Après un mois de jeûne et d’abstinence, le peuple algérien célèbre l’Aïd-el-Fitr dans une conjoncture inédite, fortement impactée par les effets néfastes d’une crise sanitaire planétaire sans précédent.
L’épreuve est pénible, mais pas insurmontable. Elle intime l’obligation de faire prévaloir les valeurs d’entraide, de patience mais surtout de s’en tenir scrupuleusement aux orientations des autorités sanitaires, car le danger n’est pas encore conjuré. Loin s’en faut. C’est l’occasion de nous incliner devant la mémoire des victimes de l’épidémie et de souhaiter un prompt rétablissement à tous les malades. Le Président Abdelmadjid Tebboune ne cesse de réaffirmer en ce sens la nécessité de rester entièrement mobilisé contre la Covid-19. La mission et l’engagement de l’État sont avant tout la protection de la santé des citoyens. À cet effet, l’Algérie déploie des efforts considérables et consent des investissements colossaux pour améliorer ses capacités de résistance face au coronavirus.
L’Aïd-el-Fitr est célébré au moment où des brutalités sauvages, haineuses et racistes de l’entité sioniste, notamment dans la ville sainte d’El-Qods occupée, sont commises contre la population civile palestinienne. Une répression dure et criminelle qui fait des victimes parmi les femmes, les jeunes et les enfants. La communauté internationale est choquée par cette barbarie qui ne connaît aucune limite quand il s’agit de réprimer, d’emprisonner, transgressant outrageusement la légalité internationale. Le gouvernement et le peuple algériens demeurent solidaires avec le peuple palestinien et le soutiennent en ces circonstances gravissimes.
Par ailleurs, il devient de plus en plus difficile de nier l’existence de l’islamophobie qui vise les personnes de confession musulmane. On enferme socialement et politiquement toute une communauté dans une catégorie figée et stéréotypée. Cela crée un faux problème musulman dans la plupart des pays occidentaux. Les musulmans de toutes les contrées ont le devoir de battre en brèche tout ce qui pourrait nuire au vrai visage de l’islam, à ses vertus, à ses préceptes avérés de coexistence pacifique dans le respect des croyances et des opinions.
Il convient de rester attaché aux valeurs d’un islam du juste milieu qui, de tout temps, rejette les manifestations de violence et d’excès et répugne à l’effusion de sang. Il n’est pas vain d’insister sur la nécessité de mettre à l’abri cette religion de l’emprise des manipulateurs de conscience, de faux exégètes qui véhiculent des idées aux antipodes de ses véritables enseignements. Les pays confrontés à ce phénomène de radicalisme fanatique ont tout intérêt à favoriser des recherches, des études, à encourager et à fortifier une pensée préventive, éclairée contre des courants obscurantistes qui reposent sur la vulnérabilité sociale et économique de jeunes en difficulté d’insertion, de perspectives crédibles, séduits par le chant des sirènes de «prédicateurs» passés maîtres dans l’art de la subversion et de l’endoctrinement.
El Moudjahid, 11 mai 2021
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