a le pouvoir légitime de protéger les pays en danger et il doit considérer tous les outils dont il dispose pour mettre un terme à cette situation atroce », a fait savoir l’ambassadeur de l’Estonie, Sven Jurgenson.

    Jeudi, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a annoncé que l’émissaire de l’Organisation pour la Birmanie, Christine Schraner Burgener, « est attendue ces jours-ci » en Thaïlande dans le cadre d’une tournée en Asie qui devrait la conduire aussi en Chine. Elle « débutera sa tournée par Bangkok où elle rencontrera les autorités, les responsables onusiens de la région et des ambassadeurs accrédités en Birmanie ».

    « Le régime militaire continue de lui refuser un feu vert pour l’accueillir comme elle le réclame depuis le coup d’Etat du 1er février », a-t-il indiqué, assurant qu’elle est « évidemment prête à reprendre le dialogue avec les militaires pour contribuer à un retour de la Birmanie sur le chemin démocratique, de la paix et de la stabilité ». APS

    Etiquettes : Birmanie, junte militaire, ONU,