Pour la première fois depuis le début du hirak le 22 février 2019, la marche d’Alger a été empêchée par les forces de l’ordre qui se sont déployées massivement depuis la matinée de ce vendredi 14 mai, second jour de la fête de l’Aid El -fitr, marqué par une faible affluence des manifestants.
Toutes les principales artères de la capitale qui servaient comme itinéraires aux manifestants à l’image de la rue Asselah Hocine, Didouche Mourad, Boulevard Amirouche, la Rue Hassiba Ben Bouali ainsi que la rue Colonel Lotfi à Bab El-Oued ont été investies par un dispositif jamais constaté auparavant.
Des centaines de camions de police, des camions anti-émeute à canon a eau et des milliers de policiers ont été déployés dans la capitale épaulés des centaines de policiers en civil, en ce 117e vendredi du hirak pendant que des hélicoptères survolaient la capitale pour signaler tout rassemblement.
Les premiers traditionnels rassemblements à la rue Didouche Mourad et Hassiba Ben Bouali ont été vite dispersée tandis que la place Audin était quasiment interdite aux citoyens. Sauf des camions qui bloquaient l’accès à la rue Didouche et à la face centrale ainsi que des policiers en civil étaient sr place.
Pour contourner le dispositif à Alger-centre, Des manifestants de Bab El-Oued ont pris le chemin de Frais-Valon jusqu’à la rue Debbih Cherif pour être ensuite bloqués à la rue Larbi Ben M’hidi, a-t-constaté sur place.
Au départ de la marche les manifestants ont répété des slogans rendant hommage à la cause palestinienne et aux sacrifices du peuple palestinien.
« Palestine pays des martyres » et « Gaza symbole de la résistance » ont scandé les manifestants avant d’être dispersés par les force de l’ordre.
Dans le quartier populaire de Bab El-oued, un des fiefs de la contestation, un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé sur tous les chemins qui mènent vers le centre ville. Boulevard Colonel Abderahmane Mira, celui de Gharafa Brahim et les autres rues qu’empruntent les hirakistes depuis plus de deux ans ont été hermétiquement fermés.
Les manifestants ont tenté à maintes reprises de détourner le dispositif mis en place, mais sans succès.
Par Ailleurs, au moins 300 personnes ont été interpellées à Alger dont des cadres du RCD et des journalistes.
D’autres villes du pays ont vécu le même scenario avec des dizaines d’arrestations.
La semaine dernière, pour éviter d’être dispersés par les forces de l’ordre déployées en masse, les protestataires ont pour la première fois depuis la reprise des marches du Hirak, changé de parcours pour contourner les nombreux cordons et véhicules de police qui barraient l’accès à la grande artère Didouche Mourad, près de la Grande Poste, lieu emblématique de rassemblement du hirak.
Suite à action des hirakistes, le ministère de l’intérieur avait annoncé dans un communiqué qu’il empêcherait les manifestations non autorisées.
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