Les évènements actuels à El Qods-Est occupée par l’Etat hébreu sont la conséquence directe de la politique cynique et outrageusement partisane de l’ancien président américain Donald Trump qui se devait de remercier les lobbysmes sionistes auxquels il doit son élection en novembre 2016. Il a tant fait en faveur d’Israël qu’il n’a pas douté, un seul instant, que le financement et la mobilisation médiatique autour de sa campagne en 2020 lui permettraient de poursuivre l’aventure messianique à la Maison-Blanche. D’où la fureur de la désillusion et la tentative de semer le chaos, sinon le désordre, dans le pays et au-delà. Car les errements de Trump sont aussi ceux de ses «amis», parmi lesquels le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Monsieur Gendre, Jared Kushner, le prétendu «médiateur» et conseiller de son beau-père à la Maison-Blanche.
Tous portent la grave et entière responsabilité de la bombe à retardement qu’ils ont sciemment posée dans la ville sainte des religions du Livre, promise à une judéisation totale, et, partant de là, dans l’ensemble de la région. On imagine combien la tâche du successeur, le démocrate Joe Biden, dont on ne peut pas douter de l’attachement envers l’Etat hébreu, puisqu’il s’agit d’un sacerdoce incontournable pour tous les politiciens américains, s’ils veulent réussir leur carrière, va être difficile.
Pour recoller les morceaux d’un édifice déjà inconséquent que Trump et ses quatre cavaliers de l’apocalypse sont venus briser, tels des enfants gâtés mécontents de la part dévolue dans un jeu à grande échelle, il va lui falloir des trésors de patience, d’arguments et de séduction pour parvenir à remettre un peu d’ordre dans la diplomatie américaine, totalement discréditée par les décisions à l’emporte-pièce du milliardaire républicain qui compte revenir, coûte que coûte, aux commandes des Etats-Unis.
Sans doute, pense-t-il qu’il n’a pas suffisamment mis sens dessus dessous le monde et qu’il lui reste beaucoup à faire pour consacrer pleinement l’expansionnisme israélien en terre islamo-chrétienne. Qu’il se rassure, son ami Netanyahu s’y emploie activement et il le clame haut et fort, pour asseoir la permanence de son règne.
Commentant les heurts de ces derniers jours à El Qods-Est, il affirme que l’expulsion des familles palestiniennes est légitime et qu’il poursuivra sa politique, envers et contre tous, y compris ses «amis» arabes, anciens et nouveaux. Les Palestiniens doivent, jour après jour, demeurer sur le qui-vive à El Qods-Est comme en d’autres lieux de la Cisjordanie où les colons sionistes cherchent, sans cesse, à pulluler.
L’Expression, 11 mai 2021
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