L’incident qui s’est déroulé, dans le cimetière de Ben Aknoun, au cours des funérailles de Ali Yahia Abdennour, continue de faire l’objet de débat dans la société. Aujourd’hui, les avis des uns et des autres divergent, mais tous s’accordent à dire qu’un seuil dangereux de l’intolérance a été franchi. Karim Tabbou, le leader politique a cédé devant Karim tabbou le populiste prêt à instrumentaliser, sans aucun remord, n’importe quel événement pour occuper les devants de la scène. En s’attaquant à Lazhari Bouzid, le président du Conseil national des droits de l’Homme, d’une manière virulente et à la limite voyou, Karim tabbou a dévoilé le côté sombre du personnage politique qu’il a joué durant des années. Certes, il compte des années d’expérience dans la chose politique, mais l’incident qu’il a provoqué l’a montré dans sa véritable nature d’opportuniste prêt à pactiser aussi bien avec Rachad qu’avec le Mak ou tout autre mouvement subversif porteur de graves dangers pour le pays.
Karim Tabbou et malgré les explications qu’il a tenté d’apporter pour justifier sa réaction a altéré le capital sympathie qu’il avait auprès de larges franges de la société, notamment des jeunes. Les commentaires puisés de sa page laissent supposer que l’incident de Ben Aknoun a été la mise à nu d’un aventurier politique prêt à tout tenter pour se construire un destin national. Le danger pour le pays réside dans ce genre d’individus qui, sous le masque d’un démocrate convaincu se cache en réalité un populiste, un intolérant et un extrémiste. En se livrant à une scène des plus désolantes dans un lieu où devraient s’effacer toutes les différences, ethniques sociales, ou politiques, il a versé dans une grave dérive et ouvert la voie toute grande devant l’inconnu. Lazhari Bouzid a affirmé qu’il ne passera pas l’éponge sur l’incident et qu’il compte recourir à une plainte au niveau de la justice contre le président de l’UDS.
Mais force est de reconnaitre qu’en versant dans un populisme portant de graves dangers pour le pays et la société, Karim Tabbou fait finalement le jeu du MAK et de Rachad qui sont des organisations financées pour justement porter atteinte à la stabilité et l’intégrité du pays. En leur empruntant leur extrémisme, il n’a fait que leur lancer un appel du pied, ce qui est grave pour une personnalité politique qui avait pourtant toutes les prédispositions pour un destin national, mais qui s’est finalement « sabordé » en s‘attaquant, à la manière des voyous, à un représentant d’une institution de la République.
Slimane B.
Le Courrier d’Algérie, 30 avr 2021
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