Mois : avril 2021

  • Sahara Occidental : Le retour à la légalité internationale

    Les chimères s’en vont inéluctablement. Il y a près de 30 ans, le défunt roi du Maroc, Hassan II, est revenu des désillusions d’une aventure ruineuse et suicidaire pour consacrer, dans toute sa plénitude, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. 

    Cette leçon d’histoire hante son héritier, engoncé dans la culture du reniement et, en définitive, contraint de céder à la loi de la normalisation avec l’entité sioniste pour sauver ce qui reste à sauver d’un régime aux abois. La fuite en avant a connu ses limites attestées par la position américaine en totale rupture avec l’héritage de l’ancienne administration. Un «examen attentif» des incitations contenues dans les accords de normalisation a été évoqué par le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. 
    Le linkage décrété par l’ancien président Donald Trump, ne tient plus la route, notamment dans sa version contestée de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental qu’aucun pays dans le monde ne reconnaît. Les chimères tombent. 
    De retour à la légalité internationale, trois mois à peine après l’investiture de Joe Biden, la nouvelle Amérique se réconcilie avec une position constamment défendue depuis trois décennies. En réunion virtuelle avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, frappé de léthargie, le secrétaire d’Etat américain a appelé en urgence à la nomination d’un envoyé spécial et à une «coordination étroite» entre les Etats-Unis et l’ONU sur la question sahraouie. 
    La relance du processus de négociation entre les deux parties, clairement identifiées, à savoir le Maroc et le Front Polisario, est désormais au centre des préoccupations de Washington, signant un désaveu clair des pratiques illégales et immorales de l’ancienne administration. Le revirement, revendiqué unanimement par les représentants du camp républicain et des démocrates, remet sur orbite le processus de règlement du conflit entre le Maroc et le Sahara occidental. 
    Une telle évolution significative interpelle l’ancienne puissance coloniale. En visite à Madrid sur invitation de son homologue, Arancha Conzalez Laya, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a exhorté, dans un entretien accordé à El Pais, le gouvernement espagnol à s’impliquer davantage dans le processus de règlement de la question sahraouie. 
    Le temps du marchandage et du pillage des richesses sahraouies doit céder le pas à une dynamique de paix et des stabilités, porteuses d’une nouvelle ère de coopération et de développement au profit des peuples de la région.
    Horizons, 31 mars 2021
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, ONU, légalité intgernationale,
  • Le peuple palestinien victime d’une « conspiration » impliquant certains régimes arabes

    ALGER – L’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Amine Makboul a affirmé, mercredi à Alger, que le peuple palestinien « est victime d’une grande conspiration impliquant certains régimes arabes ».

    Intervenant lors d’une rencontre intellectuelle et littéraire organisée dans le cadre de la solidarité avec la cause palestinienne, à l’occasion du 45e anniversaire de « la Journée de la terre », M. Makboul a souligné que « le peuple palestinien est victime d’une grande conspiration impliquant certains régimes arabes qui se sont empressés à normaliser leurs relations avec l’entité sioniste dans le cadre du deal du siècle auquel l’Autorité palestinienne s’y est fermement opposée ».

    L’ambassadeur palestinien a exprimé « sa grande reconnaissance » à l’Algérie sous la conduite de son président, Abdelmadjid Tebboune pour « son soutien indéfectible » au peuple palestinien, notamment en « périodes difficiles », en témoigne, a-t-il dit, « sa position courageuse vis-à-vis de l’empressement de certains régimes arabes à la normalisation politique, diplomatique et économique avec l’entité sioniste ».

    « La trahison de la cause palestinienne par certains régimes arabes n’est pas chose nouvelle », a-t-il rappelé, estimant qu’elle était la cause de « toutes les déceptions » vécues par le mouvement de libération palestinien à travers son histoire.

    M. Makboul a affirmé, dans ce sens, « la détermination » du peuple palestinien et sa direction à « poursuivre la lutte jusqu’au recouvrement de sa terre ».

    « La lutte du peuple palestinien est inspirée de la résistance et de la Révolution algérienne », a ajouté le diplomate palestinien, se félicitant du « soutien historique de l’Algérie à son peuple ».

    Organisée par le Comité populaire de solidarité avec le peuple palestinien, cette manifestation a vu la participation de plusieurs intervenants algériens et palestiniens (écrivains et poètes) qui ont mis l’accent sur l’impérative défense de la cause palestinienne.

    Les interventions présentées ont également mis en évidence le rôle « majeur et historique » de l’Algérie dans la défense de cette cause juste dans les fora arabes et internationaux.

    Ont également pris part à cette manifestation, un représentant du Conseil de la Nation, le président du Haut conseil de langue arabe (HCLA), Salah Belaïd et un représentant de l’ambassade de la RASD à Alger.

    De son côté, le président du comité, Mohamed Tahar Dilmi, a affirmé que « l’Algérie soutient toujours la Palestine », ajoutant que les « Palestiniens doivent s’inspirer de la révolution nationale ».

    Par ailleurs, le président du HCLA a déploré « l’empressement de certains régimes arabes à la normalisation », affirmant le « soutien de l’Algérie aux causes justes de par le monde notamment les causes sahraouie et palestinienne ».

    Pour le représentant de l’ambassade sahraouie « la lutte de son peuple ressemble à celle du peuple palestinien » ajoutant que les Sahraouis passent par des moments très difficiles au vu de l’occupation marocaine.

    APS

    Etiquettes : Palestine, Israël, Amine Makboul,

  • France. La loi sur les «principes de la République» comporte un risque de discrimination

    Alors que le Sénat français s’apprête à entamer, le 30 mars, l’examen du projet de loi « confortant le respect des principes de la République », Amnesty International demande que les nombreuses dispositions de ce texte qui posent problème soient supprimées ou modifiées. Le projet de loi prévoit d’accorder aux autorités françaises de nouveaux pouvoirs leur permettant de refuser ou de supprimer l’octroi d’une subvention à certaines organisations. Dans un contexte de discours stigmatisant relatif aux personnes musulmanes et à l’islam, il est à craindre que cette loi ne soit appliquée de façon discriminatoire.

    Marco Perolini, chargé de recherche sur l’Europe à Amnesty International, a déclaré :

    « Ce projet de loi représente une grave menace pour les droits et les libertés en France. S’il est adopté, ce texte permettra aux pouvoirs publics de ne subventionner que les organisations qui signent un « contrat d’engagement républicain » – une notion définie en termes vagues qui laisse la porte ouverte aux abus et qui met en danger les libertés d’expression et d’association, que les autorités françaises affirment pourtant vouloir protéger. »

    Plusieurs éléments de ce projet de loi suscitent des inquiétudes quant aux obligations qui incombent à la France concernant le respect des droits à la liberté d’association et d’expression, et du principe de non-discrimination. Amnesty International demande à la France d’octroyer des subventions de manière non discriminatoire et de veiller à ce que toutes les organisations, y compris celles qui critiquent la politique du gouvernement et qui luttent contre la discrimination, aient les mêmes chances de recevoir une subvention.

    Dans sa déclaration justifiant ce projet de loi, le gouvernement mentionne la nécessité de renforcer un arsenal législatif insuffisant pour la lutte contre l’« islamisme radical ».

    « Une fois de plus, nous constatons que les autorités françaises utilisent le concept vague et mal défini de « radicalisation » ou d’« islamisme radical » pour justifier l’adoption de mesures sans motifs valables, qui risquent de conduire à une discrimination dans leur application à l’égard des personnes musulmanes et d’autres groupes minoritaires. Il faut que cesse cette stigmatisation », a déclaré Marco Perolini.

    Amnesty International, 29 mars 2021

    Etiquettes : France, discrimination, loi sur les «principes de la République», Islam; islamophobie, stigmatisation,

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 31 mars 2021

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 31 mars 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général/Yémen

    Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Secrétaire général déclare qu’au fil des ans, le Sultanat d’Oman a joué un rôle important, en jetant des ponts pour la paix dans la région, y compris au Yémen.

    Le Secrétaire général exprime en particulier ma gratitude à Sa Majesté, le Sultan Haitham Bin Tariq Al Said, pour son appui constructif et essentiel à mon Envoyé spécial pour le Yémen, M. Martin Griffiths.

    COVID-19/Mécanisme COVAX

    Le Yémen a reçu aujourd’hui 360 000 doses de vaccins envoyées par le Mécanisme COVAX. Ces vaccins sous licence indienne et fabriqués par le Serum Institute of India sont destinés aux professionnels de la santé et aux autres personnes vulnérables.

    Les autorités sanitaires et les représentants de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont réceptionné ce premier lot de 13 000 boîtes sécurisés et 1 300 000 seringues, essentielles pour une campagne de vaccination sûre et efficace. Près de deux millions de doses sont attendues au Yémen cette année.

    Trinité-et-Tobago a aussi reçu aujourd’hui ses 33 000 premières doses de vaccins pour le coup d’envoi de sa campagne de vaccination, la semaine prochaine.

    Ces doses font partie du premier lot destiné aux pays des Caraïbes. Mme Erica Wheeler, Représentante de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) à Trinité-et-Tobago, a déclaré que l’équipe de pays continuera de travailler avec les autorités à la vaccination de la population, avec le savoir et l’ensemble des mesures de santé publique et sociales connues pour arrêter la propagation du virus.

    Vice-Secrétaire générale/Climat

    Ce matin, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, a participé à une réunion ministérielle virtuelle sur le climat et le développement organisée conjointement avec le Royaume-Uni.

    Mme Mohammed a appelé à l’action pour renforcer la résilience climatique sur cinq fronts et d’abord l’octroi de la moitié de tous les financements climatiques à l’adaptation, ce qui implique que le G7 atteigne son objectif de consacrer 0,7% de son PIB à l’aide publique au développement (APD). Deuxièmement, la Vice-Secrétaire générale a parlé d’un soutien climatique plus rationnel et plus transparent, et troisièmement, du développement des outils financiers nécessaires à la réponse aux catastrophes et de la création de nouveaux outils pour renforcer la résilience.

    En quatrième lieu, elle a cité l’aide aux pays en développement pour qu’ils puissent intégrer les risques climatiques dans tous les processus de planification, de budgétisation et d’investissement. Enfin en cinquième lieu, Mme Mohammed a parlé du soutien aux efforts de renforcement de la résilience menés localement et de l’autonomisation des femmes, des autochtones et des jeunes.

    Prix des quatre libertés

    Aujourd’hui, le Secrétaire général a reçu le Prix international des quatre libertés de la Fondation Roosevelt.

    Il a déclaré que le Prix a une signification particulière compte tenu de son lien profond avec le Président Franklin Delano Roosevelt et Eleanor Roosevelt.

    Depuis plus de 75 ans, a-t-il ajouté, partout dans le monde et 24 heures sur 24, le personnel de l’ONU s’efforce de concrétiser les droits fondamentaux dans la vie des gens.

    Pourtant aujourd’hui, a reconnu M. António Guterres, aujourd’hui, nous sommes confrontés aux plus grandes épreuves, dans le monde, puisque l’idée des Nations Unies était plus qu’un rêve aux yeux du Président Roosevelt et d’autres.

    Mais dans la tempête, ce Prix nous incitera tous à continuer à aller de l’avant, à lutter et à travailler pour un monde meilleur.

    Afghanistan

    En Afghanistan, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé aujourd’hui que trois femmes membres du personnel de santé en charge de la vaccination contre la poliomyélite ont été tuées hier à Jalalabad, dans la province de Nangarhar. Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a condamné cette attaque brutale contre des agents humanitaires et de santé qui travaillent en première ligne pour offrir une vaccination vitale aux enfants.

    M. Lowcock a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a insisté sur le fait que les agents humanitaires ne devraient jamais être pris pour cible. Ils doivent être protégés à tout moment, a-t-il dit.

    La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a dit partager le même dégoût profond face à ce crime, alors que chacun œuvre en faveur d’un Afghanistan plus sûr, d’un avenir meilleur pour tous ses enfants et d’un monde sans polio. Le Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Afghanistan, M. Ramiz Alakbarov, a également précisé que les agents de la lutte contre la poliomyélite, qui sauvent la vie d’enfants, ne sauraient être en aucun cas des cibles.

    Mozambique

    Au Mozambique, l’OCHA a indiqué aujourd’hui que l’escalade de la violence dans la province de Cabo Delgado continue d’entraîner des déplacements massifs, en particulier après les dernières attaques de groupes armés non étatiques et des affrontements qui ont cours à Palma depuis le 24 mars. La situation en matière de sécurité reste instable et préoccupante.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déjà enregistré quelque 8 000 personnes aux points d’arrivée de Nangade, Mueda, Montepuez et Pemba. Plusieurs milliers d’autres personnes sont arrivées aujourd’hui à Pemba et dans d’autres secteurs de Cabo Delgado.

    Les informations indiquent que des centaines de personnes essaient encore de quitter Palma en ce moment et que des milliers d’entre elles fuient à pied, par bateau et par route. Certaines personnes sont secourues par le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies et d’autres groupes de la société civile.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) prépositionne des kits d’accouchement et des médicaments essentiels pour aider les femmes enceintes et les mères déplacées.

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a fait savoir qu’il a intensifié son assistance et qu’il s’efforce d’aider 50 000 personnes touchées par les attaques. Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies, qui est géré par le PAM, organise un pont aérien pour transporter le personnel médical essentiel et les agents humanitaires au plus près des sites d’opérations mais aussi pour les évacuations médicales.

    Toujours aujourd’hui, dans une déclaration commune, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Virginia Gamba; celle pour la violence sexuelle dans les conflits, Mme Pramila Patten; et celle pour la violence contre les enfants, Mme Najat Maalla M’jid, ont fermement condamné les actes de violence « brutaux et horribles » commis dans la province de Cabo Delgado. Elles ont souligné que la protection et les besoins humanitaires de la population civile, en particulier les femmes et les enfants, doivent être assurés et satisfaits de toute urgence.

    Éthiopie 

    L’OCHA a indiqué aujourd’hui que la situation au Tigré reste extrêmement difficile. L’accès à cert aines parties du sud et du sud-est de la région a été restreint pendant un mois et la route d’Alamatato Mekelle est toujours fermée, ce qui bloque l’intervention humanitaire.

    On estime à 2,5 millions le nombre de personnes qui, dans les zones rurales, n’ont pas eu accès aux services de base, au cours de ces quatre derniers mois.

    L’ONU continue de recevoir des informations faisant état d’attaques contre les personnes et infrastructures civiles, dont le pillage et le vandalisme de centres de santé, d’écoles, sans compter les cas de violence sexuelle et sexiste.

    Le conflit continue d’entraîner des déplacements massifs dans toute la région. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont ainsi arrivées dans les villes de Shire, Axum et Adwa, au cours de ces dernières semaines.

    L’ONU et ses partenaires humanitaires sur le terrain intensifient leur réponse, entre autres, sous la forme de colis de nourriture à plus d’un million de personnes. Par ailleurs, plus de 146 000 personnes déplacées ont reçu des abris de secours et des articles de première nécessité; la distribution se poursuivant auprès d’environ 60 000 autres. Plus de 630 000 personnes ont également reçu de l’eau potable.

    À ce jour, 67% des districts ciblés ont été couverts, grâce à 50 équipes de santé mobiles, contre 25% le mois dernier.

    La réponse reste cependant insuffisante, étant donné qu’environ 4,5 millions de personnes ont besoin d’une assistance vitale. L’ONU demande des financements supplémentaires de toute urgence pour qu’une aide vitale puisse être apportée aux personnes touchées.

    Soudan du Sud 

    Selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), les milices des communautés sont responsables de 78% des meurtres, des dégâts infligés aux civils, des enlèvements et des violences sexuelles.

    Le rapport a documenté les meurtres de 2 421 civils en 2020, soit plus du double du total de l’année précédente. Un peu plus de 1 500 personnes ont été blessées, contre 866 en 2019. La forte augmentation du nombre des enlèvements, qui a plus que triplé, est particulièrement préoccupante.

    Bien que les chiffres montrent une aggravation significative de la violence par rapport à 2019, la Mission note que les affrontements se sont concentrés dans seulement 13% des 540 zones administratives du pays et qu’ils impliquent en grande partie les milices des communautés plutôt que les parties classiques au conflit.

    Niger

    Le Secrétaire général suit avec une grande inquiétude l’évolution de la situation au Niger. Il exhorte tous ceux qui sont impliqués de s’abstenir de toute forme de provocation qui menacerait la consolidation démocratique et la stabilité du pays. Le Secrétaire général appelle en particulier les forces armées à respecter strictement leurs obligations constitutionnelles. Il exhorte toutes les parties prenantes au Niger à adhérer aux normes démocratiques, en respectant les résultats de l’élection présidentielle du 21 février, et à permettre un transfert de pouvoir ordonné et pacifique.

    Le Secrétaire général réaffirme la solidarité et l’appui de l’ONU au Gouvernement et au peuple nigériens dans leurs efforts de promotion de la paix, de l’état de droit et du développement durable.

    Mali

    Hier, le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), M. Mahamet Saleh Annadif, a rencontré des représentants de la Cour pénale internationale (CPI) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), pour parler réparations, après les dégâts subis par le patrimoine culturel de Tombouctou en 2012. Les discussions avec la CPI ont également réaffirmé l’engagement de la Mission à mettre fin à l’impunité au Mali, et ce, à tous les niveaux.

    La Mission vient de tenir une réunion avec des organisations de la jeunesse à Tombouctou pour sensibiliser les jeunes dirigeants à son rôle dans le rétablissement de la paix au Mali.

    Conférence de Bruxelles sur la Syrie

    Les participants à la Conférence de Bruxelles « Aide à apporter pour l’avenir de la Syrie et des pays de la région » ont fait des promesses de contribution d’un montant total de 4,4 milliards de dollars pour 2021 et de 2 milliards pour 2022. Les institutions financières internationales et les donateurs ont annoncé environ 7 milliards de dollars de prêts à des conditions concessionnelles.

    Selon l’ONU, même si le montant total est inférieur aux 5,5 milliards de dollars promis en 2020, un certain nombre de donateurs ont augmenté leurs contributions cette année. L’ONU s’est également jointe à l’Union européenne (UE) pour saluer les pays qui ont dépassé les sommes promises, l’année dernière. Les deux organisations continueront de travailler avec les donateurs pour rechercher des financements tout au long de l’année.

    Les besoins restent énormes en Syrie et l’ONU et les partenaires humanitaires recherchent environ 10 milliards de dollars pour la réponse humanitaire en Syrie et pour le soutien aux pays de la région qui accueillent des réfugiés syriens.

    L’année dernière, l’ONU et ses partenaires ont augmenté de près de 30%, le nombre de personnes aidées, à savoir 7,7 millions de personnes par mois en Syrie, malgré un financement qui ne répondait pas aux besoins globaux. L’ONU continuera de faire sa part pour répondre aux besoins des personnes dans le besoin.

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a déclaré à la fin de la Conférence que si nous voulons continuer à aider les Syriens, l’accès et le financement sont nécessaires. Concernant l’accès, il a rappelé que l’opération transfrontalière est essentielle pour atteindre tous ceux qui sont dans le besoin. L’aide humanitaire, a-t-il ajouté, dépend d’un financement généreux et continu des donateurs.

    Invités du point de presse

    Les invités du point de presse aujourd’hui étaient les experts du Service de la lutte antimines de l’ONU (UNMAS). Ils ont parlé de la prochaine Journée internationale pour la sensibilisation aux mines et l’assistance à la lutte antimines. Étaient présents Mme Ilene Cohn, Directrice adjointe et Cheffe par intérim de l’UNMAS; Mme Abigail Hartley, Cheffe de la politique, du plaidoyer, de la communication et de la mobilisation des ressources; et M. Stephen Pritchard, Chef des programmes, de la planification et de la gestion.

    UN Press, 31 mars 2021

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