Une manifestation a eu lieu à Aix, devant le Palais de justice organisée par un collectif se revendiquant de la défense du droit des femmes afin de rebaptiser la rue Thiers du nom de Gisèle Halimi.
« Non, l’icône en matière de féminisme et d’avancement sur le droit des femmes c’est Madame Veil, pas Gisèle Halimi. » avait commenté, selon la presse, la maire d’Aix, Maryse Joissains, quelques mois auparavant, en réponse à une interpellation de représentants de LaRem et de la France Insoumise.
Nous connaissons bien, nous Français d’Algérie, les engagements très ciblés de Gisèle Halimi.
C’est d’ailleurs ce que rappelait une récente tribune signée par 50 filles et femmes de Harkis opposées à sa panthéonisation recommandée par le rapport Stora, tribune parue dans la presse au cours du mois de janvier dernier.
Selon ses signataires, Gisèle Halimi a « affiché en plusieurs occasions son mépris pour les harkis », notamment sur France Inter, le 3 mai 2010 où elle expliquait qu’elle appelait « femmes harkis » les femmes qu’elle considérait comme «ennemies des femmes». « Les femmes harkis, malheureusement, cela existe » aurait-elle rajouté, toujours selon cette tribune.
La célèbre avocate et militante féministe est morte le 28 juillet 2020, à 93 ans. Depuis, sa panthéonisation est réclamée par plusieurs associations féministes, par la Ville de Paris ou encore par la ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno, pour qui l’avocate « a été une militante de tous les droits, a porté des batailles que personne n’avait eu le courage de porter avant elle ». Mais selon les informations de France Inter, il y a de fortes chances qu’Emmanuel Macron y renonce. En cause, l’engagement de Gisèle Halimi pendant la guerre d’Algérie.
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