Une justice indépendante, libre et citoyenne est le socle de l’Algérie nouvelle garante de l’égalité de tous devant la loi. L’ère de l’impunité de la caste des prédateurs, dénoncée en son temps par l’ancien ministre de la Justice démissionnaire, officiant aujourd’hui à la tête de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), et l’actuel ministre de la Justice, démis de ses fonctions de procureur général pour crime de lèse-majesté, est révolue.
Au cœur du changement, la lutte contre la corruption se décline en objectif majeur. Elle est la matrice du programme du président de la République, déterminé à mener jusqu’au bout le combat irréversible contre un fléau tentaculaire d’une ampleur inouïe. Le procès du siècle, impliquant des dirigeants politiques et des hommes d’affaires coupables de dilapidation des biens publics à grande échelle, représente la partie visible de l’iceberg dont il s’agira de révéler au grand jour l’étendue du désastre national.
Dans un bilan fort éloquent, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a mis le doigt sur la plaie béante. Il s’agit de la récupération des biens mobiliers et immobiliers mal acquis par la faune des prédateurs. Jugez-en : la confiscation de sommes faramineuses estimées à 52.723.779.807 dinars, 1.958.759 euros, 213.536.809 dollars, plus de 4.000 véhicules, 6 bateaux, 214 lots de terrain dont certains à vocation agricole et 21 locaux commerciaux.
Cette opération n’en est qu’à ses débuts. Elle traduit un engagement du président de la République, exigeant la création d’une banque de données, appelant les auteurs des détournements à révéler l’emplacement des avoirs à l’étranger et ordonnant la poursuite de la récupération des biens de l’Etat indûment occupés, notamment dans la région parisienne, par les dignitaires du régime honni.
Dans la lutte contre la corruption, des obstacles sont érigés pour la récupération des biens détournés. «Il est regrettable de voir encore des barrières se dresser devant le recouvrement des avoirs», a affirmé le ministre lançant, lors de sa participation au 14e congrès des Nations unies, tenu au Japon, sur la prévention du crime et la justice pénale, un appel à une franche coopération internationale. Dans la nouvelle Algérie, la lutte contre la corruption est l’expression concrète de l’avènement d’une justice au service des citoyens.
El Moudjahid, 05 mai 2021
Etiquettes : Algérie, justice indépendante, lutte contre la corruption, procès des dirigeants politiques, prédation dilapidation, biens publics,
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