Mois : avril 2021

  • Crise dans la famille royale en Jordanie: Le prince Hamza s’exprime et donne sa version des faits (Vidéo)

    DIA-06 avril 2021: Accusé d’implication dans un complot “maléfique” contre son pays, le prince Hamza de Jordanie, demi-frère du roi Abdallah II, a affiché sa défiance et son refus d’obéir à l’interdiction de communiquer et de sortir de chez lui. Dans une vidéo transmise à la BBC, le prince de 41 ans, écarté du trône, s’est défendu de tout complot. Une querelle inédite qui touche le palais royal. Ce dernier a reçu le soutien de nombreux pays dont l’Algérie, le Maroc, L’Egypte, le Liban ou encore les États-Unis et l’Arabie Saoudite.

    Dans sa conversation enregistrée et diffusée dimanche soir sur Twitter, il affirmait à un interlocuteur non identifié: «C’est sûr que je n’obéirai pas (aux ordres du chef d’état-major, le général Youssef Huneiti) quand il me dit que je ne suis pas autorisé à sortir, à tweeter, à communiquer avec les gens et que je suis seulement autorisé à voir ma famille».

    Conformément au souhait de son père, Hamza avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu roi. Mais le souverain lui a retiré ce titre en 2004 pour le donner à son propre fils aîné, Hussein. Le complot, premier du genre depuis la création du royaume hachémite il y a 100 ans, a éclaté au grand jour samedi avec la mise en cause d’Hamza dans des «activités» pouvant nuire au royaume puis l’annonce de l’arrestation pour «raisons de sécurité» d’une quinzaine de personnes dont Bassem Awadallah, un ex-conseiller du roi. Le même jour, le fils aîné du roi Hussein décédé en 1999 et de la reine Noor, une Américaine, a affirmé être assigné à résidence dans son palais à Amman. Les autorités n’ont pas confirmé cette mesure.

    Le vice-premier ministre Aymane Safadi a affirmé dimanche que la «sédition» avait été «tuée dans l’oeuf», après avoir accusé le prince Hamza d’avoir collaboré avec une «puissance étrangère», non identifiée, pour tenter de déstabiliser le royaume.

    A la demande du roi, le chef d’état-major s’était rendu samedi chez le prince pour lui demander de cesser «tous les mouvements et activités visant la sécurité et la stabilité de la Jordanie», mais la réunion s’est mal passée, avait ajouté Aymane Safadi.

    «J’ai enregistré toute la conversation et je l’ai distribuée (…) Maintenant j’attends de voir ce qui va arriver et ce qu’ils vont faire. Je ne veux pas bouger (pour l’instant) car je ne veux pas aggraver la situation», avait dit le prince dans son dernier enregistrement, en dénonçant une situation «inacceptable».

    Des habitants indiquaient lundi matin que l’accès à internet était interrompu depuis deux jours dans le quartier huppé de Dabouq (ouest d’Amman), où vivent le prince Hamza ainsi que d’autres princes et princesses.

    Pour Ahmad Awad, qui dirige à Amman l’institut Phenix Center for Economics and Informatics Studies, «ce qui est arrivé est une première par son intensité dans l’histoire de la Jordanie». «C’est le début d’une crise et pas la fin. Cela montre qu’il faut des réformes tant politiques, qu’économiques et démocratiques», a-t-il dit à l’AFP.

    DIA-Algérie, 6 avr 2021

    Ettiquettes : Jordanie, roi Abdallah, Hamzah Hussein, prince héritier, royaume hachémite, Bassem Awadallah, Aymane Safadi, roi Hussein,

  • La solidarité arabe est un mythe

    L’emballement de l‘actualité dans le royaume de Jordanie vient rappeler la fragilité des régimes monarchique au Moyen-Orient. Même si dans le royaume hachémite les problèmes se traitent avec bien plus de douceur qu’en Arabie Saoudite ou au Maroc, il n’en demeure pas moins que dans le fond, les situations sont à peu près comparables, à savoir une sourde lutte pour le pouvoir qui se résout par des arrestations, des mises en résidence surveillée et parfois des liquidations physiques discrètes.

    La crise politique en Jordanie a un autre mérite, celui de réveiller les autres pays membres de la Ligue des Etats arabes. L’unanimité de la condamnation de la tentative de putch avortée donne un aperçu assez précis du poids du royaume hachémite au sein de la famille arabe. Mais là s’arrête le constat. En réalité, il n’y en a pas un autre. Et pour cause, la Ligue arabe a toujours été un rassemblement d’Etats égoïstes et désunis. Disons-le franchement, les décisions concernant la région ne se prennent ni au Caire ni à Tunis et encore moins en Arabie Saoudite. Ces capitales appliquent toute honte bue des instructions qui leur viennent de Paris, Londres, Washington et de Tel-Aviv.

    En massacrant l’un des principes fondateurs de la Ligue arabe, les membres de cette constellation en majorité composée de petits roitelets et de présidents sans envergure ont montré toute leur disponibilité à se fondre le moule de la mondialisation aux relents sionistes et ne cherchent qu’à sauver leur peau, ici et aujourd’hui. Exceptons donc l’Algérie, la Syrie et la Tunisie.

    La preuve de l’allégeance honteuse de ces chefs d’Etat de pacotille a été actée avec l’admission de « l’opposition » syrienne en tant que représentant d’un peuple qui souffre et dont personne n’a demandé l’avis, au sien de la Ligue des nations arabe, les souverains de la région ont ouvert une boite de pandore. Ils ont effacé, par ce geste, toute l’histoire de la Syrie indépendante qu’ils ont mis entre parenthèse pour offrir la société syrienne pieds et poing liés aux anciennes puissances coloniales. Lesquels, ce n’est un secret pour personne, sont sous le giron de l’Etat d’Israël qui, a réussi à détourner le besoin de liberté des populations arabes pour en faire un instrument de la ruine des nations.

    Il n’est pas difficile de comprendre qu’une dizaine d’années après la destruction de la capitale des Abbassides, celle des Omeyades a aussi été donnée en offrande à tous les ennemis de l’Islam des lumières. Islamistes et sionistes, même combat. Et il faut croire qu’ils sont parvenus à se faire porter par les vents de la contre-révolution. Celle-ci s’est bien installée dans tous les pays du «printemps arabe », à l’exception de l’Algérie et de la Tunisie. Le prochain sommet de la Ligue arabe aura lieu à Alger. Il sera question de la réadmission de la Syrie authentique au sein de l’organisation panarabe. Les rois seront-ils solidaires, comme ils l’ont été pour la Jordanie?

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 6 avr 2021

    Etiquettes : Jordanie, monarchies arabes, Moyen Orient, Proche Orient, royaume hachémite, Arabie Saoudite, Maroc, Ligue arabe, Algérie, Syrie, Tunisie, Israël,

  • Voici comment l’armée américaine a volé un hélicoptère soviétique.

    En 1988, un hélicoptère soviétique Hind s’est écrasé au Tchad. L’armée américaine a donc cherché à le capturer.

    PAR JAMES CHADWELL

    La progression de la technologie militaire a toujours été essentielle dans la guerre. Disposer des armes et des armements les plus avancés peut procurer un avantage crucial sur le champ de bataille. Au cours des millénaires passés, la création d’armes en bronze dans la région de la mer Égée a permis aux cultures de la Grèce mycénienne et minoenne de devenir des puissances régionales. Pendant la Première Guerre mondiale, les chars d’assaut britanniques ont permis de sortir de l’impasse de la guerre des tranchées. Aujourd’hui, des drones miniatures offrent aux soldats américains une paire d’yeux supplémentaire.

    Dans les années 1980, l’hélicoptère était la pièce de technologie de pointe qui permettait de dominer la guerre. Extrêmement mobile, capable de remplir une variété de rôles allant du transport à l’attaque en passant par l’évacuation sanitaire et presque intouchable par l’armement conventionnel de la première moitié du 19e siècle, la qualité de l’hélicoptère d’une armée pouvait déterminer l’issue d’un conflit. Et dans les années 80, il y avait peu d’hélicoptères plus redoutables que le Mil Mi-24 Hind D soviétique. Bien sûr, face à un ennemi aussi impressionnant, l’armée américaine était impatiente de découvrir le fonctionnement du Hind.

    Ainsi, en 1988, lorsqu’un Hind utilisé par l’armée de l’air libyenne s’est écrasé et a été abandonné au Tchad, un complot a été mis au point pour le capturer.

    Le Hind

    Le Mi-24 Hind D était à la pointe du progrès. Mais s’il était en avance sur tout ce que l’armée américaine avait mis en service à l’époque, il était en fait inspiré par les hélicoptères américains des années 60. Selon Military History Now, son inventeur, Mikhail Leontyevich Mil, a pris note des modèles américains utilisés au Vietnam pour créer le Hind.

    L’une des principales avancées du Hind était qu’il combinait pour la première fois plusieurs fonctions. Alors que les hélicoptères américains comme le Bell UH-1 Iroquois (mieux connu sous le nom de Huey) étaient utilisés pour le transport de troupes, l’évacuation sanitaire et les missions d’attaque au sol, chaque mission spécifique nécessitait l’utilisation d’une version spécialisée de l’hélicoptère, et la plate-forme était essentiellement un véhicule de transport. Le AH-1 Cobra était un hélicoptère de combat beaucoup plus efficace, mais son rôle sur le champ de bataille était limité.

    Le Hind, en revanche, était capable de servir efficacement tous ces objectifs sans compromis. Ce mastodonte aéroporté pouvait transporter jusqu’à une douzaine de soldats ou plus de deux tonnes de marchandises. Un canon rotatif de 12,7 mm était monté sous le nez dans une tourelle motorisée, deux canons de 23 mm étaient situés sur les côtés du fuselage, et des ports de tir supplémentaires permettaient à l’équipage de l’hélicoptère d’utiliser des armes légères en cas de besoin.

    Bien que cela soit déjà suffisant pour fournir un appui au sol, engager un combat aérien ou détruire un char, le Hind pouvait également transporter 3 300 livres de munitions comme des missiles guidés sur des points de montage externes.

    La capacité de survie était assurée par le blindage, qui rendait l’hélicoptère résistant aux balles de tous les angles pour des calibres allant jusqu’à 12,7 mm. Le Hind avait également la vitesse de son côté ; c’était l’hélicoptère le plus rapide du monde avec une vitesse de pointe de plus de 200 mph. Le Mi-24 a réellement surpassé ses homologues américains à tous les égards, et il a permis à l’Union soviétique de contrôler le ciel dans un certain nombre de conflits sur plusieurs décennies.

    Compte tenu des capacités et des succès du Mi-24, il n’est pas surprenant qu’il ait été adopté par plusieurs autres pays. Rebaptisé Mi-25 pour indiquer qu’il s’agissait d’un modèle d’exportation, l’armée de l’air libyenne a acheté des Hinds aux Soviétiques et les a utilisés dans un conflit avec le Tchad dans les années 80.

    La Libye, alors contrôlée par le dictateur militaire tyrannique Mouammar Kadhafi, était déjà intervenue dans les affaires de son voisin du sud, politiquement instable, à la fin des années 70. Pendant la majeure partie des dix années suivantes, les forces libyennes ont soutenu les groupes tchadiens dans leur lutte contre les factions soutenues par la France.

    À la fin des années 80, cependant, la plupart des forces tchadiennes se sont unies contre l’occupation libyenne. Les Libyens étant en fuite, les soldats français et tchadiens avaient mis la main sur un Mi-25 abandonné et en parfait état sur une base aérienne déserte.

    Malgré le réchauffement des relations américano-soviétiques vers la fin des années 80, il n’était toujours pas question pour les Etats-Unis d’acquérir un Hind pour étude auprès de l’URSS. Comme les Hind n’étaient pas encore sur le marché d’eBay, l’armée américaine devait en obtenir un clandestinement, et l’exemple libyen était un candidat de choix pour la capture. Les Français, qui étaient alors les gardiens de l’hélicoptère abandonné, ont accepté de le remettre à la CIA. Malheureusement, la question de son extraction d’une zone de guerre reste entière.

    Le retour

    L’armée de l’air libyenne était toujours active dans la région, et les tensions entre les États-Unis et la Libye étaient assez fortes à l’époque en raison d’une attaque terroriste sanctionnée par la Libye qui avait tué des soldats américains et d’une attaque de représailles de l’armée de l’air américaine contre la Libye. Le désert est également connu pour être inhospitalier, et les risques environnementaux avaient joué un rôle important dans la catastrophe de l’Eagle Claw en 1980.

    Pour mener à bien cette récupération risquée, la CIA a fait appel au 160e régiment d’aviation d’opérations spéciales, une unité de l’armée de terre fréquemment sollicitée pour des missions de haut niveau, dont le raid qui a tué Oussama ben Laden. Deux MH-47 Chinooks ont été envoyés au Tchad, où ils ont subrepticement pris possession du Hind. Après l’avoir sécurisé sans être détecté par les forces libyennes voisines, les Chinooks ont ramené le Mi-25 en territoire tchadien ami, en faisant la course pour éviter une tempête de sable qui a projeté des débris jusqu’à 3 000 pieds dans les airs.

    Enfin en sécurité, les Chinooks et les Hinds ont été chargés sur des avions de transport C-5 Galaxy et ramenés en Amérique. Une fois aux États-Unis, le Hind a été examiné, ses secrets ont été révélés à la CIA et l’histoire du Mi-25 capturé a pris fin.

    Hot cars, 5 avr 2021

    Etiquettes : Russie, Etats-Unis, Guerre froide, armes, armement, hélicoptère,

  • Israël : Netanyahou obtient le feu vert officiel pour former le prochain gouvernement

    JERUSALEM (Reuters) – Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a obtenu mardi un nouveau souffle dans sa vie politique, en recevant un mandat du président israélien pour former un nouveau gouvernement après des élections non concluantes.

    Le plus ancien dirigeant d’Israël, au pouvoir depuis 2009, a maintenant la lourde tâche de sortir d’une impasse politique sans précédent et de réunir suffisamment d’alliés pour former une coalition gouvernementale.

    Selon la loi, M. Netanyahou aura 28 jours pour y parvenir, avec la possibilité d’une prolongation de deux semaines, avant que le président Reuven Rivlin ne choisisse un autre candidat ou ne demande au Parlement d’en choisir un.

    Les élections israéliennes du 23 mars, les quatrièmes en deux ans, se sont terminées sans que ni le bloc de droite et religieux dirigé par M. Netanyahou ni une alliance potentielle de ses opposants n’obtiennent une majorité parlementaire.

    Mais lors des consultations que Rivlin a tenues lundi avec les partis politiques sur l’octroi d’un mandat pour la formation d’une coalition, M. Netanyahou a reçu plus d’appuis que ses adversaires, ce qui a conduit à l’annonce télévisée du président lui donnant le feu vert.

    Reuters, 6 avr 2021

    Etiquettes : Israël, Benjamin Netanyahou, gouvernement, nouveau mandat, Reuven Rivlin,

  • Nigeria : 1800 détenus libérés d’une prison par des hommes armés

    YENAGOA, Nigeria (Reuters) – Plus de 1 800 détenus se sont échappés d’une prison nigériane située dans la ville d’Owerri, dans le sud-est du pays, après une attaque menée par des hommes armés de grenades propulsées par fusée, de mitrailleuses, d’explosifs et de fusils, a déclaré l’administration pénitentiaire.

    La police nigériane a déclaré qu’elle pensait qu’un groupe séparatiste interdit, le Peuple indigène du Biafra (IPOB), était à l’origine de l’attaque, mais un porte-parole du groupe a nié toute implication.

    Le mouvement sécessionniste dans le sud-est est l’un des nombreux défis sécuritaires auxquels le président Muhammadu Buhari est confronté, notamment une insurrection islamiste qui dure depuis dix ans dans le nord-est, une vague d’enlèvements d’écoles dans le nord-ouest et la piraterie dans le golfe de Guinée.

    « Le centre de détention d’Owerri, dans l’État d’Imo, a été attaqué par des inconnus armés qui ont libéré de force un total de 1 844 détenus », a déclaré un porte-parole de l’administration pénitentiaire nigériane dans un communiqué lundi soir. Les assaillants ont pris d’assaut l’établissement vers 2 h 15 du matin (1 h 15 GMT) lundi, a-t-il précisé.

    Les assaillants ont utilisé des explosifs pour faire sauter le bloc administratif de la prison et sont entrés dans la cour de la prison, a indiqué la police dans un communiqué distinct.

    Les tensions se sont accrues dans le sud-est ces derniers mois à la suite d’accusations selon lesquelles une aile paramilitaire de l’IPOB, connue sous le nom de Eastern Security Network, a été impliquée dans des affrontements avec l’armée.

    « Les enquêtes préliminaires ont révélé que les assaillants… sont des membres du Peuple indigène du Biafra (IPOB), qui a été proscrit », a déclaré Frank Mba, porte-parole de la police nigériane.

    Mais un porte-parole de l’IPOB a déclaré à Reuters lors d’un appel téléphonique que le groupe n’était pas impliqué. Il a déclaré qu’une déclaration serait publiée en temps utile.

    Depuis janvier, plusieurs postes de police ont été attaqués dans le sud-est du Nigeria, où de grandes quantités de munitions ont été volées. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de ces attaques.

    Reuters, 6 avr 2021

    Etiquettes : Nigeria, Owerri, peuples autochtones du Biafra, IPOB, Muhammadu Buhari,

  • Le président israélien s’apprête à annoncer le candidat qui formera le nouveau gouvernement.

    JERUSALEM (Reuters) – Le président israélien nommera mardi un candidat pour tenter de former un gouvernement, après que les consultations qu’il a menées avec les partis politiques ont laissé le Premier ministre Benjamin Netanyahu comme le favori apparent avec le plus de soutiens.

    Mais le président, Reuven Rivlin, dispose d’une grande discrétion légale pour faire son choix, qu’un porte-parole a déclaré qu’il annoncerait à 12 heures (0900 GMT). Rivlin a déclaré lundi que des « considérations éthiques » pourraient entrer en jeu, une référence apparente aux trois affaires de corruption contre Netanyahu.

    Les élections israéliennes du 23 mars, les quatrièmes en deux ans, se sont terminées sans que ni le bloc de droite et religieux dirigé par M. Netanyahu ni une alliance potentielle de ses opposants n’obtiennent une majorité parlementaire.

    L’impasse politique est restée entière après les discussions marathon de Rivlin avec les représentants de tous les partis qui ont obtenu des sièges au parlement.

    M. Netanyahou a reçu les recommandations de 52 législateurs de la Knesset, qui compte 120 membres. L’homme politique centriste et ex-ministre des finances Yair Lapid du parti Yesh Atid a glané 45 appuis et l’ancien ministre de la défense Naftali Bennett du parti d’extrême droite Yamina en a obtenu sept.

    Trois partis, avec un total de 16 sièges parlementaires, ont refusé de désigner un candidat lors de leurs rencontres avec Rivlin.

    M. Netanyahu a exhorté M. Bennett et un autre ancien allié, Gideon Saar, qui a fondé le parti de droite New Horizon après avoir quitté le Likoud conservateur du Premier ministre, à le rejoindre pour sortir de l’impasse.

    M. Bennett ne s’est pas engagé à faire à nouveau équipe avec M. Netanyahou, avec qui il a eu des relations difficiles.

    M. Saar a déclaré qu’il ne servirait pas sous les ordres de M. Netanyahou, citant le procès pour corruption du Premier ministre – qui s’est ouvert lundi – mais n’a pas voulu soutenir M. Lapid.

    M. Netanyahou, qui a nié tout acte criminel, a assisté à une partie de la séance du tribunal et a ensuite répété les accusations selon lesquelles l’affaire du ministère public était « une tentative de coup d’État » visant à évincer un « Premier ministre fort et de droite ».

    En attendant la décision de Rivlin, Lapid a déclaré lundi qu’il avait proposé un accord de coalition à Bennett. Selon cet accord, Bennett occuperait d’abord le poste de Premier ministre, puis Lapid prendrait la relève.

    « Le public israélien a besoin de voir que ses dirigeants peuvent travailler ensemble », a déclaré Lapid dans une allocution télévisée.

    Bennett n’a pas fait de commentaire immédiat sur l’offre de Lapid. Selon les commentateurs politiques, un tel accord pourrait également permettre à l’ailier droit Saar de rejoindre Lapid, avec la perspective de voir Bennett, un autre conservateur, à la tête du parti.

    Celui qui sera choisi aura 28 jours pour essayer de former une coalition et peut demander une prolongation de deux semaines à Rivlin, qui a la possibilité de confier la tâche à quelqu’un d’autre si aucun gouvernement n’est formé.

    Reuters, 5 avr 2021

    Etiquettes : Israël, nouveau gouvernement, candidat, Benjamin Netanyahu, Reuven Rivlin, Knesset,

  • Covid : quand le monde sera-t-il entièrement vacciné contre le coronavirus?

    « Les vaccins offrent un grand espoir pour renverser le cours de la pandémie », déclare Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    « Mais pour protéger le monde, ajoute-t-il, nous devons veiller à ce que toutes les personnes à risque, où qu’elles soient – et pas seulement dans les pays qui ont les moyens de se payer des vaccins – soient vaccinées. »

    Nous savons que les vaccins joueront un rôle clé dans le retour du monde à la normale après la pandémie, mais il existe de nombreux obstacles qui feront que le processus sera beaucoup plus long pour certains que pour d’autres.

    Par exemple, certains États et blocs politiques ont commencé à se disputer les vaccins dès qu’elles ont été disponibles, et ce « nationalisme vaccinal » pousse les populations des pays les plus pauvres à la queue de la file d’attente.

    D’autres problèmes tels que l’hésitation à adopter le vaccin, les goulets d’étranglement dans la production et les problèmes d’approvisionnement font également obstacle à l’immunité collective mondiale, qui est l’objectif ultime de la lutte contre le Covid-19.

    Compte tenu de ces obstacles, quand pouvons-nous espérer qu’un programme de vaccination mondial porte réellement ses fruits dans la lutte contre le Covid ?

    Comment se déroule le déploiement du vaccin ?

    Les programmes de vaccination contre le virus Covid-19 ont débuté dans de nombreux pays, mais il existe un décalage entre l’offre et la demande.

    À l’heure actuelle, environ 565 millions de doses ont été administrées dans 138 pays, selon les chiffres de Our World in Data (OWID). Le 30 mars, environ 13,9 millions de doses ont été administrées.

    Ce total peut sembler élevé, mais avec une population mondiale d’un peu moins de 7,8 milliards d’habitants, cela ne suffit qu’à administrer une seule dose à 7,2 % des habitants de la planète.

    Si ce rythme se maintient, il faudra plus de trois ans avant que tout le monde soit vacciné dans le monde, d’autant que presque tous les vaccins actuels nécessitent deux doses pour produire leur plein effet.

    L’Economist Intelligence Unit (EIU) estime que la majeure partie de la population adulte des économies avancées sera vaccinée d’ici à la mi-2022.

    Pour les pays à revenu moyen, ce délai s’étend jusqu’à la fin de l’année 2022, voire au début de l’année 2023, tandis que les nations les plus pauvres du monde devront peut-être attendre 2024 pour que la vaccination de masse ait lieu – si tant est qu’elle ait lieu.

    Quels sont les vaccins utilisés ?

    Le vaccin Pfizer-BioNTech a été le premier à être approuvé par les autorités réglementaires, d’abord au Royaume-Uni le 2 décembre de l’année dernière, puis aux États-Unis, dans l’Union européenne et à l’OMS.

    De nombreux autres vaccins ont suivi, notamment Moderna, fabriqué aux États-Unis, AstraZeneca (développé par l’université britannique d’Oxford), Sinopharm et Sinovac, tous deux chinois, et Sputnik V, fabriqué en Russie.

    Les résultats d’essais à grande échelle sur deux autres vaccins ont également été présentés récemment – les travaux de Janssen, qui appartient à Johnson & Johnson, et de Novavax vont maintenant être examinés par les autorités de réglementation des médicaments avant que leurs vaccins puissent être approuvés.

    Dans des pays comme Israël et le Royaume-Uni, des signes prometteurs montrent déjà que les vaccins réduisent les admissions à l’hôpital et les décès, ainsi que la transmission communautaire.

    Dans le monde entier, plus de 200 vaccins candidats font l’objet d’essais pour tester leur efficacité et leur sécurité. S’ils sont approuvés et mis en production, ils pourraient accroître de manière exponentielle les programmes d’immunisation mondiaux.

    Mais malgré les efforts sans précédent déployés pour concevoir, fabriquer et homologuer ces vaccins en un temps record, leur déploiement à l’échelle mondiale est incroyablement inégal et se heurte à divers obstacles.

    Qu’est-ce que le « nationalisme vaccinal » ?

    Le « nationalisme vaccinal » désigne les actions des gouvernements qui cherchent à s’assurer des approvisionnements pour leurs propres populations aux dépens des autres, de manière avide ou injuste.

    De nombreux pays riches achètent des fournitures dans le cadre d’accords bilatéraux avec des firmes pharmaceutiques – mais bien plus que ce dont ils ont réellement besoin.

    Par exemple, le Canada a commandé suffisamment de doses complètes pour cinq fois sa population et s’apprête également à recevoir une partie des vaccins excédentaires d’AstraZeneca après que le président Biden a annoncé qu’ils feraient don de leurs stocks excédentaires en attendant que le vaccin soit autorisé à être utilisé dans le pays.

    De même, le Royaume-Uni a été accusé d’accumuler des stocks de vaccins. Jeremy Farrar, directeur de Welcome, affirme que le Royaume-Uni aura accès à suffisamment de doses pour vacciner deux fois l’ensemble de sa population.

    « Nous devons commencer à penser au-delà de nos frontières. Ces doses ne seront pas utiles au Royaume-Uni, il est temps que nous commencions à partager ces doses avec ceux qui en ont le plus besoin dans le monde », a-t-il affirmé. « C’est plus qu’une question d’éthique – c’est un impératif scientifique et économique ».

    L’Union européenne a également menacé d’imposer des contrôles à l’exportation sur les vaccins produits sur son territoire, alors qu’elle est aux prises avec son propre programme de déploiement.

    Tout cela signifie que de précieuses réserves de vaccins sont bloquées dans une poignée d’économies riches et ne sont pas partagées équitablement avec les nations plus pauvres.

    Seth Berkley, PDG de l’alliance pour les vaccins Gavi, a signalé le mois dernier : « si les gouvernements poursuivent ce type de nationalisme en matière de vaccins et si les fabricants ne proposent les vaccins Covid-19 qu’aux plus offrants, tout comme en 2009 [avec les vaccins contre la grippe porcine], cela ne fera que prolonger la crise ».

    « Même si des doses sont promises à tous les pays, retarder la disponibilité des doses dans le monde entier permettra au coronavirus de continuer à circuler, à muter et à s’adapter à l’hôte humain », a-t-il ajouté.

    « Cela va à l’encontre des intérêts de chacun. »

    Les vaccins arrivent-ils là où ils doivent aller ?

    De nombreux pays à revenu intermédiaire et la plupart des pays à faible revenu s’appuient sur la coalition de vaccins Covax pour obtenir des vaccins pour leurs populations.

    L’initiative dirigée par l’OMS vise à fournir six milliards de doses aux pays les plus pauvres, dont deux milliards en 2021.

    Covax a jusqu’à présent expédié 32 millions de doses à 70 participants, les dernières livraisons ayant été effectuées aux Tonga et à Trinité-et-Tobago, selon Gavi, l’Alliance pour les vaccins.

    Les pays africains devraient être parmi les derniers à vacciner la majeure partie de leur population et seront particulièrement dépendants de cette initiative.

    Le Ghana a été le premier pays à commencer à recevoir des vaccins de Covax le mois dernier, après avoir satisfait à des critères stricts et promis une distribution rapide. Cependant, la livraison initiale n’était que de 600 000 doses pour un pays de 31 millions d’habitants.

    Selon Anne Mawathe, rédactrice en chef de la BBC pour l’Afrique, il est probable que de nombreux pays africains finiront par acheter les vaccins à un prix plus élevé que leurs homologues occidentaux, en partie parce qu’ils n’ont pas passé de commande préalable.

    Elle ajoute : « certains ont demandé aux grandes sociétés pharmaceutiques de cesser de bloquer la levée des brevets, ce qui entraînerait une baisse des prix et signifierait que davantage de vaccins seraient produits ».

    « Mais les sociétés n’ont pas accepté, sachant que cela pourrait réduire leur marge bénéficiaire, » explique-t-elle.

    Comment les nouvelles variantes affectent-elles les vaccins ?

    On s’attendait à ce que de nouvelles variantes apparaissent – tous les virus mutent en faisant des copies d’eux-mêmes pour se propager et survivre.

    La plupart de ces différences sont sans conséquence, mais il arrive qu’une mutation se produise et aide le virus à se développer, comme c’est le cas pour les variantes britannique, brésilienne et sud-africaine.

    Jusqu’à présent, rien ne prouve que ces variantes provoquent une maladie plus grave, et la plupart des experts pensent que les vaccins seront toujours efficaces, du moins à court terme.

    Mais on craint que, si l’on laisse le Covid-19 se propager sans contrôle dans le monde, le virus ne mute à un point tel que les vaccins et les traitements actuels ne fonctionnent plus, laissant même les personnes vaccinées exposées au risque de réinfection.

    Même dans le pire des cas, les vaccins pourraient être repensés et modifiés pour être mieux adaptés – en quelques semaines ou mois, si nécessaire, disent les experts.

    Dans ce cas, un nouveau vaccin contre le coronavirus pourrait être nécessaire chaque année pour tenir compte des nouvelles variantes, comme c’est déjà le cas pour la grippe saisonnière.

    Qu’en est-il de l’ »hésitation à se faire vacciner » ?

    L’ »hésitation vaccinale » pourrait également avoir un impact important sur l’immunité mondiale.

    Dans certaines nations plus riches, l’adoption du vaccin est en baisse malgré l’accès aux stocks de vaccins. Par exemple, des sondages récents en France et au Japon montrent qu’environ la moitié de la population ne veut pas se faire vacciner.

    L’Allemagne et l’Italie ont suspendu l’administration du vaccin d’AstraZeneca quelques semaines plus tard, alors que les deux pays connaissaient une troisième vague d’infections, ce qui a amené l’OMS à faire des déclarations sur la sécurité du vaccin.

    Cette hésitation dans le monde développé pourrait être reproduite dans les pays plus pauvres, en particulier si le déploiement mondial est lent.

    Certains pays – en particulier ceux dont le profil démographique est jeune – pourraient bien se démotiver pour distribuer des vaccins, notamment si la maladie s’est largement répandue (de sorte qu’une grande partie de la population est déjà immunisée) ou si les coûts associés sont trop élevés.

    Agathe Demarais, directrice des prévisions mondiales de l’EIU, indique que les délais de vaccination mondiale continuent de s’étirer jusqu’à fin 2022 et 2023, ce qui augmente le risque que certains pays en développement choisissent de ne pas vacciner leurs populations ».

    « Un tel scénario prolongerait la reprise économique mondiale et favoriserait l’émergence de nouvelles variantes du coronavirus qui pourraient s’avérer résistantes aux vaccins actuels, nous ramenant ainsi à la case départ, » poursuit-il.

    Un faible taux d’acceptation aura un impact dramatique sur l’objectif d’immunité collective, qui, selon les experts, est la meilleure chance pour le monde de mettre fin à la pandémie.

    Comment obtenir une immunité collective ?

    L’immunité collective est obtenue lorsqu’un nombre significatif de la population est immunisé – généralement par la vaccination – et qu’il protège ensuite le reste de la population en cessant de propager la maladie.

    Ce seuil est différent pour chaque maladie. Par exemple, pour la rougeole, 95 % de la population doit être vaccinée, contre 80 % pour la polio.

    Le Covid-19 étant une menace tellement nouvelle, le seuil d’immunité collective n’est pas connu, mais les épidémiologistes ont suggéré qu’il pourrait se situer autour de 70 %.

    Toutefois, alors que la pandémie entre dans sa deuxième année, les experts font lentement grimper ce chiffre. Anthony Fauci, le principal conseiller médical du président Biden, a admis avoir augmenté progressivement ses estimations au fil du temps et pense que le chiffre se situe quelque part entre 70 et 90 %.

    La vaccination va-t-elle éradiquer le Covid-19 ?
    Le médecin en chef du Royaume-Uni, Chris Whitty, affirme au cours d’une séance d’information du gouvernement qu’il pense que les chances d’éliminer le Covid-19 sont « aussi proches de zéro que cela ne fait aucune différence ».

    « Nous n’avons réussi à éradiquer qu’une seule maladie – la variole – avec un vaccin d’une efficacité phénoménale sur une très longue période », a ajouté le professeur Whitty.

    Mais cela ne signifie pas que les efforts de vaccination sont vains, car une population mondiale partiellement immunisée pourrait entraîner une augmentation de la transmission et de nouvelles variantes.

    Une analyse de Christopher Murray, de l’université de Washington, et de Peter Piot, de la « London School of Hygiene and Tropical medicine », met en garde contre la nécessité d’intensifier les efforts de vaccination au niveau mondial.

    « La perspective d’un Covid-19 persistant et saisonnier est réelle », indique leur rapport pour le « Journal of the American Medical Association, qui recommande d’intensifier les efforts de vaccination à l’échelle mondiale comme première étape de la gestion de la maladie.

    Mais même si cela s’avère être le cas, les programmes de vaccination ont encore un rôle très précieux à jouer.

    Selon le professeur Azra Ghani, titulaire de la chaire d’épidémiologie des maladies infectieuses à l’Imperial College de Londres, l’objectif premier des vaccins Covid-19 est de sauver des vies, et ce, en conférant une immunité aux personnes vaccinées et en empêchant la transmission du virus.

    Elle ajoute : « étant donné que cela ne fait qu’un peu plus d’un an que le virus a été identifié, les progrès réalisés dans le développement et le déploiement des vaccins sont sans précédent. La science de ce nouveau virus est encore en pleine évolution et un grand nombre d’équipes de scientifiques à travers le monde s’emploient activement à tester et à améliorer les candidats vaccins.

    « Je pense que nous pouvons donc être optimistes et croire qu’avec ces efforts, il sera possible d’atteindre des niveaux élevés de protection directe et indirecte qui, sans éliminer le virus, permettront à la vie de reprendre son cours normal. »

    BBC, 5 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination, vaccin, immunité vaccinal,

  • The Washington Post : Ce qu’il faut savoir sur la Jordanie, l’allié des Etats-Unis

    Ce qu’il faut savoir sur la Jordanie, l’allié des États-Unis confronté à une tentative de coup d’État présumée.

    Le roi de Jordanie Abdallah II, deuxième à partir de la droite, la reine Noor, veuve du roi Hussein, à droite, et la reine Rania, à gauche, posent pour une photo avec le demi-frère d’Abdallah, le prince Hamzeh bin Hussein, et son épouse, la princesse Basma Otoum, lors de leur cérémonie de mariage au palais royal d’Amman, le 12 janvier 2012. (AFP/Getty Images) (Yousef

    Par Miriam Berger

    Un complot présumé visant à destituer le roi Abdallah II de Jordanie s’est déroulé samedi, déstabilisant un proche allié des États-Unis au Moyen-Orient.

    Suite à ce que la Jordanie a appelé une « menace pour la stabilité du pays », les autorités ont déclaré samedi qu’elles avaient arrêté près de 20 personnes et limité les déplacements de l’ancien prince héritier Hamzeh bin Hussein.

    La Jordanie accuse l’ancien prince héritier et de hauts responsables de « promouvoir la sédition » avec un soutien étranger.

    Le Royaume hachémite de Jordanie a été épargné par les bouleversements politiques qui ont secoué d’autres capitales du Moyen-Orient au cours de la dernière décennie.

    Mais il a été le théâtre de mouvements de protestation en faveur de la démocratie, a souffert économiquement de la pandémie de coronavirus et s’est efforcé d’accueillir plus d’un million de réfugiés déplacés par la guerre en Syrie voisine.

    Ce que vous devez savoir sur la Jordanie :

    Qui est le roi Abdallah II de Jordanie ?

    Le roi Abdallah II, 59 ans, dirige la Jordanie depuis 1999. Sa famille, les Hachémites, remonte au prophète Mahomet.

    Abdullah est le fils aîné de feu le roi Hussein de Jordanie et de sa seconde épouse, la princesse Muna. Abdullah est le demi-frère de Hamzeh, qui a été arrêté dans le cadre de la tentative présumée de coup d’État au palais.

    Abdullah a fait ses études à l’étranger, notamment en Angleterre et aux États-Unis. Il a également servi dans les forces armées jordaniennes. Il a quatre enfants avec sa femme, la reine Rania, qui est d’origine palestinienne.

    Abdullah a cherché à présenter la Jordanie comme une force régionale modérée et stable, et lui-même comme le visage moderne de la monarchie constitutionnelle du pays. Critiquer le roi est toutefois un crime en Jordanie, tandis que de nombreux autres droits politiques et libertés d’expression sont restreints.

    Ces dernières années, Abdullah a dû faire face à plusieurs vagues de protestations sur des questions économiques, ainsi qu’à des appels à davantage de libertés politiques. Jusqu’à présent, il a réussi à écarter ces menaces en remaniant son gouvernement et en faisant quelques concessions politiques.

    Près de 20 personnes arrêtées dans un complot présumé contre le roi Abdullah II de Jordanie

    Quelle est l’histoire moderne de la Jordanie ?

    La Jordanie a officiellement déclaré son indépendance de la domination coloniale britannique en 1946. Peu après, la Jordanie s’est jointe à la lutte contre le nouvel État d’Israël lors de la guerre israélo-arabe de 1948. À la fin de la guerre, la Jordanie contrôlait Jérusalem-Est et la Cisjordanie, et accueillait de nombreux réfugiés palestiniens. La Jordanie a ensuite perdu le contrôle de ces territoires au profit d’Israël lors de la guerre de 1967.

    Selon certaines estimations, environ la moitié des Jordaniens d’aujourd’hui sont d’origine palestinienne. Toutefois, le système politique a historiquement favorisé les tribus traditionnelles et les populations rurales du pays, parfois appelées « Cisjordaniens de l’Est » pour les distinguer des Palestiniens originaires de Cisjordanie. ) Les emplois du secteur public ont également été dominés par les Jordaniens issus des tribus et des populations rurales, tandis que les Palestiniens ont joué un rôle clé dans le développement du secteur privé du pays.

    Cet équilibre provisoire a toutefois été menacé au fil des ans par des facteurs tels que les coupes dans le secteur public, qui ont érodé la base de pouvoir traditionnelle de la famille royale.

    Pourquoi la Jordanie est-elle un allié des États-Unis ?
    La Jordanie a entretenu des liens étroits avec une succession de présidents américains. Elle a également cherché à maintenir des relations stables avec ses voisins, y compris Israël. Un traité de paix avec Israël a été signé en 1994.

    Pendant la guerre d’Irak, la Jordanie a été une voie de communication terrestre essentielle vers l’Irak. Elle a également accueilli un afflux de réfugiés irakiens et a servi de base à de nombreuses organisations non gouvernementales internationales. Plus récemment, la Jordanie a été un partenaire majeur dans la campagne menée par les États-Unis contre l’État islamique et a aidé les forces américaines dans des opérations de sécurité dans le monde entier.

    En tant que pays à majorité musulmane sunnite, la Jordanie s’est traditionnellement alignée sur les autres pays de la région, comme l’Arabie saoudite et l’Égypte, et contre l’Iran.

    Le Royaume hachémite tient également à préserver son rôle de gardien des lieux saints musulmans et chrétiens de Jérusalem, notamment la mosquée al-Aqsa.

    Qui est le prince Hamzeh bin Hussein ?

    Hamzeh est le fils aîné de feu le roi Hussein et de la reine Noor, sa quatrième épouse d’origine américaine. Depuis samedi, il se trouverait dans son palais d’Amman, au centre d’une enquête sur le prétendu complot visant à renverser son demi-frère aîné.

    Dans une déclaration remise à la BBC par son avocat, l’ancien prince héritier a nié ces allégations et a déclaré qu’il était visé pour s’être élevé contre la corruption.

    « Je ne suis pas la personne responsable de l’effondrement de la gouvernance, de la corruption et de l’incompétence qui ont prévalu dans notre structure gouvernementale au cours des quinze à vingt dernières années et qui ont empiré d’année en année », a déclaré M. Hamzeh dans sa déclaration.

    M. Hamzeh a occupé le poste de prince héritier pendant quatre ans avant que le fils aîné d’Abdallah, Hussein, ne soit désigné en 2004. M. Hamzeh est une figure bien connue de la famille royale. Il a occupé d’autres postes au sein de la monarchie et a le grade de brigadier dans l’armée jordanienne.

    The Washington Post, 4 avr 2021

    Etiquettes : Jordanie, Israël, Etats-Unis, Proche Orient, Moyen Orient,

  • La Jordanie, mise à l’écart par Israël, compte sur Biden pour rétablir l’équilibre

    La Jordanie a fait échouer un important voyage de Benjamin Netanyahu aux Émirats avant les élections israéliennes, avertissant l’État hébreu qu’il ne se laisserait pas marginaliser plus longtemps et qu’il comptait sur Joe Biden pour rétablir l’équilibre.

    Passé au second plan pendant le mandat à la Maison Blanche du républicain Donald Trump (2016-2020) – proche de Netanyahou – le royaume hachémite estime que le temps est venu pour que les choses changent avec le démocrate Biden.

    La Jordanie l’a fait savoir à M. Netanyahu en l’empêchant de se rendre pour la première fois aux Émirats arabes unis le 11 mars, moins de deux semaines avant les élections législatives israéliennes, avant lesquelles le Premier ministre se targue d’avoir établi des relations avec ce pays, ainsi qu’avec le Bahreïn, le Soudan et le Maroc.

    « En multipliant les documents pour accorder à l’avion de Netanyahu l’autorisation de survoler son territoire (…) la Jordanie a envoyé le message qu’elle ne tolérera plus le comportement du Premier ministre israélien », a déclaré à l’AFP Ahmad Awad, analyste au think tank Phenix à Amman.

    « La Jordanie a choisi le bon moment pour faire dérailler ce qui aurait dû être une opération électorale pour Netanyahu avant les élections », convient Orib Al-Rantawi, directeur du Jerusalem Center for Policy Studies.

    Ce geste a également provoqué « une crise entre les deux pays », ajoute-t-il.

    La goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour les Jordaniens a été l’annulation, la semaine dernière, d’une visite prévue du prince héritier jordanien à la mosquée Al Aqsa à Jérusalem-Est, le secteur palestinien de la ville sainte annexé par Israël.

    Le prince Hussein a décidé de renoncer au voyage parce qu’Israël a cherché à la dernière minute à modifier le calendrier de la visite, selon le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi.

    – Toile de fond

    Les deux pays se battent pour le contrôle de l’Esplanade des Mosquées, où se trouve la mosquée Al Aqsa.

    Bien qu’Israël occupe la partie orientale de Jérusalem, la mosquée est administrée par le Waqf de Jérusalem, un organisme qui gère les biens musulmans et qui, pour des raisons historiques, dépend de la Jordanie.

    Israël « renie l’accord avec la Jordanie, crée les conditions pour rendre impossible la visite du site religieux (…) et s’attend ensuite à venir en Jordanie pour survoler son espace aérien… Soyons sérieux ! » s’emporte Safadi sur CNN.

    Ces déclarations illustrent le changement de ton d’Amman vis-à-vis d’Israël.

    « Après des années de marginalisation délibérée de son rôle sous une administration américaine plus à droite que la droite israélienne, la Jordanie remet les pendules à l’heure » affirme Ahmad Awad.

    « La Jordanie est plus à l’aise » avec le nouveau président américain, confirme Al-Rantawi.

    « L’administration Trump a menacé les intérêts vitaux de la Jordanie concernant la solution finale au conflit israélo-palestinien », ajoute-t-il, faisant allusion à l’option de transformer la Jordanie en un État de substitution pour les Palestiniens, ce qu’Amman a clairement rejeté.

    En revanche, l’administration Biden « soutient la solution à deux États et considère la Jordanie comme un partenaire. Il est revenu aux positions traditionnelles des États-Unis sur le conflit israélo-palestinien », ajoute M. Rantawi.

    Etiquettes : Politique, religion, Jordanie, Israël, normalisation, Proche Orient, Moyen Orient, Etats-Unis, Joe Biden,

  • Maroc-Espagne : Un cadavre retrouvé sur une plage à Ceuta, il s’agit peut-être d’un Français

    Il s’agit du corps d’un sexagénaire, ce qui déboussole les autorités espagnoles, qui penchent pour un drame lié à la migration.

    Le corps sans vie d’un homme d’une soixantaine d’années porteur « d’une pièce d’identité française » a été découvert dimanche matin sur une plage de l’enclave espagnole de Ceuta.

    La Garde civile a expliqué qu’il s’agissait d’un « homme d’environ 60 ans avec une pièce d’identité française, découvert sans vie » sur la plage de Benzu, à proximité de la frontière avec le Maroc. L’homme « était encore vêtu de vêtements de ville et portait une palme » à un pied.

    Vérification de la pièce d’identité
    En raison de ces détails, « nous supposons qu’il venait du Maroc » à la nage mais cela n’a pas encore été confirmé, tout comme la cause exacte du décès, qui semblait récent en raison de l’état du corps, a-t-il expliqué.

    « Nous considérons que le document d’identité que nous avons lui appartient », a-t-il précisé, soulignant que la police judiciaire enquête pour « vérifier que ce document est authentique ».

    Un cas « atypique » vu son âge
    Ceuta et Melilla, l’autre enclave espagnole située sur la côte marocaine, seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique, et sont régulièrement le théâtre de tentatives de migrants de franchir en force les clôtures.

    Le cas du corps présumé français « est assez atypique », a reconnu le porte-parole notamment en raison de son âge car les migrants qui tentent le passage sont généralement âgés de 20-30 ans.

    Interrogé sur l’éventualité d’un lien avec le narcotrafic, très développé entre les côtes marocaines et espagnoles, le garde civil a estimé que cela n’aurait « pas beaucoup de sens ».

    Le Républicain Lorrain, 4 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Ceuta, Maroc, migration,