Mois : avril 2021

  • Le poids des énarques sous la Ve République

    Un président sur deux, quatre Premiers ministres sur dix, un ministre sur sept: les anciens élèves de l’Ecole nationale d’administration (ENA), qu’Emmanuel Macron a dit jeudi vouloir «supprimer», ont marqué la Ve République de leur empreinte.

    Parmi les huit présidents, quatre sont énarques: Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, François Hollande et Emmanuel Macron lui-même.

    C’est également le cas de neuf des 23 Premiers ministres: outre Jacques Chirac, Laurent Fabius, Michel Rocard, Edouard Balladur, Alain Juppé, Lionel Jospin, Dominique de Villepin, Edouard Philippe et Jean Castex.

    Sur les 672 ministres et secrétaires d’Etat de la Ve République, 98 ont fait l’ENA (14,6%), selon une base de données tenue par l’AFP.

    – Giscard, le pionnier –

    Le 8 janvier 1959, lorsqu’est nommé le premier gouvernement de la Ve République, Valéry Giscard d’Estaing, secrétaire d’Etat aux Finances, est, à 32 ans, le seul énarque.

    En 1974, il sera aussi le premier énarque à être élu président. Ses prédécesseurs étaient nés trop tôt pour avoir pu faire l’ENA, créée après-guerre en 1945.

    – Sous Pompidou, l’ère des énarques –

    Le poids des énarques sous la Ve République
    François Mitterrand accompagné par son successeur Jacques Chirac à son départ de l’Elysée le 17 mai 1995 / AFP/Archives

    S’ils ne sont qu’une poignée sous la présidence du Général De Gaulle (1958-1969), les énarques connaissent leur apogée sous Georges Pompidou. Entre 1969 et 1974, sur les 69 ministres de ses gouvernements, 23,2% sortent de l’ENA. Une proportion qui est montée à 37% d’avril 1973 à février 1974, un record inégalé depuis.

    Ses trois successeurs, MM. Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac, feront également confiance aux anciens élèves de l’école, avec respectivement 16,8%, 18,2% et 20,6% de ministres énarques.

    Les énarques se sont taillé la part du lion pendant les périodes de cohabitation: 32% lorsque M. Chirac était le Premier ministre de M. Mitterrand, 29% lorsque Lionel Jospin était celui de M. Chirac.

    – Plus de conseillers que de ministres –

    Depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, les énarques se font plus rares.

    Le poids des énarques sous la Ve République
    Emmanuel Macron et Edouard Philippe le 8 mai 2020 à Paris / POOL/AFP/Archives

    Si Emmanuel Macron et ses deux Premiers ministres successifs Edouard Philippe et Jean Castex sortent de l’ENA, ils n’ont nommé que sept ministres énarques depuis 2017, sur 67 (10,4%).

    Cinq d’entre eux sont actuellement au gouvernement: les ministres Bruno Le Maire (Economie et Finances) et Florence Parly (Armées), les ministres déléguées Emmanuelle Wargon (Logement) et Agnès Pannier-Runacher (Industrie), ainsi que le secrétaire d’Etat Clément Beaune (Affaires européennes).

    Les énarques gardent un poids important dans l’entourage des ministres et du président. A l’Elysée, 30% du cabinet de M. Macron a fait l’ENA.

    – Le Quai d’Orsay, nid d’énarques –

    Le poids des énarques sous la Ve République
    Dominique de Villepin (D) raccompagne, le 8 mai 2002 sur le perron du Quai d’Orsay à Paris, son prédécesseur Hubert Védrine à l’issue de la passation de pouvoir / AFP/Archives

    Le ministère qui a vu passer le plus d’énarques (41%) est celui des Affaires étrangères, avec notamment Hubert Védrine, Dominique de Villepin, Alain Juppé et Laurent Fabius.

    Suivent la Défense et la Culture (35% chacun). Les énarques ont détenu souvent brièvement ce dernier portefeuille, tandis que les deux personnalités qui ont occupé le poste le plus longtemps n’avaient pas fait l’ENA: André Malraux, qui appartenait à une autre époque, et Jack Lang.

    Les grands ministères économiques et financiers (31%) et l’Intérieur (26%) ne sont pas loin.

    Les ministères de l’Education (13%) et de la Justice (12%) sont bons derniers.

    La Croix, 8 avr 2021

    Etiquettes : France, Sarkozy, Mittérand, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, François Hollande, Emmanuel Macron,

  • Les difficultés d’Emmanuel Macron ouvrent un espace pour Marine Le Pen

    Mais ils entraînent aussi une plus grande surveillance

    Marion Anne Perrine Le Pen n’a jamais vraiment voulu faire de la politique. C’est sa sœur aînée, Marie-Caroline, que l’on croyait destinée à suivre les traces de leur père, Jean-Marie, cofondateur en 1972 du Front national, parti d’extrême droite français. Marine, comme on l’appelait dans son enfance, était le bébé de la famille, la troisième fille blonde, qui se destinait à une carrière d’avocate. Pourtant, depuis dix ans, pour des raisons de hasard et de ruse, c’est Marine Le Pen qui dirige le parti qu’elle a rebaptisé Rassemblement national. Et dans douze mois, c’est son nom qui figurera sur le bulletin de vote de la prochaine élection présidentielle française, pour la troisième fois consécutive. Est-il temps de penser l’impensable ?

    S’attarder sur la possibilité, aussi infime soit-elle, que Mme Le Pen s’empare de la présidence déstabilise les esprits libéraux. Le simple fait d’en parler lui donne de l’oxygène et confère une légitimité à une candidate qui a déjà comparé les musulmans priant dans la rue en France à l’occupation nazie. Pourtant, les chances d’une victoire de Mme Le Pen ne sont plus proches de zéro. Avec une nouvelle flambée des infections au covid-19 et une campagne de vaccination qui ne fait que commencer, la cote de popularité d’Emmanuel Macron est en baisse. Après un président de droite (Nicolas Sarkozy), de gauche (François Hollande) et du centre (M. Macron), un électorat désabusé pourrait être tenté d’essayer quelque chose de différent. La principale raison pour laquelle les électeurs ont tendance à soutenir son parti est qu’ils en ont assez de tous les autres.

    En outre, Mme Le Pen est désormais une militante chevronnée, qui connaît les conséquences d’une élection présidentielle à deux tours et les cicatrices laissées par la défaite. Elle est passée maître dans l’art de la phrase choc, en qualifiant de « vaccin de Waterloo » la décision de M. Macron, le 31 mars, de mettre la France en état d’urgence. « Confinement, déconfinement, reconfinement », chante Mme Le Pen, se moquant de la stratégie changeante du gouvernement. Les sondages suggèrent que, si un second tour devait avoir lieu aujourd’hui, elle pourrait obtenir 47-48% contre 52-53% pour M. Macron, une marge effrayante. Autrefois, on supposait que les électeurs modérés de gauche et de droite se lèveraient, choqués et honteux, dans tout le pays pour empêcher une Le Pen d’accéder à la fonction suprême. Aujourd’hui, les électeurs désabusés par M. Macron, notamment à gauche, jurent simplement de s’abstenir.

    Si les problèmes de M. Macron ouvrent un espace pour Mme Le Pen, ils entraînent également une surveillance accrue. Certains types peu recommandables se cachent toujours dans son ombre. On s’interrogera sur son approche de l’exercice démocratique du pouvoir. Une inspection plus étroite impliquera également ce que l’on pourrait appeler le défi de la compétence. Dans le passé, lorsque le Front national était un parti de contestation, cela importait peu. Son père cherchait à hurler, pas à gouverner. Elle cherche le pouvoir.

    Il y a quatre ans, son discours politique était distinctif. Elle était une Frexiteer, qui a juré de sortir la France de l’euro, de fermer ses frontières aux immigrants, de réprimer l’islamisme et d’obliger les usines à fabriquer des produits et à conserver les emplois dans le pays. Elle a opposé son approche « patriotique » à ce qu’elle a appelé la vision « mondialiste » de M. Macron : la dérégulation et l’européanisme post-national.

    Aujourd’hui, cependant, Mme Le Pen a abandonné le Frexit, conserverait l’euro et promet de forger une « Europe des nations » en réformant de l’intérieur. La candidate n’a plus le monopole des questions de souveraineté nationale ; tous les partis jurent de fabriquer davantage de masques, de vaccins et de médicaments en France. Quant au projet de loi sur les « valeurs républicaines » de M. Macron, que ses détracteurs considèrent comme une chasse au vote d’extrême droite de Mme Le Pen, il est également destiné à endiguer l’islamisme. D’ailleurs, Gérald Darmanin, son ministre de l’Intérieur, l’a fait sursauter lors d’un débat en l’accusant d’être trop douce sur ces questions. Aujourd’hui, Mme Le Pen, populaire parmi les anti-vaxxers, soutient la vaccination.

    De nombreux électeurs verront toujours le nom de famille, ne tiendront pas compte du nouvel emballage et rejetteront le message sous-jacent, jugé diviseur et toxique. Environ un quart des électeurs se disent prêts à soutenir Mme Le Pen au premier tour, mais ce n’est pas plus qu’un an avant le précédent scrutin présidentiel. Pourtant, elle a la possibilité d’aller plus loin. Certaines de ses politiques sont désormais difficiles à distinguer de celles de la droite conservatrice ou nationaliste dominante. En effet, ses promesses de restreindre les droits de citoyenneté et de réduire l’immigration sont adoptées par les partis conservateurs à travers l’Europe, y compris en Grande-Bretagne. Lorsque Mme Le Pen promet de mieux gérer les choses, il s’agit de savoir si les électeurs pensent qu’elle est suffisamment compétente pour le faire.

    Ce qui, paradoxalement, offre un certain confort aux macronistes. Personne n’a oublié le débat sauvage de second tour de Mme Le Pen contre M. Macron en 2017, lorsqu’il lui a calmement rappelé qu’elle avait confondu une entreprise qui fabrique des téléphones avec une autre qui fabrique des turbines industrielles. Il pourrait être endommagé par sa gestion de la troisième vague de covid-19. Mais, avec la reprise des vaccinations, M. Macron pourrait encore se rétablir. Il est moins mal aimé que M. Sarkozy ou M. Hollande à ce stade de leur mandat. Si les prochaines élections se jouent sur l’expertise technique, M. Macron aura un avantage considérable.

    Venez tous, venez tous

    Cependant, les inquiétudes concernant l’aptitude de Mme Le Pen à gouverner pourraient également aider ses rivaux potentiels de droite. L’un d’entre eux, Xavier Bertrand, chef de la région Hauts-de-France, a déjà déclaré qu’il se présenterait. Un autre, Valérie Pécresse, chef de la région parisienne, pourrait le faire. Un autre encore, Edouard Philippe, l’ex-premier ministre de M. Macron, reste en retrait en tant que maire du Havre, se décrivant dans une tournée publicitaire pour un nouveau livre comme « loyal » mais aussi « libre ». Pour lequel, probablement, lire : Je ne me présenterai pas contre M. Macron, mais je n’hésiterai pas à me déclarer si le président décide qu’il ne peut pas le faire. Même Michel Barnier, l’ancien négociateur de l’UE pour le Brexit, pourrait tenter sa chance.

    En fin de compte, Mme Le Pen pourrait encore être jugée, du moins au premier tour, non pas sur des calculs cérébraux concernant la compétence, mais sur l’identité, l’émotion et la colère anti-élite dans la France rurale et industrielle. Le défi de la compétence s’appliquera davantage au second tour. Qui, à ce stade, est toujours le plus susceptible de voir M. Macron affronter, et battre de justesse, Mme Le Pen. Mais la politique reste très fluide. Les partis traditionnels sont creux. Les Français rebelles aiment créer la surprise. Personne n’est mieux placé que M. Macron pour le savoir. ■

    The Economist, 9 avr 2021

    Etiquettes : France, élections présidentielles, Emmanuel Macron, Marine Le Pen, LREM, Rassemblement National, extrême droite,

  • Séparatisme: Vers l’interdiction du drapeau algérien lors des mariages en France?

    Alors qu’ils ont déja ajouté, mardi 30 mars, l’interdiction aux mères accompagnatrices de sorties scolaires de porter le voile -sujet que La République en marche (LREM) avait tout fait pour éviter a l’Assemblée nationale- les parlementaires de la chambre haute viennent de voter une disposition permettant de bannir les drapeaux étrangers des mariages.

    L’amendement en question, prévoit effectivement la possibilité de réglementer le fait d’arborer des drapeaux autres que ceux de la République française ou de l’Union européenne” en de telles célébrations.

    L’amendement adopté autorise le maire a réglementer le fait d’arborer des drapeaux autres que ceux de la République française ou de l’Union européenne lors de la célébration de mariages ou de l’enregistrement de pactes civils de solidarité.

    Cet amendement a provoqué de vifs échanges. Pour certains sénateurs, comme Jacqueline Eustache-Brinio, rapporteure du projet de loi, la question de fond “c’est qu’est-ce que viennent faire des drapeaux dans un mariage ?”

    D’autres parlementaires, comme Esther Benbassa ou Thomas Dossus, sénateur écologiste, qualifient l’amendement de “scandaleux, a la limite du racisme d’Etat”.

    Echourouk Online, 8 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, séparatisme, Emmanuel Macron, mariages, LREM, drapeaux étrangers des mariages,

  • « Canna-bus » entre le Maroc et Lyon : Six membres du réseau condamnés à de la prison

    Ils ont écopé mercredi de peines allant de trois à huit ans d’emprisonnement pour leur participation à un trafic de drogue par l’intermédiaire de cars de voyage.
    Six membres d’un réseau impliqué dans un réseau de trafic de stupéfiants utilisant des bus pour importer du cannabis en France depuis le Maroc ont été condamnés mercredi à des peines de trois à huit ans de prison ferme à Lyon.

    « Cette affaire a mis au jour une structure entière d’importation et de distribution, avec des professionnels du transport qui ont utilisé leurs véhicules pour acheminer les stupéfiants », a résumé dans son réquisitoire la procureure Anne-Sophie Huet devant le tribunal correctionnel de Lyon.

    Après des écoutes téléphoniques et des filatures, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la DIPJ de Lyon ont intercepté une première fois un bus sur l’aire de Lançon-de-Provence, le 23 juin 2018. Ils ont découvert un stock de 436 kilos de cannabis en blocs d’une vingtaine de kilos. La drogue, d’une valeur marchande évaluée à près de 900.000 euros, était dissimulée sous trois trappes dans le couloir central du bus et sous un faux plancher de la soute à bagages.

    L’ »organisateur » interpellé en Espagne

    Selon l’accusation, les bus affrétés par une société immatriculée au Portugal ont été utilisés dans deux autres trajets de bus transportant voyageurs et drogue entre le Maroc et Lyon. Un de ces véhicules a été intercepté à Tanger au Maroc, le 3 août 2018, avec 135 kilos de cannabis à son bord.

    Mohamed B., alias « Moussa », a été décrit par la procureure comme « l’organisateur des transports en lien direct avec les fournisseurs au Maroc, en contact avec un grossiste à Lyon ».

    Interpellé en Espagne et extradé à Lyon, l’homme a utilisé son portable personnel pour gérer la progression des chauffeurs et « a continué depuis sa cellule après son extradition », a révélé Anne-Sophie Huet.

    Deux appartements et quatre voitures en Espagne
    L’homme a contesté ce rôle central, se disant ouvrier agricole. Mais pour la procureure, « l’acquisition de deux appartements et quatre voitures en Espagne, ainsi qu’un immeuble de quatre appartements au Maroc » démontrent au contraire son haut niveau d’implication.

    Selon les retranscriptions d’écoutes lues au cours de deux journées de procès, le suspect s’est vanté au téléphone de pouvoir corrompre un policier et un magistrat au Maroc pour faciliter les transports, tout en se plaignant des « nouveaux scanners » mis en place au port de Tanger pour détecter la drogue dans les véhicules. Il a été condamné à 8 ans de prison ferme, 80.000 euros d’amende avec confiscation de ses biens et une interdiction définitive du territoire français.

    Deux chauffeurs marocains ont été condamnés à trois ans ferme, assortis de dix ans d’interdiction du territoire français. Et le tribunal a condamné à sept ans de prison un autre suspect considéré comme le grossiste basé à Vaulx-en-Velin, et ordonné son arrestation.

    Une filière passant par Toulouse a également été démantelée dans la même affaire. Dans ce cadre, deux fournisseurs/convoyeurs ont été condamnés à trois ans ferme et 8000 euros d’amende.

    F.B. avec AFP

    BFMTV, 8 avr 2021

    Etiquettes : France, Lyon, Maroc, cannabis, canna-bus, trafic de drogue,

  • Arrivée du Maroc par mariage fictif, elle se retrouve forcée à se prostituer

    Une Marocaine en Sardaigne après son mariage, mais contrainte de se prostituer sur l’île

    Le procès d’une organisation spécialisée dans les mariages fictifs entre des citoyens italiens et des jeunes femmes étrangères, qui sont ensuite contraintes de se prostituer à Siniscola et dans l’arrière-pays, s’est ouvert aujourd’hui devant le juge monocratique du tribunal de Nuoro.

    Les avocats qui défendent deux des trois prévenus – Fatima Haimer, 66 ans, Marocaine installée à Baronia depuis des années, et Abderrazzak Fliga, 35 ans, compatriote – ont immédiatement soulevé une question préjudicielle en demandant une expertise psychiatrique pour leurs clients afin de s’assurer de leur capacité de compréhension et de décision non seulement au moment des faits mais aussi à l’heure actuelle.

    Le juge a accédé à cette demande et a décidé de nommer la psychiatre Alessandra Nivoli, qui recevra officiellement sa mission lors de la prochaine audience prévue le 27 avril. Est également jugée une Marocaine de 25 ans, nièce de Fatima Haimer. Selon l’accusation, la jeune fille a été mariée au Maroc à un Sarde de Siniscola avec la complicité de sa tante, qui vivait et vit toujours en Sardaigne : un mariage fictif pour faciliter l’entrée de la jeune fille en Italie et la lancer dans la prostitution.

    La jeune fille, en effet, une fois en Sardaigne, n’aurait jamais vécu avec l’homme marié au Maroc, mais elle aurait été forcée par Fatima Haimer et Abderrazzak Fliga à avoir des relations sexuelles pour de l’argent avec des personnes âgées. Dans un cas, elle aurait profité d’un homme atteint d’une infirmité et l’aurait escroqué. D’où l’accusation de contournement d’une personne incapable et de fraude.

    Sardiniapost, 6 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Italie, mariage fictif, prostitution,

  • Le commerce lucratif de l’exportation de haschisch vers l’Europe à partir de villas de luxe à la Costa del Sol.

    La Guardia Civil arrête un gang dont le chef est un Suédois à Marbella et le lieutenant un Français à Mijas, qui a acheté la drogue au Campo de Gibraltar.

    Dans une luxueuse villa de plus de 400 mètres bâtie, avec des terrasses surplombant la mer et un accès direct à la plage, vivait l’un des derniers trafiquants de drogue arrêtés sur la Costa del Sol mercredi. De là, il a géré un commerce illicite d’exportation de haschisch vers d’autres pays européens. C’était la maison du lieutenant de cette organisation franco-suédoise. Un Gaulois d’origine maghrébine qui était le bras droit d’un dangereux trafiquant de drogue suédois. Le nordique, chef du gang, a été arrêté à Marbella dans une autre maison luxueuse. Ils vivaient sur la Costa del Sol avec leur famille, en tant que citoyens commerçants, jusqu’à ce que la Garde civile entre chez eux tôt ce matin.

    Dans l’une de ces maisons, celle du trafiquant au passeport français, les agents ont été surpris par la discrétion des lieux, ainsi que par le luxe de cette demeure dans une urbanisation privée de Calahonda (Mijas). Les agents ont commenté, pour illustrer le niveau de vie, comment la chambre de la fille du narco, âgée de seulement deux ans, avait sa propre salle de bain, deux terrasses pour jouer et même un imposant dressing.

    Détail qui montre le commerce lucratif démantelé par la Garde civile, qui a arrêté, à ce jour, dix personnes dans le cadre de l’opération « Bacalá ». Les arrestations ont été effectuées à Benalmadena, Mijas et Marbella à Malaga, à Tarifa et Algeciras à Cadix, ainsi qu’à Itrabo à Grenade. Parallèlement, une dizaine de perquisitions ont été effectuées en collaboration avec l’Office français de lutte contre les stupéfiants (OFAST) et les polices des pays nordiques. Toutes ces enquêtes ont été coordonnées par Europol.

    Des sources de l’enquête expliquent qu’il s’agit d’une organisation qui n’avait pas pour vocation de faire venir du haschisch du Maroc. Le commerce est très échelonné et chaque gang a son propre rôle. Ce type de mafia est un simple exportateur du produit vers différents pays européens, sans avoir de contact avec les fournisseurs d’origine au Maroc. Ce sont eux qui placent la drogue en Europe, mais pas ceux qui la font parvenir en Espagne.

    « Des gens très durs ».

    Le contact avec les champs de culture est assuré par les mafias marocaines qui vendent généralement le produit aux clans du Campo de Gibraltar, qui sont à leur tour chargés de l’introduire dans des hors-bords le long des plages. Le type d’organisation démantelé mercredi est celui qui achète la drogue à ces clans, pour la préparer dans leurs propres « pépinières » et la transporter vers les pays européens. Ce sont eux qui ont les contacts dans les différentes villes du Vieux Continent, où la drogue continue d’être réévaluée à chaque intermédiaire.

    « Dans ce cas, il s’agissait de personnes très dures », déclare l’un des gardes civils à propos de la dangerosité des détenus. Pour cette raison, dans l’opération, qui reste ouverte, ont été déployés 200 agents du commandement de la Garde civile à Algeciras (Cadix), Malaga et Grenade, sous la coordination de la zone sud du Centre de coordination contre le trafic de drogue (OCON-SUR) et le Centre régional d’analyse et de renseignement contre le trafic de drogue (CRAIN), qui ont l’intervention du Groupe d’action rapide (GAR) déplacé à l’Andalousie de son siège à Logroño.

    Lors des perquisitions, ordonnées par le tribunal de première instance et l’instruction 3 de Marbella, ont été saisis une demi-douzaine de véhicules, parmi lesquels figurent certains véhicules haut de gamme exclusifs. Dans le même temps, plus de 30 000 euros en espèces, de la drogue et des armes ont été saisis. L’abondante documentation trouvée est en cours d’étude pour voir de nouvelles lignes d’action sur les connexions du gang avec d’autres organisations.

    ABC Andalucía, 7 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, cannabis, haschich, Costa del Sol, Andaousie,

  • Fuyant le Maroc, ils sont sauvés par la marine espagnole

    Nuit agitée : sept Marocains sauvés alors qu’ils tentaient de traverser le détroit de Gibraltar

    Le service maritime de la Garde civile a trouvé les immigrants dans un petit bateau et les a transférés au port de Motril, à Grenade.

    Le service maritime de la Garde civile a secouru mardi sept immigrants de nationalité marocaine qui tentaient de traverser le détroit de Gibraltar depuis la côte du nord du Maroc. Ils ont été trouvés à seulement 12 miles de la côte de Grenade, d’où ils ont été transférés au port de Motril par le bateau du service maritime. Le groupe naviguait sur un petit bateau sans aucune forme de sécurité, ce qui l’a laissé à la dérive jusqu’à ce qu’il soit retrouvé par la Guardia Civil.

    Comme l’ont rapporté à l’agence Efe des sources de la Garde civile, les immigrants, qui avaient quitté une plage du nord du Maroc, ont été localisés à environ 12 miles au sud de la côte de Grenade par le patrouilleur Rio Genil du service maritime de la Garde civile alors qu’ils naviguaient dans une yole d’un peu moins de quatre mètres de long.

    Mardi, à 8 h 30, ils sont arrivés au port de Motril, où ils ont été soignés par la Croix-Rouge, qui a indiqué qu’ils étaient rifains et en bonne santé malgré les conditions difficiles du voyage.

    Suivant le protocole sanitaire du coronavirus, tous ont été soumis aux tests du covid-19 avant de passer au centre d’accueil temporaire dont dispose la police nationale dans le port de Grenade pour y rester les prochains jours jusqu’à ce que les résultats des tests soient connus.

    Selon le média marocain local, tanja24.com, il faut noter que les tentatives d’immigration clandestine entre le nord du Maroc et le sud de l’Espagne ont connu une augmentation significative ces dernières semaines, et les conditions sociales et économiques complexes et difficiles ont été exacerbées par l’impact du coronavirus qui ont conduit à une augmentation des tentatives d’immigration clandestine, davantage les jours de beau temps comme ceux de la semaine dernière.

    El Faro de Ceuta, 7 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, migration,

  • UE : Pris à la gorge

    par Abdou BENABBOU


    Qui aurait pensé, il y a quelque temps encore, que chacun des Etats européens, scellés par une union rigide, se recroqueville sur lui-même et institue un visa d’un genre particulier pour n’importe quel ressortissant du vieux continent ? Qui aurait cru, il y a un an à peine, que l’Espagne fermerait ses portes à tout voyageur français qui frapperait à sa porte? A la faveur des immenses déconvenues imposées par la pandémie du coronavirus, l’espace Schengen semble perdre sa consistance et ne plus répondre à l’esprit qui l’a fait naître. Le dieu virus a imposé ses lois pour que l’étendard aux vingt-sept étoiles ne soit plus qu’une effigie aléatoire que les nombreuses conséquences économiques et politiques néfastes ne lui permettent d’être livré qu’aux humeurs des vents.

    Le passeport sanitaire a pris la place du fameux visa. Il n’est pas dit que c’est là une œuvre d’un virus. Le corona n’a fait que dénuder l’espèce humaine pour qu’elle revienne à ses ancestraux repères, faute d’avoir trouvé le vrai itinéraire du grand bonheur. Déroutants, les temps ont changé. La nature, souvent imprévisible et rarement domptable, est encore venue calmer et redimensionner, à sa juste mesure, la nature humaine. Véritables séquestrations, les confinements en Europe ne s’arrêtent plus seulement à l’interdiction du mouvement de la population. Elles font perdre à la notion des nationalismes ses couleurs et de plus en plus nombreux sont ceux décidés à prendre le large pour prendre de l’air. Comme il est question d’une insoutenable mal-vie, la tendance est au retour aux origines de l’homme, toujours en quête de nouveaux espaces de chasse quand il a faim.

    Le Moyen-Orient, l’Asie et l’Amérique ont des cieux de prédilection pour se refaire une nouvelle vie et une pléthore de ressortissants européens s’y installent pour replanter leurs gènes non sans détermination pour donner une gifle aux frontières et à leurs embrigadements. Tous n’ont de nations que celles des terres qui les nourriront. Il est indéniable que le mouvement migratoire du sud vers le nord va inverser le cours du sens. Témoins, l’échappée vers les cieux ensoleillés s’accentue et des harraga africains, par centaines, déçus et désopilés, se surprennent pris à la gorge pour décider de revenir au bercail. Le paradoxe est permanent. Le monde est infini et réduit en même temps. Sa surface est tantôt large ou tantôt limitée, selon la disponibilité du pain.

    Le Quotidien d’Oran, 8 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, coronavirus, covid 19, pandémie, fermeture des frontières, confinement,

  • Le roi de Jordanie rompt le silence après le drame royal qui a frappé le pays

    Amman (CNN)Le roi de Jordanie a rompu le silence sur le drame de la famille royale qui a secoué le pays, qualifiant cet épisode de « plus douloureux » de ses 22 ans de règne.

    La saga a débuté le week-end dernier, lorsque les autorités jordaniennes ont arrêté une quinzaine de personnes, dont une personnalité politique de premier plan et au moins un membre de la famille royale. Un prince populaire, Hamzah bin Al Hussein, a affirmé avoir été placé en résidence surveillée effective dans une vidéo envoyée aux médias.
    Les autorités ont affirmé que le prince Hamzah faisait partie d’un complot soutenu par des entités étrangères anonymes visant à « déstabiliser » le royaume – une affirmation qu’il a démentie.

    « La sédition est venue de l’intérieur et de l’extérieur de notre maison unique, et rien n’est comparable au choc, à la douleur et à la colère que j’éprouve en tant que frère, en tant que chef de la famille hachémite et en tant que dirigeant de ce peuple fier », a déclaré le roi Abdallah dans une déclaration écrite publiée mercredi.

    En réponse aux spéculations sur l’endroit où se trouve le prince Hamzah, qui est le demi-frère d’Abdallah, le roi a déclaré que le populaire prince était « avec sa famille, dans son palais, sous ma garde ».

    La « sédition » dans le royaume a maintenant été « étouffée dans l’œuf », a-t-il également déclaré.

    Ce qu’a dit le prince Hamzah

    Le prince Hamzah a été le prince héritier de Jordanie pendant cinq ans après la mort de son père, le roi Hussein, en 1999. En 2004, le roi Abdallah l’a déchu de son titre d’héritier présomptif et a nommé son fils, alors âgé de 13 ans, le prince Hussein bin Abdullah, prince héritier.

    Dans des enregistrements vidéo transmis à la BBC le week-end dernier, le prince Hamzah a nié les allégations de complot antigouvernemental, a fustigé les dirigeants du pays et a déclaré qu’il était effectivement assigné à résidence, les lignes téléphoniques et Internet ayant été supprimées.
    Mais la débâcle a semblé se calmer lundi soir lorsque la cour royale de Jordanie a publié un document signé par le prince Hamzah dans lequel il s’engage à prêter allégeance au roi.

    « L’intérêt national doit rester au-dessus de tout, et nous devons tous soutenir Sa Majesté le Roi dans ses efforts pour sauvegarder la Jordanie et ses intérêts nationaux, et assurer le meilleur pour le peuple jordanien », peut-on lire dans la lettre, qui porte l’en-tête du prince.

    Les autorités jordaniennes ont également assoupli l’interdiction faite aux médias de parler de l’affaire du prince Hamzah, ce qui a permis de reprendre les discussions sur les médias sociaux sur un sujet qui a polarisé les Jordaniens.

    La Jordanie est en proie à des problèmes économiques et à un tollé croissant contre la corruption et la mauvaise gestion du gouvernement. La colère monte chez les jeunes, qui représentent la majorité de la population, face à la détérioration de l’économie, aggravée par la pandémie.
    Les taux de chômage et de pauvreté ont atteint des sommets. Le mécontentement a poussé les Jordaniens dans les rues, mais la tolérance à l’égard des protestations a considérablement diminué.

    CNN, 8 avr 2021

    Etiquettes : Jordanie, roi Abdallah, Hamza Bin Hussein,

  • Les États-Unis rétablissent l’aide aux Palestiniens, pour fournir 235 millions de dollars d’aide

    WASHINGTON / JERUSALEM (Reuters) – L’administration Biden a annoncé mercredi qu’elle fournirait 235 millions de dollars d’aide américaine aux Palestiniens, redémarrant le financement de l’agence des Nations Unies soutenant les réfugiés et rétablissant d’autres formes d’assistance interrompues par le président de l’époque, Donald Trump.

    Le paquet, y compris l’aide humanitaire, économique et au développement, a été détaillé par le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans le cadre d’un effort pour réparer les liens américains avec les Palestiniens qui se sont pratiquement effondrés pendant le mandat de Trump.

    Cela a marqué la décision la plus importante du président démocrate Joe Biden depuis son entrée en fonction le 20 janvier pour tenir sa promesse de faire reculer certaines parties de l’approche de son prédécesseur républicain que les Palestiniens ont dénoncé comme étant fortement biaisée en faveur d’Israël.

    Le plan prévoit 150 millions de dollars par l’intermédiaire de l’agence de secours des Nations Unies UNRWA, 75 millions de dollars d’aide économique et de développement des États-Unis et 10 millions de dollars pour les programmes de consolidation de la paix, a déclaré Blinken dans un communiqué.

    Les collaborateurs de Biden ont également indiqué qu’ils souhaitaient rétablir l’objectif d’une solution négociée à deux États en tant que priorité de la politique américaine sur le conflit israélo-palestinien.

    Mais toute autre étape majeure attendra probablement que la poussière se dissipe après les élections non concluantes de mars en Israël, qui seront suivies des élections palestiniennes prévues dans les mois à venir.

    L’administration Trump a bloqué presque toute l’aide après avoir rompu les liens avec l’Autorité palestinienne en 2018. Cette décision a été largement considérée comme une tentative de forcer les Palestiniens à négocier avec Israël à des conditions que les dirigeants palestiniens ont qualifiées d’efforts pour leur refuser un État viable.

    Les coupes sont intervenues après que les dirigeants palestiniens aient décidé de boycotter les efforts de paix de l’administration Trump pour sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et de déplacer l’ambassade américaine de Tel Aviv, bouleversant des décennies de politique américaine.

    Cela comprenait l’annulation du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA), qui fournit des services d’aide et de secours à environ 5,7 millions de réfugiés palestiniens enregistrés en Cisjordanie occupée, dans la bande de Gaza et au Moyen-Orient.

    UNRWA

    «Les États-Unis sont heureux d’annoncer qu’en travaillant avec le Congrès, nous prévoyons de redémarrer l’aide économique, de développement et humanitaire des États-Unis pour le peuple palestinien», a déclaré Blinken.


    Le bureau du président palestinien Mahmoud Abbas a salué l’engagement de Biden en faveur d’une solution à deux États ainsi que l’aide renouvelée. Et le Premier ministre Mohammed Shtayyeh a écrit sur Twitter: «Nous appelons l’administration américaine à créer une nouvelle voie politique qui réponde aux droits et aux aspirations du peuple palestinien.» Mais Gilad Erdan, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis et aux Nations Unies, a critiqué le renouvellement du financement de l’UNRWA, affirmant qu’il autorisait l’incitation à la haine anti-israélienne et les activités antisémites dans ses installations.

    «Nous pensons que cette agence des Nations Unies pour les soi-disant réfugiés ne devrait pas exister dans son format actuel», a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter.

    Il a déclaré que lors de conversations avec le Département d’État, il avait «exprimé ma déception et mon objection à la décision de renouveler le financement de l’UNRWA» sans s’assurer au préalable que les réformes étaient mises en œuvre.

    Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, un proche allié de Trump, a précédemment appelé au démantèlement de l’UNRWA.

    Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré à Reuters que le nouveau financement était «extrêmement bienvenu», mais a déclaré que l’agence n’était «pas encore sortie du bois» à une époque où les besoins de réfugiés augmentaient exacerbés par le COVID-19 et la crise au Liban.

    Il a déclaré que l’UNRWA était un «bouc émissaire facile» et que si le financement renouvelé était important, il était également important de reconstituer les États-Unis en tant que «partenaires stratégiques».

    «Nous avons été la cible d’attaques vicieuses avec un objectif politique clair derrière cela», a-t-il déclaré. «Nous sommes une organisation humanitaire et de développement humain opérant dans un environnement hautement politisé.»

    L’Organisation des Nations Unies s’est félicitée du redémarrage du financement de l’UNRWA. «Il y avait un certain nombre de pays qui avaient considérablement réduit leurs contributions à l’UNRWA. Nous espérons que la décision américaine en amènera d’autres à rejoindre… en tant que donateurs de l’UNRWA », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, aux journalistes.

    Blinken a suggéré que l’administration Biden chercherait des réformes à l’UNRWA, que l’administration Trump a accusée d’inefficacité, de surdénombrement des réfugiés palestiniens et de perpétuation du conflit vieux de plusieurs décennies avec Israël.

    Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a insisté sur le fait que l’aide serait allouée «absolument conformément» à la loi américaine. Il a repoussé les critiques qui ont exprimé leur inquiétude que les fonds pourraient tomber entre les mains des militants, en particulier à Gaza, où le Hamas gouverne, affirmant qu’il y avait des garanties en place.

    La loi américaine interdit également l’aide qui profite à l’Autorité palestinienne tant qu’elle continue de verser des allocations aux prisonniers palestiniens détenus par Israël pour des attaques anti-israéliennes ou à leurs familles.

    Blinken a déclaré que les États-Unis «reprenaient également des programmes d’aide à la sécurité vitaux» avec les Palestiniens.

    L’administration est susceptible de se retenir pour l’instant de reprendre l’aide économique directe à l’Autorité palestinienne pendant que les assistants de Biden consultent le Congrès sur les obstacles juridiques potentiels, selon une personne proche du dossier.

    L’argent qui ira à l’UNRWA ne rétablit pas immédiatement les contributions au niveau de 365 millions de dollars que les États-Unis ont donné à l’agence en 2017.

    La plupart des réfugiés aidés par l’UNRWA sont les descendants de quelque 700 000 Palestiniens qui ont été chassés de leurs maisons ou ont fui les combats lors de la guerre de 1948 qui a conduit à la création d’Israël.

    Le nombre croissant de réfugiés a été cité par l’administration Trump dans son report de financement en 2018, la porte-parole du département d’État de l’époque, Heather Nauert, critiquant l’UNRWA pour ce qu’elle a appelé une «communauté de bénéficiaires en expansion infinie et exponentielle».

    Reuters, 8 avr 2021

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