Mois : avril 2021

  • Le Parlement européen adopte l’accord sur le Brexit avec une large majorité

    Les hauts responsables du Royaume-Uni et de l’Union européenne saluent ce moment comme un « nouveau chapitre » des relations amicales après quatre années de division.

    Le Parlement européen a approuvé à une écrasante majorité l’accord sur le commerce et la sécurité du Brexit, ce qui a incité de hauts responsables des deux parties à parler de l’espoir d’un « nouveau chapitre » de relations amicales après quatre années de division.

    Cinq députés européens ont voté contre l’accord, contre 660 pour et 32 abstentions, bien que dans une résolution d’accompagnement, la chambre ait décrit le résultat du référendum du 23 juin 2016 comme une « erreur historique ».

    À l’annonce du résultat, Boris Johnson a publié une déclaration dans laquelle il a cherché à définir le vote comme la fin du processus tortueux du Brexit qui avait coûté leur emploi à deux de ses prédécesseurs à Downing Street.

    Il a déclaré : « Cette semaine est la dernière étape d’un long voyage, apportant la stabilité à notre nouvelle relation avec l’UE en tant que partenaires commerciaux essentiels, alliés proches et égaux souverains. Il est maintenant temps de se tourner vers l’avenir et de construire une Grande-Bretagne plus globale. »

    Lord Frost, qui a dirigé l’équipe de négociation du Royaume-Uni au cours de l’année écoulée, a remercié son homologue de l’UE, Michel Barnier, mais a également souligné que le Royaume-Uni défendrait ses intérêts lors des futures négociations.

    Il a déclaré : « Aujourd’hui marque un moment important puisque le Parlement européen a voté en faveur de notre accord de commerce et de coopération avec l’UE.

    « L’année dernière, les deux parties ont travaillé sans relâche pour parvenir à un accord fondé sur une coopération amicale et le libre-échange entre égaux souverains.

    « Le vote d’aujourd’hui apporte des certitudes et nous permet de nous concentrer sur l’avenir. L’UE et nous aurons beaucoup à faire ensemble dans le cadre du nouveau conseil de partenariat et nous sommes déterminés à trouver des solutions qui nous conviennent à tous.

    « Nous nous efforcerons toujours d’agir dans cet esprit positif, mais nous défendrons aussi toujours nos intérêts lorsque nous le devrons, en tant que pays souverain et maître de son destin. »

    Avant le vote, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait tenu à assurer aux députés européens que l’accord commercial de 1 449 pages était doté de « véritables dents » pour garantir que les deux parties respectent leurs obligations.

    Le gouvernement britannique a déjà été accusé cette année d’avoir violé des engagements sur l’Irlande du Nord et sur la pêche, ce qui a été démenti dans les deux cas. L’accord commercial, dans lequel figure l’accord sur l’accès à la pêche, était provisoirement entré en vigueur le 1er janvier, avant d’être examiné par les députés européens et de faire l’objet d’un consentement formel à la ratification.

    Mme Von der Leyen avait également laissé entendre que les relations entre l’UE et la Grande-Bretagne se trouvaient à la croisée des chemins, avec le risque que la conclusion de l’accord soit finalement le « point culminant » de ces relations.

    Mercredi, elle a tweeté : « Je salue chaleureusement le vote du Parlement européen en faveur de l’accord de commerce et de coopération entre l’UE et le Royaume-Uni.

    « L’ACC marque le fondement d’un partenariat fort et étroit avec le Royaume-Uni. Une mise en œuvre fidèle est essentielle. »

    Charles Michel, l’ancien premier ministre belge qui préside les sommets réguliers des dirigeants de l’UE en tant que président du Conseil européen, a déclaré : « Cet accord marque une avancée majeure dans les relations entre l’UE et le Royaume-Uni et ouvre une nouvelle ère. L’UE continuera à travailler de manière constructive avec le Royaume-Uni, qui est un ami et un partenaire important. »

    Une résolution du Parlement européen dans laquelle les députés ont qualifié le Brexit d’ »erreur historique », a été adoptée par 578 voix pour, 51 contre et 68 abstentions.

    Christophe Hansen, un eurodéputé luxembourgeois qui a travaillé sur la formulation de la résolution, a déclaré : « La ratification de l’accord n’est pas un vote de confiance aveugle dans l’intention du gouvernement britannique d’appliquer nos accords en toute bonne foi.

    « Il s’agit plutôt d’une police d’assurance de l’UE contre de nouvelles déviations unilatérales de ce qui a été convenu conjointement. Le Parlement restera vigilant. Convoquons maintenant l’assemblée parlementaire de partenariat pour continuer à construire des ponts de l’autre côté de la Manche. »

    L’accord de commerce et de sécurité ne sera officiellement ratifié qu’après son adoption par le conseil des ministres de l’UE, prévue pour le 30 avril.

    The Guardian, 28 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Brexit, vote parlement européen, ratification, accord,

  • L’Espagne expulse vers le Maroc une centaine de migrants qui ont rejoint Ceuta à la nage

    L’Espagne a conclu un accord avec le Maroc pour expulser vers ce pays une centaine de migrants qui ont gagné Ceuta à la nage dimanche, ont annoncé mardi les autorités de cette enclave espagnole en Afrique du Nord.

    De leur côté, les autorités marocaines ont annoncé mardi l’ouverture d’une enquête judiciaire sur 23 des migrants expulsés, selon un communiqué de la direction générale de la sécurité nationale (DGSN) du pays.

    Les 23 suspects ont été arrêtés « pour élucider les motifs et les circonstances entourant cette affaire, ainsi que pour déterminer leurs liens éventuels avec des réseaux d’émigration illégale », selon le communiqué.

    « Les expulsions ont commencé dans la matinée », a indiqué à l’AFP la délégation du gouvernement espagnol à Ceuta, détaillant qu’elles concernaient « entre 100 et 120 personnes », toutes des adultes marocains.

    Dimanche, une centaine de migrants se sont jetés à l’eau depuis les plages marocaines près de Fnideq (Castillejos), pour tenter de rejoindre Ceuta, située à quelques kilomètres.

    Beaucoup d’entre eux ont été recueillis par des bateaux de la Garde civile espagnole. Trois personnes ont été hospitalisées pour hypothermie.

    La police marocaine a arrêté dimanche quatorze personnes « qui tentaient de quitter la côte de Fnideq en direction de Ceuta », selon le communiqué de la DGSN.

    La petite ville de Castillejos a été en février le théâtre de manifestations contre la crise économique, amplifiée par l’arrêt de la contrebande avec Ceuta en 2019 et la crise sanitaire due à la pandémie.

    Ceuta et l’autre enclave espagnole sur la côte marocaine, Melilla, sont les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique. Ils sont souvent le théâtre de sauts massifs à leurs clôtures.

    RFI, 27 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration,

  • Espagne-Maroc : Laya réitère l’engagement humanitaire pour accueillir Ghali

    Madrid, 27 avr. (EFE) – La ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a déclaré mardi que l’Espagne a « expliqué très clairement » au Maroc les raisons du « strict respect de l’engagement humanitaire » pour autoriser l’hospitalisation à Logroño du leader du Front Polisario, Brahim Ghali.

    Lors de la conférence de presse du Conseil des ministres, M. Gonzalez Laya a répondu à la question concernant le malaise exprimé par les autorités marocaines après avoir appris que le leader du Front Polisario se trouve en Espagne depuis lundi, lorsqu’il a été transféré d’Algérie à un hôpital de Logroño.

    Mme González Laya a souligné que la relation entre l’Espagne et le Maroc est « profonde et étroite », tout comme le dialogue à tous les niveaux : « moi, avec mon homologue ; l’ambassadeur à Rabat, avec les autorités marocaines, et l’ambassadeur du Maroc, avec les autorités espagnoles ».

    Au cours de ces conversations, la question du Ghali a été abordée et l’Espagne a expliqué « les raisons pour lesquelles nous respectons strictement notre engagement humanitaire », ainsi que « le fait que nous respectons la loi, y compris l’obligation de collaborer avec le système judiciaire espagnol ».

    C’est ainsi que le ministre a évoqué les questions du communiqué dans lequel la diplomatie marocaine exprime sa « déception », déplore officiellement l’attitude du gouvernement espagnol et détaille les raisons de son malaise, notamment « pourquoi l’Espagne a jugé utile de ne pas prévenir le Maroc ; pourquoi elle a opté pour son admission sous une fausse identité ; pourquoi la justice espagnole n’a pas encore réagi aux multiples plaintes présentées par les victimes (contre le Ghali) ; ».

    Il faisait référence à la pétition de l’Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite), qui a demandé ce samedi aux autorités espagnoles « d’arrêter immédiatement » Ghali pour « assassinats de travailleurs canariens » dans l’ancien Sahara espagnol, ainsi que pour être « l’auteur matériel et intellectuel et celui qui a ordonné le mitraillage, les assassinats, les enlèvements massifs et les disparitions d’équipages en haute mer de marins canariens » entre 1973 et 1986.

    En réponse, González Laya s’est limité à souligner « la relation bilatérale très profonde et le travail très serré de l’UE pour renforcer ses liens et ses relations avec le Maroc » et le fait que « ce n’est pas seulement une relation avec un voisin, c’est une relation avec un partenaire stratégique et nous la traitons comme telle ».

    El Diario.es, 27 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, front Polisario, Brahim Ghali, hospitalisation, Sahara Occidental,

  • Un parti d’opposition britannique demande une enquête sur la dissimulation de l’appartement du Premier ministre britannique.

    Le parti travailliste de l’opposition britannique a demandé mardi l’ouverture d’une enquête pour déterminer si l’attachée de presse du Premier ministre Boris Johnson a « sciemment trompé » les journalistes sur la rénovation de son appartement officiel de Downing Street.

    Dominic Cummings, qui a été le principal conseiller de Boris Johnson pour la campagne du Brexit et l’a aidé à remporter les élections en 2019 avant de se brouiller l’année dernière, a déclaré vendredi que Boris Johnson voulait que des donateurs paient secrètement pour la rénovation et qu’il avait dit au Premier ministre que de tels plans étaient « contraires à l’éthique, insensés, voire illégaux ».

    La vice-présidente du parti travailliste, Angela Rayner, a écrit à Simon Case, le chef de la fonction publique, pour lui demander d’enquêter sur les réponses que le secrétaire de presse de Johnson, alors en poste, a données aux journalistes au sujet de l’affaire plus tôt cette année. Allegra Stratton, une ancienne journaliste de la BBC, a été l’attachée de presse de Johnson d’octobre à la semaine dernière.

    Lors d’un briefing pour les journalistes le mois dernier, les travaillistes ont déclaré que Stratton avait dit : « Les fonds du Parti conservateur ne sont pas utilisés pour payer une quelconque rénovation de l’immeuble de Downing Street ». Mais il a depuis été rapporté par les médias britanniques que les rénovations ont été financées via un prêt du Parti conservateur.

    « En tant que conseillère spéciale, Allegra Stratton est liée par le code de la fonction publique, qui définit les normes d’intégrité et d’honnêteté requises des fonctionnaires », a déclaré Rayner dans une lettre adressée à Case.

    « Je vous demande instamment d’intégrer à votre examen une enquête visant à déterminer si l’ancienne secrétaire de presse a sciemment induit en erreur les journalistes et le public, ou si elle a elle-même été induite en erreur par des membres haut placés du gouvernement qui semblent vouloir étouffer l’affaire. »

    Un porte-parole de Johnson a déclaré que l’argent du Parti conservateur n’est pas actuellement utilisé pour payer les rénovations – sans dire s’il avait été utilisé dans le passé.

    « Tous les coûts d’une rénovation plus large cette année, au-delà de ceux prévus par l’allocation annuelle, ont été pris en charge par le Premier ministre personnellement », a déclaré le porte-parole. « Les fonds du Parti conservateur ne sont pas utilisés à cette fin ».

    Reuters, 27 avr 2021

    Etiquettes : Royaume Uni, Grande-Bretagne, Boris Johnson, appartement, enquête, attaché de presse,

  • L’Irlande optimiste au sujet d’une solution pour le commerce post-Brexit en Irlande du Nord

    Le ministre irlandais des affaires étrangères a déclaré qu’il croyait fermement que la Grande-Bretagne et l’Union européenne pouvaient résoudre les questions en suspens concernant le commerce post-Brexit en Irlande du Nord, en particulier si un terrain d’entente pouvait être trouvé sur les contrôles des animaux et des produits animaux.

    Les barrières commerciales introduites entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni ont provoqué une profonde colère chez de nombreux unionistes pro-britanniques de la région et ont été en partie responsables de plus d’une semaine de violence nocturne dans les rues ce mois-ci.

    Les négociateurs britanniques et européens ont déclaré qu’ils allaient intensifier les discussions dans les semaines à venir afin de résoudre ce que Simon Coveney a décrit mardi comme des « frustrations pratiques » dans la manière dont le protocole d’Irlande du Nord est mis en œuvre.

    « Je crois fermement qu’en agissant ensemble dans le cadre du protocole, l’UE et le Royaume-Uni peuvent trouver des solutions aux questions en suspens », a déclaré Coveney devant une commission parlementaire.

    « Trouver une voie durable et collaborative favorisera également la stabilité qui, compte tenu des récentes perturbations très préoccupantes en Irlande du Nord, est plus que jamais nécessaire. »

    L’Irlande du Nord est restée dans le marché unique de l’UE pour les marchandises depuis que la Grande-Bretagne a quitté l’orbite du bloc le 31 décembre afin de garantir une frontière ouverte avec l’Irlande, membre de l’UE, et nécessite donc des contrôles sur les marchandises provenant d’autres parties du Royaume-Uni.

    M. Coveney a déclaré que 20 des 26 questions différentes isolées par les négociateurs pourraient être résolues par des discussions techniques, mais que les autres sont plus litigieuses et pourraient nécessiter un changement d’approche de la part des politiciens.

    Il s’agit notamment de la fourniture de médicaments en Irlande du Nord, des droits de douane sur l’acier, de l’étiquetage des marchandises et, surtout, des contrôles sanitaires et phytosanitaires (SPS) sur les animaux et les produits animaux, a-t-il déclaré.

    Auparavant, la Grande-Bretagne avait rapidement rejeté l’idée d’un « alignement dynamique » sur les normes de l’UE, qui aurait supprimé la plupart de ces contrôles, tandis que l’UE avait rejeté une proposition britannique en faveur d’une approche plus souple.

    M. Coveney a déclaré que trouver un terrain d’entente sur cette question offrait une réelle opportunité de modifier « de manière assez significative » la mise en œuvre du protocole.

    « C’est une évidence pour moi, mais malheureusement, de nombreuses questions liées au Brexit sont abordées non pas sur la base du pragmatisme, mais en termes de besoin de la Grande-Bretagne de faire sa propre chose », a-t-il déclaré, faisant référence à la question du SPS.

    Reuters, 27 avr 2021

    Etiquettes : Brexit, Union Européenne, UE, Irlande du Nord, Grande-Bretagne, Royaume Uni, négociations, commerce,

  • Les vaccins réduisent jusqu’à la moitié la transmission du COVID-19 dans les ménages, selon des données anglaises

    Les vaccins COVID-19 déployés en Angleterre peuvent réduire de moitié la transmission du coronavirus dans les foyers, ont montré mercredi des données de Public Health England (PHE), en plus de la protection que les vaccins offrent contre l’infection symptomatique.

    Ces recherches permettent de mieux comprendre l’une des grandes inconnues concernant les vaccins COVID-19, à savoir dans quelle mesure ils empêchent la transmission du coronavirus, et pourraient renforcer les arguments en faveur du projet du Premier ministre Boris Johnson de mettre fin au confinement de l’Angleterre en juin.

    « Nous savons déjà que les vaccins sauvent des vies et cette étude est la plus complète des données réelles montrant qu’ils réduisent également la transmission de ce virus mortel », a déclaré le ministre de la santé Matt Hancock.

    De nouvelles recherches ont montré que les personnes qui ont été infectées par le coronavirus trois semaines après avoir reçu une dose de vaccin Pfizer (PFE.N) ou AstraZeneca (AZN.L) avaient entre 38 % et 49 % moins de chances de le transmettre à leurs contacts familiaux que les personnes non vaccinées.

    Les injections empêchent également une personne vaccinée de développer une infection symptomatique au départ, réduisant le risque d’environ 60 à 65 % à partir de quatre semaines après une dose de l’un ou l’autre vaccin.

    « Bien que ces résultats soient très encourageants, même si vous avez été vacciné, il est vraiment important que vous continuiez à agir comme si vous aviez le virus », a déclaré Mary Ramsay, responsable de la vaccination au PHE.

    L’étude a porté sur plus de 57 000 contacts de 24 000 ménages dans lesquels il y avait un cas confirmé en laboratoire et qui avaient été vaccinés, a précisé le PHE, contre près d’un million de contacts de cas non vaccinés.

    La Grande-Bretagne a connu l’un des déploiements de vaccin COVID-19 les plus rapides au monde, avec plus de 33,8 millions de premières doses administrées et un quart des adultes ayant reçu les deux injections.

    Cela a permis d’obtenir des données réelles sur la façon dont Pfizer et AstraZeneca travaillent en dehors du cadre des essais cliniques. Au début du mois, le PHE a déclaré que le déploiement avait permis d’éviter plus de 10 000 décès de personnes âgées de 60 ans et plus à la fin du mois de mars. en savoir plus

    Des données antérieures montrant la bonne efficacité des vaccins chez les personnes âgées ont aidé à informer d’autres pays qui ont inversé les limites d’âge pour le vaccin d’AstraZeneca.

    Reuters, 28 avr 2021

    Etiquettes : Royaume Uni, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination, vaccin, ménages, contaminations,

  • Turquie/ Génocide arménien: Erdogan répond à Biden

    Recep Tayyip Erdogan a invité Joe Biden a revenir sur sa reconnaissance du génocide arménien par les troupes de l’Empire ottoman. «Répondre a ces questions relève des historiens», estime-t-il.

    Le Président turc s’est déclaré «déçu» par la décision de son homologue américain de reconnaître le génocide arménien, mettant en garde contre son «impact destructeur» sur les relations entre Washington et Ankara.

    «Répondre a ces questions relève des historiens et non des politiciens», a déclaré Recep Tayyip Erdogan a la presse après avoir présidé une réunion de son gouvernement, appelant le locataire de la Maison-Blanche a revenir sur sa décision.

    Le 24 avril, Joe Biden a écrit dans un communiqué que «les Américains honorent tous les Arméniens ayant péri dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans aujourd’hui». Il est ainsi devenu le premier Président des Etats-Unis a reconnaître le génocide arménien.

    Un «mensonge» aux yeux d’Erdogan

    Pendant sa campagne présidentielle, Joe Biden a souligné que les Etats-Unis ne devaient «jamais oublier ni rester silencieux sur cette horrible et systématique campagne d’extermination». Pour sa part, Recep Tayyip Erdogan mettait Washington en garde contre toute intention de soutenir ce qu’il qualifiait de «mensonge».

    Les Arméniens estiment qu’un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman. La Turquie, héritière de cet empire, reconnaît des massacres, mais rejette le terme de génocide, évoquant une guerre civile en Anatolie.

    Le génocide reconnu par une trentaine de pays

    En reconnaissant le génocide arménien, les Etats-Unis ont rejoint la trentaine de pays l’ayant déja fait, dont la France, la Russie, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, mais aussi l’Argentine, le Brésil ou encore le Liban.

    Dans le même temps, un grand nombre d’autorités locales et régionales de différents pays reconnaissent le génocide arménien.

    Echourouk online, 27 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Arménie, Génocide,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 26 avril 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Myanmar

    L’ONU continue à soutenir le rôle important de l’ASEAN, comme en témoigne la visite de l’Envoyé spécial du Secrétaire général, Christine Schraner Burgener, à Djakarta, en Indonésie, où elle a tenu des réunions ministérielles et autres en marge de la réunion des dirigeants de l’ASEAN le 24 avril.

    Il sera important de mettre rapidement et globalement en œuvre les cinq points de consensus de cette réunion. Il s’agit notamment d’un appel à la cessation immédiate de la violence et à la plus grande retenue de toutes les parties, de l’aide humanitaire de l’ASEAN et d’un dialogue constructif entre elles pour rechercher une solution pacifique.

    Nous continuons d’exhorter à la libération de tous les détenus et au plein respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Le Secrétaire général et son Envoyé spécial continuent de lancer des appels aux États Membres pour qu’ils apportent une réponse unifiée, ainsi qu’un soutien au système des Nations Unies et aux efforts régionaux qui peuvent contribuer à dissuader une nouvelle escalade de la crise.

    Voyage du Secrétaire général

    Le Secrétaire général est à Genève, où il convoquera demain la réunion informelle 5+1 sur la question chypriote. Stéphane Dujarric fera un point de presse demain matin à Genève pour donner plus de détails sur la réunion, y compris sur les chefs de délégation.

    Moyen-Orient

    Au cours du week-end, Tor Wennesland, Coordonnateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, a exprimé son inquiétude face aux récentes escalades à Jérusalem et autour de Gaza. Il a condamné tous ces actes de violence et a réitéré son appel à toutes les parties pour qu’elles fassent preuve d’un maximum de retenue et évitent une nouvelle escalade, en particulier pendant le mois sacré du Ramadan et en cette période politiquement chargée pour tous.

    M. Wennesland a dit que les actes provocateurs à Jérusalem doivent cesser. Le lancement aveugle de roquettes vers les centres de population israéliens viole le droit international et doit cesser immédiatement, a-t-il ajouté. L’ONU travaille toujours activement à désamorcer la situation.

    Iraq

    Hier, Jeanine Hennis-Plasschaert, Représentante spéciale du Secrétaire général pour l’Iraq, s’est dite choquée et peinée par l’énormité de l’incident tragique qui a frappé samedi soir les patients atteints de COVID-19 à l’hôpital Ibn Khatib de Bagdad. Elle a présenté ses plus sincères condoléances aux familles de ceux qui ont perdu la vie et souhaité aux blessés un prompt rétablissement.

    La Représentante spéciale a appelé à prendre des mesures de protection renforcées pour s’assurer qu’une telle catastrophe ne puisse se reproduire. Le Secrétaire général partage ces sentiments.

    Conseil de sécurité

    Le Conseil de sécurité s’est réuni ce matin sur le Soudan et le Soudan du Sud.

    Dans son exposé devant les membres du Conseil, l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, a exprimé l’espoir de voir le Soudan et le Soudan du Sud continuer de s’appuyer sur l’amélioration de leurs relations. Jusqu’à présent, a-t-il déclaré, les deux pays se concentrent sur leurs transitions politiques respectives et sur l’évolution rapide de la dynamique à l’échelle régionale.

    M. Onanga-Anyanga s’est dit heureux d’annoncer que des progrès significatifs avaient été réalisés dans le règlement du conflit dans les États du Kordofan méridional et du Nil-Bleu avec la signature le mois dernier d’une déclaration de principes. Cette déclaration prévoit l’établissement d’un État civique, démocratique et fédéral où la liberté de religion, de croyance, de pratique et de culte est garantie.

    Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, s’est également adressé au Conseil. Il a noté que la situation générale en matière de sécurité dans la région d’Abyei est relativement calme, mais instable et imprévisible. M. Lacroix a déclaré que, malgré la pandémie de COVID-19, l’ONU et ses partenaires ont continué de fournir une aide vitale, notamment une aide humanitaire, à Abyei.

    Soudan du Sud

    Pendant ce temps, le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud, Nicholas Haysom, est arrivé dans le pays. Il a déclaré que les Nations Unies sont fermement engagées à travailler avec le peuple et les dirigeants du Soudan du Sud pour assurer la stabilité et la prospérité de la nation la plus récente du monde.

    M. Haysom a déclaré que le Soudan du Sud entre dans une nouvelle phase et que les attentes des populations sont élevées, ajoutant qu’il y a un réel espoir de progrès dans la mise en œuvre de l’accord de paix et, en fin de compte, de parvenir à une paix plus durable.

    République démocratique du Congo

    Aujourd’hui, l’UNICEF avertit qu’une flambée de violence dans la province de l’Ituri aggrave le sort des enfants. Depuis janvier, près de 175 violations graves contre des garçons et des filles ont été signalées. Il s’agit notamment de recrutements d’enfants dans des groupes armés, de meurtres et de mutilations faites aux enfants, de violences sexuelles et d’attaques contre des écoles et des hôpitaux.

    On estime que plus de 1,6 million de personnes sont déplacées en Ituri, sur une population totale de 5,7 millions d’habitants. Plus de 100 000 enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë sévère. Grâce à son Mécanisme d’intervention rapide, l’UNICEF a fourni des articles non alimentaires et d’hygiène à plus de 8 000 personnes fuyant les récentes attaques. L’UNICEF lance un appel pour obtenir un soutien supplémentaire car son appel humanitaire pour 2021 n’est actuellement financé qu’à 18%.

    Éthiopie

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires indique que la situation sécuritaire dans la région d’Amhara reste tendue et volatile en raison des affrontements intercommunautaires qui ont entraîné des déplacements massifs de population, et des pillages et destructions de biens et d’infrastructures. Le nombre de victimes est indéterminé.

    Des combats ont éclaté dans la zone d’Amhara à Shewa-Nord le 18 mars après la mort d’une personne. Deux jours plus tard, des attaques ont provoqué le déplacement d’au moins 60 000 personnes dans les zones spéciales de Shewa-Nord et d’Oromia. Une deuxième vague d’attaques, le 17 avril dans les centres urbains et le long des routes principales, a provoqué des déplacements et des dévastations beaucoup plus importants.

    Les partenaires humanitaires n’ont pas vérifié les chiffres des déplacements en raison de l’insécurité. Toutefois, les autorités régionales estiment qu’au moins 330 000 personnes sont déplacées dans les zones spéciales de Shewa-Nord et d’Oromia. Des évaluations des besoins et des risques seront effectuées une fois que la situation sécuritaire le permettra.

    Somalie

    En Somalie, le Gouvernement fédéral, en consultation avec l’ONU, a déclaré, hier, l’état de sécheresse dans le pays à la suite d’une succession de saisons retardées et médiocres et d’un climat plus rigoureux et plus chaud.

    Plus de 80% de la Somalie connaît des conditions de sécheresse modérées à sévères, certaines parties du Somaliland et du Puntl and, ainsi que les régions du centre et de Gedo figurant parmi les zones les plus touchées.

    Au moins 3,4 millions de personnes devraient être touchées par la sécheresse d’ici à la fin de 2021, dont environ 380 000 qui devraient être déplacées. À ce jour, plus de 116 000 personnes ont été déplacées entre octobre 2020 et avril 2021, en raison de graves pénuries d’eau et de conditions de sécheresse.

    L’ONU et ses partenaires ont atteint 353 000 personnes avec des services temporaires d’eau potable, 40 000 avec un assainissement amélioré et 25 000 avec des services de santé. Mais les déficits de financement représentent un défi majeur pour l’intensification de la réponse. Jusqu’à présent, seuls 15,5% des 1,09 milliard de dollars nécessaires pour venir en aide à quatre millions des Somaliens les plus vulnérables en 2021 ont été reçus.

    Caraïbes

    Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont déclaré aujourd’hui qu’ils étaient profondément attristés par la perte d’au moins deux vies après le naufrage, jeudi, d’un bateau au large des côtes vénézuéliennes. Selon les autorités locales, au moins 24 personnes, dont plusieurs enfants, se trouveraient à bord de ce bateau qui était en direction de Trinité-et-Tobago.

    Le Représentant spécial conjoint du HCR et de l’OIM pour les réfugiés et migrants vénézuéliens, M. Eduardo Stein, a appelé à la mise en place de voies régulières et sûres, notamment grâce à l’octroi de visas humanitaires et au regroupement familial, ainsi qu’à la mise en œuvre de mécanismes d’accueil adéquats pour prévenir l’utilisation d’itinéraires irréguliers, le trafic et la traite.

    Colombie

    La Colombie a reçu son deuxième envoi de 912 000 doses de vaccins contre la COVID-19.

    La Coordonnatrice résidente par intérim, Mme Jessica Faieta, a salué les efforts de la Colombie pour accélérer la vaccination et contribuer financièrement au Mécanisme COVAX.

    Par ailleurs, l’équipe de l’ONU a rejeté et condamné, aujourd’hui, la violence contre les défenseurs des droits humains, les dirigeants sociaux et communautaires, les communautés et les anciens combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée populaire (FARC-EP). L’équipe de l’ONU a réitéré l’appel du Secrétaire général en faveur de la cessation immédiate des hostilités afin de permettre une réponse et un relèvement appropriés à la pandémie de COVID-19.

    L’équipe de l’ONU appelle également au renforcement des mesures pour protéger efficacement la vie et les droits de toutes les personnes dans les territoires touchés par les conflits et la violence.

    Forêts

    Un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Département des affaires économiques et sociales (DESA) indique que les progrès réalisés pour protéger les forêts du monde -et des personnes qui en dépendent- sont menacés en raison des effets dévastateurs de la pandémie et de l’escalade des crises climatiques et de la biodiversité.

    Selon le rapport, le monde a fait des progrès dans des domaines clefs, notamment l’augmentation de la superficie forestière mondiale grâce au reboisement et à la restauration. Cependant, ces progrès sont menacés par l’aggravation générale de l’état de notre environnement naturel, notamment en raison de la dégradation des terres, des ravageurs et des espèces envahissantes, des incendies, des tempêtes et des sécheresses.

    Le rapport a été publié alors que les pays entament, aujourd’hui, les travaux du Forum des Nations Unies sur les forêts, qui examinera les progrès du plan stratégique des Nations Unies sur les forêts 2030 et ses six objectifs mondiaux relatifs aux forêts.

    Service de vaccination

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF et Gavi, l’Alliance du Vaccin ont averti aujourd’hui que si les services de vaccination ont commencé à se remettre des perturbations causées par la COVID-19, des millions d’enfants restent vulnérables aux maladies mortelles. Les campagnes de vaccination contre la rougeole sont les plus touchées.

    Pour aider à relever ces défis et soutenir le relèvement après la pandémie de COVID-19, l’OMS, l’UNICEF, Gavi et d’autres partenaires ont lancé aujourd’hui le Programme pour la vaccination à l’horizon 2030, une nouvelle stratégie mondiale ambitieuse visant à maximiser l’impact vital des vaccins grâce à des systèmes de vaccination plus solides. S’il est pleinement mis en œuvre, le Programme permettra d’éviter environ 50 millions de décès.

    Ambassadrice de bonne volonté

    Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a annoncé aujourd’hui la nomination de Mme Raya Abirached, personnalité populaire de la télévision, en tant qu’Ambassadrice régionale de bonne volonté pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

    Mme Abirached travaille en tant que « Supporter de haut niveau » au HCR depuis 2017 et est une voix et une militante puissantes pour les personnes déplacées de force dans le monde. Elle est la première femme arabe à être nommée Ambassadrice de bonne volonté du HCR.

    Journée internationale du souvenir de la catastrophe de Tchernobyl

    La Journée internationale du souvenir de la catastrophe de Tchernobyl est observée aujourd’hui.

    Dans son message à cette occasion, le Secrétaire général a noté qu’aujourd’hui nous marquons le trente-cinquième anniversaire de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Il a déclaré que des centaines de milliers de personnes avaient été touchées par la radiation et que leurs souffrances ne doivent pas être oubliées.

    Le Secrétaire général a souligné que la catastrophe de Tchernobyl avait été maîtrisée par les gouvernements travaillant avec les universitaires, la société civile et d’autres, pour le bien commun. Il a ajouté qu’elle est porteuse d’importantes leçons pour les efforts actuels de riposte à la pandémie de COVID-19.

    Le Secrétaire général a souligné que les catastrophes ne connaissent pas de frontières, mais qu’ensemble, nous pouvons œuvrer pour les prévenir et les contenir, soutenir tous ceux qui en ont besoin et construire une reprise solide.

    Journée mondiale de la propriété intellectuelle

    La Journée mondiale de la propriété intellectuelle est célébrée aujourd’hui.

    Cette année, la Journée se concentre sur le rôle critique des petites et moyennes entreprises dans l’économie et sur la manière dont elles peuvent utiliser les droits de propriété intellectuelle pour bâtir des entreprises plus fortes, plus compétitives et plus résilientes.

    Nomination

    Le Secrétaire général a nommé, aujourd’hui, M. Courtenay Rattray, de la Jamaïque, au poste de Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement.

    M. Courtenay succédera à Mme Fekitamoeloa Katoa ‘Utoikamanu, des Tonga, à qui le Secrétaire général exprime sa gratitude pour son dévouement et son engagement envers les Nations Unies.

    Actuellement Représentant permanent de la Jamaïque auprès des Nations Unies à New York, M. Rattray arrive à ce poste avec une vaste expérience de gestion et de leadership au sein et à travers les milieux multiculturels en s’étant concentré sur les défis du développement auxquels sont confrontés les pays en situation particulière, en particulier dans le domaine du financement du développement.

    Contributions financières

    Le Japon a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 93 le nombre d’États Membres à en avoir fa it de même.

    Source : Nations Unies, 26 avr 2021

    Etiquettes : Myanmar, Moyen-Orient, Iraq, Conseil de sécurité, Soudan du Sud, République démocratique du Congo, Éthiopie, Somalie, Caraïbes, Colombie, Forêts, Service de vaccination, Ambassadrice de bonne volonté, Journée internationale du souvenir de la catastrophe de Tchernobyl, Journée mondiale de la propriété intellectuelle, Nomination, Contributions financières,

  • Les opposants forcent le référendum sur le mariage homosexuel en Suisse

    Les électeurs suisses auront le dernier mot sur la question de savoir si les couples de même sexe peuvent se marier après que les opposants ont réuni suffisamment de signatures pour forcer un référendum contraignant sur une loi de 2020 les autorisant à se marier.

    Cette loi permet également aux personnes transgenres de changer leur genre légal par une déclaration, un changement majeur pour un pays qui est à la traîne dans d’autres parties de l’Europe occidentale en matière de droits des homosexuels.

    Le gouvernement suisse a certifié que les opposants avaient réuni suffisamment de soutien pour organiser un référendum dans le cadre du système de démocratie directe du pays. Il fixera en mai une date pour le vote, qui pourrait avoir lieu en septembre au plus tôt, a déclaré un porte-parole.

    Les opposants avaient décrié les « faux mariages » et déclaré que seuls un homme et une femme pouvaient se marier.

    Un sondage commandé par le groupe de défense des homosexuels Pink Cross en 2020 a montré que plus de 80 % des Suisses sont favorables au mariage homosexuel, ce qui laisse penser que la loi entrerait en vigueur même si elle était soumise à un référendum.

    La France a légalisé les mariages homosexuels en 2013, l’Allemagne a suivi en 2017 et la Cour suprême des États-Unis a jugé en 2015 que la Constitution donnait aux couples de même sexe le droit de se marier.

    Reuters, 27 avr 2021

    Etiquettes : Suisse, mariage homosexuel, référendum, Pink Cross,

  • Le PP conservateur remporte les élections anticipées dans la région de Madrid, selon un sondage.


    Le principal parti d’opposition espagnol, le Parti populaire, est en passe de remporter les élections anticipées du 4 mai dans la région clé de Madrid, ramenant probablement la conservatrice Isabel Diaz Ayuso au pouvoir dans cette région, portant ainsi un coup au gouvernement central de gauche, selon un sondage d’opinion réalisé mardi.

    Mme Ayuso s’est opposée au gouvernement sur des questions allant des politiques sociales à la réponse à la pandémie COVID-19, notamment en maintenant les bars et les magasins ouverts pour soutenir l’économie madrilène axée sur les services, alors que d’autres régions ont fermé des activités non essentielles.

    Le vote dans la région de la capitale, la plus riche d’Espagne, est considéré comme un test de mi-mandat pour la classe politique fragmentée du pays.

    L’enquête des instituts de sondage Metroscopia montre que le PP d’Ayuso remporte 59 sièges dans l’assemblée régionale de 136 sièges, contre 30 lors des élections de 2019, ce qui signifie qu’elle aurait encore besoin du soutien du parti d’extrême droite Vox pour obtenir une majorité.

    Ayuso, que ses adversaires qualifient de populiste dans le moule de l’ancien président américain Donald Trump, n’a pas exclu un pacte avec Vox, qui obtiendrait 13 sièges selon le sondage, qui a été réalisé du 20 au 26 avril.

    Le parti de centre-droit Ciudadanos, qui a gouverné au sein d’une coalition avec le PP jusqu’à ce que M. Ayuso déclenche les élections anticipées en mars, risque de perdre tous ses sièges à l’assemblée.

    Le Parti socialiste ouvrier espagnol du Premier ministre Pedro Sanchez verra ses sièges réduits de moitié, selon le sondage, et la gauche au sens large, y compris les deux partis d’extrême gauche, Mas Madrid et Unidas Podemos, n’obtiendra que 64 sièges.

    « Les électeurs qui sont en colère contre le gouvernement de gauche comprennent l’élection comme une occasion de punir Pedro Sanchez par le biais d’Ayuso », a déclaré le directeur de Metroscopia, Andres Medina, dans un rapport publié mardi.

    Les tensions entre la droite et la gauche sont montées en flèche à Madrid, où Ayuso se présente avec le slogan « Communisme ou liberté », et se sont intensifiées ces derniers jours après que le leader de Podemos, Pablo Iglesias, et plusieurs responsables gouvernementaux ont reçu des menaces de mort par courrier. en savoir plus

    Iglesias et Podemos ont adopté le slogan « Démocratie ou Fascisme » après que Vox ait mis en doute l’authenticité des lettres.

    Reuters, 27 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Madrid, PP, PSOE, VOX, Podemos, élections, sondages,