Dans son hystérie systématique et sa propension à accuser tout le monde, sauf l’entité sioniste et son allié français, le Maroc sombre dans des déclarations de pure mensonge, de chantage primaire et de propagande excessive.
Après Madrid, puis Berlin, c’est au tour de Téhéran de subir les fantasques accusations du palais royal, juste pour plaire aux nouveaux maitres israéliens, accabler les sahraouis et leur coller des étiquettes négatives aux yeux de l’opinion occidentale.
Le plus servile dans cette stratégie de stigmatisation, rompu non plus aux usages diplomatiques, mais aux discours de rejet, d’animosité caractérisée et aux allégations les plus farfelues, est sans doute le ministre du Roi Mohamed VI, chargé des affaires étrangères. Présent avec les membres de l’AIPAC, lors d’un Congrès du lobby pro sioniste aux Etats Unis, Bourita s’est fendue de nouvelles offrandes débiles, servies dans des plats indigestes aux représentants de la communauté juive aux USA.
En fait, c’est un disque rayé depuis longtemps, comme” une propriété intellectuelle exclusive”, lorsque ce sieur fait croire à ses ouailles que le “Front Polisario recevait des armes de l’Iran, ainsi qu’une formation militaire pour ses cadres”. Une vieille accusation qui date du mois de mai 2018 et qui avait ciblé à l’époque le mouvement Hizbollah libanais, qui était dans le collimateur de l’ex président Donald Trump.
Pour le Polisario, les propos de Bourita sur le soutien iranien ne reposent sur rien. Les qualifiant d’accusations sans fondements et des mises en scène. Le membre du secrétariat national du Front, chargé de l’Europe et de l’Union européenne, Oubi Bouchraya, a soutenu que “le rejet par l’ensemble de la Communauté internationale de la déclaration illégale de l’ancien président américain Donald Trump concernant la considération unilatérale de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé, a provoqué à Rabat une forme d’hystérie conduisant les autorités du royaume suivies par la presse aux ordres, à des réactions hors du commun”, a soutenu M. Oubbi dans une déclaration de presse.
C’est cette hystérie qui a poussé le régime royal à l’ouverture de crises bilatérales avec les pays voisins, a-t-il ajouté, en particulier avec plusieurs pays européens”.
“Pour la plupart des capitales au monde et les observateurs internationaux, ces assertions sont simplement des blagues qui n’impressionnent personne”, a soutenu M. Oubbi.
Cependant, souligne le diplomate sahraoui, “le Front Polisario oppose de nouveau un démenti catégorique et saisit l’occasion pour rappeler au MAE du Maroc, le défi que nous lui avons lancé il y a trois ans pour présenter des preuves aussi simples soient-elles confirmant ses allégations, qui n’existent que dans l’imaginaire de celui qui a pris goût à les répéter, au gré des saisons”.
En réaction à ces déclarations, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré qu’ “en raison de son incapacité à résoudre ses problèmes régionaux, le gouvernement marocain, tout en soutenant le régime criminel sioniste, a une fois de plus répété ses accusations fausses et sans fondement contre la République islamique d’Iran”.
“Il est dommage que le gouvernement marocain, qui occupe actuellement la présidence du Comité Al-Qods (de l’OCI), détourne l’attention du principal problème du monde islamique, à savoir la lutte contre la nouvelle agression à Al Qods et la défense des droits de la nation palestinienne, alors que le monde musulman a plus que jamais besoin d’unité et de solidarité”, a-t-il ajouté.
Avec l’Espagne, le Maroc qui utilise plutôt la carte de l’immigration clandestine pour faire pressions sur ce pays afin qu’il reconnaisse ses revendications illégitimes au Sahara occidental semble avoir franchi un nouveau pas après l’hospitalisation, en Espagne, du président sahraoui et SG du Front Polisario, Brahim Ghali.
Des médias espagnols, payés par le Makhzen, ont annoncé, ces derniers jours, que la justice espagnole avait engagé une procédure contre le président sahraoui pour de présumés “crimes contre l’humanité”. Intox vite démentie par les autorités judiciaires espagnoles.
Même scénario avec Berlin et sans doute avec d’autres capitales qui ont clairement soutenu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et leur rejet de l’occupation marocaine.
Aujourd’hui, Rabat s’en prend à tout le monde, en inventant des histoires, d’abord au peuple sahraoui, puis à la Mauritanie, à l’Algérie à l’UA et à l’UE au point où il tente l’immixtion dans les affaires internes de l’Allemagne et de l’Espagne.
Le Jeune Indépendant, 10 mai 2021
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