Algérie/ Sortir les marches populaires du gâchis de l’improvisation et de la manipulation

Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a rendu public dimanche un communiqué où il est indiqué que, les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche et des heures de son début et de sa fin, affirmant que le non-respect de ces procédures  » dénue la marche de tout caractère légal « . L’explication du ministère de l’Intérieur en est qu’  » il a été constaté récemment que les marches hebdomadaires commencent à enregistrer de graves dérapages et dérives en termes d’indifférence aux désagrément causés aux citoyens et d’atteinte aux libertés du fait d’individus changeant, à tout moment, l’itinéraire sous prétexte d’être libres de marcher dans n’importe quelle direction et à travers n’importe quel axe, ce qui est contraire à l’ordre public et aux lois de la République « . Cette mise en garde annoncée par le ministère de l’Intérieur jette les bases d’une nouvelle gestion publique des marches hebdomadaire souvent très volatiles par les voix dissidentes visant à plonger le pays dans une crise encore plus grave que celle de la décennie noire. Donc, l’intervention des pouvoirs publics est édictée par la nécessaire régulation de ces marches qui sont provoquées au gré des uns et des autres qui se déroulent à l’improviste et par l’enjeu d’atteinte à l’ordre public. De même que ces marches infiltrées par divers courants hostiles à la stabilité du pays sont définies par les observateurs comme une sorte de  » concurrence  » politicienne ou de rivalités d’intérêts entre plusieurs parties qui poursuivent le même but…

Une concurrence qui réside dans le fait que cette politique politicienne ne profite aucunement à la démocratie, ni encore mois au bien-être social lui-même de la population, ni à la notion de l’intérêt public en usant de pratiques subversives et abusives excluant tout dialogue et concertation car le nouveau Hirak n’a jusqu’à preuve du contraire aucune légitimité du fait de l’absence de représentants légitimes.

A partir de cette réalité, son rôle quasiment passif pour le changement et la démocratie est en hibernation. Aussi, la nécessité de la déclaration des marches, auprès des services compétents est justifiée pour des raisons de sécurité surtout qu’il y a des problèmes qui peuvent ne pas être pris en compte par les marcheurs ou manifestants en l’absence d’organisateurs et d’encadreurs crédibles de ces sorties hebdomadaires de rue.

Cet ordre du ministère de l’Intérieur vise également la nouvelle vague des manifestations où participent des éléments qui n’ont rien à voir avec l’objectif original des marches déclenchées le 22 février 2O19 et qui sont là pour créer des troubles, voire des affrontements avec les forces de l’ordre public. Que les partis de l’opposition et tous ceux au sein des marches qui font le choix du chaos, du désordre et des manifestations violentes sont prévenus que la patience des pouvoirs publics à des limites, semble avoir lancé le ministère de l’Intérieur.

Tout indique que la perfection de la quiétude socio-politique ne peut pas, à elle seule, contraindre certains radicaux du Hirak, à se conformer aux règles de jeu de la démocratie et à la liberté de manifester. Il faut que les pouvoirs publics, avec tous les pouvoirs dont ils disposent au nom de la loi fassent preuve d’une volonté réelle dans tout ce qui concerne les pratiques anticonstitutionnelles en usant de leurs pouvoirs, notamment pour la stabilité et la consolidation du climat social. L’opportunité est offerte à tout le monde à mettre l’accent sur la nécessité d’accorder, désormais, une priorité absolue à la consolidation et au renforcement du climat socio-politique, appelé à jouer un rôle prépondérant dans la vie nationale.

L’intérêt accordé aujourd’hui à la régulation des marches n’est pas né d’une décision spontanée, mais s’inscrit bien dans la logique d’une politique tracée par les plus hautes instances du pays visant la moralisation de la vie publique. Ce n’est un secret pour personne, l’Algérie connaît, en effet, en ce moment, une conjoncture difficile puisqu’elle se trouve confrontée aux équipées d’une subversion menées par ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur et au chantage de certaines parties. Les faits sont là, ces parties continuent encore d’inciter à la provocation, la protestation et les revendications sociales.

Une campagne menée par des éléments subversifs à la solde de l’étranger allant selon la revue El-Djeich  » jusqu’à préparer des attentats à l’explosif contre les citoyens, leur objectif est de faire plier l’Algérie en recourant à tous les moyens, en exploitant toutes les voies et en exécutant plusieurs plans subversifs dans le but de provoquer la rue et de généraliser le chaos, de la rareté des produits à la cherté des prix, d’inciter aux grèves, d’insulter et de calomnier les institutions de l’Etat et ses Forces de sécurité dans des tentatives désespérées de semer le chaos et de gâcher la voie de l’Algérie nouvelle « .

La vérité est qu’il s’agit là de la confirmation et l’illustration concrète, de la politique agressive adoptée par les ennemis de la Patrie qui ont mal digéré le fait que l’Algérie échappe au soi-disant « printemps arabe  » et giron de son ancien colonisateur.

Aussi tente-t-on encore à exploiter ces traîtres à la nation sur lesquels on entend exercer une influence funeste sur le pays. Face à ces manœuvres et complots, le citoyen est appelé à sortir de son sommeil, faisant de sa citoyenneté un travail de patriotisme avec un amour vrai qui débouchera nécessairement sur le partage, le respect et la dignité de la Nation.

B. C.

Le Maghreb, 12 mai 2021

Etiquettes : Algérie, Hirak, marches, manifestations, autorisations,

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