Des intempéries qui ont provoqué des dégâts considérables dans deux wilayas, les accidents de la circulation avec leur lot de victimes, l’Aid El Fitr et son corollaire, l’inflation que connaissent les produits agricoles depuis le début du mois de Ramadhan, les partis politiques n’arrivent pas à se faire entendre par les citoyens et même par les responsables centraux, tous occupés à trouver des solutions en une journée à des problèmes marqués par leur caractère récurent. C’est le tableau qu’offre l’Algérie à un jet de pierre d’une importante échéance électorale. Tous ces «indices» montrant une scène politique et sociale pas très en forme, amène à s’attendre à un démarrage assez peu remarquable de la campagne électorale. C’est ce que disent les quelques partis qui ont décidé de boycotter le prochaine scrutin.
Il reste qu’au delà des aspects «assommants» en rapport avec la situation socioéconomique, il est entendu que les quelques jours qui nous séparent de l’Aid El Fitr ont tout de même quelques chose de magique au plans cultuel et sociétal. Ces jours où les quidams réclament leur part de bonheur, de solidarité et de vie tout simplement. Ils oublient les affres du quotidien et investissent l’espace public, tous fiers d’afficher leur présence et savourer, par la même, un sentiment difficilement définissable, mais qui existe depuis plus de quatorze siècles pour les musulmans. Les Algériens ne font pas exception, et à l’instar de tous les musulmans de la planète ils mettent beaucoup d’espoir dans Leilat El Kadr.
Les Algériens qui ont le «génie» d’apprécier ces moments magiques, savent aussi l’importance qu’ils ont en période de paix, mais aussi lorsque la nation est en proie à des crises profondes. L’Aïd, plus qu’un moment de détente familiale et sociale, vient aussi rappeler à tous le droit légitime au bonheur, à la solidarité et à l’entraide. Cette année, l’Aid El Fitr ne dérogera pas à l a tradition, et la fièvre joyeuse que l’on ressent dans les soirée ramadanesques en témoigne. Les citoyens s’apprêtent à l’accueillir avec la même ferveur que d’habitude. Et ce n’est pas avec nostalgie que l’on voit passer le mois sacré. D’autres fêtes religieuses attendent le peuple algérien. C’est tant mieux pour la cohésion du peuple qui marque à chaque occasion son attachement à son pays. L’inflation, les inondations et la politique ne pourront jamais changer la joie des Algériens à l’approche de l’Aid El Fitr.
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 06 mai 2021
Etiquettes : Algérie, Ramadan, El Aïd, Aïd El Fatr, solidarité, clémence, entraide, cohésion, unité,