Le Haut Conseil d’État et le Parlement libyens ont tous deux rejeté les déclarations faites par les ambassades étrangères de plusieurs pays occidentaux, les qualifiant d’intrusion dans la souveraineté libyenne.
Le Haut Conseil d’État libyen a publié une déclaration exprimant sa déception à l’égard d’une déclaration conjointe publiée par les ambassades d’Allemagne, d’Italie, du Royaume-Uni, de France et des États-Unis en Libye, indiquant que ce n’est pas le moment de changer de position en vue des élections libyennes du 24 décembre.
Le HSC a déclaré : »Cette déclaration est considérée comme une ingérence dans les affaires intérieures de la Libye, et confirme que la violation de la souveraineté libyenne ne dépend pas seulement de la présence de mercenaires étrangers sur le terrain, mais se manifeste par une tentative d’imposer des diktats politiques étrangers qui sont catégoriquement rejetés ».
»Alors que le CSH souligne l’importance de la tenue d’élections à la date indiquée sur des bases constitutionnelles solides, il confirme l’indépendance décisionnelle de la Libye, qui est une question intouchable », poursuit-il.
Dans le même ordre d’idées, la Chambre des représentants de Libye a annoncé que la déclaration des ambassades étrangères constituait une intrusion malvenue dans les affaires intérieures libyennes, incompatible avec la voie existante de la réconciliation et de l’unité, tout en réitérant l’importance de la tenue d’élections conformément à la feuille de route du Forum de dialogue politique libyen.
Plusieurs ambassades occidentales ont publié la semaine dernière une déclaration commune exprimant leur soutien aux institutions libyennes qui se préparent à tenir des élections dans les délais prévus.
« Les ambassades de France, d’Allemagne, d’Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis rappellent que la résolution 2570 du Conseil de sécurité des Nations unies a appelé les autorités et institutions libyennes compétentes, y compris le gouvernement d’unité nationale et la Chambre des représentants, à faciliter la tenue des élections du 24 décembre 2021 et à convenir de la base constitutionnelle et juridique de ces élections avant le 1er juillet », indique la déclaration.
La déclaration conjointe souligne également qu’en plus des dispositions politiques et sécuritaires, les préparatifs techniques et logistiques seront également « critiques. »
« Les ambassades susmentionnées estiment que ce n’est pas le moment de procéder à des changements perturbateurs au sein des organes pertinents qui permettent à cette préparation de se dérouler dans les délais fixés par la résolution 2570 du Conseil de sécurité des Nations unies », ajoute-t-elle.
Libyan Express, 09 mai 2021
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