L’Union européenne entend réduire sa dépendance à l’égard des fournisseurs chinois et étrangers dans six domaines stratégiques, dont les matières premières, les ingrédients pharmaceutiques et les semi-conducteurs, dans le cadre d’un plan d’action industriel qui sera annoncé la semaine prochaine.
Un projet vu par Reuters souligne l’urgence de la tâche à accomplir, citant la dépendance de l’Europe vis-à-vis de la Chine pour environ la moitié des 137 produits utilisés dans des écosystèmes sensibles, principalement des matières premières et des produits pharmaceutiques, ainsi que d’autres produits essentiels aux objectifs écologiques et numériques de l’Union.
Le plan de stratégie industrielle actualisé, conçu après que la pandémie de COVID-19 a entraîné des goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement, sera présenté par Margrethe Vestager, responsable du numérique, et Thierry Breton, responsable de l’industrie, le 5 mai.
La Commission européenne procédera à un examen approfondi des six domaines, qui comprennent également les batteries, l’hydrogène et les technologies du cloud et de la périphérie, avant de décider des mesures appropriées, indique le projet de document.
Ces mesures pourraient inclure « la diversification de l’offre et de la demande en s’appuyant sur différents partenaires commerciaux chaque fois que cela est possible, mais aussi en stockant et en agissant de manière autonome chaque fois que cela est nécessaire », indique le document de 19 pages.
Une autre stratégie exposée dans le document pour réduire la dépendance à l’égard des importations pourrait voir les pays de l’UE mettre en commun leurs ressources pour des projets importants d’intérêt européen commun (IPCEI) dans les domaines du cloud computing de nouvelle génération, de l’hydrogène, de l’industrie à faible émission de carbone, des produits pharmaceutiques et un second IPCEI sur les semi-conducteurs de pointe.
Un IPCEI permet aux gouvernements de l’UE d’injecter des fonds dans le cadre de règles plus souples en matière d’aides d’État et aux entreprises de travailler ensemble sur l’ensemble du projet, de la conception à la production et aux applications en aval.
L’Europe doit également prendre l’initiative de fixer des normes pour les batteries, l’hydrogène, l’énergie éolienne en mer, les produits chimiques sûrs, la cybersécurité et les données spatiales, afin de garantir la compétitivité et la résilience des industries européennes, indique le document.
Reuters, 30 avr 2021
Etiquettes : Union Européenne, UE, puces électroniques, matériaux pharmaceutiques, importations, batteries, hydrogène, technologies du cloud, technologies de la périphérie,